jeudi 27 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 30e jeudi TO

 

Luc 13, 21-35

(Danièle)

 Introduction

Dans sa lettre aux Éphésiens, st Paul nous demande de puiser notre énergie dans le Seigneur, dans sa force. Pour tenir contre les dominateurs et les esprits du mal, il  nous conseille de prendre l'équipement de combat, le ceinturon de la vérité, le bouclier de la foi et le glaive de l'Esprit

Coïncidence, la semaine dernière, j'ai découvert les accords toltèques, cette civilisation du 10° au 13° siècle, « comment devenir un chevalier des temps modernes » ? Je me suis  demandée, se seraient-ils servis de la lettre de saint Paul pour écrire leurs accords ?

Le ceinturon (un parchemin) : Ne faites aucune supposition, ça entraîne malentendus, drames et séparations. Cherchez toujours la vérité ! (Ayez toujours autour des reins le ceinturon de la vérité).

Le bouclier : il faut s’immuniser contre les opinions et  les actes des autres. (Le bouclier de la foi, pour éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais)

L'épée (le glaive) : arme à double tranchants. Que votre parole soit impeccable, c'est un outil de communication qui peut provoquer le chaos. Affirmer ce que l'on pense vraiment en évitant de mentir ou de médire.(Prenez le glaive de l'Esprit, c'est à dire la Parole de Dieu. Qu'une parole juste me soit donnée pour faire connaître l’Évangile).

La clef : Faites toujours de votre mieux, ainsi vous ne vous sentirez pas coupable, vous n 'aurez pas de regret. « puisez votre énergie dans le Seigneur »

Dans l’Évangile de Luc, il sera question de renard et de poule. Le renard, cet animal rusé, c'est ainsi que Jésus nomme Hérode et la poule, c'est l'image que Jésus  donne pour dire qu'il a voulu rassembler ses enfants comme une poule qui rassemble ses poussins sous ses ailes.

Le soir, avec le psaume 90, on chante « Le Seigneur te couvre de ses ailes »

« Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est une armure, un bouclier »...

Et dans le psaume 3, nous chantons « Mais toi, Seigneur, mon bouclier, tu tiens haute ma tête » Et dans le psaume 16,  « A l’ombre de tes ailes, cache-moi »

 Après l’Évangile

Des pharisiens disent à Jésus « pars, va-t'en d'ici, Hérode veut te tuer ». Pourquoi les pharisiens donnent-ils cet avertissement à Jésus ? Ils ne le faisaient certainement pas pour son intérêt, ni pour le faire revenir plus vite à Jérusalem. Jésus comprend de suite que ce message vient d'Hérode. Sa réponse aux pharisiens « dites à ce renard que le troisième jour, j'arrive au terme ». Comme un renard, Hérode est rusé. Il a vu les miracles de Jésus et il ne veut pas réellement le faire mourir, d'une certaine manière, il craint Jésus alors, il emploie les pharisiens pour éloigner Jésus du pays qu'il gouverne. Jésus doit continuer sa route pendant le court temps qui lui reste, car « il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem ». Faut-il prendre cette phrase avec ironie ? Tous les prophètes ne sont pas morts à Jérusalem. Il veut sans doute dire aux pharisiens, même si Hérode veut me tuer, ce n'est pas ici que je mourrai, je n'ai pas fini ma route.

Il ne se fait pas d'illusion à propos d'Hérode. Jésus constate son échec. Malgré ses nombreuses tentatives, il n'a pas été reçu. Jérusalem a raté l'occasion. Dieu voulait « rassembler ses enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes ». Il veut nous rassembler sous les ailes de Dieu qui nous offre toujours son amour, sa tendresse. C'est tentant, ça donne envie de nous y blottir. Pour cela, il faut garder notre cœur tourné vers Dieu, vers ce qu'il veut pour nous.

« Voici que le temple est abandonné à vous-mêmes ». Jésus connaît les hommes, il sait qu'ils vont devenir comme un bateau qui a rompu ses amarres... Bientôt, seul le silence aura du sens, le silence qui devient lieu de la germination de la nouveauté, jusqu'à ce que vienne le jour »(Jean-Luc Fabre)

Certains pensent que cette dernière phrase « jusqu'à ce que vienne le jour » annonce l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux mais Jésus a parlé de sa mort prochaine donc, c'est une mauvaise interprétation. « Jusqu'à ce que vienne le jour », ça veut plutôt dire « vous ne me verrez plus, jusqu'à mon retour dans la gloire ».

Jésus pleure sur Jérusalem, sur la dureté du cœur des hommes, sur les égoïsmes, sur la société qui fonctionne sur base d'injustice, d'hypocrisie, de mépris des humbles...

Alors nous, sachons nous préoccuper des pauvres, restons humbles. Accrochons-nous à la Parole de Dieu, à l'Esprit de Dieu. C'est la seule arme du chrétien. Soyons sans crainte ! Jésus est le chemin mais il est aussi notre compagnon sur ce chemin.

 Sources : Père Jean-Luc Fabre

Invitation au Notre Père

Dieu nous rassemble sous ses ailes. Avec Jésus, redisons la prière qu'il nous a apprise en l'appelant Père.

Prière de conclusion

Bénis sois tu Seigneur ! Malgré ta mort imminente, tu continuais à prendre soin des personnes souffrantes.

Aide-nous à persévérer à faire le bien malgré les difficultés et l'impression que tout va mal.

Aide-nous à garder l'espérance envers et contre tout.

Nous te prions aussi pour Jérusalem, cette ville où règnent de nombreux conflits. Aide-la à rassembler les gens « comme une poule rassemble ses poussins »

Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

mercredi 26 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 30e mercredi TO

 (sœur Marie-Christine)

Introduction

Bonjour, nous sommes heureux d’être assemblés pour célébrer le Seigneur et nous nourrir de sa Parole. Parole un peu rude aujourd’hui ! Saint Paul nous parle de soumission, d’esclavage. Il y a une phrase que tous les enfants apprécient : «vous, les parents, ne poussez pas à bout vos enfants » ! Et qu’une fois devenus parents ils ont envie d’inverser « vous, les enfants ne poussez pas à bout vos parents » ! Je crois que les deux demandes sont bonnes !

L’évangile n’est pas facile non plus avec cette porte étroite et ces gens jetés dehors par un Seigneur qui dit « je ne sais pas d’où vous êtes, éloignez-vous de moi vous tous qui faites le mal ». Où est sa miséricorde ?

Je vous propose tout simplement de prendre 10mn de silence après l’Évangile. Voici une piste de méditation : quels que soient notre état de vie, notre âge, notre situation, ce que nous ressentons, nous pouvons essayer de faire nôtres les recommandations de Paul. En chercher le bon côté pour moi aujourd’hui ? Peut-être est-ce une manière d’entrer par la porte étroite.

Ce n’est pas forcément Jésus qui rend la porte étroite. La vie est ainsi. Le chemin est difficile pour toute vie humaine. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. Mais Jésus est là : « veux-tu que je t’accompagne sur le chemin ? » nous demande-t-il. « Veux-tu que je t’aide à trouver la porte étroite et à entrer ? Avec moi, à mesure que tu avanceras, ton cœur se dilatera sans même que tu t’en aperçoives. »

Célébrons maintenant celui qui « est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait » comme le dit le Psaume 144 après la 1ère lecture. Chantons-le avec les Psaumes de ce jour.

 Introduction au Notre Père

Que ton Esprit, Seigneur, nous habite et conforme nos cœurs à ce que proclament nos lèvres quand nous chantons la prière reçue du Seigneur Jésus.

 Prière d’envoi

Seigneur Dieu de miséricorde que ton Esprit agisse en nous et dans tous tes enfants. Qu’il nous aide à avoir au jour le jour les mêmes dispositions qui sont dans le Christ Jésus. Que nous ne nous découragions pas quand nous n’arrivons pas à franchir cette porte étroite. Mais que nous nous appuyons sur toi pour continuer à essayer de marcher sur les chemins de l’Évangile. Toi qui nous aimes et ceux notre vie dès maintenant et pour toujours.

jeudi 20 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e jeudi TO

 (Isabelle Halleux)

Introduction

 Jésus nous parle, dans les versets de l’évangile du jour selon saint Luc (Lc 12, 49-53), d’un feu qui allume et embrase, et qui donne sens à nos existences. Il nous parle d’un baptême à recevoir, qui purifie et qui sauve. Il annonce les difficultés et la division qui résultent de l’engagement à le suivre - division à assumer, même en famille. Les évangélistes nous traduisent l’impatience du Christ à voir cela advenir…

 Il est là, en effet, le Christ, pour nous inviter à associer Amour, Fidélité et Partage. Paul, dans la première lecture, recommande aux Ephésiens de rester « enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Alors, dit-il,  vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. » (Ep 3, 14-21).

 Ouvrons nos cœurs à notre Dieu. Entrons en prière par le chant des psaumes.

 Méditation

Je voudrais vous partager, pour méditer, une chose qui me nourrit, un signe d’espérance auquel cet évangile m'a fait penser. Il y a plusieurs semaines, j’ai passé quelques jours à l’étranger avec des pompiers de différents pays d’Europe : des hommes et des femmes des services du feu, de secours, de l’aide d’urgence, des professionnels et des volontaires. Il y avait aussi des conjoints discrets, des amis, des amis d’amis. Une vraie communauté fraternelle. Ils, elles, et moi, aimons la moto, la musique et faire la fête !

 Leur quotidien, c’est de porter assistance à des personnes ou des familles en détresse, mais aussi à « un chat, une tortue, un poisson rouge »[1], une rivière qui devient torrent, une route qui s’affaisse, un camion sur le flanc, une habitation cernée d'eau ou de feu… Ils parlent de douleur, de peur, de personnes éprouvées, mais aussi de vie et de gratitude. Ils avouent leur impuissance, souvent et alors ils pleurent ceux qu'ils n'ont pas pu sauver. Ils exultent de joie, parfois, en racontant leurs exploits, mais seulement si l'intervention finit bien. Ils se soucient beaucoup du stress de leurs familles et des difficultés qu'elles ont à envisager leurs dangereuses missions avec confiance et sérénité.

 Tous ont ce point en commun : ils ont choisi de se mettre au service des autres et se sont engagés à sauver sans faillir, jusqu’à donner leur vie. Ils se souviennent toujours avec émotion de leurs frères qui ont donné la leur. Donné leur vie, et pas « perdu leur vie » ! Ils expliquent en quoi la communauté est importante : elle les soutient au quotidien, et plus que cela dans les coups durs. Ils sont toujours disponibles pour elle aussi.

 Sur la question de la foi, de l'espérance, ils échangent. Ils sont évidemment partagés, divisés… mais aucun ne refuse de prier avec les autres, parce qu’elle est comme ça, la communauté : elle se nourrit de l’évangile et de la vie de chacun des membres, dans le respect mutuel.

 Alors, ils mettent une place qui restera vide à table et chantent ensemble la prière du pompier proposée par l’aumônier : « Donne-moi d’être prêt, Seigneur, si c’est mon tour »[2], ou ils entonnent un chant profane :

« Il suffira d'une étincelle, d'un rien, d'un geste,

Il suffira d'une étincelle et d'un mot d'amour

Pour allumer le feu et faire danser les diables et les dieux.

Allumer le feu et voir grandir la flamme dans nos yeux.

Laisser derrière toutes nos peines, nos haches de guerre, nos problèmes

Se libérer de nos chaînes…

Allumer le feu… »[3]

 Ne sont-ils pas enracinés dans l’Amour avec un grand A - l’Amour de l’autre et de la création? Leur vie, à leur manière, n’est-elle pas christique ? N’est-ce pas de ce feu-là, de ces hommes-là, de ces frères-là dont nous parle Jésus ? Dont nous parle Paul ?

 C'est un peu paradoxal de parler de pompiers pour un feu allumé qui embrase et ne s'éteint jamais[4]. « Loyal to our duty » (« Fidèles à nos engagements, à notre devoir »), c’est leur devise. Mais cela me fait réfléchir : Et nous, où en sommes-nous ? Sommes-nous fidèles à notre engagement ? Jusqu’où ?

 Notre Père

Avec les mots que Jésus nous a appris, redisons à Dieu : Notre Père…

 Prière finale

Seigneur, Dieu de paix, tu nous donnes des témoins, nos frères et sœurs, leurs vies, leurs actions, leurs vies et leurs chants comme signes de ton Amour et source de notre espérance. Donne à chacun et à notre communauté toute entière la force de se soutenir et d’être fidèle à ton Amour dans la joie, la peine et les difficultés. Nous te le demandons, par Jésus-Christ, en unité avec l’Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.


[1] Le Sud  (1975) – chanson écrite, composée, interprétée par Nino Ferrer.

[2] Fireman’s prayer (1999) – chanson écrite et composée par Charlie Ball, interprétée par Plainfolk.

[3] Allumer le feu (1998) – chanson écrite par Zazie, composée par Pascal Obispo et Pierre Jaconelli et interprétée par Johnny Hallyday.

[4] Dans nos obscurités (1986) – chanson écrite, composée et interprétée par la Communauté de Taizé.

mardi 18 octobre 2022

Liturgie de la Parole, saint Luc

(Sr Marie-Jean Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

Dans la 2e lettre à Timothée que nous entendrons en ce jour de fête, Paul proclame : « Luc est seul avec moi ».

Ces deux collaborateurs, Luc et Paul, peuvent s’attribuer ce que l’Apôtre exprime dans cette même épître :

« Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent »

Tel est bien le socle sur lequel s’appuient la prédication des disciples et la mise par écrit des évangélistes.

C’est aussi sur ce socle que nous pouvons avancer dans notre chemin de foi…

Et s’ensuit l’invitation de Jésus dans l’évangile de ce jour :

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson »

Laissons-nous guider par cette demande de Jésus et mettons en œuvre l’engagement du psalmiste : « Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits… »

Méditation

Pour mieux comprendre le sens de l’appel des 72 dans l’évangile de ce jour, je vous propose un commentaire de Jean Danièlou[1].


Temps de silence

Notre Père

Comme Jésus nous le recommande, prions « le maître de la moisson » avec les mots que son Fils nous a appris…

Prière

Dieu notre Père, tu as rempli de « force (les Sts Paul et Luc), pour que, par (eux), la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent ». Accorde-nous de puiser notre propre force et notre inspiration dans leur enseignement, afin que nous puissions proclamer par nos paroles, nos actes et toute notre vie « Le règne de Dieu s’est approché ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…



[1] Parole de Dieu, langage des hommes, tome 2, textes non bibliques pour l’année liturgique présentés par Philippe de Lignerolles et éliane Guignard, Paris, Les éditions de l’Atelier, 1996, p. 403.

samedi 15 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e samedi TO

(sœur Marie-Raphaël)

Ouverture

Nous faisons mémoire de sainte Thérèse d’Avila, une femme de son temps, une femme de tous les temps. Qui nous fait comprendre que la vie mystique n’est pas une vie passive, faite d’extases à huis clos, mais que la véritable extase est « sortie de soi » pour se mettre activement au service de la Majesté divine… Elle nous invite à comprendre que la sainteté est pour tous, que nous sommes tous appelés à une rencontre personnelle avec Dieu.

Avec les équipes en retraite, nous réfléchissons au thème du pardon. Et comme par hasard, l’évangile de ce jour parle d’une « péché qui ne sera pas pardonné ». Le pardon de Dieu n’est-il donc pas inconditionnel ? Avant d’entrer dans le chant des psaumes et l’écoute de la Parole, faisons nôtre cette prière de Paul que nous entendrons dans la lettre aux Ephésiens : « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, nous donne un esprit de sagesse qui nous le révèle et nous le fasse vraiment connaître. Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous sachions quelle espérance nous ouvre son appel… »

Résonances

Le chapitre 12 de l’évangile de Luc est un discours que Jésus adresse aux foules et en particulier à ses disciples. Ce discours est un appel à la vigilance : un appel à prendre en considération que notre comportement d’aujourd’hui porte à conséquence sur l’avenir. Nous ne vivons pas dans un pur présent. Nous vivons dans un temps qui avance et tout se tient. L’imaginaire croyant (juif ou chrétien) parle d’un « jugement » qui nous attend au terme de notre parcours. Nous comparaitrons « devant les anges de Dieu », dit l’évangile. Et il y aura beaucoup de miséricorde, mais il y aura aussi des fautes qui ne seront pas pardonnées. C’est une des paroles énigmatiques de Jésus dans l’évangile. Elle correspond peut-être à ce que dit le Dieu de Moïse dans la révélation au Sinaï : un Dieu jaloux, qui ne supporte pas que son nom soit prononcé en vain, ou même contre lui. Un Dieu qui visite la faute sur 3 ou 4 générations, qui n’innocente pas les coupables, mais qui ajoute, dans un même souffle, qu’il garde son amour et sa fidélité sur mille générations, pourvu qu’on l’accueille. Autrement dit : c’est un Dieu qui nous prend au sérieux. Il ne nous infantilise pas, il nous responsabilise. Il nous demande compte de notre vie. Si nous prenons au sérieux ce Dieu qui nous prend au sérieux, nous entrons dans l’émerveillement de sa grâce.

Comme Paul dans sa lettre aux Ephésiens. Il a entendu parler de la conversion des Ephésiens, et il déborde d’action de grâce. Il rassemble en quelques lignes une vision dense du salut. Il évoque la puissance inouïe que Dieu a déployée dans la résurrection du Christ et le fait que cette puissance, cette énergie, continue à agir sur nous, sur le monde à venir, sur toutes les puissances qui dominent ce monde. Osons, nous aussi, nous en émerveiller.

Prière

Seigneur, tu déploies pour nous, les croyants, une puissance incomparable, l’énergie, la force, la vigueur que tu as mise en œuvre dans la résurrection du Christ. Nous te rendons grâce ! Que cette énergie nous habite et nous guide intérieurement vers l’accomplissement de ta volonté, selon l’appel particulier que tu adresse à chacun de nous.

vendredi 14 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e vendredi TO

(Sr Marie-Jean Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

En ce 28e vendredi du TO, je recueille un mot-clé : « dans le Christ ».

Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul énonce :

« … dans le Christ, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu… nous qui avons d’avance espéré dans le ChristEn lui… vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint »

Saint Paul, un homme fasciné par le Christ, qui nous redit aujourd’hui la place centrale qu’Il occupe dans l’histoire du salut… et qu’Il est appelé à occuper dans notre Histoire Sainte, dans notre monde et dans notre quotidien.

Conscients de la présence du Christ, nous pouvons entendre l’extrait de l’évangile selon St Luc :

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus »

La peur peut nous habiter.

Le Christ nous rassure :

« Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux »

 Entrons dans la louange initiée par le psalmiste : « Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la louange ! »

 Méditation

Notre monde est inquiet, tiraillé par la crainte et la peur.

D’ailleurs, une conférence proposée pour le mois prochain, à l’initiative du CEFOC[1], énumère « L’anxiété climatique, la peur de l’autre, les craintes pour la santé ou devant la mort et d’autres peurs encore interpellent nos évidences… ».

Face à ces peurs, la Parole de Dieu se veut message de libération, de salut… et d’engagement.

Dans l’évangile, Jésus nous parle de ce que nous devons vraiment craindre :

« … Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre »

Apaisons nos peurs et laissons monter en nous la confiance, en orientant notre attention vers Celui qui veut nous rassurer :

« Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux »

Présentons au Seigneur les peurs de notre monde, nos propres peurs.

Demandons-Lui de les changer en confiance.

Laissons monter en nous sa Parole : « C’est moi ! N’ayez pas peur… ».

Alors, nous pourrons poursuivre le chemin et poursuivre nos engagements, sûrs de son compagnonnage…

Prenons un temps de silence pour goûter Sa présence.

 Temps de silence

 Notre Père

Avec Jésus-Christ, redisons la prière de confiance, celle des enfants de Dieu…

Prière 

Dieu notre Père, lorsque la peur nous tenaille, nous pouvons faire l’expérience que nous sommes « dans le Christ » et goûter la paix. Lorsque la crainte nous étreint, nous pouvons entendre sa Parole de confiance : « Soyez sans crainte… ».

Accorde-nous de percevoir ta Présence, de choisir la voie de la confiance et de reconnaître avec le psalmiste : « Oui, elle est droite, la parole du Seigneur… la terre est remplie de son amour ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…


[1] « Même pas peur… Et si les peurs ouvraient d’autres chemins ? », le 5 novembre 2022 : info@cefoc.be.


jeudi 13 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e jeudi TO

(Danièle)

Introduction

Dans la lettre aux Éphésiens, saint Paul nous fait pénétrer au cœur de la Trinité.  « A vous la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ . Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a comblés des bénédictions de l'Esprit »  En lisant cela, on ne peut que ressentir de la joie. « A nous, la grâce et la paix » Et en plus, à la fin de cette Lecture, le Père nous promet la plénitude.

Dans l'évangile de Luc, Jésus s'oppose aux docteurs de la Loi, aux dirigeants religieux et politiques, ils les accusent d'avoir enlevé la clef de la connaissance et d'avoir même empêché ceux qui voulaient y entrer. Les pharisiens deviennent de plus en plus en colère et tendent des pièges à Jésus pour pouvoir l'arrêter.

Entrons dans cette célébration et remercions Dieu en chantant les psaumes.

 

Après l’Évangile

L’Évangile d'aujourd'hui nous montre que le conflit entre les docteurs de la loi et Jésus ne fait que grandir. Et Jésus n'est pas prêt à reculer, à se rendre. « Les pharisiens utilisent la loi comme une arme pour attaquer les autres et se sauver eux-mêmes. Cela empêche les autres d'entrer dans le Royaume de Dieu. Leur culte est faux. Il est conçu pour tromper les incultes ». L'observance stricte de la loi fait oublier l'amour de Dieu.

Vous bâtissez les tombeaux des prophètes : construire et  honorer les tombes des prophètes, c'est de l'hypocrisie. Les pharisiens n'ont pas écouté le message des prophètes, leurs pères ne les ont pas écoutés davantage, ils n'écoutent qu'eux-mêmes et refusent de se remettre en question. Ils connaissent la loi ! Ils justifient leurs actes, même si ils sont violents, en référence à la volonté de Dieu. C'est un blasphème.

Le pape François a dit « l'hypocrisie c'est le langage du mal qui entre dans nos cœurs. Nous devons apprendre à nous accuser nous-mêmes sinon, on risque de tomber dans l'hypocrisie ».

Jésus veut offrir la clé de la connaissance à tous ceux qui l'écoutent. Qu'est-ce que c'est, cette clef de la connaissance de Dieu? C'est la clef qui  nous permettra d'agir réellement comme des fils de Dieu Voulons-nous vraiment cette clef de la connaissance ? N'inventons-nous pas parfois des lois qui nous arrangent au détriment de l'amour de Dieu ?

Il vaut mieux être ouvert à la Vérité. Ne pas rester enfermé(e) dans ses préjugés, dans une stricte observance, c'est notre grande liberté.

Ne nous inquiétons pas de notre état devant Dieu. Avec son aide, vivons une vie d'amour !

Saint Paul le dit, nous sommes choisis dans le Christ, fils adoptifs. Dieu le Père, avec son Fils Jésus-Christ, et l'Esprit qui nous comble de ses bénédictions, nous a choisi(e)s pour que nous devenions saints. Ensuite, il nous promet une plénitude, il promet de rassembler tout l'univers, tous les vivants, toutes choses dans le Christ.

Nous sommes prédestiné(e)s... A nous d'avancer dans cet amour vers cet horizon.

 « Le chemin (est) tracé,

mais qui ne se révèle

qu'à mesure des pas posés » 

(Sr Marie-Raphaël dans « chemins de crête »

 

Invitation au Notre Père

Père trinitaire, nous te prions avec les paroles que ton fils Jésus nous a apprises,


Prière de conclusion

Seigneur, tu es la clef de la connaissance. Aide-nous à vivre en véritables fils et filles du Père. Permets-nous de grandir en sagesse afin que nous soyons capables comme toi de servir les autres et de les aimer en ton nom.

Nous te le demandons à toi qui vis maintenant et pour les siècles des siècles.

mercredi 12 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e mercredi TO

(sœur Marie-Raphaël)

Ouverture

Depuis le début de la semaine dernière, nous parcourons la lettre aux Galates. Aujourd’hui, c’est la dernière étape (même si la lettre n’est pas finie). Ce point d’orgue est le texte très connu où Paul nous décrit le fruit de l’Esprit. Un seul fruit, qui se décline en 9 mots. C’est l’enjeu de toute cette lettre : se laisser conduire par l’Esprit.

En entrant dans cette célébration, mettons-nous sous la conduite de l’Esprit et demandons-lui d’habiter notre cœur tandis que nous prions les Psaumes, d’éclairer l’intelligence de notre cœur à l’écoute de sa Parole.

 

Résonances

La semaine dernière, en parlant de la lectio divina aux étudiants de Lumen Vitae, j’insistais sur le rôle de l’Esprit saint dans la lecture des écritures. L’Esprit est à la fois celui qui a inspiré les auteurs du texte sacré et celui qui doit ouvrir mon cœur à l’intelligence des écritures. Il est en moi, au plus intime, et c’est lui qui fait résonner en moi le sens.

Un des étudiants m’a alors demandé comment faire pour discerner si c’est bien l’Esprit saint qui parle. Et il a évoqué les « églises éveillées « (pentecôtistes) qui sont très influentes dans son pays et qui font appel à l’Esprit pour justifier, parfois, des lectures fondamentalistes… Peut-être que le passage de la lettre aux Galates que nous venons d’entendre nous offre une piste. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Paule énumère les différentes facettes du fruit de l’Esprit.

Dans la lettre aux Galates, on voit que la réflexion de Paul se fait en deux temps. Dans un premier temps, il s’agit de la confrontation entre la Loi et la foi. Qu’est-ce qui nous rend justes ? La pratique scrupuleuse des préceptes de la Loi ? N’est-ce pas plutôt la foi, c’est-à-dire l’accueil de la grâce ? Paul ne rejette pas la Loi, il reconnaît qu’elle a un rôle à jouer pour nous aider à grandir vers la liberté. Mais il montre aussi que cette loi peut jouer contre nous quand nous en faisons un absolu et quand, au nom de la loi, nous nous comportons comme des gens qui n’ont pas besoin de la grâce. Cette première partie de la réflexion de Paul se termine au chapitre 5 que nous avons entendu hier : « « c’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés ». Cependant, après avoir dit cela, Paul se rend compte que sa conclusion risque de nous faire basculer dans un autre danger : au nom de cette liberté, « puisque nous sommes dans l’Esprit », faire n’importe quoi. C’est pourquoi il précise : « vous frères, vous avez été appelés à la liberté, mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme (littéralement : pour votre chair). Et c’est à cette étape de son raisonnement qu’il introduit l’opposition entre l’Esprit et ce qu’il appelle « la chair ». En fait, en choisissant de nous laisser guider par l’Esprit, nous ne sommes pas affranchis de toute loi, nous nous mettons sous la loi de l’amour. L’amour est le premier fruit de l’Esprit, il est celui qui les résume tous. Voilà un critère essentiel. Et j’ajouterais sans doute, à l’attention de l’étudiant de Lumen Vitae : la liberté. L’Esprit nous rend libres, mais il est aussi, lui-même, souverainement libre. Si, par une soi-disant inspiration, nous mettons l’Esprit « dans notre poche » pour lui faire dire ce que nous voulons, nous ne le respectons pas. L’Esprit échappera toujours à nos tentatives humaines de le saisir. Heureusement !

 

Prière

Seigneur, nous t’en prions, donne-nous l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise. Donne-nous ton Esprit saint qui règne dans nos cœurs et nous fait marcher dans ta loi d’amour. Que notre liberté soit entièrement au service de ton Royaume et que notre vie te rende gloire !

lundi 10 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e lundi TO

(Isabelle Halleux)

Introduction

Bonjour à tous et à toutes,

10 octobre, un peu spécial cette année : un jour pour rendre grâce éclairé.es par la pleine lune ! Nous nous sommes en effet couché.es cette nuit sous la première pleine lune de l’équinoxe d’automne et nous nous sommes éveillé.es qu’elle n’était pas couchée. On l’appelle « la lune du chasseur ». Pas parce que la chasse est ouverte à St Hubert, mais parce que les premiers peuples du Québec, de la tribu des Algonquins, profitaient de son éclairage et de sa très longue durée pour faire leurs dernières chasses et leurs réserves avant l’hiver. Ils disent que c’est la lune des nouveaux buts, de la protection, de la résolution et de la spiritualité. Aujourd’hui, par ailleurs – la conjonction avec la lune est un hasard de calendrier-, tous les canadiens chantent leur louange au Seigneur et célèbrent « thanks giving » en famille avec dinde, canneberge et le gâteau au potiron. Alors soyons canadiens toute cette journée, prions pour ce pays d’accueil et son peuple aux multiples facettes et rendons grâce au Seigneur pour ses merveilles et pour les splendides couleurs de l’automne.

 Dans la première lecture du jour, de la lettre aux Galates (Ga 4, 22-31), nous entendrons la perception que Paul a de l’enfantement des deux fils uniques d’Abraham : l’un « engendré selon la chair » (Ismaël) et l’autre « engendré selon la volonté de Dieu » (Isaac). Enfant d’une esclave pour l’un et d’une femme libre pour l’autre. La bible nous renseigne Isaac comme l’ancêtre du peuple d’Israël. Un autre livre nous raconte que le prophète Mahomet est de la descendance d’Ismaël. Enfants de deux femmes représentant deux alliances différentes avec Dieu ; deux histoires liées, deux peuples se différenciant, deux religions. Un seul patriarche.

 La seconde lecture est extraite de l’évangile de Luc (Lc 11, 29-32). « À cette génération, il ne sera donné que le signe de Jonas ». Si je vous demande ce qu’est le signe de Jonas, vous me répondrez sans doute sans trop hésiter : c’est le signe de la résurrection du Christ qui, comme Jonas, est resté 3 jours et 3 nuits dans les ténèbres avant de (re)vivre autrement. ça, c’est dans Matthieu (Mt 12, 40) : « En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits ». Luc, lui, ne reprend pas cette explication. Nous allons écouter attentivement cette lecture. « Ici, il y a bien plus… » Jésus s’adresse « aux générations », « aux foules qui s’amassaient près de lui », et pas seulement à ses disciples ou aux scribes et aux pharisiens.

 Ouvrons nos cœurs et nos esprits à notre Dieu. Entrons en prière avec le chant des psaumes.

 Méditation

Vous venez d’entendre Jésus parler de Jonas mais aussi de la Reine de Saba et de Salomon.

 Jonas est un petit prophète récalcitrant. Rien de ce que Dieu lui propose ne lui va et il essaie en permanence d’échapper à sa mission. C’est ainsi qu’il se retrouve sur un bateau dans la direction opposée à celle où il est envoyé, qu’il est jeté par-dessus bord par les marins en pleine tempête et qu’il finit dans un gros poisson où il réfléchit pendant 3 jours et 3 nuits. Toute l’histoire, toute son histoire avec Dieu, le rappelle à la mission qui lui a été confiée : demander la conversion des Ninivites et leur proposer le pardon. Jonas a beau être homme de Dieu, il n’est pas convaincu du bien-fondé de la miséricorde divine pour tous, et c’est là son problème. En permanence, il perd son énergie à faire les choses à moitié et à râler. Mais Dieu ne le lâche pas !

 Dans le livre de Jonas, ce qui m’intéresse aujourd’hui, ce n’est pas l’histoire centrée sur le prophète Jonas et sa mission, mais sur ce qui se passe avec ceux à qui il s’adresse : les habitants de Ninive, païens qu’il appelle à la conversion, et les marins en péril auxquels il raconte sa mission. Ces deux groupes de païens écoutent et accueillent la parole transmise par Jonas. Ils se convertissent rapidement et changent le cours de leur existence.

 « Ici », dit Jésus dans notre évangile du jour, « il y a bien plus que Jonas ». Ben oui : il y a lui, Jésus ! Il est plus que Jonas qui annonce une Parole à laquelle il a de la peine à adhérer à 100% et qui prend sa mission un peu fort à la légère. Jésus, lui, annonce la parole divine, en vérité. Il la vit totalement. Jésus est la Parole incarnée qui invite à la conversion !

 La reine de Saba, elle, vient de loin, en réponse à l’invitation de Salomon, le grand roi qui a bâti le temple de Jérusalem. Elle se met à son écoute, admire sa sagesse et glorifie Dieu d’avoir mis sur le trône un roi si sage, un roi qui marche sur le chemin de Dieu. Entre nous, un roi qui ne se souvient pas toujours des paroles de Dieu, et prend pas mal de latitudes avec ce qu’il lui demande - un peu comme Jonas…

 « Ici, il y a bien plus que Salomon », dit Jésus. Ben oui : il y a lui, Jésus ! Il est plus que Salomon qui a reçu la sagesse, la communique, et qui oublie parfois la parole de Dieu. Jésus transmet la parole. Il la met en pratique, sans faille. Il est plus que Salomon qui a construit le temple. Jésus est le Temple, le nouveau Temple, le lieu du pardon, le lieu par excellence de la miséricorde, le lieu où Dieu est présent à tout son peuple !

 « Il n’y a pas d’autre signe que le signe de Jonas », dit Jésus. Jésus s’adresse clairement à tous : Il n’y a pas plus que la Parole de Dieu prononcée et annoncée par lui. Il n’y a pas plus qu’une invitation à y croire et à se convertir. Il n’y a pas plus que la miséricorde de Dieu. Il n’y a pas plus que Jésus donné, mort et ressuscité. C’est notre héritage, transmis de génération en génération. C’est notre foi. C’est notre espérance.

 Notre Père

Avec les mots que Jésus nous a appris, redisons à Dieu : Notre Père…

 Prière finale 

Seigneur, nous avons compris qu’il n’y a pas d’autre signe que le Christ lui-même, Parole et Temple, donné, mort et ressuscité pour nous. Donne-nous de le rendre présent et vivant dans nos vies, avec l’aide de l’Esprit, maintenant et jusqu’à notre dernier souffle. Amen.