Au début de l'Avent 2010, nous avons amorcé la lecture de la Bible au jour le jour, nous portant les uns les autres.
Nous avons été soutenus par les commentaires quotidiens sur le blog ainsi que par les rencontres mensuelles sur place, au monastère d'Hurtebise.
Grâce à ces neufs ans de lecture priante portant sur une quinzaine de livres du premier ou du nouveau Testament, nous avons de plus en plus savouré ce temps où accueillir le Parole en toute disponibilité.
Nous voici à l'Avent 2019...
Nous allons maintenant suspendre les commentaires sur le blog ainsi que les rencontres.
Que cela ne nous détourne surtout pas de continuer à puiser chaque jour aux sources de la Parole ! Les commentaires de tous les livres que nous avons ouverts ensemble restent sur le blog, à la disposition de ceux qui souhaiteraient y trouver une source d'encouragement et d'inspiration.
Nous restons en communion, ouverts à tout ce que l'Esprit inspirera pour que nous restions ouverts à sa Parole. Qu'elle continue à nous faire avancer sur le chemin de notre foi.
mercredi 23 octobre 2019
mercredi 18 septembre 2019
Tous en disaient autant
Mc 14
29 Pierre lui dit alors : « Même si
tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. » 30 Jésus lui
répond : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit
même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » 31
Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi,
je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant.
Viens Esprit Saint, viens nous apporter cette
parole : qu’elle nous préserve de toute tentation de compter sur nos
propres forces.
On aime
parfois de charger Pierre, de souligner ses défauts et ses chutes. Pourtant, il
est loin d’être le seul… Au contraire, nous précise bien Marc, « tous en disaient autant » ! Et
cela malgré la réponse, l’avertissement lancé avec force par Jésus : « Amen, je te le dis : toi,
aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras
renié trois fois » Que d’insistances dans cette phrase !
N’ont-ils donc pas entendu, pas écouté ? C’est impossible ! Se
croient-ils réellement si forts ? Il nous est difficile d’imaginer un tel
dialogue…
Comme Jésus
a dû se sentir incompris… en marchant là, sur le chemin de Gethsémani, dans ces
derniers instants partagés avec ses apôtres, plus soucieux de défendre leur
image que de compatir avec Jésus.
Seigneur
Jésus, il y a pour nous aussi tant de « rendez-vous manqués ».
Tant de
moments où tu frappes à la porte et où nous n’entendons pas, ou bien où nous ne
prenons pas la peine d’ouvrir…
Tant de chemins
où tu nous accompagnes et où nous ne voyons pas les signes de ta présence…
Préserve-nous,
Seigneur, de toute arrogance, et donne-nous de compter humblement sur ta
force.
mardi 17 septembre 2019
Je vous précéderai
Mc 14
26 Après avoir chanté les psaumes, ils
partirent pour le mont des Oliviers. 27 Jésus leur dit :
« Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je
frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
28
Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
Viens
Esprit Saint, que la Parole nous fasse tenir bon dans l’épreuve annoncée par
Jésus.
Jésus a chanté les psaumes avec ses
disciples, à diverses occasions sans doute. Voilà un fait auquel nous nous référons
rarement, un moment de prière « communautaire » auquel nous pensons
peu, alors qu’il pourrait nous soutenir et nous entraîner, nous qui chantons
aussi les psaumes ensemble ou les prions en solitude mais en communion.
Et les voilà qui partent, et ils sont
encore ensemble pour quelques moments.
En partant, Jésus pense d’abord à ses
apôtres, il a l’impression de les laisser « sans berger », il craint
pour eux et ne le leur cache pas. Ils en sont clairement avertis.
Alors vient une affirmation, sans doute
mise par l’évangéliste dans la bouche de Jésus : « une fois ressuscité », et puis « je vous précéderai en Galilée ».
Jésus nous précède toujours et d’abord comme ressuscité. Il leur donne
rendez-vous, chez eux, en Galilée. Il les renvoie déjà dans leur pays, dans
leur famille, et c’est là qu’ils le trouveront.
Seigneur Jésus, tu as grand souci de tes
disciples. Tu leur donne tes dernières indications. Tu seras à la fois loin, et
très proche mais il faut qu’ils gardent toute leur confiance en toi. Nous
sommes comme ces disciples : veille sur nous, accompagne-nous,
précède-nous sur toutes nos routes, dans toutes nos rencontres. Ta parole est
sûre, nous nous appuyons sur elle. Béni sois-tu.
lundi 16 septembre 2019
Il leur donna
Mc 14
22 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du
pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit :
« Prenez, ceci est mon corps. » 23 Puis, ayant pris une
coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 24
Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé
pour la multitude. 25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus
du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume
de Dieu. »
Viens Esprit Saint, viens faire résonner dans notre cœur,
chaque jour, cette parole par laquelle Jésus s’est donné tout entier.
Jésus vient
de « dénoncer » Judas, ou, plutôt, il vient de lui affirmer qu’il va
librement vers sa mort, qu’il se livre, qu’il se donne, plutôt que d’être livré
par le traître.
Jésus,
donc, précisément, passe alors sans transition à l’expression de ce don. Il va
signifier, au cœur du rite juif, qu’il y a une nouveauté. Ce pain, c’est son
corps, et il le donne. Tous en mangent (même Judas) ; ce vin, c’est son
sang, versé pour la multitude. Car c’est
le sang de l’Alliance, signe d’un vin nouveau.
Dernier
repas, repas partagé au cours duquel le rite de la Pâque juive se transforme en
promesse de la nouvelle Alliance. Un
jour, dans le Royaume, le vin nouveau coulera et rassemblera tous les hommes,
avec Christ, auprès du Père.
Seigneur
Jésus, je veux simplement contempler aujourd’hui ce moment fondateur qui nous
unit à toi, ce moment de ton don total pour que nous vivions. Je t’en rends
grâce !
dimanche 15 septembre 2019
Se servir avec moi dans le plat
Mc 14
20 Il leur dit : « C’est l’un des
Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. 21
Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais
malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux
pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à ces dernières
paroles de Jésus
Les apôtres
viennent donc de poser, chacun à leur tour, une drôle de question : « Serait-ce
moi ? » ; moi qui t’ai
trahi ! Jésus va pourtant leur répondre, mais à sa façon. Sans citer
personne : aucun nom sur ses lèvres. Juste un petit geste anodin, se
servir avec lui dans le plat.
Mais,
d’abord, il insiste à nouveau sur cette appartenance au groupe des apôtres ;
il avait déjà dit « l’un de vous » ;
maintenant il redit « c’est l’un des
Douze ». Pour lui, c’est cela le plus frappant : être trahi par
un ami !
Puis ce
geste, tellement banal qu’il échappe à plusieurs ou bien qu’ils l’oublient
aussitôt (nous savons par ailleurs que, quand Judas sortira du cénacle, cela
sera mal interprété).
Ce geste,
donc, est certes banal, mais c’est en même temps un geste de proximité, comme
si les mains allaient se toucher, comme s’il y avait encore une chance…
Mais non,
Jésus ne peut plus que plaindre le traître : qu’il est malheureux cet
homme ! Tandis que « le Fils de
l’homme s’en va » pour parachever sa mission, celui qui le livre s’en
va, lui, vers sa perte.
Seigneur
Jésus, nous entendons ta plainte, nous voyons ton geste, nous contemplons ton
courage. Toi qui auras tout affronté, y compris la trahison de tes tout proches,
nous te bénissons de t’être donné ainsi jusqu’au bout pour nous sauver, nous
entraîner avec toi.
samedi 14 septembre 2019
Qui mange avec moi
Mc 14
17 Le soir venu,
Jésus arrive avec les Douze. 18 Pendant qu’ils étaient à table et
mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de
vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 19 Ils devinrent tout
tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce
moi ? »
Viens Esprit
Saint, permets-nous d’accueillir ces paroles abruptes de Jésus que nous
transmet l’Ecriture, qu’elles atteignent notre cœur et le convertissent.
Les voilà donc
tous arrivés dans cette fameuse « chambre haute », cette pièce à
l’étage, qui était déjà « aménagée
et prête pour un repas » et où les apôtres ont encore tout préparé
pour la Pâque. Cette salle était – paraît-il – belle, vaste, jonchée de tapis…
Ils se sont donc installés à table et se sont mis à manger.
C’est ce moment que choisit Jésus pour annoncer à tous la prochaine
trahison… Il le fait très solennellement –
« Amen, je vous le dis » – car, à son habitude, il parle avec
autorité. Avant tout, il désigne la personne dans sa relation au groupe
des Douze – « l’un de vous » – en
même temps qu’envers lui. – « il va
me livrer ».
Deux sentiments se font immédiatement jour chez les apôtres : la
tristesse et la crainte d’être le responsable de la trahison.
Ils ne discutent plus (comme Pierre l’avait fait), ils sentent bien que
l’on est passé dans le domaine de l’inéluctable. On se demande cependant un peu
sur quoi porte leur tristesse : sur la mort de Jésus ou sur la
trahison ? On pourrait garder cette seconde hypothèse car la question que
chacun va poser est « Serait-ce
moi ? ». Dans la mesure où il est sans doute inimaginable pour eux
que quelqu’un ait trahi volontairement leur maître, à ce moment-là ils sont
tous susceptibles d’en être la cause…
Jésus va répondre, mais pas tout de suite, il laisse
d’abord le temps à chacun – l’un après l’autre – de se poser la question et de
la poser à Jésus. Moment d’angoisse pour chacun.
Jésus a dit : « l’un de vous, qui mange avec moi ». Quelle insistance (presque
insupportable) de la part de Jésus pour souligner ce qui unit le groupe des
apôtres, ce qui les unit à lui : ils partagent la même table, le même
pain, ce sont des « convives » comme ils l’ont été depuis trois ans,
des « compagnons ».
Seigneur Jésus, comme toujours, tu regardes la réalité en
face, toi qui connais le cœur de l’homme. Comme tous les apôtres qui se savent
susceptibles de te trahir, nous sommes là à t’écouter et à mesurer quelle est
notre fidélité à ta personne. Nous t’en supplions, préserve-nous de te trahir,
préserve-nous de toutes les « petites » trahisons quotidiennes. Toi
seul es notre force. Nous voulons regarder vers toi et te suivre quelles que
soient les embûches de la route.
jeudi 12 septembre 2019
Ils trouvèrent tout comme il leur avait dit
Mc 14
12 Le premier jour des Azymes, où l’on immolait
la Pâque, ses disciples lui disent : « Où veux-tu que nous allions
faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » 13 Il envoie alors deux de ses
disciples, en leur disant : « Allez à la ville ; vous rencontrerez
un homme portant une cruche d’eau.
Suivez-le, 14 et là où il entrera, dites au
propriétaire : « Le Maître te fait dire : Où est ma salle, où je
pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? » 15 Et il vous montrera, à l’étage,
une grande pièce garnie de coussins, toute prête ; faites-y pour nous les
préparatifs. » 16 Les disciples
partirent et vinrent à la ville, et ils trouvèrent comme il leur avait dit, et
ils préparèrent la Pâque.
Au début de
l’épisode, Marc nous rapporte que la Pâque et les Azymes allaient avoir lieu
dans deux jours. Tout a été très vite
car nous voici le premier jour des Azymes où l’on immolait la Pâque,
c’est-à-dire le 14 du premier mois.
C’est
l’heure de préparer la fête ! Sans doute une heure chronologique, celle du
moment qui se précise, celle de la Pâque mais pas encore l’heure de
l’accomplissement, de la glorification qui donnera son poids dans l’histoire,
la révélation de l’amour déployé au maximum. Mais ça, c’est une autre…
Pâque !
Ce qui se
prépare c’est l’événement de Pâque. Le récit s’appuie sur une mise en scène
historique sur fond d’un dialogue entre Jésus et ses disciples qui font
progresser l’histoire.
« Les disciples partirent et
vinrent à la ville et ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils
préparèrent la Pâque. » Les disciples sont
donc allés préparer la Pâque, une Pâque qui aurait du être comme toutes les
autres sauf que, Jésus leur avait annoncé sa Passion à trois reprises et qu’ils
n’ont pas pu entendre et admettre cette réalité.
Ce jour préparatif de la
Pâque, ils ne peuvent soupçonner qu’à l’occasion de son dernier repas Jésus
offre son corps et son sang. Ils ont
obéi à une demande simple et œuvré ainsi à préparer la Nouvelle Pâque ! C’est providentiel puisqu’ils
« trouvèrent » tout comme il leur avait dit.
Et nous,
comprenons-nous parfois ce que l’Evangile nous suggère ? Or le fait d’adhérer et obéir
permet à la volonté de Dieu de se réaliser, souvent au-delà de nos limites ou
de ce que nous espérions. Il ne nous est
pas possible d’entrer dans une compréhension totale de la volonté de Dieu. Elle ne répond pas à notre logique humaine. Il nous est demandé et il nous suffit d’obéir
avec confiance et amour pour que le Règne de Dieu puisse venir.
Contemplons
l’obéissance et la confiance des disciples en cette occasion et posons aussi
notre regard sur la distance qu’il y a entre le geste posé et le fruit que Dieu
a donné ! Apprenons à obéir dans
l’amour et la confiance dans les moindres petits actes de notre vie.
Raymond
mercredi 11 septembre 2019
Ils se réjouirent
Mc 14
10
Judas Iscarioth, l’un des Douze, s’en alla auprès des grands prêtres
pour le leur livrer. 11 A cette nouvelle ils
se réjouirent et ils promirent de lui donner de l’argent. Et ils cherchaient une occasion favorable
pour le livrer.
Nous revoici
au nœud du problème qui ronge l’esprit des chefs religieux.
« Ils
cherchaient comment arrêter Jésus »… et ils n’ont pas trouvé de solution !
Voilà
que Judas se présente et offre ses services.
Une véritable aubaine ! Bien évidemment, Ils s’en réjouissent et veulent « à tout
prix » manifester leur reconnaissance : ils promettent de
l’argent. Ce n’est pas le prix de la vie
de Jésus qu’ils vont lui donner, - sa vie n’a pas de prix - mais le prix de l’infamie. Pour Judas,
il ne reste plus qu’à trouver une occasion favorable pour livrer Jésus. Lui fallait-il une occasion, une bonne raison ?
Ce
qui vient d’être évoqué à l’occasion d’un « avant dernier repas »
chez Simon, pour autant que Judas ait été présent, a peut-être été la goutte
qui a fait déborder le vase. Il
faudrait être sûr que les comportements d’une
femme à l’égard de Jésus et les considérations de son maître, aient eu raison
de la ‘’tolérance’’ de Judas.
Accueillir
le message de Jésus, un message qui dérange, c’est jusqu’où ? C’est jusque quand ? Je ne sais pas mais il est possible, probable
même, qu’il ait vécu en désaccord avec Jésus et qu’un moment donné il exprime
son désaveu. La trahison dit les limites
de cet homme qui n’a pu trouver réponse favorable pour lui, à ses
questionnements.
Oui,
Seigneur, ta Parole est une arme tranchante. Mettre mes pas dans les pas de
Jésus c’est me fier à quelqu’un qui me précède, dont je ne peux faire le tour
et qu’il est impossible d’encadrer. Toutes mes perceptions sont au-delà des
mots. Donne-moi d’accepter la part
énigmatique que tu es mais aussi la capacité de pouvoir te suivre. Jésus en qui je me fie. Oui, j’ai confiance en toi.
Raymond
mardi 10 septembre 2019
Ce qui était en son pouvoir
Mc 14
8 « Elle a fait ce qui était en son
pouvoir : d’avance elle a parfumé mon corps pour l’ensevelissement. 9 En vérité, je vous le dis,
partout où sera proclamé l’Evangile, au monde entier, on redira aussi, à sa
mémoire, ce qu’elle vient de faire. »
« Elle a fait ce qui était en son pouvoir » ! Ne serait-ce pas aimer, entrer dans le
mouvement suggéré par l’Esprit qui donne la vie ? Elle aime à sa manière, comme elle est, selon son charisme.
Il y a
quelque chose chez cette femme qui tourne autour d’une perception, d’une
sensibilité féminine. Est-ce que cette
finesse d’esprit est plus naturelle que suggérée ? Je ne le sais pas. Toujours est-il, nous dit Marc : « ce qu’elle vient de faire sera proclamé à sa mémoire, au monde entier, en lien avec l’Evangile. » Jésus vient de le dire : « moi, vous ne m’aurez pas
toujours » ; il y a donc une urgence, une priorité
d’aimer, de parfumer…
C’est la seule chose qui compte et cette femme a su
écouter et entendre au fond d’elle-même ce qui se révèle être le moment
favorable. Elle brave les interdits pour déployer un amour qui dépasse toutes
ses peurs, - pour autant qu’elle en soit
habitée ! - et les jugements des hommes. Son discernement ouvre sur une attitude qui
montre la primauté de l’amour.
Son geste
prophétique - un em-parfumement, prémices d’un embaumement – est peut-être un
pressentiment, mais cette vision prophétique est plus à mettre à l’actif de
Marc qui voit dans la manière d’aimer de cette femme un accomplissement des
événements qui arrivent.
« En vérité, je vous le dis,
partout où sera proclamé l’Evangile, au monde entier, on redira aussi, à sa
mémoire, ce qu’elle vient de faire ». Marc ne croyait pas si bien dire !
Deux mille ans plus tard, nous sommes en train de faire mémoire de l’amour
manifesté par cette femme envers Jésus. On pourrait dire que la « bonne odeur » de son amour est venue
jusqu’à nous.
Seigneur
Jésus, mets dans nos cœurs un amour qui réponde à ton amour.
Raymond
lundi 9 septembre 2019
Sur moi
Mc
14
6 Mais Jésus dit :
« Laissez-la ; pourquoi la
tracassez-vous ? C’est une bonne
œuvre qu’elle a accomplie sur moi. 7 Les pauvres, en effet,
vous les aurez toujours avec vous et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur
faire du bien, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Jésus sort
du silence ! Il intervient ici pour
prendre position et défendre celle qui est rudoyée, tracassée. Son injonction
invite à un questionnement qui va au-delà de l’indignation, du mépris de ceux
qui s’indignent.
Jésus interprète le
geste de cette femme comme une bonne œuvre dont il est bénéficiaire. Ce qui importe, c’est le moment présent :
cueillir, accueillir ce qui se vit avec lui, sans compter, et c’est exactement
ce que fait cette femme : elle
s’encourt auprès de Jésus et le parfume de sa bienveillance. Sans mots dire,
cette femme parle beaucoup. Que
connaît-elle de lui finalement? Sans
doute pas grand-chose mais cet homme ne s’est-il pas forgé une réputation qui,
sans le vouloir, le dépasse?
Toujours
est-il que Jésus apprécie la démarche de cette femme à sa juste valeur d’autant
qu’il est conscient de sa finitude toute proche. Alors,
Jésus suggère d’avoir vraiment le regard posé sur lui tant qu’il est là et
qu’il en est encore temps. Ce qui n’est pas le cas des pauvres qui sont et
seront toujours là. Remarquez que Jésus
ne propose pas de se détourner des pauvres, mais vous pourrez vous occupez
d’eux, leur faire tout le bien que vous souhaitez quand vous le voudrez.
Pour nous
aujourd’hui, je regarde la liberté de cette femme. Elle ne reste pas figée dans des concepts
religieux et sociaux, elle brave les interdits pour déployer un amour sans
mesure.
Seigneur, donne-nous de ne pas rester prisonniers de normes et de lois
qui ne sont pas la vie mais d’adhérer à toi, de libérer l’Esprit de vie que tu
nous donnes de sorte qu’il fasse de nous des prophètes dans les engagements qui
sont les nôtres.
Raymond
dimanche 8 septembre 2019
ils la rudoyaient
Mc
14
4 Or, il y en eut qui s’indignèrent entre
eux : « A quoi bon ce gaspillage de parfum ? 5 Ce parfum pouvait être vendu plus
de trois cents deniers et donné aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.
On
s’indigne ! Il y en eut qui s’indignèrent. Qui sont ces gens qui s’indignent ? Les disciples de Jésus ?
Simon ? D’autres invités dont nous apprenons la présence ?
Qu’est-ce
qui pose question à ces gens : Est-ce sage de dépenser autant d’argent
pour un parfum dont il eut été préférable d’en donner la valeur en argent à tous les pauvres qui en ont tant
besoin !
Ce
qu’ils ne voient pas c’est la portée du geste. Cette femme ne calcule pas, elle
n’est pas dans une démarche mercantile, même pas dans une démarche généreuse,
elle est dans la gratuité. Elle entre
dans le mouvement de ce qui lui submerge le cœur, dans le feu d’une relation
secrète qui se joue à travers son geste.
Une démarche de vie pour elle, pour Jésus et tous ceux qui peuvent
percevoir et entrer dans ce mouvement d’amour. Elle fait ce qu’il faut pour être ‘’accordée’’
à Jésus.
Tout cela,
ces gens qui s’indignent ne le voient pas.
Je pourrais encore croire à la sincérité de leur sentiment de
générosité, mais bon… c’est bien peu de chose par rapport à ce qui est en train
de se passer.
Si
Marc situe cet événement, cette rencontre, juste avant la trahison de Judas
c’est bien qu’il veut nous faire saisir toute la logique du don – un don de soi
– qui s’oppose à la logique pécuniaire. Pas plus qu’elle n’est dans le savoir-vivre des gens bien élevés, à travers son audace, son comportement
qui suscite réprobation et indignation, cette femme a su discerner l’importance
première d’une relation qui tient.
Seigneur
donnes-nous de croire, de percevoir le bonheur qui est le tient. Je m’offre à toi avec toutes mes
fragilités et mes souffrances, confiant que le nectar qui en sort est
magnifique et que c’est toi le créateur de mon bonheur.
Raymond
samedi 7 septembre 2019
un nard pur
Mc
14
3 « Comme il se trouvait à
Béthanie, chez Simon le lépreux, alors qu’il était à table, une femme vint avec
un flacon d’albâtre contenant un nard pur, de grand prix. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la
tête. »
Nous venons
d’apprendre que, dans le contexte de la Pâque et des Azymes, des grands prêtres et des scribes complotent
et cherchent comment arrêter Jésus.
A
l’instar de Luc dans son Evangile, nous serions tentés de passer directement au
verset 10, là où Marc nous dit que « Judas Iscarioth, l’un des douze, s’en alla auprès des grands
prêtres pour le leur livrer. » Non pas que Luc ait ignoré cet
épisode de la vie de Jésus mais il le situe dans un autre contexte (voir Lc 7, 36-50).
Pourquoi Marc vient-il interrompre le cours des
événements ?
Sans doute pas simplement
pour nous informer de la présence de Jésus à Béthanie… même si l’endroit est
évocateur ! Toujours est-il que
Marc dresse un tableau très précis de la situation après nous avoir situé
l’événement dans le temps.
Béthanie c’est là où se trouve la maison de l’amitié, là où vivent
Marthe, Marie et leur frère Lazare. Mais
ce n’est pas chez ses amis que Jésus se rend mais chez Simon le lépreux, dont
Luc nous dit qu’il est Pharisien. Pour
Marc, Simon est lépreux, pour Luc il est
pharisien ! Est-ce compatible ? Certainement. Il suffit de voir à travers les
Ecritures ce qui peut bien les revêtir de lèpre.
Jésus est invité chez Simon pour
partager un repas. Béthanie
n’est pas très loin de Jérusalem. Ce village est situé sur la route que Jésus
emprunte pour se rendre à Jérusalem y fêter la Pâque.
La femme qui
s’invite reste anonyme mais Marc relève ses intentions, son audace et sa détermination. Elle vient avec un
flacon d’albâtre contenant un nard pur de grand prix ; elle brise le flacon et verse le contenant
sur la tête de Jésus ! Nul doute que la maison toute entière s’emplit de
la senteur de ce précieux parfum, ‘’un
parfum de Dieu le Père’’ pourrait-on dire.
Et je ne crois pas que dans ce cas cette expression soit usurpée.
Avec
ce parfum qui nous parvient encore, je me pose cette question qui me paraît
essentielle : « Est-ce que ça sent bon le parfum de Dieu dans notre
Eglise aujourd’hui ? Si je ne sens rien, si ça ne sent rien, c’est
très ennuyeux !
Tout est
prophétique dans ce récit. D’une part il y a l’allusion possible à
l’embaumement du corps de Jésus puisque sa mort prochaine semble déjà programmée
et d’autre part, le geste peut être synonyme de consécration royale. Je cite 1S
10, 1 : « Samuel prit la fiole d’huile, la versa sur la tête de Saül et
l’embrassa. Il dit : « Est-ce
que ce n’est pas le Seigneur qui t’a oint comme chef de son
héritage ? » Un homme de Dieu, un prophète, avait donc pour
fonction d’oindre à la place de Dieu le roi de son peuple. Or, dans le passage d’évangile dont il est
ici question, cette fonction est remplie par une femme, une inconnue, qui entre
dans la maison où Jésus est attablé et qui oint d’un parfum remarquable le Roi
du Royaume de Dieu. Cette femme occupe un rôle prophétique ; à l’écoute de l’Esprit elle est au service de
Dieu et elle oint le Roi.
Seigneur,
donnes-nous ‘’d’emparfumer’’ le monde, spécialement ceux que nous côtoyons, de
ta précieuse présence au cœur de no vies.
Raymond
vendredi 6 septembre 2019
Pas en pleine fête
Mc 14
1 La Pâque et les azymes allaient avoir
lieu dans deux jours, et les Grands prêtres et les Scribes cherchaient comment
arrêter Jésus par ruse pour le tuer. 2 Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, de peur
qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple. »
En Israël,
la religion juive dicte le rythme de la vie. La période de Pâque et des Azymes
a lieu dans deux jours. Qu’est-ce à dire ?
« Pendant sept jours, vous mangerez des Azymes.
Dès le premier jour vous ferez disparaître le levain de vos maisons car
quiconque, du premier au septième jour, mangera du pain levé, celui-là sera
retranché d’Israël. » (Ex 12, 15)
« Vous observerez la fête des Azymes, car c’est en ces jours-là que
j’ai fait sortir vos armées du pays d’Egypte. » (Ex 12, 17)
« Le premier mois, le
quatorzième jour du mois, au crépuscule, c’est Pâque pour le Seigneur, et le
quinzième jour de ce mois, c’est la fête des Azymes pour le Seigneur. Pendant sept jours vous mangerez des pains
sans levain. Le premier jour il y aura pour vous une sainte assemblée ; vous ne ferez aucune œuvre servile. Pendant sept jours vous offrirez un mets au
Seigneur… »(Lév 23, 5-8)
Fomenter un
complot pour faire périr Jésus !
Comme préparation à la Pâque, souvenir d’une libération, on ne peut pas dire que, pour fêter cet événement, les intentions qui
animent le cœur des grands prêtres et
des scribes soient pures. C’est aussi pour
cette raison qu’ils veulent agir, avant la fête, pour éviter les tumultes et
les réprobations du peuple.
A partir
d’une relecture de ces événements, de la manière dont Jésus a été
glorifié, Paul invectivera les gens de
Corinthe en leur disant : « Il n’y a pas de quoi vous glorifier ! Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait
lever toute la pâte ? Purifiez-vous
du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des Azymes. Car, notre Pâque, le Christ, a été
immolée. Ainsi donc, célébrons la fête,
non pas avec du vieux levain, ni un levain de malice et de méchanceté, mais
avec des Azymes de pureté et de vérité. » (1Co 5, 6-8)
Crée en moi
un cœur pur, Ô mon Dieu.
Renouvelle en
moi la fidélité.
Que ta
bonté transforme mon regard.
Donne-moi
d’espérer et de garder courage.
(Adaptation du Psaume 50 par la communauté de La Roche d’Or)
Raymond
mercredi 4 septembre 2019
Veillez !
Mc 13
34 C’est comme un homme parti en
voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs,
fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. 35
Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir
ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; 36 s’il arrive à
l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. 37 Ce
que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Viens Esprit Saint, soutiens et éclaire notre veille.
Le mot
revient dans chacun des versets de ce jour qui concluent le chapitre : « Veillez ! »
Jésus
reprend son langage imagé avec une petite mise en situation : un maître de
maison part en voyage. Il s’en va, met une distance, laisse son personnel se
débrouiller.
Il a
confiance en ses serviteurs car il leur donne « tout pouvoir » ! Les choses sont dans leurs mains, pas
question d’invoquer l’absence du maître pour se distraire ou s’endormir :
ils ont tout pouvoir de décisions.
Mieux même,
pour que tout soit bien clair, il fixe à chacun son travail et – bien sûr –
charge le portier de veiller. « Il
ne faudrait pas », ajoute Jésus, qu’il les trouve endormis !
Jésus
semble raconter une histoire, pourtant il passe immédiatement à l’interpellation
personnelle de ses auditeurs : « Veillez
- vous ne savez - qu’il vous trouve endormis - Ce que je vous dis là ». Et
ensuite l l’élargit au maximum son propos : « je le dis à tous ». Oui, décidément, il n’y a
aucun doute : c’est bien à nous aussi, à chacun et chacune, que Jésus
donne cet ordre avec tant d’insistance : Veillez !
Seigneur
Jésus, tu as donné une mission à chacun et chacune d’entre nous. Tu nous l’as
confiée, et tu nous demandes de l’accomplir au jour le jour. Donne-nous de
saisir la grâce de chaque jour !
mardi 3 septembre 2019
Restez éveillés
Mc 13
32 Quant à ce jour et à cette heure-là, nul
ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais
seulement le Père.
33 Prenez garde, restez éveillés : car
vous ne savez pas quand ce sera le moment.
Viens Esprit Saint, viens nous tenir en éveil.
Ce passage
apocalyptique où Jésus dépeint les signes de la fin des temps, en lien avec le
« retour » du Fils de l’homme, touche à sa fin et le ton de la mise
en garde se prolonge jusqu’au bout.
La fin de
ce chapitre nous est peut-être plus proche car elle développe un très beau
thème : celui du veilleur. Si l’on veille, c’est que l’on ne connaît pas
l’heure de l’avènement attendu ! Une évidence que Jésus souligne fortement
en déclarant que nul ne connaît « cette heure-là » hormis le Père. Il
se fait ainsi l’un des nôtres, ignorant comme nous – dit-il – « le
moment ».
Un « veilleur qui attend l’aurore »… voilà ce que nous devons être, ce
que nous devons devenir ; il ne faut pas d’abord veiller pour être prêts à
affronter les catastrophes, mais bien pour accueillir le Seigneur. Quand il
vient frapper à notre porte, de nuit comme de jour, que tout soit prêt pour sa
visite.
C’est sans
doute dans la vigilance de la prière, dans le respect de la « liturgie des
Heures », que nous est donné le meilleur moyen pour rester « veilleurs »
tout au long du jour, et de la nuit.
Seigneur
Dieu, accorde-nous cette grâce de la vigilance qui permette de vivre au jour
dans ton amitié et la rencontre de nos frères et sœurs ; puissions-nous
nous encourager mutuellement à rester éveillés !
lundi 2 septembre 2019
Laissez-vous instruire...
Mc 13
28 Laissez-vous instruire par la comparaison du
figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les
feuilles, vous savez que l’été est proche. 29
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à votre porte. 30
Amen, je vous le dis : cette génération
ne passera pas avant que tout cela n’arrive. 31
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Le figuier, nous en avons croisé un en 11,12-14
et 11,22-21 : il avait été « maudit » par Jésus pour sa
stérilité, image de la stérilité du culte rendu par les responsables du Temple.
« Laissez-vous instruire » :
accueil, réceptivité, écoute intérieure, ouverture du coeur. Seigneur ce sont
les attitudes du disciple. Or le figuier est justement symbole de la Torah qui
nourrit le coeur du disciple. Non seulement par son fruit, mais aussi par son
aspect, sa transformation au printemps, signe de du renouveau qui est là, en
germe, en devenir, qui grandit, qui annonce l’été, le temps des fruits.
Seigneur, ouvre mes yeux à ces signes.
Tous les signes de persécution, de grandes
détresses et de grand bouleversements… qui sont de tous les temps, n’annoncent
pas une mort, mais une vie qui naît, une Présence qui advient, qui est toute
proche. L’important à discerner et à accueillir est celui qui est déjà là, qui
attend que nous lui ouvrions la porte de notre coeur, que nous l’accueillions
dans notre vie concrète : « sachez que le Fils de l’homme est
proche, à votre porte. ».
« Amen, je vous le dis : cette génération
ne passera pas avant que tout cela n’arrive. » Jésus
s’est-il trompé ? Pire, a-t-il menti ? Les premiers chrétiens
attendaient sa venue imminente et nous sommes plus de 2000 ans plus tard !
Il y a la venue finale à la fin des temps, qui semble très éloignée… ou trop
proche devant les bouleversements climatiques et la pollution. Nous pouvons en
être paralysés. Jésus tu nous encourages : « mes paroles ne
passeront pas », toutes les paroles où tu nous assures de ta
présence, et surtout de ton amour, de celui du Père, de la présence et de
l’assistance de l’Esprit.
Il y a aussi ta venue quotidienne ou plus forte à
une étape de notre vie. Dans l’Apocalypse tu nous dit: « Voici que
je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec
moi. » (Apocalypse 3,20). À moi d’ouvrir la porte !
Il y a encore ta venue à la fin de notre vie, lors
de la grande rencontre, qui peut faire peur. Je crains de n’être jamais
prête ! Et c’est une chance, car si je me croyais prête,,cela signifierait
que je m’appuie sur moi, sur ma « bonne conscience », mes mérites et
que sais-je encore ! Alors qu’il ne s’agit pas de cela. « De
plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et
dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. » (Marc 10,26-27). Heureusement le
salut, la grande rencontre, ne sont pas notre œuvre, mais celle du Seigneur en
nous ! Saint Benoît nous invite à « Ne jamais désespérer de la
miséricorde de Dieu » ( Règle de st Benoît 4,74).
Seigneur ouvre mon coeur, ouvre mes lèvres, ouvre
mes mains : que je t’accueille, que je te laisse descendre en moi, me
transformer et rayonner en moi, par moi, à travers moi ; que je le sache,
que je le sente, ou pas tu es là et tu agis. Merci.Je te redis avec le
psalmiste :
« Nous attendons notre vie du Seigneur :
il
est pour nous un appui, un bouclier.
La
joie de notre cœur vient de lui,
notre
confiance est dans son nom très saint.
Que
ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme
notre espoir est en toi ! »
(Psaume 32(33),20-22).
sr Marie-Christine
dimanche 1 septembre 2019
On verra le Fils de l’homme venir
Mc 13
26 Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les
nuées avec grande puissance et avec gloire. 27
Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis
l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
Viens Esprit, viens rassembler dans l’unité les
enfants de Dieu dispersés. Viens unifier les coeurs et prier en nous
Jésus, tu nous as demandé de ne pas courir après
tous les faux messies et faux prophètes. Et tout de suite après tu dis comment
tu viens. Après la grande détresse tu viens aussi de manière extraordinaire.
Comment savoir que c’est bien toi ?
Qui est ce Fils de l’homme ? Dès le début
Jésus se désigne ainsi. (2,10.28 ; 8,31.38 ; 9,9.31 ;
10,33.45 ; 13,26.29 ; 14,21.41.62 : les deux premières fois il
use de l’expression pour manifester que son autorité vient de Dieu - pouvoir de
pardonner et autorité sur le sabbat-, les autres fois c’est au sujet de sa
passion). Ce titre vient du livre de Daniel et ici Jésus cite le passage
presque littéralement : « Je regardais, au cours des
visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils
d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples,
toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination
est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté
qui ne sera pas détruite. » (Daniel 7,13-14) Lors de la dernière
utilisation en 14,62 Jésus reprend devant les grands prêtres la citation
explicite de Daniel. Un des critères d’authenticité de ta présence dans notre
vie et dans celle de ceux que nous choisissons comme maîtres… tu nous l’as
donné en 10,43-45 : « Celui qui veut devenir grand parmi
vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera
l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Quant à ta venue à la fin des temps, tu as usé d’une image de venue, et cette
venue n’est pas terrifiante.
Le Fils de l’homme est un rassembleur, non un
diviseur, ni un disperseur : Marc fait allusion à différents textes.
« Le Seigneur changera ton sort, il te montrera sa tendresse, et il
te rassemblera de nouveau du milieu de tous les peuples où il t’aura dispersé.
Serais-tu exilé au bout du monde, là même le Seigneur ton Dieu ira te prendre,
et il te rassemblera. » (Deutéronome 30,3-4 ). Le beau texte
d’Isaïe : « Ne crains pas, car je suis avec toi. Je ferai revenir
ta descendance de l’orient ; de l’occident je te rassemblerai. Je dirai au
nord : « Donne ! » et au midi : « Ne retiens
pas ! Fais revenir mes fils du pays lointain, mes filles des extrémités de
la terre, tous ceux qui se réclament de mon nom, ceux que j’ai créés, façonnés
pour ma gloire, ceux que j’ai faits ! » (Isaïe 43,5-7). « Tu leur diras : Ainsi parle
le Seigneur Dieu : Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où
ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur
terre. » (Ézéchiel 37,21)
Seigneur Jésus, aujourd’hui et chaque jour, je désire t’accueillir,
marcher avec toi dans la voie où tu as marché, la voie du service et du don de
soi, sans éclat, sans dérobade.
Viens unifier mon coeur et viens rassembler en toi
ceux qui se réclament de toi et tous les hommes et femmes du monde.
sr Marie-Christine
samedi 31 août 2019
Ne le croyez pas.
Marc 13,21-25
21 Alors si quelqu’un vous dit : “Voilà le Messie ! Il est ici ! Voilà ! Il est là-bas !”, ne le croyez pas. 22 Il surgira des faux messies et des faux prophètes qui feront des signes et des prodiges afin d’égarer, si c’était possible, les élus. 23 Quant à vous, prenez garde : je vous ai tout dit à l’avance.
24 En ces jours-là, après une pareille détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
25 les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées. (cf. Isaïe 13,10)
Viens Esprit de discernement et de paix !
Viens nous éclairer. Viens prier en nous.
La foi, nourrie par la prière, (verset 18) nous aide à discerner, à ne pas nous laisser entraîner par ceux qui voient le Messie, la présence de Dieu dans l’extraordinaire. À ne pas courir après tous les faiseurs de prodiges, tous les manipulateurs de foules.
Seigneur, tu nous as donné des signes de ta présence, l’un d’eux est : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Matthieu 18,20)
« Jésus prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17,20-21)
Saint Paul lui aussi a prévenu : « Il y a beaucoup de réfractaires, des gens au discours inconsistant, des marchands d’illusion, ... Il faut fermer la bouche à ces gens qui, pour faire des profits malhonnêtes, bouleversent des maisons entières, en enseignant ce qu’il ne faut pas… Réfute-les vigoureusement, afin qu’ils retrouvent la santé de la foi, au lieu de s’attacher à des récits légendaires du judaïsme et à des préceptes de gens qui se détournent de la vérité. » (Tite 1,10...14)
Et saint Pierre : « ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur. » (2 Pierre 1,16)… « Mais il y eut aussi des prophètes de mensonge dans le peuple, comme il y aura parmi vous des maîtres de mensonge, qui introduiront des hérésies menant à la perdition et renieront le Maître souverain qui les a rachetés. Ils préparent pour bientôt leur perdition. Beaucoup les suivront dans leurs débauches ; à cause d’eux, suivre le chemin de la vérité fera l’objet d’outrages, et dans leur cupidité, ils vous exploiteront par des discours factices. » (2 Pierre 2,1-3)
Seigneur, comment discerner ? Les actes parlent : « Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché. » (1 Jean 2,4-6) et « Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1 Jean 3,18)
Seigneur, préserve-moi de te chercher dans l’extraordinaire. Garde-moi de la peur devant les événements.
Que la paix et la confiance qui viennent de toi soient plus fortes en moi que les craintes, angoisses et frayeurs. Si je ne sais pas où je vais, que je n’oublie pas que je sais avec QUI j’y vais, car « tu as saisi ma mai droite et tu me conduis selon ton dessein. »
Oui, mon cœur s'aigrissait,
j'avais les reins transpercés.
Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j'étais avec toi.
Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
Tu me conduis selon tes desseins ;
puis tu me prendras dans la gloire. (Psaume 72,21-22)
21 Alors si quelqu’un vous dit : “Voilà le Messie ! Il est ici ! Voilà ! Il est là-bas !”, ne le croyez pas. 22 Il surgira des faux messies et des faux prophètes qui feront des signes et des prodiges afin d’égarer, si c’était possible, les élus. 23 Quant à vous, prenez garde : je vous ai tout dit à l’avance.
24 En ces jours-là, après une pareille détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
25 les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées. (cf. Isaïe 13,10)
Viens Esprit de discernement et de paix !
Viens nous éclairer. Viens prier en nous.
La foi, nourrie par la prière, (verset 18) nous aide à discerner, à ne pas nous laisser entraîner par ceux qui voient le Messie, la présence de Dieu dans l’extraordinaire. À ne pas courir après tous les faiseurs de prodiges, tous les manipulateurs de foules.
Seigneur, tu nous as donné des signes de ta présence, l’un d’eux est : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Matthieu 18,20)
« Jésus prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17,20-21)
Saint Paul lui aussi a prévenu : « Il y a beaucoup de réfractaires, des gens au discours inconsistant, des marchands d’illusion, ... Il faut fermer la bouche à ces gens qui, pour faire des profits malhonnêtes, bouleversent des maisons entières, en enseignant ce qu’il ne faut pas… Réfute-les vigoureusement, afin qu’ils retrouvent la santé de la foi, au lieu de s’attacher à des récits légendaires du judaïsme et à des préceptes de gens qui se détournent de la vérité. » (Tite 1,10...14)
Et saint Pierre : « ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur. » (2 Pierre 1,16)… « Mais il y eut aussi des prophètes de mensonge dans le peuple, comme il y aura parmi vous des maîtres de mensonge, qui introduiront des hérésies menant à la perdition et renieront le Maître souverain qui les a rachetés. Ils préparent pour bientôt leur perdition. Beaucoup les suivront dans leurs débauches ; à cause d’eux, suivre le chemin de la vérité fera l’objet d’outrages, et dans leur cupidité, ils vous exploiteront par des discours factices. » (2 Pierre 2,1-3)
Seigneur, comment discerner ? Les actes parlent : « Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché. » (1 Jean 2,4-6) et « Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1 Jean 3,18)
Seigneur, préserve-moi de te chercher dans l’extraordinaire. Garde-moi de la peur devant les événements.
Que la paix et la confiance qui viennent de toi soient plus fortes en moi que les craintes, angoisses et frayeurs. Si je ne sais pas où je vais, que je n’oublie pas que je sais avec QUI j’y vais, car « tu as saisi ma mai droite et tu me conduis selon ton dessein. »
Oui, mon cœur s'aigrissait,
j'avais les reins transpercés.
Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j'étais avec toi.
Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
Tu me conduis selon tes desseins ;
puis tu me prendras dans la gloire. (Psaume 72,21-22)
vendredi 30 août 2019
Il est avec nous!
Marc 13,18-20
18 Priez pour que cela n’arrive pas en hiver, 19 car en ces jours-là il y aura une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le commencement de la création, quand Dieu créa le monde, jusqu’à maintenant, et telle qu’il n’y en aura jamais plus. 20 Et si le Seigneur n’abrégeait pas le nombre des jours, personne n’aurait la vie sauve ; mais à cause des élus, de ceux qu’il a choisis, il a abrégé ces jours-là.
Viens Esprit de force et de vie, viens prier en nous.
Pourquoi prier pour que cela n’arrive pas en hiver ? Cela m’intrigue. Peut-être que le Seigneur nous demande de prier pour que l’épreuve n’excède pas nos forces. La prière aide à vivre et à assumer l’épreuve, à ne pas être écrasé.
Un beau texte de saint Paul éclaire ce passage de l’évangile :
« Celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber. L’épreuve qui vous a atteint n’a pas dépassé la mesure humaine. Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces. Mais avec l’épreuve il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. » ( 1 Corinthiens 10,12-13)
« Il y aura une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu ... et telle qu’il n’y en aura jamais plus. »...Nous sommes prévenus ! Et comme chaque génération pense que son épreuve est la pire...cette parole de Jésus est toujours actuelle.
« Il est avec nous le Seigneur de l’univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob » Psaume 45(46) : tout ce psaume est un écho à cet évangile. Seigneur je te prie ce psaume, aide-moi à entrer dans la paix et la confiance:
Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
ses flots peuvent mugir et s'enfler,
les montagnes, trembler dans la tempête :
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ;
quand sa voix retentit, la terre se défait.
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Venez et voyez les actes du Seigneur,
comme il couvre de ruines la terre.
Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
" Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je domine la terre. "
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
18 Priez pour que cela n’arrive pas en hiver, 19 car en ces jours-là il y aura une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le commencement de la création, quand Dieu créa le monde, jusqu’à maintenant, et telle qu’il n’y en aura jamais plus. 20 Et si le Seigneur n’abrégeait pas le nombre des jours, personne n’aurait la vie sauve ; mais à cause des élus, de ceux qu’il a choisis, il a abrégé ces jours-là.
Viens Esprit de force et de vie, viens prier en nous.
Pourquoi prier pour que cela n’arrive pas en hiver ? Cela m’intrigue. Peut-être que le Seigneur nous demande de prier pour que l’épreuve n’excède pas nos forces. La prière aide à vivre et à assumer l’épreuve, à ne pas être écrasé.
Un beau texte de saint Paul éclaire ce passage de l’évangile :
« Celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber. L’épreuve qui vous a atteint n’a pas dépassé la mesure humaine. Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces. Mais avec l’épreuve il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. » ( 1 Corinthiens 10,12-13)
« Il y aura une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu ... et telle qu’il n’y en aura jamais plus. »...Nous sommes prévenus ! Et comme chaque génération pense que son épreuve est la pire...cette parole de Jésus est toujours actuelle.
« Il est avec nous le Seigneur de l’univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob » Psaume 45(46) : tout ce psaume est un écho à cet évangile. Seigneur je te prie ce psaume, aide-moi à entrer dans la paix et la confiance:
Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
ses flots peuvent mugir et s'enfler,
les montagnes, trembler dans la tempête :
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ;
quand sa voix retentit, la terre se défait.
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Venez et voyez les actes du Seigneur,
comme il couvre de ruines la terre.
Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
" Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je domine la terre. "
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
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