samedi 18 juin 2016

Va, ma fille



Noémi avait un parent du côté de son mari Élimélek ; c’était un riche propriétaire du même clan ; il s’appelait Booz (c'est-à-dire : en-lui-la force).
Ruth la Moabite dit à Noémi : « Laisse-moi aller glaner dans les champs, derrière celui aux yeux de qui je trouverai grâce. » Elle lui répondit : « Va, ma fille. »
(Ruth 2, 1-2, Traduction liturgique )

Viens Esprit de Jésus, illumine nos cœurs tandis que nous lisons la Parole
Viens Esprit de Jésus, conduis sur les chemins de la vie.

Noémi avait un parent du côté de son mari Élimélek ;
Le passage précédent vient de nous montrer Noémi désespérée, se disant vide, seule, amère, ayant tout perdu. Et voici que ce chapitre s’ouvre sur un constat, il lui reste quand même un parent, du coté de son mari défunt. Un horizon de vie pourrait-il se dessiner pour elle ?

 c’était un riche propriétaire du même clan ;
Et voilà que ce parent est de plus riche propriétaire. Pourrait-il veiller sur Noémi, qui est veuve, et sans enfants ? Pourrait-il prendre soin d’elle ?

 il s’appelait Booz (c'est-à-dire : en-lui-la force).
Il a de grand bien, son nom dit la force qui est en lui. Voilà donc que dans son amertume Noémi semblait avoir oublié qu’il lui restait une famille à Bethléem. Ainsi la détresse, la douleur peut rendre aveugle…

Ruth la Moabite dit à Noémi :
Le texte insiste sur le fait que Ruth est moabite, il ne cesse de nous le rappeler. Ruth est une étrangère, issue d’un peuple maudit, car du temps de l’exode, il a refusé de partager le pain au peuple d’Israël.
Ruth prend l’initiative, elle adresse la parole à Noémi, dont on avait entendu que la plainte, la douleur, l’amertume.

« Laisse-moi aller glaner dans les champs, derrière celui aux yeux de qui je trouverai grâce. »
Noémi n’a plus ni mari, ni fils pour subvenir à ses besoins. Voici que sa belle-fille, étrangère, veut lui venir en aide. Elle se propose d’aller glaner, là où cela lui sera permis. Elle a besoin e l’autorisation du propriétaire pour glaner sur un champ, pour ramasser les épis que les moissonneurs ont oubliés, laissés tomber. Elle demande à sa belle-mère sa permission, sa bénédiction pour aller accomplir ce travail. Elle parle ainsi de vie, de subsistance à Noémi qui ne voyait plus que peine et douleur.

 Elle lui répondit : « Va, ma fille. »
Noémi accorde la permission, elle s’adresse avec délicatesse à sa belle-fille, en l’appelant « ma fille ». Le chapitre précédent parlait beaucoup de retour, de revenir… voici qu’avec ce verset vient deux fois l’idée d’aller… le mouvement a évolué, il semble qu’un chemin de vie s’ouvre.

Seigneur, béni sois-tu pour tous les gestes de vie, les signes de résurrection dans nos vies, dans la vie de ceux et celles qui ont été brisés par les événements…
Seigneur, tisse en nous l’espérance.

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