lundi 30 juillet 2018

Le Seigneur donne


Ps 83, 12-13
Le Seigneur DONNE !
Le Seigneur Dieu est un soleil,
il est un bouclier ;
le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire.
Jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche.
Seigneur, Dieu de l'univers, heureux qui espère en toi !

Au psalmiste et aux pèlerins
Aux chrétiens et à nous aujourd’hui
            le Seigneur donne
                        sa Lumière
                        son Salut
                        sa Grâce
                        sa Gloire                              
BONHEUR !
Heureux sommes-nous !

lectio de "La Belle Porte"

dimanche 29 juillet 2018

Sur le seuil...


Ps 83, 9-11
Seigneur, Dieu de l'univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
Dieu, vois notre bouclier
regarde le visage de ton messie.
Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille.
J'ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu
plutôt que d'habiter parmi les infidèles.

Seigneur,      entends .... ECOUTE !
                        Vois .......... REGARDE !

Pour le psalmiste et les pèlerins enfin arrivés à Jérusalem
            choisir de s’arrêter aux premières tentes des infidèles pour se reposer
   ou bien
            choisir de marcher encore jusqu’au parvis du temple
                        et se tenir là            sur le seuil, lieu de passage
                                               sur le seuil, lieu de l’accueil

Pour les chrétiens et pour nous aujourd’hui, le choix reste à faire et à refaire chaque jour,                            chaque instant
            choisir de se tenir là          sur le seuil de la porte
                        Jésus est la porte ! (cf. Jn 10,9)
            et avec lui, entrer dans les demeures du Père

Prière :
Seigneur, écoute-nous, regarde-nous tous ensemble
en marche
vers le seuil de ta maison si désirable !

lectio de "La Belle Porte"

samedi 28 juillet 2018

Les pèlerins...


Ps 83,5-8 

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s'ouvrent dans leur cœur !
Quand ils traversent la vallée de la soif,
ils la changent en source ;
de quelles bénédictions la revêtent
les pluies de printemps !
Ils vont de hauteur en hauteur,
ils se présentent devant Dieu à Sion.

En marche !

Pour le psalmiste et le pèlerin de son temps,
c’est de bon cœur qu’ils se mettent en marche vers Jérusalem.
Le Seigneur est leur force !
Tout est source et bénédiction, même lorsqu’ils traversent la vallée aride.
« Toujours plus ardents, ils avancent vers Dieu » (v. 8)

Pour les chrétiens et pour nous aujourd’hui
            Jésus est le chemin
aussi bien que le compagnon de route (cf. les pèlerins d’Emmaüs)
            et le pèlerinage est intérieur :
                        avec lui, des chemins s’ouvrent dans nos cœurs.

Ne plantons pas nos tentes...
(comme Pierre en était tenté lors de la Transfiguration)
... Avançons de hauteurs en hauteurs !

TOUS ensemble présentons-nous devant Dieu !

Prière :
Seigneur, conduis-nous tout ensemble sur les chemins de la Vie !

lectio de "La Belle Porte"

vendredi 27 juillet 2018

Tes demeures...

Psaume 83, 2-4
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l'univers !
Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison,
et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l'univers,
mon roi et mon Dieu !

Mais « où demeures-tu ? » (Jn 1,38)

Pour le psalmiste et pour tous les exilés de son temps,
les demeures sont le sanctuaire de Jérusalem,
le Temple où habite le Dieu de l’Alliance.

Depuis la venue de Jésus, et pour nous aujourd’hui,
les demeures sont toi, moi, nous.
Dieu  ne demeure-t-il pas en chacun de nous ?
« Comme elles sont aimées tes demeures ! » (TOB v2)

Désirer...
un Dieu désirable
           un homme, une femme désirant(e)
            dont l’être tout entier, cœur et chair, aspire
au Dieu Vivant

Demeurer là où Dieu demeure
            comme l’oiseau, comme l’hirondelle


Prière :
« Tu nous as fait pour toi, Seigneur,
et notre cœur est sans repos
tant qu’il ne demeure pas en toi »
St Augustin
lectio de « La Belle Porte »

mercredi 25 juillet 2018

Vous êtes des dieux



Ps 81
5 Mais non, sans savoir, sans comprendre,
ils vont au milieu des ténèbres :
les fondements de la terre en sont ébranlés.
6 « Je l'ai dit : Vous êtes des dieux,
des fils du Très-Haut, vous tous !
7 « Pourtant, vous mourrez comme des hommes,
comme les princes, tous, vous tomberez ! »
8 Lève-toi, Dieu, juge la terre,
car toutes les nations t'appartiennent.

Viens Esprit  Saint, fais-nous connaître, fais-nous comprendre à quoi nous sommes appelés.

Voilà donc condamnés tous ces faux-dieux qui  refusent de comprendre, qui rejettent la sagesse divine. Ils ont brisé l’ordre du monde, ils sont jugés responsables de l’écroulement de la terre : par leur refus ils ont fait chanceler ses fondations elles-mêmes.

Mais ce temps est fini : Dieu reprend en main la situation : c’est le Seigneur lui-même qui va juger, et son jugement va s’étendre à toutes les nations : comme toute la terre était ébranlée, la voilà maintenant toute entière objet du jugement de Dieu. Aux dieux qui tombent s’oppose le Seigneur qui se lève.
Dans les versets 1 et 8, qui ouvrent et ferment le psaume, nous trouvons les mots « Dieu » et « juge » qui forment inclusion. Avec, entre les deux, ce verset étonnant : « Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! » On peut le comprendre comme s’adressant toujours aux dieux qui, malgré leur état, vont mourir comme de simples humains, ou même comme des princes.

Mais d’autres passages bibliques nous invitent à une lecture différente.
D’abord d’autres psaumes, tel le psaume 8 (v.5) : « Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu »
Et surtout bien sûr les mots de Jésus lui-même (Jn 10,34) : « Jésus leur répondit: N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux? » L’Ecriture, précise Jésus, appelle dieux ceux auxquels la parole de Dieu est adressée. Autrement dit, ceux qui écoutent (cfr Ps 80), ceux qui accueillent la parole et la mettent en pratique
Voilà qui nous apprend surtout combien Dieu – Jésus – veut lier avec nous tous une relation d’amitié, d’égalité.

Seigneur, toi le Dieu juste et bon, fais que ta loi soit lumière sur notre route afin que nous puissions pratiquer à notre tour la justice envers tous ceux qui nous entourent.

mardi 24 juillet 2018

Rendez justice


Ps 81
1 Dans l'assemblée divine, Dieu préside ;
entouré des dieux, il juge.
2 « Combien de temps jugerez-vous sans justice,
soutiendrez-vous la cause des impies ?
3 « Rendez justice au faible, à l'orphelin ;
faites droit à l'indigent, au malheureux.
4 « Libérez le faible et le pauvre,
arrachez-les aux mains des impies. »

Viens Esprit Saint, que cette parole nous interpelle, qu’elle nous tourne vers ceux qui ont besoin de nous.

Voici un court psaume de seulement 8 versets où s’entrecroisent deux thèmes : celui de la justice et celui de la divinité.

Dès les premiers mots, nous voyons Dieu « dans l’assemblée divine » ; c’est bien une réunion de dieux dont parle l’auteur puisque le Seigneur y est « entouré des dieux » ! Sommes-nous alors en plein polythéisme ? Oui sans doute, car Israël a dû cheminer longtemps avant de comprendre que son Dieu est l’Unique, le seul Dieu.
A noter que, plus loin dans le psaume, ce sont les humains qui sont désignés comme étant des dieux. Voilà donc qui nous fera considérer ce terme avec nuance.
Ce qui est clair, c’est que le psalmiste désigne le Seigneur comme celui qui préside cette assemblée, c’est lui qui juge. Il présente en quelque sorte le Seigneur comme le premier des dieux.

Ce jugement est en fait une interpellation qui a pour thème la justice elle-même. Elle s’adresse aux hommes qui, eux aussi, n’arrêtent pas de juger, mais qui le font « sans justice ».

Alors, comment faut-il « rendre justice » ? Notre psaume le précise immédiatement, Dieu donne en quelques sortes ses directives : « Rendez justice au faible, à l'orphelin ; faites droit à l'indigent, au malheureux. Libérez le faible et le pauvre ». Ce programme auquel nous sommes appelés met en lien justice et bon droit, justice et liberté, justice et bonheur. Ainsi, du même coup, il nous révèle le visage de notre Dieu qui est un Dieu soucieux du faible, du pauvre, sous toute forme possible.

Seigneur Dieu, je te rends grâce d’être ce Dieu juste qui te soucies de notre faiblesse, mais qui nous demande aussi d’être nous-mêmes artisans de justice.

dimanche 22 juillet 2018

Ah ! Si mon peuple m'écoutait


Ps 80
14 « Ah ! Si mon peuple m'écoutait, Israël,
s'il allait sur mes chemins !
15 Aussitôt j'humilierais ses ennemis,
contre ses oppresseurs je tournerais ma main.
16 « Mes adversaires s'abaisseraient devant lui ;
tel serait leur sort à jamais !
17 Je le nourrirais de la fleur du froment,
je te rassasierais avec le miel du rocher ! »

Viens Esprit Saint, viens nous révéler le cœur de notre Dieu au travers de cette parole.

« Qu’il suive ses vues », vient de dire le Seigneur par la bouche du psalmiste. Il s’adressait ainsi à son peuple endurci.
Aussitôt il laisse parler son cœur blessé : « ah, si mon peuple m’écoutait » ! C’est un cœur de père qui se révèle là : un père qui laisse aller son fils tout en regrettant qu’il choisisse d’autres chemins, tout en espérant toujours qu’il revienne. Car, alors, c’est « aussitôt » qu’il agira.
D’abord pour le protéger,  pour éloigner les ennemis. Puis pour lui faire don de la vie : il va le nourrir, mieux, le rassasier, car Dieu agit toujours dans la surabondance.
Dieu promet – s’il écoute, c’est-à-dire s’il lui obéit – de le combler en quantité mais aussi en qualité : c’est le meilleur qu’il lui réserve : la fleur du froment et le miel du rocher.

Seigneur Dieu, garde vif en nous notre désir d’écouter ta voix, qu’elle nous guide sur tes chemins. Que tout au long de ce jour, nous soyons sûrs d’y trouver « le froment et le miel » qui nous nourriront. Béni sois-tu !

samedi 21 juillet 2018

Qu’il suive ses vues


Ps 80
12 « Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix,
Israël n'a pas voulu de moi.
13 Je l'ai livré à son cœur endurci :
qu'il aille et suive ses vues !

Viens Esprit Saint, que cette parole nous trouve attentifs, préserve-nous d’un cœur endurci à la parole.

Le Seigneur vient d’adjurer son peuple avec une insistance qui devrait l’ébranler : « Ecoute » « Vas-tu écouter ? » (v.9). Il s’est révélé comme le Dieu unique, le Dieu sauveur, celui qui répond, qui allège les fardeaux… Mais rien n’y fait. Même l’invitation à la joie, à la fête n’a pas d’effet.
Alors, nous dit le psalmiste, alors Dieu s’impatiente, il constate que sa parole n’a pas été reçue. Mais, même dans son irritation, il ne renie pas Israël qui reste « son » peuple.
Il constate que son peuple ne veut pas de lui, alors, il lui laisse sa liberté : « qu’il aille ! » S’il a d’autres vues que celles de son Dieu, « qu’il les suive ! ».
On devine combien le cœur de Dieu est déchiré lorsqu’il laisse ainsi aller son peuple sur des chemins qui ne sont pas les siens. Pourtant, il n’en laisse rien paraître : outre la persuasion, il ne fait rien pour le retenir.

Seigneur Dieu, tu nous aimes tellement que tu nous veux libres. Cette liberté nous fait parfois peur car elle peut nous éloigner de toi. Garde-nous attentifs à ta parole, garde-nous sur tes chemins.

jeudi 12 juillet 2018

« les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » (1 Samuel 16, 6)


70 Il choisit David son serviteur ;
il le prend dans les parcs à moutons ;
71 il l'appelle à quitter ses brebis *
pour en faire le berger de Jacob, son peuple, d'Israël, son héritage.

72 Berger au cœur intègre,
sa main prudente les conduit.

Le choix de David, le petit dernier de sa famille, peu considéré par son père (1 Samuel 16, 1-13, surtout versets 7 et 11), son titre : serviteur du Seigneur. C'est un honneur, un titre magnifique, d'autant plus que le même mot hébreu signifie à la fois, serviteur et fils !
D'où vient-il ? De derrière son troupeau! La Bible de Jérusalem précise « de derrière les brebis mères » c'est-à-dire celles dont il faut prendre un soin particulier ainsi que de leurs petits.
Cette sollicitude déployée pour ce humble bétail ,David est appelé à la vivre pour son peuple, y  compris les plus petits de ses membres.
D'ailleurs ce n'est pas le peuple de David mais le peuple de Dieu, l'héritage de Dieu. C'est incroyable : Israël est l'héritage de Dieu ! Comme si Dieu disait :'' je vous ai reçu en héritage, vous le peuple d'Israël, parmi toutes les nations.'' Il y a là un lien très particulier ! Et très fort.
Seigneur est-ce toi qui nous as reçu en héritage ou nous qui sommes tes héritiers ?
Tu nous as donné part à ta vie par le baptême, tu as fait de nous tes enfants, béni sois-tu. (Romains 8, 14-17 ; Galates 3, 26-29 ; 1 Jean 3, 1-2)
Les qualités de celui qui est appelé à guider: « Berger au cœur intègre, sa main prudente les conduit. ». Seigneur tu ne nous demandes pas d'être parfaits, mais intègres, de ne pas tricher, de marcher avec droiture. Tu nous appelles à conduire ceux que tu nous confies, (et nous mêmes par la même occasion) avec prudence. Rien d'extraordinaire ! Et Pourtant c'est si important. Nous pouvons penser à la demande de Salomon (1 Rois 3, 5-9).


Béni sois-tu Seigneur, Toi, qui nous aime tels que nous sommes.
Béni sois-tu, Toi qui regarde notre cœur, notre désir, notre bonne volonté.
Béni sois-tu d'avoir fait de nous ton héritage.
Béni sois-tu, d'avoir faits de nous tes enfants.
Béni sois-tu , de nous appeler à marcher avec un cœur intègre.
Viens réaliser en nous ce que tu nous demandes, viens nous donner le discernement au quotidien. Fais nous la grâce d'être « enseignables » (Sainte Élisabeth de la Trinité).

lectio préparée par sr Marie-Christine

mercredi 11 juillet 2018

Je suis avec vous tous les jours


65 Le Seigneur, tel un dormeur qui s'éveille,
tel un guerrier que le vin ragaillardit,
66 frappe l'ennemi à revers
et le livre pour toujours à la honte.

67 Il écarte la maison de Joseph,
ne choisit pas la tribu d'Éphraïm.
68 Il choisit la tribu de Juda,
la montagne de Sion, qu'il aime.
69 Il a bâti comme le ciel son temple ;
comme la terre, il l'a fondé pour toujours.

Viens Esprit Saint

Seigneur , dormais-tu quand ton peuple était vaincu ?
En laissant prendre l'Arche tu nous  dis que ta présence ne supprime pas le combat ni la défaite. Dans la tempête tu es là, même si tu dors, ta présence est domine les forces du mal (Marc 4,35-41). Tu sembles déserter ton peuple, mais tu agis sur leurs ennemis.
Que se passe-t-il ? Les Philistins ont mis l'Arche capturée dans le temple de leur dieu, et celui-ci le lendemain se retrouve tombé face contre terre devant l'Arche ! Histoire de montrer aux Philistins  que seul le Dieu des Hébreux est Dieu et non leur dieu ! (1 Samuel 5, 1-12)

Puis vient le choix gratuit de Dieu : Joseph est le fils de Rachel, l'épouse bien-aimée de Jacob, et Éphraïm est son fils ; mais ce n'est pas dans leur descendance que Dieu choisit le roi : David est issu de la tribu de Juda. Seigneur rejettes-tu vraiment Joseph, comme le dit le psaume ? N'est-ce pas  plutôt une manière humaine de dire la liberté du choix de Dieu : « les  dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance » (Romains 11,29).
C'est Dieu  qui choisit Sion- Jérusalem, dont le nom se traduit par « ville de paix » . Après toutes les batailles évoquées dans ce psaume, ce choix est significatif ! Dieu ne veut pas la guerre, mais la paix, il ne veut pas la haine et le rejet, mais l'amour.
Dieu demeure au ciel… et pourtant il a bâti le temple est le lieu de sa présence sur terre.  C'est lui qui l'a bâti, avant que Salomon, fils de David, ne le bâtisse. Seigneur tu veux être présent au milieu de nous, tu veux nous être proche.
Et comme il a fondé la terre pour toujours, de même il a fondé ce lieu pour toujours : Jésus nous a dit « moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,20).

lectio préparée par sr Marie-Christine