samedi 31 mai 2014

Remplis d'Esprit Saint

Actes 13, 42-52  reprise

Viens Esprit habiter nos cœurs.
En cette neuvaine de prière à l’Esprit, nous t’invoquons plus particulièrement, pour tous ceux et celles qui se mettent à l’écoute de ta Parole pour en vivre.

Que nous soyons accueillants à ton message, ouvert à la conversion à laquelle tu nous invites. Que nous soyons accueillants les uns aux autres au sein de la grande communauté des disciples de Jésus. Que la méditation quotidienne de la Parole en mette en communion les uns avec les autres. 

vendredi 30 mai 2014

Remplis de joie

Ceux-ci [Paul et Barnabé] secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium, tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.
Actes 13, 51-52

Viens Esprit de Jésus, enflamme nos coeurs à l'écoute de ta Parole,
Viens nous réjouir de ta joie, de ta paix 

Ceux-ci [Paul et Barnabé] secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds
Ce geste nous est étranger, il est pratique de l’époque (on le retrouve mentionné en Luc 9,5 ; 10,11) il dit que l’on quitte l’autre sans rien emporter de lui, on ne garde rien de qui refuse l’annonce de l’Evangile, c’est celui qui refuse qui porte la responsabilité de la non-alliance.

et se rendirent à Iconium,
Iconium est une ville sur les plateaux de l’Asie mineure (aujourd’hui Konya) les Actes font état de plusieurs passage de Paul en cette ville. Celui-ci est le premier.

 tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.
Les « Juifs » plein de jalousie, ou de zèle (zélotes ?) ont refusé d’accueillir le message de Paul et Barnabé, ils sont dans la haine et le rejet. Par contre ceux qui ont accueilli cette parole de salut sont heureux, emplis de joie et d’Esprit-Saint. La joie est une marque de la présence de l’Esprit. Notre Dieu vient à notre rencontre pour notre joie, pour notre vie. Mais encore faut-il l’accueillir.

Seigneur, tu viens à nous, permets que nous te reconnaissions, t’accueillons. Tu viens en nos maisons, par tes disciples, que ton Esprit préside à nos rencontres, qu’il vienne demeurer en nous.

Seigneur, tu ne veux pas t’imposer, à qui te refuse tu n’opposes pas de résistance. Béni sois tu pour cette liberté que tu nous donnes. Que nous en usions en responsables, pour ta joie et la nôtre. 

jeudi 29 mai 2014

une persécution

Mais les Juifs jetèrent l'agitation parmi les femmes de haut rang qui adoraient Dieu, et parmi les notables de la cité; ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabé et les chassèrent hors de leur territoire. 
Actes 13, 50

Viens Esprit de force et de douceur, viens Esprit de patience
viens habiter nos cœurs, pacifie-les que tu aies joie à y demeurer.

Mais les Juifs 
sous entendu les autorités, ceux qui ont quelque pouvoir sur la foule, comme aux jours de Jésus.  

jetèrent l'agitation parmi les femmes de haut rang qui adoraient Dieu, 
et pour agiter une foule on commence par trouver les personnes les plus influentes, qui répercuteront l'appel. Un premier groupe: des femmes, elles tissent le réseau social de l'époque, elles sont influentes en famille... Ici, ce sont les femmes de haut rang, elles ont sans doute quelques soins pour les pauvres et démunis. Elles adorent Dieu, ce sont des femmes de foi, de prière. 

et parmi les notables de la cité; 
Eux veillent sur la politique, ils organisent la cité pour qu'elle soit lieu de vie, de paix, de croissance pour tous. 

ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabé et les chassèrent hors de leur territoire. 
Comme Jésus, les disciples connaissent la persécution, ils ne sont pas reconnus porteurs du message de Dieu. Et pourtant ils sont là, dans la simplicité offrant un trésor de vie et de salut. 

Seigneur, nous te confions tous les chrétiens, qu'ils soient là où ils vivent témoins de ta vie, de ton salut. Nous te confions ceux et celles qui rencontrent la persécution, la violence, la haine, garde-les dans la force de ton amour. 

mercredi 28 mai 2014

Tout joyeux à ces mots

Tout joyeux à ces mots, les païens se mirent à glorifier la Parole du Seigneur, et tous ceux-là embrassèrent la foi qui étaient destinés à la vie éternelle. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Actes 13, 48-49

Viens Esprit de fête, sois en nos cœurs louange et communion

Tout joyeux à ces mots,
La joie naît de l’écoute, de l’accueil de la Parole du Seigneur. La joie naît en cette découverte merveilleuse, que la parole du Seigneur nous est adressée, à nous personnellement. Oui, le Seigneur, de toute éternité a désiré nous rejoindre. Sa parole proclamée par le prophète Isaïe, il y a des siècles, rejoint les auditeurs de Paul et Barnabé, elle peut de même nous rejoindre aujourd’hui.

les païens se mirent à glorifier la Parole du Seigneur,
Glorifier, reconnaître sa « valeur », son « poids ». Et comme l’écrit st Augustin le poids de Dieu, sa gloire, c’est son amour. Glorifier la parole du Seigneur est alors reconnaître l’amour reçu du Seigneur. Ces hommes et femmes ont été touchés par la parole de Paul et Barnabé, à travers cette parole, ils ont reçu l’amour du Seigneur, et le magnifient.

et tous ceux-là embrassèrent la foi qui étaient destinés à la vie éternelle.
Non seulement ils témoignent de leur joie ayant reçu la Parole du Seigneur, comme parole adressée personnellement à chacun, mais de plus ils y répondent. Ils y répondent par l’engagement de la foi. Ils se sont reconnus interpellés et appelés par la parole du Seigneur, ils l’ont reçue comme une promesse de vie éternelle, et se sont sentis concernés par cette promesse. Merveille de cette parole toujours nouvelle qui touche toutes les générations, qui rejoint jusqu’à aujourd’hui notre monde, notre humanité.

Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Le témoignage se répand : qui a entendu la Parole, la transmet à son tour.  Le Seigneur compte sur nous pour répandre sa Parole.


Seigneur, béni sois-tu, tu nous invites tous et chacun, aujourd’hui tu nous parles. Rends nos cœurs ouverts et accueillants. Que ta parole nous touche et nous transforme, que nos vies soient témoignages et te rendent gloire. 

mardi 27 mai 2014

Vers les nations

Paul et Barnabé leur dirent avec assurance : C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la Parole de Dieu, puisque vous la repoussez et que vous-mêmes vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, voici : nous nous tournons vers les nations. Car ainsi le Seigneur nous a commandé : « J’ai fait de toi la lumière des nations pour que grâce à toi le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
Actes 13, 46-47

Viens Esprit de lumière, donne-nous d’accueillir la Parole de Dieu en nos vies

Paul et Barnabé leur dirent avec assurance :
Unité du témoignage des disciples, les deux parlent et proclament la parole. Ils parlent avec assurance, la force de l’Esprit les accompagne.

C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la Parole de Dieu,
Les disciples reconnaissent pleinement le statut de peuple élu qui revient à Israël. C’est à lui, par lui que le Seigneur a choisi de se révéler en premier. Depuis l’élection d’Abraham, il est clair que l’élection est chemin de la révélation, l’élection ne dit pas que les autres ne sont pas bénéficiaires de l’alliance de Dieu, de ses promesses, de son salut, mais que le peuple élu est médiateur, est missionné pour tous. En Abraham tous les peuples seront bénis.

 puisque vous la repoussez et que vous-mêmes vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle,
L’opposition des Juifs à une nouvelle prédication de Paul et Barnabé est perçue par eux comme un refus du salut, de la vie éternelle offerte en Jésus. Le salut est offert, encore faut-il l’accueillir.

voici : nous nous tournons vers les nations.
Si l’Israël de l’époque n’accueille pas le message, cela n’arrêtera pas la révélation divine. Le Seigneur n’abandonnera pas l’humanité. Les disciples porteurs de sa Parole, vont s’adresser aux nations.

Car ainsi le Seigneur nous a commandé : « J’ai fait de toi la lumière des nations pour que grâce à toi le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
Les disciples citent le prophète Isaïe. La Parole de Dieu est pour eux une clé de compréhension pour leur mission. La Parole illumine leur pas. De l’événement qu’ils sont en train de vivre, ils découvrent le sens en se remémorant l’Ecriture. Ainsi découvrent ils le sens profond des oracles d’Isaïe, annonçant l’ouverture du salut à toutes les nations.


Seigneur accorde-nous au fil de notre lecture de ta Parole, de l’accueillir en nos vies, qu’elle soit pour nous aussi aujourd’hui, lumière sur nos pas, qu’elle nous fasse entrer dans l’intelligence de ta vie, qu’elle nous rende attentif à tes appels aujourd’hui. Seigneur, montre nous les chemins que tu souhaites que nous empruntions pour que ta Parole rejoigne tous les peuples. 

lundi 26 mai 2014

pour entendre la Parole du Seigneur

Le sabbat venu, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur. Ayant vu les foules, les Juifs furent remplis de jalousie, ils contredisaient les paroles de Paul par des injures.
Actes 13, 44-45

Viens Esprit, accueille nos prières et ouvre nos cœurs à la Parole que tu veux nous donner.
Viens Esprit instaure la paix dans nos cœurs et sur notre terre.

Le sabbat venu,
Une semaine s’est donc écoulée. Chacun a pu vaquer librement à ses occupations. Chacun a pu se remémorer les paroles entendues à la synagogue, et se situer par rapport à elles. Chacun a pu choisir d’adhérer ou tout au moins de demeurer ouvert à cet enseignement nouveau, à l’annonce de la bonne nouvelle proclamée par Paul. Chacun a pu aussi choisir de ne pas se rallier à ses paroles, de les refuser. Chacun a pu oublier le message, ou le diffuser, inviter des voisins à venir entendre…

presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur.
Et voici que presque toute la ville se retrouve à la synagogue le sabbat suivant. Ainsi on devine que la parole de Paul a touché les cœurs, les a interpellés, que les hommes ont échangé à ce sujet au long de la semaine, ont partagé à ceux qui n’étaient pas là, et les ont entraînés pour ce nouveau sabbat. Le désir est fort, les foules se rassemblent pour entendre la parole du Seigneur, non pour voir quelque magicien, quelque prophète… mais bien pour entendre la parole du Seigneur. Paul en annonçant le message de la résurrection s’est effacé devant le message dont il était porteur.

 Ayant vu les foules, les Juifs furent remplis de jalousie, ils contredisaient les paroles de Paul par des injures.
Devant ce succès qui a ameuté toute la population de manière indistincte, les autorités juives de l’époque s’inquiètent. Elles sont troublées par ce succès, sont inquiètes. Elles sont gardiennes de la foi. Et voici que devant la synagogue se retrouvent juifs et païens, tous veulent entendre la parole du Seigneur. Faut-il accepter ? les lois de pureté sont-elles respectées ??? On peut comprendre la crainte des responsables. Le saut de la foi en Jésus n’est pas évident. Le reconnaître comme messie sauveur demande une déprise de ses assurances personnelles, une ouverture à un message nouveau, bien qu’enraciné dans la plus pure tradition juive. L’inquiétude n’est pas bonne conseillère, et les autorités semblent prises de panique, faute de pouvoir répondre à Paul par des arguments théologiques, elles lui répondent par des injures… la peur fait dire n’importe quoi, empêche de se poser calmement, de s’interroger sur le fond…

Seigneur, aujourd’hui encore les foules ont soif d’entendre ta parole de salut. Envoie des prophètes, messagers de ta bonne nouvelle. Aujourd’hui encore ton message bouscule, dérange les certitudes bien installées, aujourd’hui encore ton message invite chacun à une conversion profonde. Donne-nous de nous engager pleinement en vérité en cette voie où tu nous appelles.


dimanche 25 mai 2014

attachés à la grâce

A leur sortie, on pria instamment Paul et Barnabé de reparler du même sujet le sabbat suivant. Quand l’assemblée fut dispersée, un bon nombre de juifs et de prosélytes adorateurs accompagnèrent Paul et Barnabé qui, dans leurs entretiens avec eux, les engageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.
Actes 13, 42-43

Viens Esprit en nos assemblées, viens ouvrir nos cœurs à la Parole de vie.
Viens Esprit en nos prières personnelles, viens nous inspirer une vie qui te plaise.

A leur sortie, on pria instamment Paul et Barnabé de reparler du même sujet le sabbat suivant.
La prédication a dû toucher, les auditeurs souhaitent un nouvel enseignement, ils souhaitent nous pas un nouveau sujet mais un approfondissement. Ils ne sont pas en quête de nouveauté, ils ne veulent pas papillonner mais ils veulent creuser, connaître mieux… ils ne sont pas à l’ére du zapping ! Ils sont aussi patients, ils demandent un nouvel enseignement la semaine suivante. Ils ne sont pas de la génération « tout, tout de suite »

Quand l’assemblée fut dispersée, un bon nombre de juifs et de prosélytes adorateurs accompagnèrent Paul et Barnabé qui, dans leurs entretiens avec eux, les engageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.
L’assemblée s’est dispersée, chacun est rentré chez lui, pour poursuivre le jour du sabbat en famille. Certains ont soin d’accompagner Paul et Barnabé. Vertu d’accueil, soif de découvrir, comprendre… ils accompagnent, comme autrefois les disciples ont accompagné Jésus aux jours de Galilée. La foi se transmet autant par un partage de vie, que par des paroles. L’exhortation de Paul et Barnabé est d’un bel équilibre qui insiste sur la liberté, l’effort, tout autant que sur la gratuité. Face à la grâce, à ce don gratuit de Dieu, l’homme doit se positionner, choisir d’accueillir ou non, choisir d’adhérer ou non, et joindre à l’accueil de la grâce, l’effort de s’y attacher, de la conserver. Dieu ne s’impose pas, il s’agit de l’accueillir en vérité et simplicité.

Seigneur, creuse en nous la soif de toi. Accorde-nous d’accueillir tes messagers, de les écouter, et par eux de recevoir ta grâce. Donne-nous de collaborer à ton œuvre.


vendredi 23 mai 2014

Prenez garde

Ac 13
40 « Prenez donc garde d’être atteints par cette parole des prophètes : 
41 Regardez, vous les arrogants, soyez frappés de stupeur et disparaissez ! Je vais en effet, de votre vivant, accomplir une œuvre, une œuvre que vous ne croiriez pas si quelqu’un vous la racontait. »

Esprit Saint, tiens-nous éveillés, tiens-nous vigilants, que la Parole nous rappelle sans cesse la route à suivre.

Prenez donc garde d’être atteints par cette parole des prophètes : le discours de Paul va donc curieusement se terminer sur une note menaçante. La Bonne Nouvelle est pour tout homme, le salut est accordé par grâce, mais ce don même pourrait inciter au laisser aller.

Regardez, vous les arrogants, soyez frappés de stupeur et disparaissez : la cible de cette menace, ce sont les arrogants, ceux qui ont l’orgueil de croire qu’ils sont supérieurs, qu’ils n’ont pas besoin des autres, ou, en l’occurrence, du salut.

Je vais en effet, de votre vivant, accomplir une œuvre, une œuvre que vous ne croiriez pas si quelqu’un vous la racontait :
cette œuvre est l’objet de la menace ; c’est en tous cas ce qu’on peut comprendre de la prophétie d’Habaquq qui annonce l’arrivée d’une armée impitoyable. La sentence sera immédiate, du vivant même des arrogants : ils en seront témoins.
Paul nous invite à rester sur nos gardes. Que le Père ait ressuscité Jésus est riche de conséquences pour nous. S’il nous accorde ainsi la vraie vie et la plus grande des espérances, il attend aussi de nous de nous reconnaître comme filles et fils qui mettent toute leur foi en lui.


Seigneur Jésus, ta loi d’amour est exigeante, elle nous demande d’aller jusqu’au bout à ton exemple. Donne-nous d’accueillir ta grâce afin d’être capables de répondre humblement à ton appel.

jeudi 22 mai 2014

A tout homme qui croit

Ac 13
36 « Or David, après avoir servi, en son temps, le dessein de Dieu, s’est endormi, a été mis auprès de ses pères et il a connu la décomposition. 37 Mais celui que Dieu a ressuscité n’a pas connu la décomposition.38 Sachez-le donc, frères, c’est grâce à lui que vous vient l’annonce du pardon des péchés, et cette justification que vous n’avez pas pu trouver dans la loi de Moïse, 39 c’est en lui qu’elle est pleinement accordée à tout homme qui croit.

Esprit saint, que ta Parole en nos cœurs nous incite à accueillir toujours plus largement le don de la foi.

Or David, après avoir servi, en son temps, le dessein de Dieu, s’est endormi, a été mis auprès de ses pères et il a connu la décomposition : Luc compare le Messie avec celui-là même dont il descend : le grand roi David, exemple de fidélité au service de Dieu.

Mais celui que Dieu a ressuscité n’a pas connu la décomposition : Jésus ici est défini comme « celui que Dieu a ressuscité ». Littéralement « a réveillé », comme d’ailleurs au verset 30, alors qu’au 34 c'est le verbe qui signifie « faire lever », employé le plus souvent par Luc, notamment au dernier chapitre de son évangile. Des nuances différentes sont donc apportées pour tenter d'expliciter cette réalité unique, mais c’est toujours Dieu lui-même qui en est sujet.

Sachez-le donc, frères, c’est grâce à lui que vous vient l’annonce du pardon des péchés : le discours de Paul tourne autour de l’annonce du Salut, et, comme souvent dans les Actes, celui-ci est d’abord défini comme pardon des péchés. Sauvés, nous sommes l’objet de la miséricorde de Dieu.

et cette justification que vous n’avez pas pu trouver dans la loi de Moïse : chaque homme cherche à être sauvé, justifié, et Israël l’a recherché dans l’observance de la Loi. Mais la Loi est impuissante à donner le salut. Cette idée, comme d’autres de ce premier discours, Paul les explicitera dans ses lettres, en l’occurrence par exemple dans l’épitre aux Romains (3, 20 ss).

c’est en lui qu’elle est pleinement accordée à tout homme qui croit : croire en Jésus Messie, en Jésus Sauveur est le chemin pour être « justifié » : si la Loi peut donner la conscience du péché, seule la grâce de la foi peut conduire au véritable salut en Jésus. Le salut c’est la Vie de Dieu qu’il nous accorde, qu’il nous offre en plénitude : c’est un don à recevoir, à accueillir de plus en plus au fil de notre chemin.


Seigneur Jésus, toi que le Père a réveillé d’entre les morts, toi qui es Vivant à nos côtés, fais de nous des croyants capables d’accueillir ta grâce que tu nous offres en surabondance.

mercredi 21 mai 2014

Ce qu'il avait déclaré

Ac 13
34 « Que Dieu l’ait ressuscité des morts, sans retour possible à la décomposition, c’est bien ce qu’il avait déclaré : Je vous donnerai les saintes, les véritables réalités de David.
35 « C’est pourquoi, il dit aussi dans un autre passage : Tu ne laisseras pas ton Saint connaître la décomposition.

Esprit Saint, ouvre-nous la clé des Ecritures pour que nous y découvrions l’histoire du salut apporté par Jésus.

Que Dieu l’ait ressuscité des morts, sans retour possible à la décomposition, c’est bien ce qu’il avait déclaré : Jésus a bien été ressuscité par Dieu, selon sa promesse. Et cette fidélité de Dieu couvre aussi l’avenir : il n’y aura pas de retour en arrière possible : Christ est vivant !

Je vous donnerai les saintes, les véritables réalités de David : phrase bien peu évocatrice pour nous… en témoignent d’ailleurs les nombreuses variantes dans la traduction. La TOB nous dit que ces réalités saintes de David sont Jésus lui-même.

C’est pourquoi, il dit aussi dans un autre passage : Tu ne laisseras pas ton Saint connaître la décomposition : Paul joue de toute sa connaissance des Ecritures qu’il partage sans doute avec nombre de ses auditeurs mais qui nous laisse parfois quelque peu étourdis, surtout quand il réinterprète lui-même les textes du Premier Testament. C’est d’ailleurs ce qu’avait déjà fait Pierre (2,27) à propos du même psaume 16 (v.10). Mais nous pouvons à notre tour puiser dans l’Ecriture pour y fortifier notre foi.


Seigneur Jésus, le peuple d’Israël attendait ta venue mais tous ne t’ont pas reconnu. Par ta Parole, tu actualises à tout jamais ce qu’avaient annoncé les prophètes. Puissions-nous, en Eglise, nous réapproprier à notre tour ce qui nous est transmis.

mardi 20 mai 2014

la Bonne Nouvelle

Ac 13
32 « Nous aussi, nous vous annonçons cette bonne nouvelle : la promesse faite aux pères, 33 Dieu l’a pleinement accomplie à l’égard de nous, leurs enfants, quand il a ressuscité Jésus, comme il est écrit au psaume 2 : Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.

Esprit Saint, rends nos cœurs prêts à accueillir aujourd’hui encore la Bonne Nouvelle.

Nous aussi, nous vous annonçons cette bonne nouvelle : après les témoins oculaires, les compagnons de Jésus lui-même, ce sont les tous premiers chrétiens, et parmi eux, Paul et ses compagnons, qui sont porteurs de la Bonne Nouvelle. Déjà Pierre disait au Sanhédrin (4,20) : « nous ne pouvons pas taire ce que nous avons vu et entendu ». Il en est de même pour Paul : il ne peut arrêter la « Bonne Nouvelle ».

la promesse faite aux pères, Dieu l’a pleinement accomplie à l’égard de nous, leurs enfants : cette bonne nouvelle c’est la réalisation, l’accomplissement d’une promesse faite par Dieu lui-même et que le peuple s’est aussi transmis de générations en générations.

quand il a ressuscité Jésus : Paul nous redit la cœur de la promesse

comme il est écrit au psaume 2 : Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré : il fait de nouveau appel à l’Ecriture pour souligner le dessein de Dieu. En ce court verset du psaume est évoqué combien c’est le Père lui-même qui est à l’œuvre, combien il agit en tant que Père en engendrant  à chaque instant.


Seigneur ressuscité, tu as voulu faire de nous tes frères, accorde-nous de nous laisser engendrer chaque jour à la vie en Dieu.

lundi 19 mai 2014

Ses témoins

Ac 13
30 Mais Dieu l’a ressuscité des morts, 31 et il est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, eux qui sont maintenant ses témoins devant le peuple.

Esprit Saint, toi, la promesse du Père, toi qu’il a promis d’envoyer sur nous, témoigne au travers de chacun de nous que Jésus est vivant !

Mais Dieu l’a ressuscité des morts : nous sommes au cœur du discours de Paul (et d’ailleurs au verset médian de son discours). Tout le récit qui précédait ne visait qu’à aboutir au kérygme : Christ est ressuscité. Cette affirmation va encore être répétée trois fois dans le discours.

et il est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem : Jésus est alors apparu pendant « plusieurs jours » dit Paul ; pendant « quarante jours » disait Luc au début des Actes (1,3). Ces jours qui nous sont aussi donnés dans le Temps Pascal pour fortifier notre foi, pour nous faire réaliser que « c’est bien vrai, il est vraiment ressuscité » ! (Lc 24,34)
Et c’est à ses fidèles qu’il est apparu, à ceux qui l’ont suivi. Non pas aux plus vertueux, mais à ceux qui sont « montés » à Jérusalem, ceux qui ont fait "avec lui" ce long chemin depuis la Galilée jusqu’au Golgotha.

eux qui sont maintenant ses témoins devant le peuple : ils réalisent ainsi la volonté de Jésus, ils mettent en pratique sa parole comme Luc nous le rappelle à plusieurs reprises : « c’est vous qui en êtes les témoins » (Lc 24, 48) – « vous serez mes témoins » (Ac 1, 9).


Seigneur Jésus, tu as voulu que des témoins transmettent à tous la Bonne Nouvelle. Merci pour les témoins de tous les temps qui n’ont jamais rompu le fil. Grâce à eux tous, grâce à ceux que tu mets sur notre route aujourd’hui, il nous est donné de dire à notre tour « c’est bien vrai, il est ressuscité » ! Bénis sois-tu !

dimanche 18 mai 2014

Méconnaître Jésus

Ac 13
27 La population de Jérusalem et ses chefs ont méconnu Jésus ; et, en le condamnant, ils ont accompli les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat. 28 Sans avoir trouvé aucune raison de le mettre à mort, ils ont demandé à Pilate de le faire périr 29 et, une fois qu’ils ont eu accompli tout ce qui était écrit à son sujet, ils l’ont descendu du bois et déposé dans un tombeau. 

Esprit Saint, rappelle-nous sans cesse combien Jésus a voulu se donner tout entier par amour pour nous.

La population de Jérusalem et ses chefs ont méconnu Jésus : Paul ne parle pas des Juifs en général ou du peuple d’Israël, mais il désigne précisément les habitants de Jérusalem. Etienne, lui, parlait à Jérusalem, et il accusait directement ses auditeurs (7,52). Le premier reproche est la méconnaissance, l’ignorance. Si, dans le discours de Pierre au Portique de Salomon (3,17), l’ignorance du peuple est presque présentée comme une excuse, ici Paul est plus accusateur : l’ignorance a entraîné la condamnation.

et, en le condamnant : ce n’est pas seulement le Sanhédrin qui a condamné Jésus, la population et ses chefs en portent la responsabilité.

ils ont accompli les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat : nouvelle insistance sur l’accomplissement des Ecritures en Jésus.

Sans avoir trouvé aucune raison de le mettre à mort, ils ont demandé à Pilate de le faire périr : tout en soulignant fortement l’innocence de Jésus, Paul continue à rappeler les événements : si Pilate a accepté la mise à mort de Jésus, c’est sur l’insistance du peuple.

 et, une fois qu’ils ont eu accompli tout ce qui était écrit à son sujet, ils l’ont descendu du bois et déposé dans un tombeau : Paul réunit dans un « ils » impersonnel à la fois ceux qui ont condamné Jésus et ceux qui l’ont accompagné jusqu’au bout, jusqu’à le déposer au tombeau. Ce qu’il veut seulement rappeler, c’est que Jésus a été crucifié, est mort et a été mis au tombeau.

Seigneur Jésus, tant d’hommes et de femmes te méconnaissent, si souvent nous croyons nous-mêmes te connaître. Dévoile-nous un peu de ton coeur aimant. Nous te prions pour tous les innocents qui sont condamnés dans notre  monde.

samedi 17 mai 2014

Cette parole de salut

Ac 13
26 « Frères, que vous soyez des fils de la race d’Abraham ou de ceux, parmi vous, qui craignent Dieu, c’est à nous que cette parole de salut a été envoyée. 

Esprit Saint, la Parole s’adresse à nous tous, donne-nous de l’accueillir et de permettre qu’elle soit « envoyée » à tous les hommes.

Frères, que vous soyez des fils de la race d’Abraham: comme il l’avait précisé dès sa salutation (v. 16), Paul s’adresse explicitement à tous ceux qui sont présents à la synagogue. D’une part ceux qu’il a d’abord appelés « Israélites », terme très rarement utilisé en dehors des récits de l’Exode mais dont il se revendiquera lui-même dans ses lettres. Ici, il les appelle « Fils d’Abraham ». Cela nous fait penser à la mise en garde de Jésus (Lc 3,8) : N’allez pas dire en vous-mêmes « Nous avons pour père Abraham ». Il n’y a pas à revendiquer cette ascendance pour estimer être justifiés.

ou de ceux, parmi vous, qui craignent Dieu : En effet, les non-juifs pouvaient pénétrer dans la synagogue (contrairement au parvis des Juifs dans le Temple). Les « craignants Dieu », convertis au Judaïsme, étaient donc là aussi à écouter la prédication. Peut-être, en cette lointaine Pisidie, étaient-ils d'ailleurs plus nombreux que les Juifs... Paul souligne ainsi à plusieurs reprises que son discours s’adresse bien à tous.

c’est à nous : curieusement, le « vous » logiquement attendu est remplacé par le « nous ». Paul inclut donc clairement ses compagnons et lui-même dans ceux qui sont concernés. Plus qu’une prédication, c’est d’une exhortation dont il s’agit.

que cette parole de salut a été envoyée : la Parole de salut ! Quand les apôtres ont été libérés (5,20) c’était pour « annoncer les paroles de Vie ». Salut, Vie, cette Parole, c’est Jésus lui-même. Les apôtres annonçaient partout « la bonne nouvelle de Jésus Messie » (5,42) et  Paul vient de parler de « Jésus sauveur » (v. 23).
Dans ce discours de Paul, ce verset marque le passage du premier Testament, au nouveau Testament, de l’Alliance promise à l’Alliance en Jésus.


Seigneur Jésus, toute la bonne nouvelle consiste à annoncer que tu es Sauveur, alors la Parole devient vie et salut pour tous. Bénis sois-tu !

vendredi 16 mai 2014

Dieu... pour eux


Ac 13, 14-25

Le texte (traduction : Bible de Jérusalem) :
14 « Quant à eux, poussant au-delà de Pergé, ils arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et s'assirent.
 15 Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : ‘Frères, si vous avez quelque parole d'encouragement à dire au peuple, parlez’.
 16 Paul alors se leva, fit signe de la main et dit : ‘Hommes d'Israël, et vous qui craignez Dieu, écoutez.
 17 Le Dieu de ce peuple, le Dieu d'Israël élut nos pères et fit grandir ce peuple durant son exil en terre d'Égypte. Puis, en déployant la force de son bras, il les en fit sortir
 18 et, durant quarante ans environ, il les entoura de soins au désert.
 19 Ensuite, après avoir exterminé sept nations dans la terre de Canaan, il les mit en possession de leur pays :
 20 quatre cent cinquante ans environ. Après quoi, il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel.
 21 Par la suite, ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Cis, de la tribu de Benjamin : quarante ans.
 22 Après l'avoir écarté, Dieu suscita pour eux David comme roi. C'est à lui qu'il a rendu ce témoignage : J'ai trouvé David, fils de Jessé, un homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés.
 23 C'est de sa descendance que, suivant sa promesse, Dieu a suscité pour Israël Jésus comme Sauveur.
 24 Jean, le précurseur, avait préparé son arrivée en proclamant à l'adresse de tout le peuple d'Israël un baptême de repentance.
 25 Au moment de terminer sa course, Jean disait : ‘Celui que vous croyez que je suis, je ne le suis pas ; mais voici venir après moi celui dont je ne suis pas digne de délier la sandale’… »

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
La mission de Barnabé et de Saul (récemment appelé Paul : 13, 9) se poursuit. Le voyage missionnaire des disciples continue. Ils arrivent à Antioche de Pisidie…

(v. 14-15) « … Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et s'assirent. Après la lecture de la Loi et des Prophètes… »
Nous découvrons les pratiques liturgiques de l’office juif : on lisait un passage de la Loi (c’est-à-dire de la Torah, à savoir les 5 premiers livres de la Bible) puis des Prophètes (grands et petits).
Suivait alors un commentaire. Pour ce faire, la présence de Paul et de ses compagnons advient à un moment opportun :

« … les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : ‘Frères, si vous avez quelque parole d'encouragement à dire au peuple, parlez’ »
Paul prend alors la parole au verset 16 et ce, jusqu’au verset 41.
Dans ces versets, il retrace l’histoire d’Israël.
En ce Temps pascal, ce parcours rappelle celui que Jésus fit pour les disciples d’Emmaüs[1].

(v. 17-22) Les grands moments de l’histoire d’Israël sont évoqués. Remarquons que Dieu est le sujet de cette histoire :
-         L’élection :
« Le Dieu de ce peuple, le Dieu d'Israël élut nos pères… »

-         L’exil à Babylone :
« fit grandir ce peuple durant son exil en terre d'Égypte »

-         La libération de l’esclavage d’Egypte :
« en déployant la force de son bras, il les en fit sortir »

-         Le séjour au désert :
« durant quarante ans environ, il les entoura de soins au désert »

-         Le don de la terre promise :
« après avoir exterminé sept nations dans la terre de Canaan, il les mit en possession de leur pays »

-         La période des juges :
« il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel »

-         La royauté :
« ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Cis, de la tribu de Benjamin… Après l'avoir écarté, Dieu suscita pour eux David comme roi… »

Paul s’attarde sur la figure de David : « fils de Jessé, un homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés »
S’ensuit un saut temporel de dix siècles entre David et Jésus, pour attester que le second descend de la lignée du premier[2] :
« C'est de sa descendance que, suivant sa promesse, Dieu a suscité pour Israël Jésus comme Sauveur » (v. 23)

Et, en guise de précurseur, pour devancer Jésus, Paul présente la figure de Jean le baptiste :
« Jean, le précurseur, avait préparé son arrivée en proclamant à l'adresse de tout le peuple d'Israël un baptême de repentance. Au moment de terminer sa course, Jean disait : ‘Celui que vous croyez que je suis, je ne le suis pas ; mais voici venir après moi celui dont je ne suis pas digne de délier la sandale’… » (v. 24-25)

Le discours de Paul se poursuit, mais nous l’interromprons ici.

Si nous comparons les trois discours des Actes, nous remarquons qu’ils ne sont pas identiques, bien qu’ils veulent tous trois annoncer Jésus : ceux d’Etienne (Ac 7) et de Paul (Ac 13) retracent l’histoire d’Israël ; celui de Pierre (Ac 2) se fonde sur la prophétie de Joël. 

Ce discours de Paul peut nous interpeller. Il énumère une série de verbes dont Dieu est le sujet. Le Dieu qu’il présente est celui qui choisit, c’est le Dieu de l’Alliance ; un Dieu qui libère ; un Dieu qui nourrit au désert, qui prend soin de son peuple.
Pourrons-nous retrouver les traces de ce Dieu dans nos vies ? Quelle place attribuons-nous à Dieu dans l’histoire Sainte qui nous est personnelle ? Lui laissons-nous une place ? Pouvons-nous, à la suite de Paul, relire notre histoire pour y découvrir sa présence ?
Dieu n’agit pas magiquement, en dehors du concret de notre vie, mais il agit à travers les événements, les mots lus ou entendus, les personnes rencontrées ou dans le silence de notre prière.
Lui laisserons-nous le temps et l’espace pour se manifester à nous ?

L’aboutissement du discours de Paul comme de ceux de Pierre et d’Etienne, était Jésus, dont le nom signifie « Le Seigneur sauve ».
Découvrirons-nous le visage de ce Dieu de salut dans nos vies ?

Cette relecture de notre Histoire Sainte est précieuse : en nous conduisant à la reconnaissance de la présence de Dieu, elle consolide notre confiance en l’avenir. Si Dieu a été présent, il ne peut que l’être encore…
Dans nos vies tissées de joies et de souffrances, dans la vie de nos contemporains, proches ou lointains ou contée dans l’actualité, dans les réseaux sociaux pépinières de nouvelles tous azimuts, pourrons-nous reconnaître les signes de la présence de Jésus ?


Prière :
Seigneur, tu es à l’origine de la vie de chacun(e) de nous. Chaque vie humaine a du prix à tes yeux. Merci de cette Bonne Nouvelle !
Apprends-moi à discerner ta présence au creux de ma vie, dans ses méandres réguliers ou sinueux. Toi qui as conduit, accompagné et secouru ton peuple, tu renouvelles ce compagnonnage avec moi, avec chacun(e) de nous. Accorde-moi la grâce de reconnaître les traces de ton passage, de ton salut. Si ton amour me devance, je n’ai rien à craindre ni pour aujourd’hui, ni pour demain…
Amen

sr Marie-Jean





[1] « Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Lc 24, 27).
[2] On le lira par exemple dans la généalogie de l’évangile selon Matthieu : « Livre de la genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham » (Mt 1, 1).

mercredi 14 mai 2014

Paul et ses compagnons

Ac 13
13 Paul et ses compagnons embarquèrent à Paphos et gagnèrent Pergé en Pamphylie. Et Jean se sépara d’eux pour retourner à Jérusalem. 

Esprit Saint, tu confies la Parole aux disciples d’hier et d’aujourd’hui. Donne à chacun, d’abord de la vivre, et de la porter sous ta conduite.

Paul et ses compagnons embarquèrent à Paphos et gagnèrent Pergé en Pamphylie : voilà donc les disciples, emmenés par Paul, qui quittent Chypre et se rendent en Asie Mineure, à Pergé, une ville proche de la côte. Ils ont l‘intention de s’enfoncer dans le pays, à la rencontre des Juifs mais aussi de tous les habitants. Paul ne part pas seul, la parole n’est pas l’affaire d’un seul homme, c’est toujours au moins par deux que les disciples ont été envoyés. C’est à nos communautés, nos cellules d’Eglise, qu’est confié le soin de faire connaître la personne de Jésus.

Et Jean se sépara d’eux pour retourner à Jérusalem : Jean décide de retourner dans sa famille à Jérusalem ; c’est le moment ou jamais car Pergé est à quelques heures de marche de la côte où il trouvera facilement un bateau. Par contre, les autres vont affronter un voyage bien plus difficile pour traverser la montagne et une région quasi désertique où se situe Antioche de Pisidie, à 1200 mètres d’altitude. Est-ce cela qui a fait peur à Jean-Marc ? Ou bien vivait-il mal la prééminence prise par Paul au dépend de son cousin Barnabas ? Il est clair en tous cas que Jean-Marc ne part pas chargé d’une mission… mais qu’il rentre simplement chez lui… Il "se sépare", alors que l'Eglise d'Antioche les avait "laissés aller". On retrouvera Marc plusieurs fois, que ce soit dans les Actes ou les lettres de Paul et on verra que l’attitude de celui-ci est quelque peu complexe : tantôt il refusera la compagnie de Marc (15,37), tantôt il le recommandera et se l’attachera.


Seigneur Jésus, sois présent au cœur de nos communautés d’Eglise car c’est ensemble que nous pouvons porter témoignage de ton amour pour tout homme. 

mardi 13 mai 2014

La doctrine du Seigneur

Ac 13
12 Quand il eut vu ce qui se passait, le proconsul devint croyant ; car la doctrine du Seigneur l’avait vivement impressionné.

Esprit Saint, fais que la parole nous conduise de jour en jour à une foi plus grande.

Quand il eut vu ce qui se passait, le proconsul devint croyant : il était curieux, intéressé, et le voilà qui croit. La cécité du magicien vise tout autant à punir celui-ci qu’à convaincre les témoins du fait. Ce fut déjà le cas avec la mort d’Ananias (5,1) qui produisit « une grande crainte dans toute l’Eglise » (5,11). Le proconsul, un Romain, un noble et un haut dignitaire par surcroît, a cru à la Parole. Ce Sergius Paulus est présenté par Pline comme un homme cultivé, un connaisseur des questions philosophiques et religieuses. Au lieu d’être méfiant et imbu de lui-même, cela le rend attentif et ouvert à la « doctrine du Seigneur » et à la foi en Jésus.

car la doctrine du Seigneur l’avait vivement impressionné : Luc poursuit avec un « car », il va énoncer clairement la cause de sa conversion. Et ce n’est pas d’abord l’impression que lui a laissé la punition du magicien. C’est la doctrine du Seigneur. Mais celle-ci, pour être accueillie, a parfois besoin, comme dit Marc (16,20) d’être «  confirmée par des signes qui l’accompagnent ». Si Simon le magicien fut étonné par les miracles (8,14), Sergius Paulus, lui, fut impressionné par la parole : c’est toute la différence.


Seigneur Jésus, permets que nous soyons, chaque jour, impressionnés, saisis à neuf par ta Parole. Que notre intelligence se mette humblement au service de celle-ci.

lundi 12 mai 2014

Les voies du Seigneur

Ac 13
10 et lui dit : « Toi qui es pétri de ruse et de manigances, fils du diable, ennemi juré de la justice, ne vas-tu pas cesser de fausser la rectitude des voies du Seigneur ? 11 Voici, du reste, que la main du Seigneur est sur toi : tu vas être aveugle, et, jusqu’à nouvel ordre, tu ne verras même plus le soleil. » A l’instant même, l’obscurité et les ténèbres l’envahirent, et il tournait en rond à la recherche d’un guide. 

Esprit Saint, révèle nous, au travers de la Parole, où sont les voies du Seigneur pour que nous puissions nous attacher à les suivre.

et lui dit : « Toi qui es pétri de ruse et de manigances, fils du diable, ennemi juré de la justice : voilà donc énoncées les raisons de l’attitude du magicien : il est guidé par le diable qui veut s’opposer à tout ce qui est droit et juste, à tout ce qui vient de Dieu. Comme d’habitude, ses armes sont la ruse et la machination.

ne vas-tu pas cesser de fausser la rectitude des voies du Seigneur ? Tout au contraire des tours et détours de Satan, les voies de Dieu sont droites parce qu’il est un Dieu fidèle, un Dieu qui a un projet d’amour pour l’humanité et chacun en particulier et qu’il le réalise indéfiniment.

Voici, du reste, que la main du Seigneur est sur toi : tu vas être aveugle, et, jusqu’à nouvel ordre, tu ne verras même plus le soleil : les Actes font plusieurs fois le récit de punition immanente : il y a déjà eu Ananias et Saphira, punis de mort suite à leur mensonge (5,1), Simon, qui, lui, eu une chance de repentir et la saisit (8,24), et Hérode, qui voulait pour lui-même la gloire rendue à Dieu (12,23). Cette fois, le magicien va être puni d’aveuglement… jusqu’à nouvel ordre. Malgré tout, pour lui aussi, il existera semble-t-il une porte de sortie.

A l’instant même, l’obscurité et les ténèbres l’envahirent, et il tournait en rond à la recherche d’un guide : Paul a parlé sous l’inspiration de l’Esprit et ce qu’il dit se réalise. Immédiatement, les ténèbres prennent possession d’Elymas. Lui, qui a cherché à dévoyer le proconsul de son désir d’accueillir la parole de Dieu, le voici lui-même sans guide et il tourne en rond dans l’espoir d’en trouver un : trouver quelqu’un qui puisse lui faire retrouver le chemin, et, qui sait, emprunter les voies du Seigneur… On aimerait connaître la suite……


Seigneur Jésus, nous le savons, tes chemins ne sont pas nos chemins (Is 5,8), car tes chemins sont droits et ton amour est fidèle. Sois toi-même notre guide, mène-nous dans tes voies !

dimanche 11 mai 2014

Détourner de la foi

Ac 13
8 Mais Elymas, le magicien – car c’est ainsi que se traduit son nom – s’opposait à eux et cherchait à détourner de la foi le proconsul. 9 Alors Saul, ou plutôt Paul, rempli d’Esprit Saint, fixa son regard sur lui 

Esprit Saint, sois à l’œuvre pour que la parole pénètre tous les cœurs.

Mais Elymas, le magicien – car c’est ainsi que se traduit son nom – s’opposait à eux et cherchait à détourner de la foi le proconsul : le magicien s’interpose donc entre les disciples et le proconsul. Il s’oppose aux uns, et veut détourner l’autre de sa foi naissante. Il s’immisce ainsi dans ce désir exprimé par Sergius et auquel les apôtres sont prêts à répondre. Y craint-il une menace pour sa propre influence ?

Alors Saul, ou plutôt Paul : Luc passe ici soudainement du nom juif au nom romain : Saul – Paul ; et cela sans aucune explication ni d’ailleurs aucun lien avec conversion ou appel, comme on le croit parfois, et comme ce fut le cas pour plusieurs apôtres. Jusqu’ici, dans les Actes, il n’a jamais été question de « Paul » et, dorénavant, il ne sera plus question de « Saul » - sauf quand Paul lui-même racontera les évènements de sa conversion.
Ce changement de désignation correspond à la fois à la première prise de parole de Paul en milieu païen et au fait que, dorénavant, il sera nommé en premier lieu (à l’inverse du verset 1).

rempli d’Esprit Saint, fixa son regard sur lui : c’est toujours l’Esprit qui guide les disciples, qui leur donne lucidité et assurance ; ce n’est jamais de leur propre parole qu’il s’agit.


Seigneur Jésus, ta parole est précieuse et efficace. Préserve-nous de jamais y faire obstacle.

samedi 10 mai 2014

Le désir d'entendre la parole de Dieu

Ac 13
6 Après avoir traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils rencontrèrent là un magicien, soi-disant prophète : c’était un Juif, du nom de Bar-Jésus, 7 qui appartenait à l’entourage du proconsul Sergius Paulus, un homme intelligent. Celui-ci invita Barnabas et Saul, et manifesta le désir d’entendre la parole de Dieu. 

Esprit Saint, réveille chaque jour en nos cœurs le désir d’accueillir la parole.

Après avoir traversé toute l’île jusqu’à Paphos : nous suivons nos voyageurs pas à pas : dès qu’ils eurent enseigné dans les synagogues de Salamine, les voilà repartis pour l’autre bout de l’île, dans la ville de Paphos qui existe toujours aujourd’hui.

ils rencontrèrent là un magicien, soi-disant prophète : c’était un Juif, du nom de Bar-Jésus : deux personnages nous y sont présentés, aux caractéristiques radicalement opposées bien que faisant partie de la même « maison ». D’abord un Juif, mais un magicien ; nous avons déjà rencontré Simon le magicien en Samarie (8,9) et nous savons que c’est une profession… presque comme une autre. Mais celui-ci se prétend en plus prophète ! Or ce terme est repris dans les jeunes Eglises comme nous l’avons vu à Antioche (v.1) , pour désigner ceux qui ont mission de soutenir leurs frères par leurs paroles.

qui appartenait à l’entourage du proconsul Sergius Paulus, un homme intelligent : le second personnage est un Romain, mais un homme que Luc définit comme « intelligent », comme pour casser les a priori et catégories… Face au magicien juif, le proconsul romain est un homme important et influent.

Celui-ci invita Barnabas et Saul, et manifesta le désir d’entendre la parole de Dieu : l’intelligence du proconsul se manifeste par sa curiosité et son ouverture. Il invite chez lui Barnabas et Saul. Luc nous précise qu’il agit ainsi poussé par son désir, celui d’entendre la parole de Dieu, lui qui est païen.


Seigneur Jésus, ta parole s’invite inlassablement chez nous. Donne-nous de nous ouvrir à sa nouveauté.

vendredi 9 mai 2014

Ils annonçaient la parole

Ac 13
4 Se trouvant ainsi envoyés en mission par le Saint Esprit, Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, d’où ils firent voile vers Chypre. 5 Arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Il y avait également Jean, leur auxiliaire. 

Esprit Saint, donne-nous d’accueillir ta parole et de la répandre à notre tour.

Se trouvant ainsi envoyés en mission par le Saint Esprit : Luc vient de nous le dire aux versets précédents, mais il se répète immédiatement, si grand est toujours son souci de montrer que toute initiative vient de Dieu quand il s’agit de l’extension du Royaume.

Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, d’où ils firent voile vers Chypre : ils descendent donc à Séleucie qui sert de port à Antioche puis se rendent à Chypre dont est originaire Barnabas (4,36).

Arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs : ils débarquent sur la côte est et se mettent à enseigner dans les synagogues « des Juifs », précise Luc. L’annonce continue donc à être faite en priorité aux Juifs (cfr 11,19). Ceux-ci avaient déjà été enseignés par des disciples fuyant la persécution de Jérusalem, et certains Chypriotes étaient même allés s’adresser aux Grecs d’Antioche. Ainsi se transmettait la Parole…

Il y avait également Jean, leur auxiliaire : Jean-Marc n’a pas été mentionné lors de l’envoi par l’Eglise d’Antioche, pourtant, il y était bien… (12,25). On a l’impression que Luc se doit de le citer, mais qu’il le fait un peu à contrecœur

Seigneur Jésus, tu n’as eu de cesse d’annoncer le Royaume en parcourant villes et villages de Palestine. Donne-nous de poursuivre ton œuvre, d’être porteurs de ta parole dans le quotidien de nos vies.

jeudi 8 mai 2014

Ils leur donnèrent congé

Ac 13
2 Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : « Réservez-moi donc Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les destine. » 3 Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils leur donnèrent congé.

Esprit saint, toi qui agis dans notre monde à travers ceux que tu y envoies, éclaire-nous sur la mission que tu nous confies.

Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : le culte ou, plus littéralement, la « liturgie » désigne sans doute ici l’Eucharistie, bien que ce mot concernait déjà le service des prêtres au Temple, ou même des fêtes civiles. C’est en tous cas au cœur de leur prière et de leur jeûne que l’Esprit s’est manifesté. A qui ? A tous ? Aux prophètes et enseignants ? En tous cas à la communauté et pas à une seule personne.

Réservez-moi donc Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les destine : formulation un peu inattendue que cette phrase dans un langage presque familier… en contraste avec le cadre d’une assemblée célébrante… Dieu confie donc une mission précise à deux hommes clairement désignés et « destinés » à cette tâche. En fait, plutôt que « destinés », on devrait traduire par « appelés » ou même « appelés à soi » : ainsi Dieu les a appelés à lui en vue de cette mission et il demande simplement à la communauté de les lui « réserver » dans ce but ! C’est toute la communauté dont ils font partie qui est sollicitée pour laisser partir Barnabbas et Saul afin qu’ils puissent réaliser leur mission propre.

Alors, après avoir jeûné et prié : ils prolongent donc jeûne et prière… ce qui suppose un certain temps consacré à la réalisation de cet ordre de l’Esprit. Il ne s’agit pas simplement d’ouvrir la porte aux deux disciples, mais bien véritablement de les « envoyer » au nom de la communauté.

et leur avoir imposé les mains : et cet envoi, outre les prières, va s’exprimer par le geste de l’imposition des mains. Un geste bien connu dans les Actes : ainsi lors de l’institution des 7 diacres (6,6), le don de l’Esprit, des guérisons, ou, comme ici, un envoi en mission. C’est un geste magnifique, à la fois simple et qui peut être posé par nous tous, et qui exprime si bien combien Dieu se donne, soutient, envoie… à travers nous.

ils leur donnèrent congé : ils les laissèrent aller, littéralement ils les « délièrent » ; ils ne les ont pas retenus pour les besoins sûrement nombreux aussi de l’Eglise d’Antioche. Barnabas et Saul vont partir porter la Bonne Nouvelle encore plus loin.
C’est ainsi, nous raconte Luc, que l’Esprit Saint a sollicité l’Eglise qui était à Antioche, pour qu’elle laisse aller deux disciples porter la Parole en d’autres lieux…

Seigneur Jésus, tu veux avoir besoin de nous, tu nous veux participants de ton œuvre, agissant en ton nom. Garde-nous dans la prière, à l’écoute de ton désir sur nous. Donne-nous de nous porter mutuellement, de poser les gestes qui expriment à la fois ton appel et ta présence aimante.


mercredi 7 mai 2014

L'Eglise du lieu

Ac 13
1 Il y avait à Antioche, dans l’Eglise du lieu, des prophètes et des hommes chargés de l’enseignement : Barnabas, Syméon appelé Niger et Lucius de Cyrène, Manaen compagnon d’enfance d’Hérode le tétrarque, et Saul. 

Esprit Saint, que la parole croisse au cœur de notre communauté, que celle-ci soit vivante et que s’y épanouissent tous tes dons.

Il y avait à Antioche : les disciples sont arrivés à Antioche, chassés par la persécution. Ils ont annoncé la Bonne Nouvelle aux Juifs, puis aux Grecs, au point que Barnabas a été chercher Saul et qu’ils y séjournent depuis de longs mois.

dans l’Eglise du lieu : reprise de ce beau mot d’Eglise utilisé pour la première fois à Antioche pour désigner la communauté, ainsi d’ailleurs que le mot de Chrétiens.

des prophètes et des hommes chargés de l’enseignement : cette Eglise d’Antioche est maintenant riche de charismes différents. Les uns sont capables d’encourager et de soutenir leurs frères, ce sont les prophètes, dont certains sont d’ailleurs venus de Jérusalem (11,27). D’autres sont aptes à l’enseignement des choses de la foi.

Barnabas, Syméon appelé Niger et Lucius de Cyrène, Manaen compagnon d’enfance d’Hérode le tétrarque, et Saul : à l’appui de cette affirmation, quelques-uns sont cités. D’abord Barnabas qui a déjà pris plusieurs initiatives ; puis d’autres que nous ne connaissons pas, toujours identifiés par une caractéristique : l’un par son physique (Syméon le noir), l’autre par sa ville (Cyrène), un troisième par son lien avec Hérode, le tétrarque de Galilée au moment de la condamnation de Jésus. Et, en dernier lieu, Saul.


Seigneur Jésus, tu connais chacun de tes disciples, tu les appelles par leur nom, tu leur as fait don de charisme au service de ton Eglise… devant ton regard, chacun est unique. Loué sois-tu !