mercredi 21 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 4e mercredi d'Avent

 (Isabelle Halleux)

 Introduction

 Nous chanterons aujourd’hui à Vêpres la 5e antienne Ô : « Ô Orient, Soleil levant, Splendeur de la lumière éternelle ». Titre messianique s’il en est, qui renvoie au livre de Zacharie le prophète (Za 6, 12-13) : « Voici un homme dont le nom est « Germe »  (traduit Oriens, dans la Vulgate); de lui, quelque chose va germer, car il reconstruira le Temple du Seigneur. »

 Elisabeth et Jean tressaillent d'allégresse. Il y a de quoi : Marie et Jésus viennent séjourner chez eux. Le Seigneur est parmi eux.

 Le prophète Sophonie (So 3, 14-18) annonce aussi une nouvelle réjouissante : "Exulte de joie, fille de Sion. Le Seigneur ton Dieu est en toi. Il aura en toi sa joie et son allégresse. Il te renouvellera par son amour. Il exultera pour toi et se réjouira." (So 3, 14-18)

 Nous, peuple de Dieu, sommes dans l'impatience de la dernière semaine d'Avent : tout est prêt pour recevoir Jésus ! Il sera là, parmi nous. Nouveau temple. Il nous renouvellera par son amour.

Exultons de joie. Tressaillons d'allégresse ! Chantons les psaumes à notre Dieu.

 

Méditation

 Bienvenue, Marie ! Quelle joie ! Quel bonheur ! Bénie sois-tu, et l’enfant qui est en toi ! Elisabeth s’exclame.

Elle est âgée, et elle est belle. Belle comme une femme enceinte. Je cite Bobin : « Elle est plus que belle. Une beauté inimaginable, la seule que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant. La beauté vient de l’amour comme le jour vient du soleil, comme le soleil vient de Dieu. Elle est belle en raison de cet amour (…) L’amour vient de l’attention. L’attention simple au simple, l’attention vive à toutes vies. Elle est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore.[1] »

Marie vient à elle. La jeune Marie, qui porte le fruit de sa confiance en Dieu. Elles sont toutes deux déjà mères. « Etre mère, c’est être dans la proximité de l’absolu, dans la familiarité de Dieu.[2]», dit encore Bobin. Leur rencontre de femmes emplies de vie, de promesses, se déroule dans la montagne, là où Dieu se manifeste ; leur rencontre est don de Dieu !

L'enfant qu'Elisabeth porte tressaille quand elle entend les salutations de Marie. Jean reconnaît, au travers de sa mère, celle qui porte Jésus. Le Jésus qu’il devancera, Jésus avec lequel il cheminera, qu’il baptisera et laissera advenir. Nouveau Temple. C’est Dieu qui vient !

Dieu qui est déjà là parmi elles ; elles sont « remplies d’Esprit Saint ». Quel magnifique évangile à relire dans l'attente et dans la foi ! Dans la foi et dans l’attente de ces femmes. Dans la promesse de ces fils. Dans notre foi et notre attente joyeuse de cette promesse.

Laissons la beauté, la vie, la joie d’Elisabeth nous submerger.

Laissons-nous combler par la visite de celle qui donnera naissance à notre Dieu : Marie.

Laissons Jean, Jésus et leurs mères séjourner avec nous, en silence, en nous réjouissant de la présence discrète du Seigneur au milieu de nous.

 

Notre Père

 Avec les mots choisis par Jésus, redisons la prière à Notre Père.

  

Prière finale

 Ta venue parmi nous, Seigneur, vient à la suite des « oui » prononcés par ceux et celles qui ont placé leur confiance en toi. Elisabeth, Marie, Zacharie, Joseph te sont fidèles, même si c’est parfois dans le doute. Avec eux, l’humanité toute entière est prête à te recevoir et à te reconnaître, à tressaillir de la joie de ta présence.

 Donne-nous d’être réceptifs et attentifs, joyeux de la promesse de ta venue. Renouvelle-nous par ton amour. Nous te le demandons, en toute confiance, à toi qui règnes pour les siècles des siècles.



[1] Christian Bobin, Le Très-Bas, 1992.

[2] op. cit.

jeudi 15 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 3e jeudi de l'Avent

 (Danièle)

Introduction

Aujourd'hui, dans l’Évangile, il est question de grand et de petit... Saint Luc rapporte les paroles de Jésus, à propos de Jean Baptiste « il est bien plus qu'un prophète... personne n'est plus grand que Jean et pourtant, le plus petit dans le Royaume est plus grand que lui »...

Dans la lecture du prophète Isaïe, le Seigneur nous redit son grand amour pour nous, Il nous exprime sa tendresse dans son éternelle fidélité. « Même si les montagnes s'écartaient... ma fidélité ne s'écarterait pas de toi, mon alliance ne serait pas ébranlée » dit le Seigneur.

Crions de joie, nous mettons notre espérance en Lui.

Chantons lui notre louange par les psaumes.

Après l’Évangile

Nous pouvons nous poser la question « sommes-nous grand(e)s ? Ou bien, comment ou, que faire pour être petit(e)s »? Pour énoncer ce commentaire devant vous qui connaissez la Parole bien mieux que moi, oui, je me sens toute petite mais ce n'est pas de cette petitesse-là dont Jésus parle...

« La Parole de Dieu n'a d'effets que si elle éveille en nous le sens de la transformation intérieure ». En tout cas, elle me pousse à réfléchir.

Jésus apprécie Jean, il dit même qu'il est plus grand qu'un prophète, c'est le dernier, il précède la venue du Sauveur. Les pharisiens, trop attachés à leurs propres idées, n'ont pas reçu le baptême de Jean « ils ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux ». Jean, dans le désert, « ce lieu dénudé, habité par le silence, là où le Tout se révèle dans la pauvreté du rien ».(carmel saint Joseph). Là, Jean ne disait pas uniquement ce que les gens voulaient entendre, mais il proclamait la vérité, sans crainte. Beaucoup de personnes sont sans doute allées dans le désert par curiosité, attirées par son témoignage, pour voir cet homme habillé en peau de bête qui criait dans le désert, qui annonçait la venue de plus grand que lui, elles ont fait le premier pas, Jean les baptise parce qu'il sait que Dieu les aidera.

Et nous, sommes-nous « un roseau agité par le vent » ou bien quelqu'un obsédé par le luxe et les choses matérielles de ce monde? Comment nous voient les gens que nous côtoyons ? Nous qui nous préparons à accueillir Jésus à Noël, nous devons aussi accueillir les projets que Dieu a pour nous. Même si parfois, le chemin paraît dur, Dieu est à nos côtés, Il l'a dit «même si les collines s'ébranlaient, son alliance de paix ne serait pas ébranlée », il nous demande de croire, d'espérer et d'aimer, il croit en nous, en nos capacités. Il nous demande seulement un petit pas en avant et Il se chargera du reste.

Alors, comment être petit(e)s ? Jésus a dit «si tu as de la nourriture, donne à celui qui a faim, si tu as deux tuniques, donne à qui n'en a pas etc. »

Jean-Baptiste, le grand prophète, malgré sa vocation, a quand même eu des doutes en prison puisqu'il a envoyé ses messagers pour questionner Jésus.

Le pape François, dans une méditation de décembre 2016 a invité chacun, chacune de nous à demander à Jean la grâce du courage apostolique de dire toujours les choses avec vérité, c'est à dire de recevoir les gens avec le peu que l'on peut donner, c'est le premier pas et il nous invite aussi à demander « la grâce de douter ». Notre monde a besoin de prophètes, nous sommes appelé(e)s à défendre la vérité, à témoigner de la bonne Nouvelle par nos actes.

Invitation au Notre Père

Le Seigneur nous montre sa tendresse, prions-le en l'appelant Père !

Prière de conclusion

Le plus petit au royaume des cieux, est plus grand que Jean Baptiste.

Seigneur, aide-nous à nous ouvrir aux petits, aux personnes exclues, aux étrangers, à toutes ces personnes qui seront les premières dans ton royaume.

Donne-nous la grâce de rester humbles et de nous laisser transformer par ta Parole qui nous sauve.

Nous te rendons gloire parce que Tu nous accompagnes toujours, tu as fait alliance avec nous et tu nous combles de ta tendresse.

Viens Seigneur, nous t'attendons !

Reviens, toi qui vis avec le Père et le saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.

samedi 10 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 2e samedi d'Avent

(Rosy)

Ouverture

Sur notre chemin d’Avent, nous avons souvent rencontré Jean, le Baptiste.

Aujourd’hui encore, c’est Jésus lui-même qui nous en parle, enfin, à sa façon, sans même le nommer. Comprenne qui pourra !

Mais pour parler de Jean, voilà que l’on remonte à Elie. Et pourquoi pas à Moïse.

Nous sommes donc entourés de grands personnages qui regardent tous dans la même direction et que Jésus nous invite à reconnaître.

Soyons d’abord à l’écoute de ces textes et préparons-nous en chantant les psaumes.

 Commentaire

Tout part donc d’une question des disciples. Ceux qui la posent sont Pierre, Jacques et Jean qui viennent d’être témoins de la transfiguration de Jésus où ils ont vu Elie face à face.

Tout de suite après cette expérience, alors qu’ils sont encore entre eux sur le flanc de la montagne, ils interrogent : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »

Lorsque les Juifs, au temps de Jésus, évoquaient la venue du Messie et cherchaient à en repérer les signes, un texte de Malachie leur venait à la mémoire :

« Voici que j'envoie mon prophète Élie, dit le Seigneur, avant que ne vienne le Jour du Seigneur. » Donc, on attend le Messie mais avant, on guette le retour d’Elie.

Il y a cependant un problème, et de taille.

Ceux qui viennent de partager brièvement la gloire de Dieu, sont déconcertés: ils ne comprennent pas que le Messie – révélé dans la transfiguration – soit venu avant le prophète Élie, qui devait tout préparer.

Doivent-ils croire les adversaires de Jésus – les scribes – qui tiraient argument d'un texte comme celui de Malachie pour contester qu’il soit le messie ? Puisqu’Élie n'est pas encore revenu, ce Jésus ne peut se prétendre le Messie d'Israël !

La réponse de Jésus est étrange :"Je vous dis qu'Élie est déjà venu ", et cette affirmation de Jésus a de quoi inquiéter les scribes; si Élie est déjà venu, alors la grande mise en ordre a déjà eu lieu ; comment se fait-il qu'ils ne l'aient pas repérée, eux, les guides d'Israël ? Comment se fait-il que le retour d'Élie n'ait pas été plus marquant ? Autre conclusion, plus grave encore aux yeux des scribes : si Élie est venu, c'est donc que le Messie va venir, ou qu'il est déjà présent au sein de son peuple …, mais alors Jésus pourrait avoir raison !

Jésus, lui, fait comprendre à ses apôtres qu’Elie est bien venu, et il désigne implicitement Jean.

Etonnant ! D’abord parce que les apôtres devaient le savoir si l’on en croit Matthieu qui rapporte, 6 chapitres plus tôt, cette déclaration de Jésus à propos de Jean ; « c’est lui, le prophète Élie qui doit venir ». C’était clair, non ? (Mt 11,14). Il a quand même ajouté : « si vous voulez bien comprendre ». Et oui, il y a bien du chemin entre entendre et comprendre !

Etonnant aussi parce que Jean, le baptiseur, a tout embrouillé en répondant à l’interrogatoire des scribes (encore eux) et des pharisiens.

Quand ils lui demandèrent: « Es-tu Elie? », il dit: « Je ne le suis pas » (Jn 1,21).

Il est vrai qu’Elie et Jean ne sont pas vraiment sortis du même moule. Elie, qui surgit de nulle part, a une vie pleine de rebondissements, pleine de prodiges. Heureusement, Ben Sirac a eu la bonne idée de nous en faire une synthèse très suggestive que nous venons d’ailleurs de lire.

Au contraire, de Jean, la foule disait : il n’a accompli aucun signe miraculeux.

Et leur comportement est quasi à l’opposé ; un seul exemple : alors qu’Elie fuit devant la reine Jésabel pour échapper à la mort, Jean affronte le tétrarque Hérode et y trouvera la mort…

Là où Elie est ardent, redoutable, comme le dit Ben Sirac, Jean est humble et comblé de joie.

Ce qu’ils ont en commun, c’est bien sûr leur passion pour leur Seigneur et la mise en œuvre de tout ce qui peut sauver les hommes, les conduire à Lui. Alors, Elie est-il déjà venu ? (Mt 17,10-13)

 Quelques mots, dans la bouche de Jésus, révèlent son sentiment, son désir, son attente déçue : « au lieu de le reconnaître ». Voilà des mots à recueillir aujourd’hui.

Moïse, Elie, Jean-Baptiste - et tant d’autres - ont préparé la route. Mais les gens ne reconnaissent pas les envoyés de Dieu ; il faut un regard neuf, un cœur nouveau, pour reconnaître les voies de Dieu et répondre à son appel exigeant.

Tout le monde n'est pas enclin à le comprendre et, moins encore, à le vivre.

Jean est venu accomplir la mission d'Élie, selon ce que l'ange avait dit à Zacharie :"Il marchera devant le Seigneur avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé". Jean le Baptiste a fait l'œuvre d'Élie , mais ses frères juifs ne l'ont pas reconnu.

Le drame, pour les scribes et autres penseurs, c'est de n'avoir pas su reconnaître les signes  que Dieu faisait à son peuple dans l'histoire. Et c'est bien cette difficulté qui nous guette. Ne pas être capable de reconnaître les grands témoins comme toutes nos rencontres dans lesquelles Dieu se révèle. Ne pas être capable de reconnaître Jésus lui-même lorsqu’il frappe à notre porte.

Nous n'avons pas à attendre la venue du Messie, car nous savons qu'il est mort et ressuscité une fois pour toutes ; mais nous avons à reconnaître les signes de sa présence.

Et surtout, reconnaître, dans le petit enfant de la crèche, notre sauveur lui-même.

 Notre Père       

En lui adressant notre prière, reconnaissons que notre Dieu est Père.

 Oraison

Seigneur Jésus, nous t’en prions, accorde-nous la grâce d’être à l’écoute de ta Parole à travers les grands témoins qui ont préparé ta venue, mais aussi de reconnaître ta présence en tous ceux que nous croisons chaque jour. Prépare-nous à accueillir toute la nouveauté de ta venue aujourd’hui, tout l'inattendu de la volonté du Père.

Nous te le demandons, à toi qui vis avec le Père et l’Esprit, aujourd’hui et pour toujours. 

mardi 6 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 2e mardi de l'Avent

 (Isabelle Halleux)

 

Introduction

Bonjour à toutes et tous en cette belle journée de fête du grand Saint Nicolas, patron des écoliers, des marins, des voyageurs, des pèlerins, des Nicole et Nicolas, des russes... et de la Lorraine. 

 

Isaïe, dans la première lecture (Is 40, 1-11), invite à préparer le chemin du Seigneur (une large vallée bien droite), et à porter la bonne nouvelle : "Voici votre Dieu. Voici le Seigneur Dieu. Comme un berger il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur". Une magnifique lecture pour l'Avent !

 

Dans la seconde lecture (Mt 18, 12-14), Jésus demande l'avis ses disciples (avec des questions fermées) sur l'attitude qu'un berger devrait adopter quand une brebis s'est égarée. 

 

Deux textes avec des moutons, donc. Des textes de circonstance ? Peut-être. Nous y réfléchirons.

 

Entrons en prière. Chantons les psaumes au Seigneur ! Bénissons son nom.

 

Méditation 

Et te voilà, Jésus, à nous raconter l'histoire de la brebis perdue ! Un jour de Saint Nicolas ? T'es-tu déjà demandé ce qu'aurait fait le grand saint dans ce cas-là ? Partir à la recherche de l'égaré, dis-tu ? Pas de cadeau, pas de bonbon pour les 99 autres, alors ? Rien pour tous ceux qui sont sages comme des petits moutons et qui attendent le grand jour ? Pour un "pas sage" ? Je te taquine : on m'a dit qu'on pouvait te parler comme cela aussi dans la prière.

 

Un jour, dans un atelier philo avec des enfants de 6-7 ans, j'ai raconté l'histoire du loup qui voulait changer de couleur - il ne s'aimait pas en noir. Tu la connais ? Chaque jour, il essaye une tenue de couleur différente et n'est pas satisfait. Lundi, vert. "Beurk, ça fait grenouille". Mardi, rouge. "Nom d'un petit cochon", dit le loup, "on dirait le Père Noël ! ça ne va pas. Pas du tout !"

 

Un des enfants me lance : "Pourquoi le loup n'aime pas le Père Noël ?" Je les regarde un par un, en silence, invitant à la réponse. Une petite fille prend la parole : "Je crois que le loup n'aime pas se déguiser en Père Noël parce qu'il sait très bien qu'il n'est pas gentil. Ce serait de l'arnaque." Et c'est parti : gentil, méchant, et, c'est logique, de Père Noël à Saint Nicolas, il n’y a qu’un pas !

 

Noah : "Père Noël et Saint Nicolas, c'est quand même pas pareil : Saint Nicolas, il vient tout le temps, même si t'es pas sage."

 

Lila : "C'est pas une raison pour être méchant."

 

Liam : "C'est vrai, Saint Nicolas, c'est pas comme Père Noël. Lui, St Nicolas, il nous aime, il nous comprend et il nous trouve des excuses... Il nous pardonne tout le temps." 

 

Alice : "C'est parce qu'il est saint, Saint Nicolas."

 

Ahmed : "Oui. On peut avoir confiance."

 

"Moi", dit Léna, "si j'avais piqué une grosse colère et que Saint Nicolas ne passait pas dans mes souliers, je pleurerais très fort. Et je suis sûre que mon grand frère me consolerait et partagerait ses bonbons avec moi. Parce qu'il m'aime aussi."

 

Arthur : "Comme mes parents : ils nous aiment tous pareil. Même si on n'est pas sage."

 

Amour. Confiance. Réconciliation. Pardon. Communauté. Présence. Partage. Joie de l'attente. Que te dire de plus, Seigneur ? Qu’il suffit d’un enfant pour unir le ciel et la terre ?

 

Allez, bonne fête au paradis avec Saint Nicolas ! Ici, en terre belge, on vous accompagne avec du chocolat et des bons spéculoos !

 

 

Notre Père

Redisons à notre Père bon et miséricordieux les mots que Jésus nous a appris.

 

 

Prière finale 

Notre Père qui es aux cieux, tu nous donnes à écouter les enfants et à savourer leur fraîcheur. Leur spontanéité nous touche et nous réchauffe le cœur. Elle nous aide à renforcer notre espérance. 

 

Nous te prions spécialement aujourd'hui pour les enfants en difficulté, ceux qui souffrent, pour les enfants des rues, les enfants soldats. Nous te prions aussi pour leurs parents et leurs familles.  

 

Bénis ceux qui ne croient plus au Père Noël ni à Saint Nicolas. Bénis ceux à qui il n'a jamais été donné de pouvoir y croire.  Va les chercher, prends-les sur ton cœur, fais-les grandir dans ton Amour. Nous te le demandons, par Jésus, ton fils bien aimé, qui règne avec toi dans l'unité avec le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

vendredi 2 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 1e vendredi de l'Avent 2022

 (sœur Marie-Christine)

Introduction

En ce 1er vendredi d’Avent nous sommes rassemblés pour nous laisser illuminer par La Parole du Seigneur : Qu’Il soit notre lumière et notre salut, comme Il le fut pour les deux aveugles et pour tant d’hommes et de femmes.

Isaïe annonce « Encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. » Il parle du Liban, terre païenne souvent ennemie d’Israël (il s’agit de l’ancienne Philistie), et non d’Israël. Le Liban va porter du fruit ! Et du fruit de vie. Les sourds, les aveugles, les humbles, les malheureux « exulteront en Dieu, le Saint d’Israël ».

En écoutant le texte, nous ne savons pas si ceux qui sont guéris et « ceux qui s’empressent à mal faire » sont des membres du peuple d’Israël ou pas! Il regarde les cœurs. [1]

Le Seigneur semble ne pas tenir compte des barrières mises par les hommes. Il prend soin de tous. Le livre de la sagesse le dit admirablement : « Tu as pitié de tous les hommes, (Seigneur) parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. »[2]

Saint Paul l’exprime d’une autre manière « Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu »[3] Quelle belle et bonne Nouvelle !

Chantons « les bontés du Seigneur »[4] au moyen des psaumes de ce jour.

 

Méditation

Le cri des deux aveugles est « Prends pitié de nous, Fils de David » ! Et Jésus répond par une question : « Croyez-vous que je peux faire cela ? »

Une question riche de sens : croyez-vous que je peux avoir pitié de vous ? Est-ce que vous le croyez vraiment, concrètement ? Est-ce que vous me faites confiance ? Croyez-vous que je désire votre vrai bien ?

Je pense à la petite fille trisomique dont nous a parlé Chantal samedi dernier : cette petite fille qui a perdu sa Maman dans la foule de Lourdes et que sa Maman retrouve, un long moment après, tranquille, assise sur les marches de l’église : tu n’as pas eu peur ? Non, Maman, j’ai prié sans cesse dans mon cœur « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi ! »

Est-ce que j’ai la confiance sans faille de ces aveugles, de cette enfant : Jésus ne me lâchera pas ! À fortiori si je crie vers lui !

Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » Leurs yeux s’ouvrirent.

« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » Aujourd’hui aussi, Jésus nous touche là où nous avons mal, là où nous ne voyons pas et il nous dit : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » Comme s’il ne pouvait agir que selon notre foi, pas la foi intellectuelle, mais la foi qui s’appuie sur lui, la confiance existentielle. Humainement aussi on ne peut rien faire pour quelqu’un qui ne vous fait pas confiance.

Faisons nôtre ce cri de l’évangile en saint Marc « Seigneur, je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »[5] Oui « Viens Seigneur Jésus ! »[6] Que nos yeux, que notre cœur s’ouvre à ta lumière, à ton salut, à ta présence.

 

Introduction au Notre Père

Avec les aveugles guéris, avec les croyants de tous les temps, de tous les lieux, sanctifions le nom du Seigneur en chantant la prière reçue de Jésus.

 

Prière d’envoi

Béni sois-tu Seigneur, notre lumière et notre salut. Viens aujourd’hui encore illuminer les cœurs. Viens surtout faire grandir la foi qui s’appuie sur toi.

Que le Nom du Père soit sanctifié en ceux qui te font confiance ; que leur vie porte du fruit pour la gloire du Père et le salut du monde

Nous te le demandons, toi qui vis avec le Père et l’Esprit saint, un seul Dieu, pour les siècles des siècles.



[1]cf. 1 Samuel 16,7

[2] Sagesse 11,23-24

[3] Éphésiens 2,19

[4] Psaume 26,13

[5] Marc 924

[6] Apocalypse 22,20

jeudi 1 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 1e jeudi de l'Avent 2022

 (Sr Marie-Jean Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

En ce temps de l’Avent, la liturgie nous propose des variations sur un même thème.

Il est question d’appui, de solidité, de roc.

Nous voici, tous et toutes, confrontés à un choix, à une décision.

Où allons-nous trouver l’appui de nos vies ?

Qui pourra nous offrir la solidité à laquelle nous aspirons ?

Quel sera notre roc ?

En un monde qui multiplie les assurances et adresse des promesses factices, écoutons la Parole du Seigneur, en prenant en notre prière toutes les intentions des hommes et femmes de notre temps…


Méditation

Appui, solidité, roc.

Le livre d’Isaïe laisse deviner deux sortes de solidité.

« Nous avons une ville forte !... » : proclamation tout humaine, qui semble s’appuyer sur ses propres forces, terrestres et guerrières…

À côté de cette force-là, le cantique proclame :

« Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel »

Quel sera notre choix ?

Dans l’Evangile, sous d’autres mots, nous découvrons la même alternative dans la bouche de Jésus.

De part et d’autre, une situation égale :

« La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison »

Mais, face à la pluie, aux torrents et aux vents, le résultat s’avère opposé :

« La maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc… », d’un côté ; de l’autre, « … la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet ».

Quelle est la différence ?

Ce qui permet à la maison de tenir bon est précisément d’être fondée sur le roc.

Et Jésus nous en donne la clé :

« … (faire) la volonté de mon Père qui est aux cieux »

Entendre ses paroles… et les mettre en pratique.

Nous savons tou(te)s combien notre écoute peut être distraite ou attentive, superficielle ou appliquée…

En ce temps d’Avent, le Seigneur nous invite à renouveler notre écoute et à faire le bon choix.

En effet, face à la pluie, aux torrents et aux vents de nos vies, un Seul peut nous garantir une solidité…

Le psalmiste nous le révèle :

« Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes ! »

Prenons un temps de silence pour Lui redire notre confiance… et renouveler notre Espérance…


Temps de silence


Notre Père

Avec Jésus, redisons la prière d’Espérance, celle des enfants de Dieu…


Prière

Dieu notre Père, ta Parole en ce temps d’Avent nous invite à choisir quel roc pour nos vies. Avec le psalmiste, nous nous tournons vers Toi et implorons « Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire ! ». Accorde-nous ton secours, afin que ta réponse nous entraîne dans la louange « Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut », et que cette louange se concrétise en bénédictions pour notre terre « De la maison du Seigneur, nous vous bénissons ! ».

Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 

Bénédiction

Que le Seigneur de l’Espérance nous bénisse et nous garde…

mercredi 23 novembre 2022

Liturgie de la Parole, 34e mercredi T0

 (sœur Marie-Raphaël)

Ouverture

Nous faisons mémoire de saint Clément. Avec lui, nous sommes projetés à la fin du 1er siècle, au tout début du temps de l’église : saint Clément, troisième successeur de Pierre comme évêque de Rome, est un chrétien de la troisième génération. Il n’a pas connu Jésus, mais il a connu les apôtres Pierre et Paul. Il a écrit une lettre aux Corinthiens qu’on date de 95, dans laquelle il cite abondamment les lettres de Paul et la lettre aux Hébreux. Cette lettre de Clément est un des premiers écrits chrétiens après le NT. Elle est précieuse, parce qu’elle nous aide à mieux comprendre les circonstances dans lesquelles l’église est née, les premiers pas de son organisation interne, l’état d’esprit des premiers chrétiens. Elle nous les rend très proches.

Les lectures de ce jour sont celles de la 34ème semaine (nous parcourons l’Apocalypse et le chapitre 21 de l’évangile de Luc). Mais elles s’appliquent aussi particulièrement bien à la mémoire de saint Clément. Surtout, ce qui est émouvant, c’est de penser que Clément était contemporain de la rédaction de ce livre de l’Apocalypse qui décrit en termes volontairement mystérieux la situation même qu’il est en train de vivre. Connaissait-il cet écrit ? En tout cas, il le vivait. Mettons-nous à l’écoute !

 

Résonances

Une des clés pour entrer dans l’Apocalypse est de la mettre en superposition de l’AT. L’Apocalypse ne cesse de résonner d’allusions à l’AT. Aujourd’hui, nous avons entendu qu’il y a sept fléaux qui se préparent. Ces sept fléaux seront décrits dans les chapitres suivants (que nous n’entendrons pas) : ils font allusion aux plaies d’Egypte. Mais avant même de décrire ces fléaux, l’auteur de l’Apocalypse nous décrit la victoire. Nous avons entendu : il y a une mer de cristal mêlée de feu et les élus se tiennent debout sur cette mer (debout, dans l’attitude de la résurrection) et ils chantent le cantique de Moïse et de l’agneau. Les images superposent donc la traversée de la mer Rouge lors de la sortie d’Egypte, avec le cantique entonné alors par les fils d’Israël, et la victoire de l’agneau qui entraîne tous ceux qui le suivent dans la dynamique de la résurrection.

Jésus, dans l’évangile, annonce les difficultés à venir auxquelles seront confrontés ses disciples. Mais il annonce également la victoire. Il ne leur cache pas que ce sera dur, mais il les encourage : « vous serez détestés de tous à cause de mon nom, mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ! » Serait-ce cela, l’espérance ? Une assurance instillée en nous par la confiance en la parole de Jésus, une assurance qui vient d’ailleurs et qui intervient quand les circonstances nous amènent à témoigner ? Les persécutions nous amèneront à témoigner, dit l’évangile. Et cela est bon. Témoigner, c’est contribuer à passer le flambeau. Suivre le Christ, c’est témoigner de l’espérance qui nous habite, et qui nous aide à regarder le réel tel qu’il est, sans faux-fuyant, et sans abandonner nos responsabilités.

Selon la tradition, saint Clément est mort martyr sous l’empereur Trajan, vers l’an 99, en étant jeté dans la mer avec une ancre au cou. Or l’ancre, il le savait, dans la lettre aux Hébreux, symbolise l’espérance : « cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur… » (Hé 6,19-20). Dans la basilique saint Clément à Rome, cette ancre est bien visible sur le baldaquin au-dessus de l’autel. Elle est le symbole qui accompagne saint Clément dans l’iconographie et qui fait de lui le patron des marins. N’ayons pas peur de la mer et de ses tempêtes ! Fixons notre ancre dans le roc solide de notre foi en Dieu. Témoignons de l’espérance qui nous habite !

 

Prière (en s’inspirant des mots de saint Clément dans sa lettre aux Corinthiens)

Créateur et père des siècles, Dieu très saint, nous te rendons grâce pour tes dons bénis et admirables : la vie dans l’immortalité, la splendeur dans la justice, la vérité dans la liberté de parole, la foi dans la confiance, la maîtrise de soi dans la sanctification. Donne-nous de les attendre en recherchant ce qui te plaît, en suivant le chemin de la vérité, en rejetant loin de nous toute injustice et perversité. Ainsi, nous trouverons le salut qui nous est donné en Jésus-Christ, le grand prêtre qui présente nos offrandes, le protecteur et le soutien de notre faiblesse.

mardi 22 novembre 2022

Liturgie de la Parole, 34e mardi TO

 (Rosy)

Ouverture

En cette dernière semaine du temps ordinaire, nous avons droit à une véritable plongée apocalyptique ! D’abord bien sûr avec la lecture de Livre de l’Apocalypse, puis avec tout ce discours de Jésus dans le temple.

Les passages de style apocalyptiques sont abondants dans la Bible et l’on sait que ce type de langage fut particulièrement “à la mode” environ un siècle et demi avant Jésus et un siècle et demi après. Donc alors que fut écrite la totalité du Nouveau Testament, et même les derniers livres de l’Ancien. Jésus emprunte simplement le langage de son temps, celui qui est signifiant pour ces auditeurs.

Bien sûr, nous savons que le mot apocalypse signifie “lever le voile”, « révélation » et pas « annonce de malheurs » comme il en a finalement pris le sens. Mais, à la lecture des textes de ce jour, on pourrait comprendre pourquoi, car ils ne sont pas très lumineux ! Il faudra attendre la dernière phrase de ce long discours de Jésus pour y voir une promesse d’espoir, phrase que nous lirons samedi, au dernier jour de cette année liturgique. D’ici là, les lectures du Livre de l’Apocalypse nous apporteront heureusement quelques perspectives plus optimistes.

Préparons-nous à accueillir la Parole en chantant les psaumes.

 

Commentaire

Nous sommes dans le Temple, le haut-lieu de la présence de Dieu.

Jésus s’y attarde avec ses compagnons. L’atmosphère est plutôt paisible, on regarde, on s’émerveille… Hier nous était rapportée la scène de la veuve avec ses deux piécettes. Jésus a vu, et admire : « cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ». Le regard des apôtres a suivi celui de Jésus, puis ils regardent l’édifice et s’enthousiasment devant la magnificence de ce temple dont la reconstruction est en pleine réalisation. Il est riche et immense, car pour servir la gloire d’Hérode le Grand, il doit être plus grand et plus somptueux que celui de Salomon.

Cette manifestation de grandeur n’impressionne pas beaucoup Jésus ; autant l’humble geste de la veuve l’avait ému au point de la donner en exemple, autant l’étalage des richesses du temple qui brillent dans les yeux des apôtres le pousse à relativiser leur enthousiasme ; sans prévenir, c’est la douche froide : « tout sera détruit ». Les apôtres tentent alors d’appréhender cette prédiction : « quand cela arrivera-t-il ? » Mais Jésus va les entraîner bien plus loin !

 Ce qui déroute dans ce discours de Jésus, c’est que trois perspectives sont étroitement imbriquées et parfois indissociables :

- Tantôt il envisage l’avenir lointain, son retour à la fin des temps et tout un cortège d’événements mystérieux dont la date reste dans le secret du Père. Quand il évoque ce scénario de la fin, Jésus le fait toujours dans le langage traditionnel des apocalypses et dans un grand cadre cosmique qui englobe la terre et le ciel, le soleil, la lune et les étoiles.

- Tantôt Jésus a en vue des événements plus proches : la ruine du Temple, le jugement de Jérusalem ; et dans ce cas il reprend les menaces des prophètes contre la ville infidèle.

- Tantôt enfin Jésus fait allusion aux épreuves des communautés, aux persécutions qui frapperont les disciples, tout au long du temps de l’Eglise.

Pas facile donc de suivre la logique de ce discours.

De plus, les paroles qui pourraient paraître rassurantes nous laissent bien perplexes :

« Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »

Tout y est… Mais est-ce le pire ? « Mais avant tout cela, on portera la main sur vous » … ( 25 versets qui s’étendront sur toute la semaine)

« Tout sera détruit » Jésus invite ses disciples, et nous aussi, à une attitude profondément re-vivifiante mais extrêmement coûteuse , déstabilisante… Il s’agit de passer par une épreuve où ce qui a été édifié, s’effondre… Une expérience à vrai dire bien commune : le monde connu s’estompe, on ne reconnaît plus rien, tout a été détruit, déconstruit, repris autrement… Perte et nouveauté vont de pair. Cette annonce de Jésus est un appel.

 « Ne vous laisser pas égarer »

Jésus met en garde les disciples. Il leur recommande de veiller.

Il nous invite, non pas à nous effrayer, mais à laisser surgir le meilleur de nous-mêmes : notre capacité à attester, à témoigner au-delà de tout, de la bonté de Dieu qui aime tous les hommes. Ainsi, il nous est donné de pouvoir mettre nos pas dans les pas du Seigneur. De marcher avec lui jusqu’à ce que se réalise une terre nouvelle et un ciel nouveau. L’avenir n’appartient qu’à Dieu. Mais nous avons le temps du jour pour le servir et l’aimer, nous avons l’espace de notre cœur pour y accueillir la parole de Jésus, et l’espace du monde à prendre dans la prière.

 Etonnamment, la liturgie nous propose un psaume graduel en contradiction avec le discours de Jésus : ce sont des versets qui considèrent aussi le jugement, mais avec des accents à l’opposé de la destruction. Nous y lisons : « Le Seigneur vient pour juger la terre ». Mais aussi : « Le monde, inébranlable, tient bon »... « Joie au ciel ! Exulte la terre ! La campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie ! »

 

Notre Père

Notre Père sait de quoi nous avons besoin et nous l’accorde chaque jour.

Redisons-lui notre confiance en le priant d’une seule voix.

 

Oraison

Avec toi, Seigneur, et à ton exemple, nous voulons traverser les évènements et les signes qui nous effraient. Nous voulons entendre tes paroles résonner plus fort que tous les ouragans quand tu nous dis : « N’ayez pas peur, je suis là, pour toujours avec vous ».

Rends-nous attentifs à tes mises en garde et certains de ta fidélité.

Nous te le demandons, à toi qui vis avec le Père et l’Esprit, aujourd’hui et pour toujours.