(Rosy)
Ouverture
C’est
la fête des amis ! Alors, bonne fête à chacun et chacune, à nous tous qui
jouissons de ce don si précieux, si essentiel, si vital qu’est l’amitié.
Jésus
nous dira « je vous appelle amis », et nous gardons au cœur cette
déclaration merveilleuse.
Mais
il a aussi montré ce qu’est l’amitié dans le quotidien de sa vie d’homme. Et, aujourd’hui, nous fêtons une famille
amie, 3 frères et sœurs que Jésus aimait… et qui le lui rendaient bien !
« Jésus
aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare ». Toujours cités dans cet
ordre, comme au verset 5 de ce chapitre.
Nous
allons donc nous glisser à Béthanie, non pas ce jour où Marthe y accueille
Jésus pour un bon repas, mais cet autre moment, plus dramatique, de la mort de
Lazare.
Chantons d’abord les psaumes et accueillons la Parole de ce jour.
On
devrait pouvoir reprendre tout ce beau chapitre depuis son début. Rappelons
seulement
la
demande des deux sœurs : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. ». Elles
auraient pu dire « Lazare » ou « notre frère ». Non, elles le désignent dans sa
relation avec Jésus, ou plutôt dans la relation de Jésus vis-à-vis de Lazare «
Celui que tu aimes ». Et c’est tout, aucune ajoute : l’amitié n’a pas besoin de
mots.
Nous
sommes donc dans la maison à Béthanie, Le corps de Lazare est au tombeau et les
deux sœurs se désolent. Jésus n’arrive pas… elles s’interrogent sans doute sur
ce retard. Mais, comme on le voit si souvent dans les récits de miracles, Jésus
agit dans ce que j’appelle « le temps de Dieu » c’est-à-dire pour manifester la
plus grande gloire de Dieu et conduire à la foi.
Un
messager arrive alors et confie à Marthe seule que Jésus approche. « Marthe »,
c’est la seule qui porte ce prénom dans la Bible, et ils signifie « dame », «
maîtresse », maîtresse de maison comme elle s’est déjà manifestée. Toujours active
et dynamique, elle court rejoindre Jésus sur la route. Marie, ignorant la
nouvelle, reste assise, tiens, comme elle l’étais, au pied de Jésus, pour
l’écouter.
L’essentiel
de la péricope de ce jour réside dans le beau dialogue entre Marthe et Jésus. Une
magnifique profession de foi, sans doute plus probable sous la plume de Jean
que dans la bouche de Marthe, surtout en de telles circonstances. Elle
commence, en vérité, par un regret ou reproche… « si tu avais été ici… », y
succède un échange sur la Résurrection avec cette phrase de Jésus que nous
gardons en mémoire : « je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en
moi, même s’il meurt, vivra » et la question de Jésus : « crois-tu ? ».
Toujours la nécessité de la foi pour que Jésus puisse agir. Et Marthe déclare
Jésus Seigneur, Christ, et enfin Fils de Dieu, le titre le plus grand et le
plus juste qui puisse être attribué à Jésus. Décidément, notre Marthe savait
écouter Jésus, même en faisant le service à la cuisine… comme quoi…
La
parole de Marthe est comme une prière empreinte de franchise, de confiance, de
profession de foi et de reconnaissance de qui est Jésus. Peut-être une voie à
suivre pour nous ?
Quand
Marie accourra, elle fera le même reproche à Jésus mais elle sera surtout
submergée par le chagrin. Et c’est en voyant ses pleurs que Jésus sera aussi
pris par l’émotion : l’ami ressent le chagrin des sœurs et pleure alors à
son tour. Les témoins y voient un signe de son amitié pour Lazare :
« Voyez comme il l’aimait ».
Puissions-nous
lire les signes de l’amitié de Jésus et nous en laisser inspirer jusque dans
notre prière, dans notre quotidien. C’est à quoi nous invitent les amis de
Béthanie. L’icône de Claúdio Pastro peut nous y aider : prenons le temps
de contempler les personnages, l’attitude et les larmes de Jésus.
Notre
Père
Avec
Jésus, déclaré Fils de Dieu par Marthe, tournons-nous ensemble vers le Père et
demandons-lui que, dans nos vies, tout concoure à la gloire de Dieu.
Oraison
Seigneur Jésus, toi qui as manifesté ta
tendresse et ta compassion à tes amis, fais-nous prendre conscience de la
merveille de ton amitié : que nous puissions en vivre chaque jour et
qu’elle nous apporte force et joie sur nos chemins.
Nous
te le demandons avec confiance, toi qui vis avec le Père et l’Esprit Saint,
aujourd’hui et pour toujours.