mardi 30 avril 2013

Nous est-il permis?

Ceux-ci l’interrogèrent en disant : Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture, et tu ne fais pas acception de personne, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. Nous est-il permis de donner le tribut à César ou non ?
Luc 20, 21-22

Viens Esprit de discernement, enseigne-nous la voie juste en toute chose.

Ceux-ci l’interrogèrent en disant :
Luc nous a prévenus, ils viennent avec l’intention d’épier toutes les paroles de Jésus… nous nous attendons donc à ce qu’ils essaient de lui tendre des pièges.

 Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture, et tu ne fais pas acception de personne, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité.
Quel beau compliment, dans la bouche d’opposants ! Ils pensent sans doute le contraire de ce qu’ils disent, puisqu’ils sont là pour le piéger. Mais dans leur apparent mensonge ils prononcent une belle vérité, un bel éloge de la qualité de maître de Jésus, de son enseignement en vérité et droiture, de sa manière de de montrer la voie de Dieu. Cette entrée en matière ne laisse pas du tout deviner leur intention quelque peu sournoise !

Nous est-il permis de donner l’impôt à César ou non ?
Et voilà le piège, bien tendu ! Si Jésus répond de payer, il encourage l’occupant, il est collaborateur, voilà qui va lui mettre le peuple à dos. S’il dit de ne pas payer, il peut être dénoncé aux Romains comme faiseur de trouble, rebelle !

Je regarde Jésus confronté à nos paroles, à nos questions, à nos mélanges de louange et de pièges, à nos ambigüités. Il se tient là, il écoute, il accueille.

Seigneur, purifie nos intentions, partage nous ta droiture de cœur, garde-nous fidèles à ta Bonne Nouvelle de salut, en toutes circonstances.

lundi 29 avril 2013

Des espions

Aussi, l’ayant surveillé, ils envoyèrent des espions feignant eux-mêmes d’être justes, afin qu’ils surprennent en sa parole, de sorte de le livrer au pouvoir et à l’autorité du gouverneur.
Luc 20, 20

Viens Esprit, révèle-nous le visage de Dieu,
Viens nous découvrir son désir, son dessein de salut
Que nous l’accueillons de tout cœur

Aussi, l’ayant surveillé,
Ce n’est pas un fait unique, exceptionnel dans le temps, c’est une action qui se répète. Les scribes et grands-prêtres organisent la surveillance, l’espionnage de Jésus

 ils envoyèrent des espions feignant eux-mêmes d’être justes,
Des espions qui viennent comme s’ils étaient avides d’entendre la parole de Jésus pour en vivre. Des êtres qui viennent, se présentent comme des justes, sans mauvaise intention, sans mission. Ils miment un comportement de disciple qui veut s’instruire à l’écoute du maître.

 afin qu’ils surprennent en sa parole,
Mais ils sont là pour épier la parole de Jésus, pour guetter la moindre faille en son discours, en ses échanges. Ils sont là pour trouver en ses paroles un argument pour le dénoncer.

 de sorte de le livrer au pouvoir et à l’autorité du gouverneur.
Et non seulement le dénoncer, mais le livrer, le faire condamner. Ils sont envoyés par les chefs religieux, avec espoir de pouvoir traduire Jésus devant l’autorité romaine. La manigance bat son plein !

Seigneur, là est le prix de ton incarnation. Tu es venu partager notre vie, et tu connais l’opposition, la trahison, l’hypocrisie de tes auditeurs. Et tu vas ton chemin, tu persévères, sûr que plus fort que la bassesse et la mesquinerie, il y a l’amour du Père que tu viens nous partager. Seigneur, garde nos yeux fixés sur toi, dans le désir de te connaître, de partager ta vie.

dimanche 28 avril 2013

Ils avaient bien compris

Luc 20, 9-19 reprise

Viens Esprit de Jésus, fais-nous comprendre les Ecritures.

Je relis cette parabole, Jésus l’adresse au peuple, juste après une altercation avec les autorités. Elles ne sont pas loin. Elles ont cherché à piéger Jésus, mais n’y sont pas parvenues. L’échange s’est achevé sur un non-dialogue, sur un refus de partage. Alors Jésus s’est tourné vers le peuple qui l’écoutait volontiers pour dire cette parabole. Elle est celle de la mauvaise gestion de vignerons qui cherchent à s’approprier la vigne de leur maître, qui refusent de lui en rendre sa part de fruits, qui s’en prennent aux serviteurs du maître avec une violence croissante, et qui finissent par tuer le fils. Derrière cette parabole nous pouvons lire le soin de Dieu pour son peuple, et son envoi de prophètes. Mais les prophètes ont été mal accueillis, surtout par les autorités religieuses en place, qui ont pris pouvoir sur le peuple plutôt que de le servir. Alors Dieu envoie son fils bien-aimé ; mais lui aussi sera mal reçu et pire, il sera mis à mort hors de la ville. C’est bien l’annonce de ce qui va suivre qui est discrètement présenté. Ultime invitation à réfléchir, à se convertir. Les scribes et les grands-prêtres ont bien compris que Jésus parlait d’eux… mais ils ne veulent pas entendre, ils ne sont que plus résolus à éliminer Jésus. Leur seul frein : la crainte du peuple, qui lui reconnaît en Jésus un prophète.

Seigneur, ouvre mes yeux, que je reconnaisse ceux que tu ne cesses d’envoyer, pour montrer ton chemin. Seigneur, aide-moi à entendre ta voix, à me laisser convertir à ton message qui n’est que bonté. Seigneur, que je sois avec toi serviteur.

samedi 27 avril 2013

Peur

Alors les scribes et les grands-prêtres cherchèrent à mettre la main sur lui à cette heure même, mais ils eurent peur du peuple, ils savaient en effet que c’était pour eux qu’il avait dit cette parabole.
Luc 20, 19

Viens Esprit de lumière et de vie
Viens Esprit de vérité et de simplicité

Alors les scribes et les grands-prêtres cherchèrent à mettre la main sur lui à cette heure même,
C’est presque un refrain dans ce chapitre, que cette volonté des scribes et grands-prêtres de mettre la main sur Jésus. On perçoit la tension croissante entre eux et Jésus, et la pression. A ce moment-là, à cette heure même, ils veulent s’emparer de lui.

mais ils eurent peur du peuple,
et c’est à nouveau la peur qui les empêche d’agir comme ils le voudraient. C’est étonnant combien tout au long de ce récit, celui qui est clairement condamnés, dont la vie est mise en danger c’est Jésus… et ce n’est pas lui qui a peur, mais bien ceux qui en veulent à sa vie !

ils savaient en effet que c’était pour eux qu’il avait dit cette parabole.
Ils se sont sentis visés dans la parabole des vignerons homicides. Leurs pensées secrètes ont été mises au grand jour au travers de cette parabole. Ils pourraient se remettre en question, réfléchir, se convertir, un temps leur est encore offert… mais ils préfèrent chercher à éliminer Jésus qui les dénonce, qui touche leur conscience, qui met en péril leur position de pouvoir.

Seigneur, quand ta parole nous dérange, donne-nous de l’accueillir, de nous laisser interpeller par toi, pour découvrir en toi le Salut de Dieu.

vendredi 26 avril 2013

La pierre

Jésus les fixant du regard leur dit : « Qu’est-ce donc que ce qui est écrit : la pierre que rejetèrent les bâtisseurs, celle-là est devenue comme tête d’angle ? Quiconque tombe sur cette pierre sera fracassé, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »
Luc 20, 17-18

Viens Esprit de Jésus, viens discerner en nos routes la présence de Jésus.

Jésus les fixant du regard leur dit :
Jésus ne craint pas d’affronter du regard et de la parole, ceux qui l’entourent. Il vient de raconter une parabole image du rejet qu’il subit, et du rétablissement que Dieu apportera, balayant les mauvais vignerons pour en mettre d’autres à la place. Certains se sont insurgés face à ce récit, ils ont dû se sentir visés. Jésus n’esquive pas, il regarde et parle.

 « Qu’est-ce donc que ce qui est écrit :
Il ramène à une parole d’Ecriture, un verset du psaume 117 (118). Ainsi Jésus demande à ses interlocuteurs de revenir à leur propre source, de relire les Ecritures, pour qu’elles éclairent leur chemin, pour qu’elle leur donne une clé de compréhension de ce qui se passe, se vit.

la pierre que rejetèrent les bâtisseurs, celle-là est devenue comme tête d’angle ?
Ce Psaume que la liturgie chrétienne a choisi pour Pâques, est chanté à Laudes tous les dimanches. On y lit Jésus crucifié comme cette pierre rejetée, Jésus ressuscité, comme cette pierre devenue pierre d’angle.

Quiconque tombe sur cette pierre sera fracassé, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »
Celui qui tombe sur cette pierre, en voulant la briser, est lui-même brisé. Celui sur qui elle tombe, est écrasé. Il n’y a guère d’alternative. Se battre contre elle, c’est perdre. L’accueillir c’est la recevoir comme pierre d’angle, soutien de l’édifice de nos vies, de nos communautés.

Seigneur, tu es la pierre d’angle, tu as été mis à mort, tu es ressuscité. Augmente en nous la foi.

 

jeudi 25 avril 2013

Que fera-t-il?

 « Que leur fera donc le maître de la vigne ? Il viendra et il fera périr ces vignerons et il donnera la vigne à d’autres ». Ayant entendu, ils dirent : « Que cela n’arrive pas »
Luc 20, 15b-16

Viens Esprit, ouvre mon cœur à cette parole.
Viens purifier mon cœur, mes pensées, que je découvre la vie de ton royaume.

« Que leur fera donc le maître de la vigne ?
Trois serviteurs molestés, un fils tué… le palmarès de ces vignerons a atteint un sommet… de violence et de refus de répondre au droit simple et évident du propriétaire de la vigne. Ils veulent s’emparer de la vigne, et de son fruit. Mais le Maître de la vigne est là… Jésus pose la question : que fera-t-il ? Il laisse peut-être un temps de silence avant de répondre… le texte n’en garde pas trace, il enchaîne aussitôt sur la réponse de Jésus lui-même.

 Il viendra
Cette fois, le maître va venir lui-même. Il ne délègue plus serviteur ou fils. On ne dit pas ses sentiments, son état d’esprit. Luc décrit seulement en trois verbe son action ! Le premier : il vient.

et il fera périr ces vignerons
Il n’y a plus place pour un jugement, les actes ont eux-mêmes jugé. Il y a exécution directe. Les meurtriers reçoivent l’exacte mesure de leurs actes !

 et il donnera la vigne à d’autres ».
Enfin la vigne, est remise à d’autres. La vigne est respectée, confiée aux bons soins de nouveaux vignerons.

Si la vigne représente comme dans plusieurs textes bibliques, le peuple de Dieu, la visée du récit est claire : si les responsables religieux se servent du peuple, plutôt que d’en prendre soin au nom du maître, s’ils se l’approprient. Dieu leur en retirera la garde. Les serviteurs peuvent représenter les prophètes envoyés par Dieu, et le fils est Jésus, que les autorités ont là sous les yeux et refusent de reconnaître.

Ayant entendu, ils dirent : « Que cela n’arrive pas »
La réponse ne doit pas émaner du peuple, mais plutôt du sanhédrin qui ne doit pas être loin. Evidemment s’il a compris le sens de la parabole, il ne peut que protester contre cette annonce de leur dépossession de la tâche !

Seigneur, tu nous confies ton Royaume, tu nous confies nos frères et sœurs, tu nous confies de faire de cette terre, une terre bénie de toi, pour tous. Garde-nous d’oublier notre mission de service. Béni sois-tu pour ta confiance.

mercredi 24 avril 2013

voici l'héritier

Voyant celui-ci arriver, les vignerons discutèrent entre eux : voici l’héritier. Tuons-le pour que l’héritage soit à nous. Et l’ayant jeté hors de la vigne ils le tuèrent.
Luc 20, 14-15a

Viens Esprit de Dieu, révèle-nous le visage du Père
Viens Esprit de Dieu, montre-nous le don d’amour du Fils
Viens Esprit, fais-nous entrer en cette vie d’amour.

Voyant celui-ci arriver, les vignerons discutèrent entre eux :
Ils voient de loin, ils ont le temps de se concerter, d’échanger… Prennent-ils vraiment le temps ? fonctionnent-ils seulement sur impulsion ?

voici l’héritier.
Ils ne disent pas voici le fils, mais voici l’héritier. Ils témoignent ainsi que pour eux ce qui compte c’est la propriété de la vigne. Ils ne voient dans le fils, que celui qui pourrait à la suite du Maître devenir propriétaire de la vigne, venir leur en réclamer une part de fruit.

 Tuons-le pour que l’héritage soit à nous.
Froide décision, cruelle décision, insensée décision. Il ne semble peu probable que d’éliminer l’héritier leur confère le droit de devenir héritier ! Ces hommes sont vraiment enfermés dans une rapacité sans borne, qui les fait perdre toute raison !

Et l’ayant jeté hors de la vigne ils le tuèrent.
Comme le dernier serviteur, ils le jettent hors de la vigne, hors de chez lui pourrait-on dire ! hors de son propre bien ! Et là ils le tuent.  On se souvient du verset du prologue de Jean : il est venu dans son propre bien et les siens ne l’ont pas reçu. Le récit est dense, condensé, sans un mot de trop. Il donne l’impression d’un empressement de la part des vignerons. Aucun sentiment, aucun remord,… aucun d’eux ne se désolidarise (comme les frères de Joseph lorsqu’ils voulaient tuer Joseph. Deux frères sont tour à tour intervenus pour éviter la mort de leur jeune frère. Ici aucun n’intervient ! )

Jésus est mort hors de la ville,…

Seigneur, je contemple ta folle mission auprès de nous. Mission qui ne pouvait être portée que par un grand amour ! Comment te rendre grâce ? comment aujourd’hui t’accueillir en vérité ? Seigneur viens à notre aide !

mardi 23 avril 2013

J'enverrai mon fils bien-aimé

Le Maître de la vigne dit alors : « Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé. Peut-être le respecteront-ils, lui ! »
Luc 20,13

Viens Esprit de Dieu, viens Esprit d’amour
Viens graver en nos cœurs ton espérance.

Le Maître de la vigne dit alors : « Que ferai-je ?
IL réfléchit en lui-même. Il se demande comment agir, pour que justice soit rendue, pour que la vigne soit soignée, et qu’une part du produit lui revienne.

 J’enverrai mon fils bien-aimé.
Il a un fils, et qui dit fils dit héritier. Si les serviteurs ne représentaient rien aux yeux des vignerons, le fils normalement doit bénéficier du respect dû au propriétaire. Ce fils semble être l’unique, et il est bien-aimé. Il faut vraiment que cette mission soit indispensable pour qu’il se résolve à envoyer son fils. Il faut vraiment qu’il ne puisse pas y aller de lui-même, pour prendre tel risque… serait-il inconscient ?

Peut-être le respecteront-ils, lui ! »
Non pas vraiment inconscient. Le « peut-être » propre à Luc par rapport à Matthieu et Marc, témoigne qu’une incertitude plane dans le cœur du maître. Il n’est pas vraiment assuré que son fils sera respecté.

Si la démarche des serviteurs avait été seulement de recevoir du produit de la vigne, on se doute bien que le maître ne prendrait pas un tel risque. C’est ici sans doute que l’on touche la limite de l’image. Dans l’envoi des messagers, il y a bien plus comme enjeu que de percevoir quelqu’intérêt… Il faut que la vigne ait du prix à ses yeux, qu’il risque ainsi son fils ! son bien-aimé !

Seigneur, qui es-tu ? de quel amour nous entoures-tu pour choisir de risquer pour nous ton fils ! ton bien-aimé ! Je contemple cet amour que tu as déployé pour nous, je m’en émerveille. Que je l’accueille au plus profond, pour en vivre, et te rendre autant qu’il m’est possible amour pour amour.

lundi 22 avril 2013

ils le jetèrent dehors

Et il se décida à envoyer un autre serviteur, ceux-ci l’ayant aussi battu, déshonoré le renvoyèrent aussi les mains vides. Et il se décida à envoyer un troisième serviteur, ceux-ci l’ayant blessé, le jetèrent dehors.
Luc 20, 11-12

Viens Esprit de Jésus, viens me lire cette parole.

Et il se décida à envoyer un autre serviteur,
Il a dû hésiter un peu avant cet envoi… mais il aime sa vigne.

 ceux-ci l’ayant aussi battu,
C’est le même tarif que pour le premier serviteur envoyé. Celui-ci est battu lui aussi.

déshonoré
Mais ici c’est l’escalade de la violence. Non seulement le serviteur est battu, mais il est déshonoré. Le texte ne dit pas plus, inutile de broder sur ce déshonneur. Sur ce qu’il peut bien être…mais ce qui est clair c’est que cet homme est atteint dans sa dignité !

 le renvoyèrent aussi les mains vides.
Et le voilà lui aussi renvoyé les mains vides.

 Et il se décida à envoyer un troisième serviteur,
Courageusement décision qui doit avoir été mûrie !

ceux-ci l’ayant blessé,
la violence ne cesse de grimper !

 le jetèrent dehors.
Il est non seulement renvoyé les mains vides, mais littéralement jeté dehors de la vigne.
On découvre une véritable escalade dans la violence des réactions des vignerons ! On peut se demander ce qui pourrait les arrêter.

A un deuxième niveau, on peut ici comprendre, une escalade dans le refus de notre humanité d’accueillir les envoyés de Dieu. On peut relire toute l’histoire des prophètes qui se sont succédés, au long des temps, et qui n’ont guère reçu bon accueil, surtout auprès des chefs religieux du peuple. Je pense aussi aux chants du serviteur dans Isaïe, tout particulièrement Is 52,13-53,12.

Seigneur, donne-nous de reconnaître et d’accueillir tes messagers. Inlassablement tu les envoies vers nous, inlassablement tu attends de nous une réponse, un partage. Que tu ne sois pas sans relâche inexaucé par nous ! Seigneur, merci pour ta longue patience en attente de notre confiance.

dimanche 21 avril 2013

Il envoya un serviteur

Au temps opportun, il envoya un serviteur aux vignerons pour qu’ils lui donnent du produit de la vigne. Mais les vignerons, après l’avoir battu, le renvoyèrent les mains vides.
     Luc 20,10
Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir les yeux de mon cœur
Viens ouvrir les oreilles de mon cœur
Que j’accueille la parole de vie que tu me confies.

Au temps opportun,
On peut comprendre quelques années après la plantation, le temps nécessaire à la croissance de la vigne, et à la saison de la vendange.

 il envoya un serviteur aux vignerons
Il ne vient pas lui-même, il a confiance, il envoie simplement un serviteur.

pour qu’ils lui donnent du produit de la vigne.
Non pas tout le produit de la vigne, mais une part, il est normal de laisser une part aux vignerons. Le propriétaire demande seulement le partage juste. Lui a investi la vigne, eux la travaillent.

Mais les vignerons, après l’avoir battu, le renvoyèrent les mains vides.
Et voilà que le récit tout simple bascule. Les vignerons refusent de donner au serviteur la part qui revient au maître. Et non seulement ils refusent, mais en plus ils battent le serviteur ! Était-ce bien nécessaire ? Quelle est cette violence apparemment gratuite ? Est-ce menace adressée au maître ? Violence par personne interposée ?

Seigneur, si cette parabole nous parle de toi, le serviteur, est un homme envoyé par toi, un de tes multiples prophètes, au long des siècles. Et comment l’avons-nous accueilli ? Si la vigne est ton peuple, comment ceux qui en sont responsables l’ont-ils traité ? se sont-ils appropriés ta vigne, au lieu de servir ?

Seigneur, tu es en attente de notre confiance, tu nous veux collaborateur à ton œuvre, apprends-nous à œuvrer avec ton Esprit, avec ton cœur.

samedi 20 avril 2013

Un humain planta une vigne

Mais il commença à dire au peuple cette parabole : Un humain planta une vigne et la loua à des vignerons, et il partit en voyage des temps assez longs.
Luc 20, 9

Viens Esprit de contemplation, viens graver en mon cœur la parole de Jésus
Viens Esprit de vie, permets que je passe ce jour avec toi !

Mais il commença à dire au peuple cette parabole :
Jésus vient de dire aux membres du Sanhédrin qui l’interrogeaient sur son autorité qu’il ne leur répondrait pas. « il ne leur dirait pas… » ce qui contraste avec le verset qui suit directement où Jésus reprend la parole. Il commence à dire une parabole, mais son interlocuteur est le peuple et non le Sanhédrin. C’est comme s’il reprenait son enseignement  au peuple après avoir été interrompu par cette venue des grands-prêtres, scribes, pharisiens.

 Un humain planta une vigne
Jésus part une fois de plus du quotidien. La vigne pousse en Israël. Peu à peu la vigne a pris le sens du peuple élu, dans la tradition biblique, dans la tradition vivante à l’époque de Jésus. Par exemple, le texte d’Isaïe 5 présente le chant du Seigneur, une complainte, pour sa vigne, pour son peuple élu.

et la loua à des vignerons,
deuxième action, la vigne plantée est confiée à des vignerons, ils devront en prendre soin, et remettre un part du fruit ou du revenu en temps voulu. Il s’agit là d’un usage fréquent à l’époque.  

 et il partit en voyage des temps assez longs.
Troisième action, il part en voyage, et un voyage de longue durée.

En voyant ces trois actions, le récit est simple. Et l’image sous-jacente assez claire : l’humain qui a planté une vigne va être signe de Dieu, la vigne qu’il plante est son peuple élu, confié à des vignerons, les responsables du peuple. Et le voyage parle de ce quotidien où Dieu peut sembler absent, où il a tout confié aux hommes...

Seigneur, donne-moi d’accueillir le quotidien, comme une œuvre que tu me confies. Je te rends grâce pour ta confiance en attente de notre responsabilité. Fais-moi découvrir ton désir en toute circonstance, puisque tu espères que je l’exauce !  

vendredi 19 avril 2013

Je ne vous dis pas

Et il arriva, un de ces jours-là, où il enseignait le peuple dans le temple et annonçait la Bonne Nouvelle, que survinrent les grands-prêtres et les scribes avec les anciens. Et ils parlèrent en lui disant : « Dis-nous en quelle autorité tu fais ceci, ou bien quel est celui qui t’a donné cette autorité ? » Répondant alors, il leur dit : « Je poserai à vous aussi une question. Alors dites-moi, le baptême de Jean était-il du ciel ou des hommes ? »Ceux-ci discutèrent entre eux disant : « Si nous disons : du ciel, il dira : Pourquoi n’avez-vous pas cru en lui ? Mais si nous disons : des hommes, le peuple tout entier nous lapidera car il est persuadé que Jean était prophète. » Et ils répondirent qu’ils ne savaient pas d’où il était. Et alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dis pas en quelle autorité je fais ceci. »
Luc 20, 1-8

Viens Esprit de simplicité et d’écoute
Viens Esprit de conseil et de rencontre
Viens Esprit de foi

Et il arriva, un de ces jours-là,
Un de ces jours… après l’entrée à Jérusalem, après la purification du temple, après un enseignement quotidien au peuple suspendu à ses lèvres tandis que les chefs du peuple cherchent à le perdre…

 où il enseignait le peuple dans le temple et annonçait la Bonne Nouvelle,
 Pour une fois Luc nous précise l’enseignement de Jésus, il annonce la Bonne Nouvelle, il évangélisait pourrions-nous traduire littéralement. Il annonçait le salut à ce peuple qui était tout ouïe.

 que survinrent les grands-prêtres et les scribes avec les anciens.
Ces trois groupes associés forment le Sanhédrin, l’autorité politique et religieuse du temple. Ceux qui prennent les décisions tant dogmatiques que disciplinaires. Et les versets précédents nous ont appris, confirmés qu’ils cherchent à perdre Jésus. Le climat est donc tendu !

 Et ils parlèrent en lui disant : « Dis-nous en quelle autorité tu fais ceci, ou bien quel est celui qui t’a donné cette autorité ? »
Ils lui adressent la parole… mais ouvrent-ils un vrai dialogue ??? Leur question est double. Ils interrogent Jésus concernant son autorité pour faire ce qu’il fait… c'est-à-dire ? probablement pour avoir osé chasser les vendeurs du Temple, et peut-être pour enseigner comme il le fait au quotidien dans le temple. Voilà donc que ceux qui ont mission de discerner, qui sont les garants de la religion, dans l’incapacité de discerner par eux-mêmes ! Ils interrogent Jésus. Ils le somment de dire en quelle autorité il agit, ou de leur révéler qui lui a donné autorité.

Répondant alors, il leur dit : « Je poserai à vous aussi une question. Alors dites-moi, le baptême de Jean était-il du ciel ou des hommes ? »
Jésus ne répond pas encore à leur question. Il en pose d’abord lui-même une autre. Il parle de son précurseur, Jean. Jean est mort décapité, par Hérode. Mais Luc nous l’avait présenté comme le précurseur, chargé de préparer le chemin du Seigneur. Jean avait intrigué. Le peuple était allé à lui pour se faire baptiser. Dans son évangile Jean nous dit qu’une délégation était venue de Jérusalem pour lui demander qui il était, pourquoi il baptisait ?  Et voilà que Jésus leur demande de prendre officiellement position en ce qui concerne Jean. Était-il mandaté par Dieu ou non ?

Ceux-ci discutèrent entre eux disant :
Ils discutent entre eux. Ils sont en force tandis que Jésus est seul. Seul faisant face au peuple qu’il enseigne, seul faisant face au sanhédrin qui cherche à le perdre. Ils discutent entre eux, ils raisonnent. Ce verbe grec a donné sa racine au vocabulaire de logique : syllogisme.

« Si nous disons : du ciel, il dira : Pourquoi n’avez-vous pas cru en lui ?
Disant cela ils reconnaissent ne pas avoir donné foi au Baptiste.

Mais si nous disons : des hommes, le peuple tout entier nous lapidera car il est persuadé que Jean était prophète. »
Mais ils savent que le peuple lui, a cru au Baptiste, à sa mission. Mais c’est bien étonnant de les voir eux, le sanhédrin, l’autorité du lieu trembler devant le peuple, et mesurer leur réponse en fonction de leur peur ! Ils sont en plein calcul…

Et ils répondirent qu’ils ne savaient pas d’où il était.
Face au dilemme, ils choisissent le silence, ils déclinent la question. Ils disent ne pas savoir ! Réponse prudente, qui relèvent plus de la diplomatie que du dialogue.

 Et alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dis pas en quelle autorité je fais ceci. »
Et Jésus confirme leur refus d’entrer en véritable dialogue. Vous ne répondez pas ? moi non plus ! Je ne vais pas vous imposer mon point de vue. Si vous n’avez pas su reconnaître le précurseur, comment reconnaîtriez-vous le Messie qu’il a annoncé ?

Seigneur, accorde-nous de t’accompagner dans ta solitude, d’être disciple près de toi, tandis que tu fais face à notre temps, à notre humanité. Seigneur, tandis que beaucoup parlent, agissent sous la crainte, toi tu demeures libre, béni sois-tu ! Entraîne nous en ta liberté.

jeudi 18 avril 2013

Dans le Temple


Luc 19, 45-48  reprise

Viens Esprit de Jésus, viens me découvrir son visage de bonté et de lumière
Viens Esprit de Jésus, viens me révéler le Père.

Je regarde cet épisode. Jésus y montre une liberté extraordinaire.

Il vient d’effectuer toute la longue montée vers Jérusalem, telle que Luc nous la présente depuis 9,51. Jésus à plusieurs reprises à annoncer à ses disciples ce qui allait advenir de lui, il pressentait clairement la passion, il allait vers un affrontement avec les autorités religieuses dont il savait qu’il ne sortirait pas indemne, mais qu’il risquait sa vie. Il est arrivé à l’entrée de la ville, acclamé par une foule comme le sauveur. Il est entré dans le Temple, qui semble comme le terme de sa route. Et là sans attendre, il chasse les vendeurs, il enseigne. Il donne l’impression d’être chez lui en ce temple, et d’en prendre comme possession. Il est libre. Il ne s’arrête pas au fait que les responsables veulent l’éliminer. Il enseigne, pour lui cela seul importe : annoncer la bonne nouvelle du salut, annoncer l’amour du Père pour tous les hommes.

Seigneur, béni sois-tu pour ce visage de liberté et d’amour que tu nous révèles.

Fais-nous entendre ta voix, viens discerner en nous ce qui honore le Père et ce qui ne devrait pas avoir place en nos vies. Viens faire de nous de vrais temples où le Père est prié, où le Père est annoncé.

 

mercredi 17 avril 2013

tout le peuple l'écoutait

Mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire, car tout le peuple l’écoutait suspendu à ses lèvres.
Luc 19, 48

Viens Esprit, éclaire mon cœur.
Viens Esprit, tiens-moi en éveil, à l’écoute de la moindre parole de Jésus.

Mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire,
Les chefs religieux, les responsables du Temple sont ligués contre Jésus. Jésus a chassé les vendeurs du Temple, sans aucun mandat, maintenant il enseigne tous les jours dans le Temple. Sa présence irrite, dérange. Les chefs veulent l’éliminer… mais

 car tout le peuple l’écoutait suspendu à ses lèvres.
L’embarras, c’est que le peuple tout entier nous dit Luc est avec Jésus, est à l’écoute de sa Parole. Eliminer Jésus violemment, c’est risquer de se mettre tout le peuple à dos. Jésus doit se douter de ce qui se trame contre lui, mais il continue, imperturbable. Il enseigne tous les jours au Temple, il sème la bonne nouvelle du Royaume, il poursuit sa mission. Il est souverainement libre, tout préoccupé qu’il est des affaires de son Père. Sa Parole devait être puissante pour rassembler ainsi tout le peuple.

Jésus, je contemple ta liberté, ta simplicité. Le message dont tu es porteur, au nom du Père, tu le proclames, simplement, quotidiennement à qui veut bien t’écouter. Certains trament ta mort, toi tu poursuis ta mission. Quel amour te mène ? celui du Père et de nous ! J’accueille émerveillée. Aujourd’hui avec saint Paul, je te redis : il m’a aimée et s’est livré pour moi. (Ga 2,20)

mardi 16 avril 2013

Il enseignait chaque jour

Et il enseignait chaque jour dans le Temple. Les grands prêtres et les scribes cherchaient à le perdre, ainsi que les chefs du peuple.
Luc 19, 47
 
Viens Esprit d’écoute, creuse en mon cœur la soif d’entendre les paroles de Jésus.
Viens Esprit de vie, donne-moi de choisir toujours les forces de vie et non les forces de mort.
 
Et il enseignait chaque jour dans le Temple.
Ce verset nous donne une impression de durée. Jésus n’enseigne pas par hasard un jour… Luc semble vouloir faire défiler les jours ainsi et inscrire dans une certaine durée l’enseignement de Jésus au Temple. Ainsi au début de l’Evangile, Jésus s’était laissé enseigner au Temple, et le voici maintenant dans le rôle d’enseignant. Je lis dans cette attitude non une réponse à une invitation qui lui aurait été faite, mais un zèle débordant, comme une urgence intérieure qui le presse. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile s’écrira un jour st Paul. Jusqu’au bout Jésus témoigne du Père, témoigne du salut qu’il vient offrir… Seigneur brise ma surdité ! Et donne moi le désir de t'entendre chaque jour !
 
Les grands prêtres et les scribes cherchaient à le perdre, ainsi que les chefs du peuple.
Contraste saisissant : d’un côté Jésus qui annonce la vie, l’amour… de l’autre les chefs du peuple, les responsables religieux qui cherchent à le faire mourir ! L’enseignement de Jésus les dérange ? son attitude à vouloir rendre au Temple sa destinée réelle : maison de prière ? Perçoivent-ils que leur vie est comme mise en cause, mise en question par la vie de Jésus, par ses paroles ? Qu’est-ce qui éveille une telle violence ?
Seigneur, éclaire nos cœurs, que nous choisissions avec toi, la vie, toujours !

lundi 15 avril 2013

Maison de prière... caverne de bandits

Il leur disait : « Il est écrit : ma maison sera maison de prière, et vous, vous en faites une caverne de bandits ».
Luc 19, 46

Viens Esprit de Jésus, viens m’enseigner le respect de ta maison, de ta présence
Viens Esprit renouvelle mon regard et mon cœur.

Il leur disait : « Il est écrit : ma maison sera maison de prière,
Il cite ici Isaïe 56, 7. La fonction du temple est vue comme lieu de prière. On verra encore les disciples se retrouver au temple pour la prière dans le livre dans Actes des Apôtres. Mais jamais on ne les dit allant sacrifier au temple. Mais ce lieu sera détruit en 70 par les Romains, et les chrétiens venant du monde grec ne le fréquenteront pas.

 et vous, vous en faites une caverne de bandits ».
la citation ici reprend Jérémie 7,11 (version LXX). Le commerce s’est accru au temple, changeurs, vendeurs de bétail pour les sacrifices… et ce commerce n’était pas sans offrir un bon bénéfice à ceux qui le pratiquaient…

Jésus demande que soit ramené à son usage premier le temple. Lui qui arrive de sa Galilée, qui découvre ce vaste commerce installé dans un parvis du temple est choqué, il veut rendre le temple à son usage : lieu de prière. Il accomplit ainsi un oracle de Zacharie (14,21) Il n’y aura plus de marchands dans le temple du Seigneur Sabaoth en ce jour-là.

Seigneur, viens en mon cœur, viens le purifier de tout ce qui l’éloigne de toi, viens dénoncer en moi tout culte qui ne serait que culte de l’argent, de l’avoir, du paraître, viens me montrer nos idoles d’aujourd’hui… que je te sois entièrement consacrée.

dimanche 14 avril 2013

Entré dans le temple

Et étant entré dans le Temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient.
Luc 19, 45

Viens Esprit de sainteté,
Viens purifier mon cœur
Viens Esprit de vie

Et étant entré dans le Temple,
Jésus montait à Jérusalem, et plus précisément, il allait au Temple, le voici donc arrivé au terme de son voyage, de cette longue montée, au cours de laquelle il n’a cessé d’annoncer à ses disciples ce qui allait arriver.

 il se mit à chasser ceux qui vendaient.
Tout un commerce s’était installé au Temple pour permettre aux pèlerins de se procurer aisément des animaux pour les sacrifices, de payer l’impôt au temple, qui ne pouvait être payé que dans la monnaie du temple. Mais le résultat devait être assez impressionnant pour quelqu’un qui venait de la campagne, qui avait cheminé comme pèlerin vers la ville sainte… voici que parvenu au Temple, il y trouve en premier lieu un vaste commerce… Jésus se met à chasser les vendeurs… la scène est célèbre ! Luc ne détaille pas, il ne mentionne pas le fouet de cordes comme dans l’évangile de Jean. Il mentionne seulement l’activité de Jésus, chassant les vendeurs.

Je médite en parallèle l’annonce qu’avait faite le prophète Malachie (3,1…) et voici soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez, et l’Ange de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, oracle du Seigneur…

En chrétienté, les apôtres nous diront que c’est chacun qui est le temple du Seigneur ; vous êtes le temple de Dieu, l’Esprit de Dieu habite en vous, écrira saint Paul.

Seigneur, viens purifier ton temple aujourd’hui encore, que tu puisses prendre plaisir à demeurer en nous.

samedi 13 avril 2013

Ah, si tu avais reconnu...

Luc 19, 41-44  reprise

Viens Esprit de Jésus, viens me partager les sentiments du cœur de Jésus
Le mont des Oliviers porte ainsi la trace des larmes de Jésus sur la ville de Jérusalem, comme il portait auparavant la trace des larmes de David fuyant la ville devant son fils.

Ainsi le Seigneur vient à chacun, chacune, de nous porteur de son amour, de son salut, mais il ne peut rien si nous lui opposons un cœur fermé, rebelle. Sa compassion d’amour n’est alors plus que larmes, qui ne trouveront consolation, si ce n’est en Dieu, en l’amour pur qui est le sien.

L’amour supporte tout, endure tout…

Merci Seigneur pour ton amour inlassablement offert ! Permets-moi de t’accueillir vraiment, en tout mon être. Viens, tu seras mon salut, ma joie. Viens en moi, je serai pour toi porteur de ton message, porteur de tes larmes, permets que je sois à tes côtés, et partage ton cœur.

vendredi 12 avril 2013

Le moment où tu étais visitée

Ils feront table rase de toi, et de tes enfants au-dedans de toi. Et ils ne laisseront pierre sur pierre chez toi, car tu n’as pas reconnu le moment où tu étais visitée.
Luc 19, 44

Viens Esprit ouvre nos yeux, ouvre nos cœurs
Viens Esprit donne-nous le sens de l’aujourd’hui.

Ils feront table rase de toi, et de tes enfants au-dedans de toi.
Sévère est la ruine annoncée, qui touche la ville et ses enfants, et à travers eux son avenir.

 Et ils ne laisseront pierre sur pierre chez toi,
Ruine humaine, ruine matérielle, déconstruction totale.

car tu n’as pas reconnu le moment où tu étais visitée.
D’où vient cette ruine ? d’une non connaissance, reconnaissance… Jérusalem a ignoré l’heure de la visite de Dieu. Une telle ignorance mène à la ruine… Dans l’évangile de Luc, la venue de Jésus avait été saluée par Zacharie comme une visite divine : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël qui visite et rachète son peuple… Soleil levant qui vient nous visiter (Lc 1, 68 sv) Et le peuple de Naïn devant la résurrection du fils de la veuve, avait glorifié Dieu disant : un grand prophète s’est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple. (Luc 7, 16) Si certains ont reconnu en Jésus, Dieu qui vient visiter notre terre, d’autres se sont fermés. Et moi ?

Seigneur, comment puis-je reconnaître tes passages en ma vie ? Comment découvrir tes signatures si discrètes en mon quotidien. Ouvre mes yeux, ouvre mon cœur, que je sois attentive au long de ce jour à tes visites.

jeudi 11 avril 2013

Car viendront des jours

Car viendront des jours sur toi, et tes ennemis érigeront des palissades contre toi, et ils t’encercleront, et ils te presseront de toutes parts.
Luc 19, 43

Viens Esprit de paix et de vérité
Viens Esprit de sainteté, viens me révéler ma vie, que sous ton regard je prenne le bon chemin

Car viendront des jours sur toi,
Les paroles de Jésus ont ici l’accent des prophéties anciennes. Telles sont les paroles qui disent ses larmes sur la ville. Jésus pressent le malheur qui va s’abattre sur la ville, et il ne peut rien faire pour l’empêcher.

et tes ennemis érigeront des palissades contre toi, et ils t’encercleront, et ils te presseront de toutes parts.
Au moment où Luc écrit, Jérusalem a très probablement déjà été assiégée et mise à sac par les romains. Et ce n’est pas la première fois dans l’histoire de cette ville. Le peuple gardait souvenir de la ruine de Jérusalem en 587 avant Jésus Christ.

Seigneur, lorsque tu poses ton regard sur nos vies, combien de ruines passées ou à venir contemples-tu ? ton cœur est serré devant nos détresses, qu’elles soient de notre faute ou non. Ici, tu te heurtes au refus de ton peuple de te reconnaître, de t’accueillir. Aujourd’hui à combien de refus te heurtes-tu encore ? Seigneur, prends pitié de nous, prends pitié de toi, ton cœur est meurtri de nos plaies. Donne-nous de te consoler en paroles, et en actes.

mercredi 10 avril 2013

Ce qui procure la paix

Il disait : Ah, si tu avais pu reconnaître, toi aussi en ce jour-ci, ce qui procure la paix. Mais maintenant, cela a été caché à tes yeux.
Luc 19, 42

Viens Esprit de bonté et de compassion
Viens Esprit de vérité, guide nous sur le chemin, guide nous toujours plus avant.

Il disait : Ah, si tu avais pu reconnaître, toi aussi, en ce jour-ci, ce qui procure la paix.
Voici la source des larmes de Jésus. S’il vient en porteur de paix, il ne peut que l’offrir, il ne peut que la proposer, et non l’imposer. IL est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reconnu, écrivait st Jean dans le prologue de son évangile. C’est Jésus qui est notre paix, écrira Paul aux Ephésiens (2,14)

Mais maintenant, cela a été caché à tes yeux.
Dans un mouvement de constat qui n’est pas accusation, il reconnaît l’aveuglement de Jérusalem face à la paix qu’il porte, face à la paix qu’il est ; mais il ne dit pas d’où vient cet aveuglement. Il reconnaît que cela a été caché aux yeux de Jérusalem. Tout est dans l’aujourd’hui. Rien ne sert de pleurer le passé ou le futur. La liberté de la décision est dans l’aujourd’hui, dans le maintenant.

Seigneur, ouvre mon cœur, donne-moi de t’accueillir aujourd’hui en vérité. Donne-moi de reconnaître au quotidien les traces de ta paix, et d’y adhérer de tout mon être.

mardi 9 avril 2013

Il pleura

Et quand il s’approcha de la ville et l’aperçut, il pleura sur elle.
Luc 19, 41

Viens Esprit de bonté et de compassion
Viens Esprit de tendresse et de miséricorde
Partage-moi ces larmes de Jésus.

Et quand il s’approcha de la ville et l’aperçut
Tous les pèlerins de Terre sainte, se souviennent sans doute, de leur descente du Mont des Oliviers, en passant par Dominus flevit. Lieu où on commémore ces larmes de Jésus.

J’imagine, Jésus monté sur son âne, descendant la pente vers Jérusalem, une pente sévère, qui donne une vue sur la ville, et sur le temple. Et ce regard posé sur la ville, sur son temple émeut Jésus.

Il pleura sur elle
Jésus vrai Dieu et vrai homme pleure. Il n’est pas impassible. Ce qu’il contemple lui arrache des larmes, tout comme il a pleuré devant la tombe de Lazare.

Seigneur, partage-moi ton cœur ! Seigneur, fais-moi comprendre ton cœur, je voudrais t’être proche. Partage-moi tes larmes d’aujourd’hui, partage-moi ton regard posé sur notre terre.

lundi 8 avril 2013

Montant à Jérusalem

Luc 19, 29-40 reprise

Viens Esprit de Jésus, glisse-moi parmi les disciples qui prépare ton passage.
Viens Esprit de Jésus, glisse-moi dans la foule qui acclame son roi.

Qui es-tu donc Seigneur, toi qui organises ainsi ton arrivée à Jérusalem, alors que tu sais ta vie menacée ? Qui es-tu qui peux ainsi envoyer tes disciples réquisitionner un petit âne, qui es-tu pour accepter cette entrée, cette acclamation ? Tu ne fais pas du cinéma. Tu vis chaque instant en vérité. Dans cette entrée, tu nous confirmes que tu es le Messie, tu te laisses acclamer… et en même temps tu sais que nos rêves de messie victorieux, triomphant, écrasant de puissance, vont s’effondrer lors de ta passion…

Seigneur, donne-moi à force de contempler l’Ecriture, donne-moi d’entrer en communion avec toi, donne-moi de te devenir semblable.