dimanche 31 juillet 2011

L'Esprit vous enseignera tout

Ces paroles, je les ai dites tandis que je demeurais près de vous. Le défenseur, l’Esprit Saint qu’enverra le Père en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
                 Jean 14, 25-26
 
Viens Esprit, explique-nous l’Ecriture
Viens Esprit, dis-nous les paroles de Jésus, que nous en vivions.

Ces paroles, je les ai dites tandis que je demeurais près de vous
Jésus prépare les siens à son départ. Le trésor de son enseignement, il leur laisse. Ces paroles il n’a pu les donner, que lorsqu’il partageait la vie avec eux. C’est dans la présence que ses mots sont donnés. Qu’en est-il une fois qu’il s’en va ? Deviennent-elles lettres mortes ? Sont-elles figées dans les mémoires ? ou vont-elles sombrer dans l’oubli ?

Le défenseur, l’Esprit Saint qu’enverra le Père en mon nom, lui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
La Parole ne se comprend que dans le partage de vie, là elle demeure vivante, et vivifiante. A la présence de Jésus succède la présence de l’Esprit, don du Père au nom de Jésus. C’est lui qui assure la transmission de la parole, plus encore que l’écrit porteur de celle-ci. L’Esprit donne à la parole de prendre chair, de prendre vie. Il fait se ressouvenir de tout ce qui a été vécu, pour en comprendre le sens. Les disciples après Pâques, et Pentecôte, se ressouviennent de ce qu’ils ont vécu avec Jésus, des paroles qu’il a prononcées, et l’Esprit qui les habite, leur donne d’en saisir le sens profond.
Ces paroles ne sont pas simples récits du passé, mais portent vie.

Seigneur, que ton Esprit habite nos cœurs lorsque nous ouvrons les Ecritures. Que ton Esprit habite nos assemblées lorsque nous accueillons la Parole et le Pain. Que ton Esprit soit en moi lecteur assidu de l’Ecriture, et transforme ma vie. Que ton Esprit donne à la Parole de prendre chair en moi.

samedi 30 juillet 2011

Une demeure

Judas, non pas l’Iscariote, lui dit : « Seigneur, pourquoi se fait-il que tu veuilles te manifester à nous et non au monde ? » Jésus répondit et lui dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous irons à lui et nous nous ferons auprès de lui une demeure. Celui qui ne m’aime pas, ne garde pas mes paroles, et la Parole que vous entendez n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé : le Père. »
                         Jean 14, 22-24

Viens Esprit du Père et du Fils,
Viens faire en moi leur demeure
Viens Esprit de Jésus, accueille en moi sa parole pour que je la garde
Viens Esprit manifestation du Père, révèle-moi son nom

Judas, non pas l’Iscariote, lui dit : « Seigneur, pourquoi se fait-il que tu veuilles te manifester à nous et non au monde ? »
Cela eût été plus facile, si Christ ressuscité était apparu de manière fulgurante à tous ses opposants. Mais cela aurait remplacé la proposition de la foi, par l’obligation de reconnaître.

Jésus répondit et lui dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous irons à lui et nous nous ferons auprès de lui une demeure.
Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu avait manifesté son désir d’habiter parmi les hommes, de les accompagner sur leur chemin de vie. A la plénitude des temps, le Père a donné son Fils, le Verbe fait chair. Ce don attend notre accueil pour déployer toutes ses dimensions. Si j’accueille le Verbe, don du Père, alors le Père et le Fils établiront en moi leur demeure !

Celui qui ne m’aime pas, ne garde pas mes paroles, et la Parole que vous entendez n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé, le Père.
Je suis laissée à ma liberté, accueillir ou non Jésus, et en l’accueillant accueillir le Père. Entrer en la relation d’amour ou la refuser.

Seigneur, donne-moi de t’accueillir en vérité, et de vivre de ta présence au plus profond. Permets qu’au long du jour, je vive de ta présence. Qu’elle soit ma lumière, qu’elle guide mes pas.

vendredi 29 juillet 2011

Je ne vous laisserai pas orphelins

Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous vous me verrez parce que moi je vis et vous vous vivrez. En ce jour-là vous connaîtrez vous que je suis en mon Père et vous en moi et moi en vous. Celui qui a mes commandements et les garde m’aime, et celui qui m’aime sera aimé par mon Père, et moi je l’aimerai et je me manifesterai moi-même à lui.
                    Jean 14, 18-21

Viens Esprit d’amour et de communion
Viens tisser en nous les liens d’amour et de fidélité, qui nous unirons à jamais à toi.
Viens Esprit révèle-nous le mystère de cette présence cachée au plus profond,
Sois la source qui murmure en nos cœurs assoiffés le nom du Père

Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous vous me verrez parce que moi je vis et vous vous vivrez.
Jésus continue à préparer ses disciples à son départ imminent, à sa mort. Et il annonce sa présence nouvelle aux siens. Une présence non limitée à ces disciples du moment, mais ouverte à tous ceux qui se reconnaîtront disciples. La vision annoncée est contemplation, perception profonde, plus qu’apparition…

En ce jour-là, vous connaîtrez vous que je suis en mon Père et vous en moi et moi en vous.
Cette manière de voir Jésus au-delà de l’événement de la croix, est connaissance intime qui découvre jésus présent au Père, et présent en ses disciples. Expérience mystique à laquelle tous sont conviés. Jésus ici parle d’une perception accessible à tout croyant, et non seulement d’un registre « apparition pascale du ressuscité ».

Celui qui a mes commandements et les garde m’aime, et celui qui m’aime, sera aimé par mon Père, et moi je l’aimerai, et je me manifesterai moi-même à lui.
Jésus annonce une nouvelle forme de compagnonnage. En accueillant ses commandements, sa parole qui est vie, en la gardant, c'est-à-dire en la mettant en pratique, je laisse l’amour habiter mon cœur. Je découvre la présence du Père, source d’amour, je reçois l’amour du Fils et découvre sa présence en moi.

Seigneur fais-nous découvrir ta présence sur nos chemins. Seigneur, dans cette fréquentation quotidienne de ta Parole, manifeste-toi. Viens nous dire ta présence, et accompagne nous.

Seigneur tu es amour, transforme nous en cet amour. Donne-nous de percevoir ta présence et d'en recevoir vivre.

jeudi 28 juillet 2011

Un autre défenseur

Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre défenseur pour qu’il soit avec vous pour toujours : l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connait pas. Vous vous le connaissez car il demeure auprès de vous, il est en vous.
                   Jean 14, 15-17

Viens Esprit, présence du Père et du Fils,
Viens Esprit consolateur, habiter nos cœurs
Viens Esprit répands la connaissance du Père et du Fils

Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements
Aimer, ce n’est pas des mots, aimer cela se traduit dans la manière de vivre. Aimer Dieu c’est vivre selon la vie du Royaume.

Et moi je prierai le Père
Aimer Jésus, c’est entrer dans la danse de l’amour trinitaire. C’est entrer par le cœur de Jésus dans sa relation au Père, devenir fils dans le Fils.

Il vous donnera un autre défenseur, pour qu’il soit avec vous pour toujours : l’Esprit de vérité
Un autre défenseur, le premier étant Jésus lui-même. Tandis qu’il sait sa mort proche, et donc sa séparation physique d’avec ses disciples, il leur annonce une présence nouvelle, celle de l’Esprit. Esprit de vérité : totale adhésion au Père et au Fils, totale correspondance à ce monde du Père et du Fils, à la mission reçue.

L’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous vous le connaissez car il demeure auprès de vous, il est en vous
Comment recevoir l’Esprit de vérité sans y adhérer profondément, sans reconnaître le Fils et accueillir sa parole dans la foi ? Impossible à qui refuse de croire, l’Esprit de s’impose pas, il se donne, s’offre, en présence divine à qui le veut.

Il demeure auprès de vous, il est en vous
Initialement les disciples l’ont connu, de par la présence de Jésus. En Jésus l’Esprit est présence permanente. Et Jésus leur communique cette présence.

Viens Esprit, don du Père, dans le Fils. Fais nous entrer en cette communion, qu’elle nous tienne en éveil, sur le chemin de cette vie.

mercredi 27 juillet 2011

Tout ce que vous demanderez

Ce que vous demandez en mon nom je le ferai pour que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, moi je le ferai.
                     Jean 14, 13-14

Viens Esprit, amour du Père et du Fils
Viens Esprit de communion, fais nous entrer en ce dialogue où il n’est que don  

Ce que vous demandez en mon nom…
Nous voici face à la prière. Jésus vient de dire que les disciples feraient de plus grandes œuvres que lui, en voici la source : leur agir sera fondé dans la prière tournée vers le Fils, lui demandant en son nom de poursuivre son œuvre, afin que le Père soit glorifié. Comme le Père a donné au Fils d’accomplir son œuvre, le Fils la confie maintenant aux siens, et l’accomplira en eux, s’ils s’ouvrent à son action.

Seigneur, viens agir en moi, viens en moi accomplir l’œuvre que tu attends, que tu espères, afin que le Père soit glorifié.

Seigneur, que ton Esprit vienne prier en moi, car je ne sais prier sans toi. Viens dire en moi, les mots de ton Royaume, viens faire ruisseler en moi ton amour.

mardi 26 juillet 2011

Croyez

Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon croyez à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis, celui qui croit en moi, fera lui aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes encore, parce que je vais au Père.
                         Jean 14, 11-12

Viens Esprit du Père et du Fils, fais-nous entrer en communion d’amour.
Viens Esprit, dépose en nos cœurs la foi

Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi.
Le fondement de la vie de Jésus, de sa parole et de son action, n’est autre que sa présence au Père, et la présence du Père en lui. Tout le mystère révélé tient en cette présence réciproque à laquelle il nous demande de croire, à laquelle il nous convie.
Viens Seigneur en mon cœur, place moi en cette communion, toujours.

Sinon croyez à cause des œuvres elles-mêmes.
Si les paroles, le témoignage de Jésus ne nous suffisent pas, ses œuvres témoignent pour lui. C'est-à-dire, elles manifestent la communion d’action du Père et du Fils. Jésus l’avait déjà dit : il ne fait qu’il ne voit faire au Père. Tout en ligne est révélation du Père.

Amen, amen, je vous le dis, celui qui croit en moi, fera lui aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes encore parce que je vais au Père.
Par la foi, nous entrons en communion avec toi Seigneur, et en cette communion tu nous donnes d’accomplir ton œuvre. Comme le Père œuvre en toi, tu œuvres en nous, si seulement nous accueillons ta présence par la foi !

Seigneur rends nous dociles à ton Esprit, qu’en nous, tu puisses poursuivre ton œuvre pour notre terre.

lundi 25 juillet 2011

Ne crois-tu pas...

Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi accomplit ses œuvres.
                 Jean 14, 10

Viens Esprit de communion du Père et du Fils,
Viens présence de Dieu au cœur de nos vies
Viens lumière de nos esprits

Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père et que le Père est en moi ?
C’est la foi en la présence du Père dans le Fils qui fonde le voir ! Voir Jésus c’est voir le Père, si par la foi, nous croyons à leur présence mutuelle.

Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même
Jésus n’a eu de cesse tout au long de sa vie, de rapporter toutes ses paroles, toutes ses actions au Père, lui qui l’a envoyé. Maintenant en cet ultime témoignage, il le réaffirme auprès des siens.

Le Père qui demeure en moi accomplit ses œuvres
Leur unité est telle, que la présence du Père au Fils est permanente : le Père demeure en lui. Et les œuvres que Jésus accomplit, peuvent être reconnues œuvres du Père.

Seigneur, augmente en moi la foi, que je reconnaisse votre présence l'un à l'autre en la communion trinitaire, et que j'en vive. Seigneur, sois présent en moi, en toute activité et en toute parole. Comme tu demeures en Jésus, viens par ton Esprit demeurer en moi, pour que ma vie te rende témoignage.

dimanche 24 juillet 2011

Qui m'a vu, a vu le Père

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ». Jésus lui dit : « Il y a tant de temps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père, comment toi, dis-tu : montre nous le Père ? »
                            Jean 14, 8-9

Viens Esprit de Jésus, viens Esprit du Père,
Manifeste-nous ta présence, révèle-nous le visage du Père
Viens Esprit trace au cœur de chacun l’icône unique de ton amour

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit ».
Et cela nous suffit ! Il réclame la vision du Père, celui que nul n’a jamais vu ! Manquerait plus que cela que cela ne lui suffise pas !!! C’est un rêve de tous les temps de voir de Dieu. Et en même temps, tous se disent que la vision de Dieu est trop « dangereuse », on ne peut voir Dieu sans mourir affirmait régulièrement l’Ancien Testament. Moïse avait demandé au Seigneur de voir sa gloire (autre manière de demander à le voir, lui, face à face) et le Seigneur ne s’était montré à lui que de dos, disant que sa face on ne peut la voir. (Ex 33, 18 sv). Dans son Prologue Jean a redit : nul n’a jamais vu Dieu, mais le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui, nous en a fait l’exégèse.
Jésus vient d’affirmer au verset 7 : Si vous m’aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu.  Ainsi il révèle à ses disciples qu’ils ont vu le Père et Philippe dit : Montre-nous le Père, confessant ne pas l’avoir vu, ou ne pas avoir reconnu son visage là où il aurait dû le voir !

Jésus lui dit : « Il y a tant de temps que je suis avec vous et tu ne m’as pas connu Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment toi, dis-tu : montre-nous le Père ?
Bouleversante déclaration. C’est donc dans la vie même de Jésus, dans la connaissance de Jésus, que les disciples ont accès au Père, peuvent le découvrir, le connaître, le voir !

Seigneur Jésus, donne-moi de contempler longuement ton visage, en ton incarnation, pour y découvrir le visage du Père.

samedi 23 juillet 2011

Chemin, vérité, vie

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pourrions-nous en savoir le chemin ? » Jésus lui dit : « Moi, je suis le chemin et la vérité et la vie : personne ne vient au Père si ce n’est par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi le Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. »
                                Jean 14, 5-7

Viens Esprit, présence du Père et du Fils,
Viens Esprit, manifestation du Père et du Fils,
Viens esprit, communion du Père et du Fils.

Thomas lui dit : « Seigneur, ne savons pas où tu vas, comment pourrions-nous en savoir le chemin ? »
Merci Thomas de poser les questions qui brûlent les langues ! Avec le recul de l’expérience pascale, nous lisons les textes, en sachant que Jésus va par la mort vers la vie nouvelle, ressuscitée. Auparavant, combien de déclarations de Jésus aux siens, ont-elles dû paraître parfaitement énigmatiques…
Savoir où tu vas, Seigneur, la question nous taraude, lorsque nous choisissons de mettre nos pas dans les tiens…
Marcher dans la confiance.

Jésus lui dit : « Moi, je suis le chemin et la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi…
Réponse fulgurante ! Révélation à attendre, accueillir au profond, à l’intime où se trace le chemin de notre vie.
Jésus tu es le chemin, qui est la vérité, qui est la vie ! Il n’est de vérité qu’en route à ta suite, en route vers ta plénitude de vie, vers le Père.
Où tu vas ? la réponse est simple : au Père. La voie nous est-elle accessible ? oui, par et en Jésus. Alors pourquoi ne pas me mettre en route ! Pourquoi tarder !

Si vous me connaissiez, vous connaitriez aussi le Père, et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu.
Tellement uni au Père, Jésus nous le révèle immanquablement.  Faire confiance en la révélation qu’est Jésus, telle est l’invitation.
Accueillir la parole de Jésus, accueillir Jésus lui-même au plus intime, là est le chemin.

Jésus,  aujourd’hui, sois pour nous chemin, vérité, vie. Jésus, révèle nous le Père. Au cœur de notre quotidien, au cœur de cette vie présente, que ta présence nous conduise.

vendredi 22 juillet 2011

Là où je vais

Et lorsque je serai allé, et vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous soyez, vous aussi. Et de là où je vais , vous savez le chemin.
                        Jean 14, 3-4

Viens Esprit de vie, montre-nous le chemin, que nous allions d’un cœur joyeux là où Jésus nous attend.
Viens Esprit de patience, apprends-nous les temps et les moments.

Et lorsque je serai allé, et vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous soyez, vous aussi.
Seigneur, Dieu éternel, tu as inscrit le temps dans ta vie, par l’incarnation. Apprends-moi le respect du temps et des délais. Il te faut nous préparer une place ? qu’est-ce à dire ? Ta mort un passage, une communion avec le Père. Je reste devant le mystère de cette vie à laquelle tu nous convies.
Tu vas, par ta mort dans un au-delà qui nous est inconnu, mais dont l’essentiel est déjà donné : là où je suis. Dans ce présent, je devine qu’il ne s’agit point de lieu topographique précis mais d’une relation. Jésus en lien avec le Père, en vie avec le Père, en l’intimité du Père. C’est là que tu nous ouvres une place, c’est à cette plénitude que tu goûtes déjà que tu vas par ton chemin de calvaire, d’amour livré jusqu’au bout. En cette place, tu nous accueilles, aujourd’hui déjà.
Si j’accueille l’offrande de ta vie, si maintenant que la Pâque est inscrite en l’éternité, je me tourne vers toi, pour vivre en toi, je peux aujourd’hui vivre en cette communion du Père. Là où tu es je peux vivre moi aussi. Mystérieuse communion. Seigneur, fais-moi vivre en toi, tout au long de ce jour

Et de là où je vais, vous savez le chemin
Rien de secret en toi, tu veux tout nous partager. N’as-tu pas dit que tu étais le chemin, la vérité et la vie. Le chemin c’est toi, c’est ta vie. Permets Seigneur que je vive avec toi, en toi. Ramène sans cesse mon cœur à toi.

Que là où tu es, je sois moi aussi tout au long de ce jour.

jeudi 21 juillet 2011

Que votre coeur ne soit pas troublé

Que votre cœur ne soit pas troublé, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père nombreuses sont les demeures. Sinon vous aurai-je dit que je vais vous préparer une place ?
                        Jean 14, 1-2

Viens Esprit de paix, enseigne-nous la confiance
Viens Esprit du Père et du Fils, tiens-nous tournés vers le Royaume.

Que votre cœur ne soit pas troublé, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Il y avait plus que matière à se troubler avec les dernières paroles de Jésus : l’annonce de la trahison d’un d’entre eux, du départ de Jésus et du reniement de Pierre. Le tissu de relation tissé entre eux aux longs des jours semble se détricoter en une fois, et de manière qui paraît irrémédiable. Pour surmonter ce trouble, ce doute, Jésus offre un seul chemin : la foi. Une foi en Dieu, qui s’exprime plus concrètement en la foi en lui, en ce moment de leur histoire.

Dans la maison de mon Père, nombreuses sont les demeures. Sinon, vous aurai-je dit que je vais vous préparer une place ?
Alors qu’il vient d’annoncer son départ, Jésus le précise comme un retour au Père. Et tandis qu’il venait de dire à Pierre qu’il ne pouvait le suivre maintenant, mais qu’il le pourrait plus tard, il confirme, près du Père, il y a de nombreuses demeures, ils y trouveront place.

Seigneur, fais nous vivre nos jours comme un chemin, vers cette place, vers ton cœur, notre demeure pour l’éternité. Seigneur, quand le doute et le trouble menacent, viens déposer la foi, la confiance, fais-nous trouver le chemin de ton Royaume, dans la certitude de ta présence à nos cotés. Aujourd’hui, je veux accueillir ta promesse Seigneur, et en vivre.

mercredi 20 juillet 2011

Le coq ne chantera pas...

Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas t’accompagner (te suivre) maintenant ? Pour toi, je déposerai ma vie ! » Jésus lui répond :  « Tu déposerais ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le déclare, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois ».
                       Jean 13, 37-38

Viens Esprit, toi qui connais notre faiblesse,
Viens Esprit, apprends-nous à respecter les temps, à nous laisser patiemment construire en toi.
 
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas t’accompagner (te suivre) maintenant ? Pour toi, je déposerai ma vie ! »
Pierre n’est pas du tout prêt à laisser Jésus aller seul. Il ne comprend pas. Et il redit dans les mots même de Jésus son attachement : je déposerai ma vie pour toi. Le bon cœur surestime ses forces… Pierre ne s’imagine sans doute pas de quoi seront faites les prochaines heures : la trahison, l’arrestation, la condamnation, la crucifixion.

Jésus lui répond : « Tu déposerais ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le déclare, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois ».
La réponse peut paraître cruelle. Elle peut aussi être prévoyance. Pierre lorsque chantera le coq pourra se souvenir de cette annonce. Pourra relire la parole de Jésus comme compréhension par avance, de l’impossibilité pour les disciples de le suivre.
Je peux en cette annonce recevoir une invitation à consentir à mes limites, à mes fragilités, à mes faiblesses. Et les apprivoiser. Apprendre à les prier, pour que Jésus par son amour les transforme.

Seigneur, nous voudrions te suivre, partager ton quotidien, tout donner pour toi. Seigneur quand se fait lourd ton chemin, je voudrais marcher à tes cotés. Mais tu connais ma faiblesse, Seigneur vois mon désir, et pardonne ma lâcheté. Fortifie ma foi, pour que j’avance avec toi, dans la foi pascale, fortifiée par la grâce pascale, non plus avec ma propre force, mais revêtue de ton Esprit, habitée par ton Esprit.

mardi 19 juillet 2011

Plus tard

Simon Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas m’accompagner (suivre) maintenant, mais tu m’accompagneras (suivras) plus tard ».
                                Jean 13, 36

Viens Esprit de communion, donne-moi aujourd’hui d’accompagner Jésus
Viens Esprit de vie et d’amour, donne-moi aujourd’hui de partager sa vie.

Simon Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? »
Il n’est pas aisé de comprendre la gravité du moment. Jésus vient d’annoncer son départ, et la séparation d’avec les siens : petits enfants, c’est pour peu de temps que je suis encore avec vous. Vous me chercherez et comme je l’ai dit aux Juifs : où je vais, vous ne pouvez venir, à vous aussi je le dit maintenant (v 33)
Pierre, l’ardent fonceur interroge, il n’est pas prêt à laisser Jésus les quitter. Il a tout misé sur Jésus, laissant sa famille, son travail.

Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas m’accompagner (suivre) maintenant, mais tu m’accompagneras (suivras) plus tard ».
Le verbe que nous traduisons si spontanément par suivre porte en sa racine l’idée d’accompagner, plus que celle de suivre. Les disciples ont accompagné Jésus au long des jours de son ministère public, et l’heure vient du départ de Jésus. Ce départ Jésus le pressent imminent, il sait que les chefs Juifs ont décidé sa mort, il sait que Judas est parti dans la nuit pour le livrer. Il va vers la mort, mais vers la mort comme vers un passage qui lui ouvre le chemin de retour au Père. Il va quitter cette terre. La manière d’être disciple va radicalement changer. Les disciples vont pouvoir accompagner Jésus, mais plus tard. Voilà qui nous dit que la véritable vie avec Jésus n’est pas réservée à ceux qui ont connu ses chemins de Galilée de de Judée, mais à ceux qui dans la lumière de Pâques lui donneront leur foi. C’est témoin de la résurrection de Jésus, c’est habité par l’Esprit de Jésus, que Pierre pourra accompagner (suivre) Jésus. De la même manière nous sommes invités à l’accompagner. Mais il faut auparavant faire le deuil d’une certaine conception, accepter de voir Jésus s’éloigner seul, creuser le passage.

Seigneur aujourd’hui ressuscité, entraîne-nous sur tes traces. Revêts-nous de ton amour, que nous accompagnons ta présence en nos vies !

lundi 18 juillet 2011

Nouveau...

Un commandement nouveau, je vous donne : que vous vous aimiez les uns les autres ! Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A cela tous vous reconnaîtront pour mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.
                                       Jean 13, 34-35

Viens Esprit du Père et du Fils,
Viens Esprit d’amour
Tisse entre nous les relations d’amour qui témoigneront de ta présence, de ta vie.

Un commandement nouveau, je vous donne : que vous vous aimiez les uns les autres.
Etonnant de parler d’un commandement nouveau. Ce commandement existait dans l’ancienne alliance, et n’est-il pas pratiqué en cercle familial, etc… Alors d’où vient cette nouveauté ?

Comme je vous ai aimés [= de l’amour dont je vous ai aimés], aimez-vous les uns les autres.
Si on oublie avoir déjà lu ce texte, on pourrait imaginer une toute autre suite à ce commandement : comme je vous ai aimés, aimez-moi ! Jésus aurait pu inviter à la réciprocité de l’amour dont il nous aime. Mais, rien de cela, il nous demande de porter cet amour plus avant. C’était déjà ainsi au sein de la Trinité : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés…  et non moi aussi j’ai aimé le Père. L’amour se répand, s’étend.
C’est de l’amour même dont nous sommes aimés, que nous sommes invités à aimer. Sans doute en cette source réside la nouveauté du commandement, sans doute aussi dans le fait qu’il établit la communauté nouvelle du Royaume.

A cela tous vous reconnaîtront pour mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.
Non pas, si vous m’aimez, si vous me rendez un culte somptueux… mais si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Seigneur, mets en moi l’amour dont tu attends que j’aime. Fais de nous les bâtisseurs de ton Royaume, apprends-nous à imprégner toutes nos relations, de cet amour que nous recevons de toi. Aujourd’hui, donne-nous d’accueillir ton amour pour le rayonner.

dimanche 17 juillet 2011

Là où je vais...

Quand donc il [Juda] fut sorti, Jésus dit : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et c’est bientôt qu’il le glorifiera. Petits enfants, encore un peu de temps je suis avec vous. Vous me chercherez, et comme je l’ai dit aux Juifs, que là où je vais vous ne pouvez pas venir, à vous aussi je le dis maintenant. »
                               Jean 13, 31-33

Viens Esprit de Dieu, Esprit de gloire, viens vivre en nous la Pâque de Jésus.
Viens Esprit de Dieu, Esprit de lumière, fais nous entrer en ce Royaume de lumière que tu nous ouvres par la Pâque de Jésus

Quand donc il fut sorti
Jusqu’alors Judas était parmi les douze, Jésus lui partageait le pain, lui confiait le Royaume comme il le confiait à chacun des douze. Et pour l’enseignement ultime, Judas est sorti. Le bouleversement porté par la parole de Jésus, la révélation du Père, le visage de l’Amour, un Dieu agenouillé à ses pieds pour les laver… tout cela fut sans doute trop fort, inaudible, incroyable. Conception tout autre de Dieu, que celle qui trainait dans les esprits, d’un dieu qui allait bouter l’ennemi dehors,…

Jésus dit…
Dans la construction de l’évangile de Jean, Jésus ouvre ici son dernier discours, comme son testament.

Maintenant le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui…
Cette fois Jésus ne parle plus de l’heure qui vient. Elle est là. Jésus perçoit la gravité de l’instant, il sait que le traître est sorti, il sait que les chefs religieux juifs cherchent à le faire périr, il sait que ses heures sont comptées. Il se livre.
La gloire, c’est le poids, la valeur. Mon poids c’est mon amour dit st Augustin. La relation d’amour entre le Père et le Fils est inaltérée, Jésus trouve en l’amour du Père le chemin pour poursuivre sa route.

Petits enfants
Première fois que Jésus utilise cette expression pour s’adresser aux siens. Il exerce à leur égard une paternité,  les engendrant à la mission qui les attend. Toute sa vie sur terre est marquée par sa relation au Père. Et voici qu’il offre aux siens d’entrer en une telle expérience. Dans la relation filiale ils trouveront la force et l’élan du quotidien.

Encore un peu de temps je suis avec vous
L’heure des adieux est sonnée. Jésus marche vers la mort, et il prend congé des siens. Il va marcher vers la mort, il sait que ce chemin il sera seul pour le parcourir…

Là où je vais vous ne pouvez pas venir
Il lui faut ouvrir la voie, le chemin vers le Père, par le don total de sa vie. Ses disciples n’auront pas la force de le suivre, il le sait, il les prévient, comme pour les déculpabiliser le jour où cela arrivera !

Seigneur, garde-nous sur le chemin de la foi, lorsque nous pouvons te suivre jusqu’en la croix. Seigneur, tu nous offres de vivre comme tes enfants. Apprends-nous cette relation filiale qui nous tiendra en ta main, en ton cœur.

vendredi 15 juillet 2011

Avant que cela n'arrive

Ce n’est pas de vous tous que je parle, moi je connais ceux que j’ai choisis. Mais c’est pour que l’Ecriture soit accomplie : Celui qui mâche mon pain a levé contre moi son talon. Dès maintenant je vous dis cela, avant que cela n’arrive, afin que vous croyez quand cela arrivera que moi je suis. Amen, amen, je vous le dis : celui qui reçoit celui que j’envoie, me reçoit ; celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
                                Jean 13, 18-20

Viens Esprit de vérité, viens discerner en moi ce qui m’éloigne de toi, viens purifier en moi ce qui est tordu. Viens Esprit d’amour, ouvre en moi l’espace d’accueil.

Ce n’est pas de vous tous que je parle, moi je connais ceux que j’ai choisis. Mais c’est pour que l’Ecriture soit accomplie : « Celui qui mâche mon pain a levé contre moi son talon ».
Au verset 11, Jésus avait déjà parlé du fait de la présence parmi les disciples d’un « intrus » : vous n’êtes pas tous purs avait-il déclaré. Il revient ici sur ce fait. Ce n’est pas de tous ces disciples qu’il parle. Certains peuvent comprendre, d’autres refusent. Soit comme Pierre en un premier élan, mais en se ralliant ensuite. Soit comme Judas, en s’écartant peu à peu, dans une incompréhension croissante. C’est toute notre liberté qui est esquissée. Jésus nous a choisis, cela n’enlève en rien notre liberté d’adhérer ou non à lui, à son dessein. Jésus choisit les siens en vue d’une alliance, celle-ci suppose le consentement de ceux qui ont été choisis. Vient la citation du psaume 40 (41). Elle vient comme pour nous dire, cette trahison est annoncée, elle n’a rien d’étonnant. Elle s’inscrit elle aussi dans le plan de Dieu. Non point qu’il ait ordonné à Judas de trahir, mais qu’il en ait laissé la possibilité. Le partage du pain, signe de communion n’empêche hélas pas nos trahisons !  

Dès maintenant je vous dis cela, avant que cela n’arrive, afin que vous croyez quand cela arrivera, que moi je suis.
Jésus voit le chemin se tracer devant lui, et il voit le risque pour ses disciples d’en être profondément troublés. Il les prévient, pour ce qui arrive ne les désoriente pas totalement. Mais nous le savons, les récits suivants nous l’apprendrons, la traversée de la passion pour les disciples fut un vrai drame, un traumatisme (cf par exemple Lc 24 la tristesse et déception des disciples qui font route vers Emmaüs ; cf le refus de Thomas de donner foi aux autres qui lui disent que Jésus est vivant Jn 20). Jésus ne peut leur éviter ce scandale, mais il les avertit, pour que leur foi en lui, en soit finalement affermie !

Amen, amen, je vous le dis : celui qui reçoit celui que j’envoie, me reçoit ; celui qui me reçoit,  reçoit celui qui m’a envoyé.
Parole solennelle qui semble détachée de son contexte, mais qui en fait en cet instant lie en communion Jésus et les siens, et les lie au Père. La présence de Jésus, et en lui la présence du Père est assurée à qui accueille ses envoyés. Il ne nous laisse pas seuls. Le disciple devient un sacrement de la présence de Jésus pour tous ceux qui l’accueillent.

Seigneur, tu connais nos fragilités, nos trahisons, mais tu pardonnes. Fais grandir en nous ce qui est bon, ce qui te rend gloire. Seigneur, donne-nous de t’accueillir en ceux et celles que tu places sur nos routes, signe de ta présence.

jeudi 14 juillet 2011

Heureux

Quand donc Jésus eut lavé leurs pieds, et eut repris son vêtement et se fut mis de nouveau à table, il leur dit : « Connaissez-vous ce que je vous ai fait ? Vous, vous m’appelez le maître et le Seigneur, et vous dites bien : je le suis en effet.  Si donc moi, le Seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns des autres. En effet c’est un exemple que je vous ai donné, pour que comme moi j’ai fait pour vous, ainsi vous fassiez. Amen, amen, je vous le dis, l’esclave n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez cela, heureux êtes-vous si vous le faites ! »                               Jean 13, 12-17

Viens Esprit de service, viens Esprit d’amour. Viens vivre en nous ces gestes qui recréent et fondent les relations nouvelles du Royaume.

Quand donc Jésus eut lavé leurs pieds, et eut repris son vêtement et se fut mis de nouveau à table,…
Jean retrace la fin de la scène avec autant de solennité que celle qu’il avait mise pour nous donner à voir Jésus se levant de table, en début de récit. Chaque geste est habité d’une grâce spéciale. On devine un grand silence, habité, une communion, et sans doute un peu de vertige dans la tête et le cœur des disciples qui viennent ainsi de voir Jésus à leurs pieds pour les laver !

Connaissez-vous ce que je vous ai fait ? Vous, vous m’appelez le maître et le Seigneur, et vous dites bien : je le suis en effet. Si donc, moi, le Seigneur et le maître je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns des autres.
Jésus en appelle à l’intelligence du cœur de ses disciples : connaissez-vous ce que je vous ai fait ? et il va reprendre avec eux le chemin, pour l’intérioriser : vous m’appelez le maître et le Seigneur, et vous dites bien, je le suis en effet. Jésus part de ce que les disciples ont découvert de sa personne. De la compréhension qu’ils en ont acquise, compréhension qui fait qu’ils se sont mis à l’écouter et à le suivre… même si parfois ils se sont trouvés confrontés à l’insaisissable, à l’imprévisible, à l’inattendu… comme ce soir, où Jésus vient de leur laver les pieds, où Pierre a dû lâcher toute sa résistance pour accepter ce geste, l’accueillir. Jésus ne dénie pas le moins du monde ce « titre » de maître et Seigneur. Ce qu’il dénie c’est le contenu que nous pourrions lui donner de manière erronée. Ce qu’il refuse, comme il en a témoigner en répondant à Pierre, c’est que ses disciples lui imposent une manière d’être Seigneur et maître qui l’écarte de sa mission de révélation du Dieu d’amour.

Si donc moi, le Seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns des autres.
Jésus est dans l’argumentation à minori. Si moi le maître, le Seigneur, je fais cela, combien plus tous doivent le faire ! Ce que Jésus ne dit absolument pas c’est : Aujourd’hui je suis le maître et le Seigneur et je le suis en faisant cela, demain vous serez à ma place, comme mes successeurs, vous serez Seigneur et maître, alors vous devrez l’être ainsi ! Non, il leur dit seulement, si moi j’ai posé un tel geste pour vous, vous devez le poser les uns pour les autres, au sein même de la fraternité que vous formez !

C’est un exemple que je vous ai donné, pour que comme moi j’ai fait pour vous, ainsi vous fassiez. Amen, amen, je vous le dit, l’esclave n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé.
En Jésus, il n’y a plus de grandeur autre que celle du service. Et nul n’a de par sa mission à se glorifier de quoi que ce soit. Vous les disciples ne vous prenez pas la tête à vous croire au-dessus de tous, au-dessus de celui qui vous envoie. Jésus jamais ne s’est présenté comme plus grand que le Père… faites de même !

Si vous savez cela, heureux êtes-vous si vous le faites.
Jésus revient à la connaissance des disciples. Il insiste ainsi sur la nécessaire intelligence des choses de Dieu. Jésus ne veut pas d’une imitation qui soit sans compréhension profonde. Il s’agit de savoir de l’intérieur la profondeur de l’amour, qui donne de rendre le service le plus humble, à qui en a besoin, et de le savoir en le mettant en pratique. Il ne s’agit pas de laver les pieds les uns des autres, dans un geste mécanique, parce que Jésus nous a dit de le faire. Il s’agit d’aimer au point de se donner, toujours, jusqu’au bout. Et là jaillit la joie ! Celle que nul ne pourra nous ravir. Là jaillit la joie, là même où ceux qui courent après les honneurs auraient vu la pire déchéance.

Seigneur fais-moi entrer en cette joie, toujours !

mercredi 13 juillet 2011

Si je ne te lave pas...

Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi ! » Alors Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, non pas seulement mes pieds, mais aussi les mains  et la tête! » Jésus lui dit : « Celui qui a été baigné, n’a pas besoin d’être lavé, sinon les pieds. Et il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il connaissait en effet celui qui le livrait, c’est pourquoi il dit que vous n’êtes pas tous purs.
                           Jean 13, 8b-11

Viens Esprit de Sainteté, Viens purifier nos cœurs, qu’ils accueillent la parole de Jésus.
Viens Esprit de vie et d’amour, fais nous entrer en ce partage de vie que Jésus est venu nous offrir.

Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi ! »
Etrange nécessité que de se laisser laver les pieds pour avoir part avec Jésus. Nécessité de consentir à ce que Jésus, le maître lave les pieds des siens, prenne la place du serviteur, se livre, dépose sa vie, comme il a déposé son vêtement.

Alors Simon Pierre lui dit : « Seigneur, non pas seulement mes pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Beauté de cette réaction de Pierre : autant il est heurté par l’initiative de Jésus, autant il est désireux d’avoir part avec Jésus. Et sans comprendre le geste de Jésus il est prêt à l’étendre. Si telle est la condition pour appartenir définitivement au Christ est là, Pierre n’hésite pas un instant !

Jésus lui dit : « Celui qui a été baigné, n’a pas besoin d’être lavé, sinon les pieds. Et il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il connaissait en effet celui qui le livrait, c’est pourquoi il dit que vous n’êtes pas tous purs.
En répondant ainsi, Jésus reste sans doute un brin énigmatique, mais il révèle que le sens de son geste, n’est pas un rite de purification supplémentaire instauré par lui. Plus loin dans le discours Jésus dira que les disciples sont purifiés par la parole qu’il leur a dite (15,3). La foi qui écoute et accueille la parole de Jésus, purifie le cœur.
Il nous faudra chercher dans la suite du texte alors, la signification de ce geste autre qu’un rite de purification.

Seigneur, aujourd’hui, je te demande de faire habiter ta parole en mon cœur. Qu’elle le purifier et le rende disponible à tes appels. Seigneur, aujourd’hui, accorde nous la foi, qu’elle éclaire chacun de nos pas, par ta parole.

mardi 12 juillet 2011

Jamais

Jésus vient donc vers Simon Pierre, il lui dit : « Seigneur, toi, tu me laves les pieds ? » Jésus répondit et il lui dit : « Ce que moi je fais, toi tu ne le sais pas maintenant, mais tu comprendras après cela. » Pierre lui dit : « Sûrement pas ! tu ne me laveras pas les pieds ! Jamais ! »
Jean 13, 6-8 

Viens Esprit de Jésus, éclaire mon cœur pour qu’il accueille tes paroles et puissent les comprendre. Viens Esprit de confiance, Esprit de foi.

Jésus vient donc vers Simon Pierre
Je le regarde tout simplement. Je ne sais s’il a déjà lavé les pieds d’autres disciples, ou s’il a décidé de commencer par Simon Pierre, lui qui est pressenti pour mener le groupe après Jésus. Je devine amour et joie du service en Jésus, en même temps que gravité devant la situation. Stupéfaction et incompréhension en Pierre.

Seigneur, toi, tu me laves les pieds ?
« Ce n’est pas la mission du maître, mais de l’esclave. Ce n’est ni à toi ni à moi d’accomplir un tel geste aurait pu dire Pierre. Et puis si tu y tiens vraiment, alors laisse-moi faire, mais surtout que ce ne soit pas toi ! » Et Jésus n’a rien fait pour faciliter la compréhension, alors qu’ils sont déjà tous à table, que ce lavement des pieds n’a guère sa place au milieu du repas. On devine le refus derrière cette parole de Pierre.

Jésus répondit et il lui dit : « Ce que moi je fais, toi, tu ne le sais pas maintenant, mais tu comprendras après cela ».
Jésus accepte que Pierre ne comprenne pas, mais ne renonce pas pour autant à ce geste. Pierre ne peut savoir en vérité ce que veut signifier Jésus en ce geste, mais Jésus lui promet de comprendre plus tard : après cela… C’est à dire ? probablement plutôt qu’après le geste lui-même, après la Pâque de Jésus. La Pâque est comme la lumière qui projetée sur la vie de Jésus en donne l’intelligence, la compréhension.

Pierre lui dit : « Sûrement pas ! tu ne me laveras pas les pieds ! jamais ! »
Pierre est un impulsif, il répond de tout son cœur, sans prendre une seconde de réflexion. Un maître est un maître, et il entend bien que Jésus respecte son statut. Difficile de laisser Jésus être Maître comme il l’entend ! Plus profondément être Homme-Dieu comme il l’entend. Nous avons nos schémas, nos petites idées bien faites. Un Maître ne fait pas cela, un Dieu n’agit pas ainsi ! Se laisser dérouter !

Seigneur, au long de ce jour, donne-moi de me laisser toucher par la nouveauté de ton message, par la Parole que tu veux m’adresser à travers ce geste. Seigneur, tu nous déroutes ! Que je puisse accueillir ta façon de bousculer les idées reçues, que je puisse te laisser renouveler mon regard, ma compréhension. Fais-nous entrer toujours plus avant en ton mystère de vie et d’amour.