(Danièle)
Introduction
Dans la première lecture, Amos, le prophète n'a aucun
orgueil, ancien bouvier, c'est le Seigneur qui l'a appelé. Il est invité à
quitter Bethel parce qu'il prophétise en disant au roi Jéroboam la parole du
Seigneur : ses fils et ses filles tomberont par l'épée et il mourra sur
une terre impure tandis qu'Israël sera déporté loin de sa terre.
Dans l’Évangile de Mathieu, Jésus refait la traversée
jusqu'à Capharnaüm dans sa ville. Et là, on découvre Jésus qui proclame le
pardon des péchés et l'histoire de la guérison du paralytique mais aussi et
surtout de la grande foi de ses amis qui ont amené ce paralysé à Jésus.
Nous avons aussi besoin des autres pour grandir. Ensemble,
entrons dans cette célébration et louons le Seigneur en chantant les psaumes.
Contrairement à Marc, on ne fait pas de trou dans le toit
pour déposer le paralysé aux pieds de Jésus. Ici, l'homme est « présenté »
à Jésus. La foule s'attend alors à ce que Jésus remette cet homme sur pieds,
debout, mais au lieu de cela, il lui dit « confiance, tes péchés sont
pardonnés » Très bien mais, la foule aurait pu penser , ça lui fait une
belle jambe. Jésus s'attaque à la racine du mal avant de se tourner vers les
symptômes.(1) Les péchés pardonnés, bien sûr que c'est important, l'homme
n'est pas réduit à son handicap, aux yeux du Christ, il existe comme un simple
homme mais, que ses péchés soient pardonnés, ça ne se voit pas et comme, seul
Dieu peut remettre les péchés, ça donne l'occasion à certains scribes de crier
au blasphème. Or, la parole de Jésus
fait retrouver au paralysé son identité invisible à cause de son
handicap. Inutile de se demander quels péchés il a bien pu commettre, on sait
qu'à l'époque, les gens pensaient que la maladie était une punition, donc, les
péchés pardonnés, c'est déjà une guérison. Le pardon a restauré la personne
humaine, dans son intégrité de créature et d'enfant de Dieu. Jésus rétablit publiquement
l'homme dans une relation au Seigneur.(2)
Les scribes accusent Jésus de nier Dieu et la loi alors
qu'il agit publiquement pour le bien. Jésus les place du côté du mauvais
(mauvaises pensées), il met en évidence leur hypocrisie.
C'est facile de dire « tes péchés sont
pardonnés » mais comment savoir si c'est Dieu qui pardonne ? C'est
invisible. Tandis que la guérison physique « lève-toi, prends ta civière
et rentre dans ta maison » confirme l'autorité de Jésus, face aux scribes.
Dans la question de Jésus, « est-il plus facile de dire tes péchés sont
pardonnés ou bien dire lève-toi et marche », il n'est plus question de
paralysie ni de péché mais bien de pardon et de guérison. Jésus n'a pas dit « je te
pardonne », il s'associe à son Père, il ne prend pas sa place, il en est
le porte-parole.
Grâce à sa guérison, avec le pardon, l'homme se relève, il
va revivre. Et les foules ont cru. Elles ont vu qu'à travers les paroles de
Jésus, c'est le Père qui se manifeste. « Les foules rendirent gloire à
Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes »
La phrase qui me touche aujourd'hui dans ce texte c'est
«confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés », Jésus ne
dit pas seront pardonnés. C'est sans condition, maintenant.
Poussé(e)s par une même foi, nous pouvons dire ensemble la
prière que Jésus nous a apprise.
Seigneur, Tu nous appelles tes enfants, tu nous pardonnes
sans condition, nous te rendons grâce.
Tu nous rejoins par delà les siècles pour nous guérir
aujourd'hui. Tu es touché par la peine des gens qui souffrent, sois béni !
Aide-nous à être comme ces hommes qui t ont présenté le
paralytique, que notre foi participe à la mission de guérison du Christ et du
peuple chrétien. Nous te le demandons par Jésus Christ, ton fils notre Seigneur
qui vit et règne avec toi et le saint Esprit pour les siècles des siècles.
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