mercredi 8 juin 2016

des Ephratéens de Bethléem



L’homme se nommait Élimélek (c’est-à-dire : Mon-Dieu-est-roi), sa femme : Noémi (c’est-à-dire : Ma-gracieuse) et ses deux fils : Mahlone (c’est-à-dire : Maladie) et Kilyone (c’est-à-dire : Épuisement). C’était des Éphratéens de Bethléem de Juda. Ils arrivèrent aux Champs-de-Moab et y restèrent.
 (Ruth 1, 2 traductionliturgique  )

Viens Esprit de Dieu, viens illuminer nos cœurs tandis qu’ils scrutent les Écritures !
Viens Esprit de Dieu, viens éclairer nos vies par cette parole.

L’homme se nommait Élimélek (c’est-à-dire : Mon-Dieu-est-roi),
La traduction liturgique, en nous donnant l’étymologie des divers noms hébreux nous alerte sur l’importance de ceux-ci. L’auteur ne nous parle pas tant d’une famille concrète, que d’une situation en laquelle nous pouvons nous trouver, en laquelle se trouvait le peuple au moment où il écrivait.
Elimélek : mon Dieu est roi. A la fin de la période des Juges, la question s’est posée pour le peuple d’avoir un roi pour être comme les autres nations ! mais le roi d’Israël c’est Dieu et lui seul. Telle est la profession de foi inscrite dans le nom même d’Elimélek.

sa femme : Noémi (c’est-à-dire : Ma-gracieuse)
Peut-on rêver meilleur parti que d’avoir une telle épouse ? Gracieuse non point tant gracieuse par sa beauté extérieure, mais gracieuse de par la grâce de Dieu. Elle est habitée de la présence divine, de sa force, de sa douceur.

et ses deux fils : Mahlone (c’est-à-dire : Maladie) et Kilyone (c’est-à-dire : Épuisement).
Le contraste est fort entre les prénoms des enfants et ceux de leurs parents. Voilà deux êtres que leurs noms donnent comme chétifs, faibles,

C’était des Éphratéens de Bethléem de Juda.
Ephrata est un des clans de la tribu de Juda. David naîtra dans ce clan.

 Ils arrivèrent aux Champs-de-Moab et y restèrent.
Et voilà que cette famille a fait le trajet inverse du peuple libéré de la servitude d’Egypte, autrefois. Ce peuple a franchi la mer rouge, traversé le désert, puis traversé le Jourdain pour venir s’installer en terre promise. Voici une famille de Bethléem, en proie à la famine » vient de franchir le Jourdain en sens inverse pourrait-on dire, pour s’installe en Moab. Ils ne sont pas simplement de passage, ils restent là.

Seigneur, tu es notre Roi, tu nous donnes ta grâce. Et pourtant nous transmettons faiblesse, fragilité… Seigneur tu es avec nous. Et pourtant il faut parfois quitter la terre que nous avons cru être celle de toutes les promesses pour trouver le pain à l’étranger. Seigneur, ouvre nos yeux sur les chemins que tu nous offres aujourd’hui. Accorde-nous de les prendre résolument.

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