jeudi 30 novembre 2017

Le Seigneur bénira



Voix du Seigneur qui fait mettre bas les biches,
Qui dépouille les forêts,
Et tous, dans son temple, s’écrient : Gloire !
Au déluge le Seigneur trônait,
Il trône le Seigneur, roi pour toujours.
Le Seigneur donnera à son peuple la force
Le Seigneur bénira son peuple par la paix.
                               Psaume 28, 9-12

Viens Esprit de Jésus, viens chanter en nous la Parole, que nous découvrions son message.

Voix du Seigneur qui fait mettre bas les biches,
Qui dépouille les forêts,
Le psalmiste continue sa description poétique de la force, de la puissance de Dieu, à travers l’image d’un orage qui ébranle la nature.

Et tous, dans son temple, s’écrient : Gloire !
Cette fois, nous retournons dans la liturgie, tous sont appelés à reconnaître la gloire de Dieu, son poids, sa valeur, son amour.

Au déluge le Seigneur trônait,
Il trône le Seigneur, roi pour toujours.
Le psalmiste rappelle alors une image forte dans la tradition biblique, faisant mémoire d’un débordement d’eau : le déluge. Cet épisode faisant partie des mythes fondateurs du peuple de Dieu, est conté en Genèse. (Gn 1-11)
Tandis que les éléments se déchaînait, le Seigneur trônait, il est aussi de tous ces troubles, il siège, paisible, tandis que les éléments font vaciller l’humanité.
Comme il trônait, ainsi il trône toujours, nous dit le psalmiste. Il est assis, stable. Roi pour toujours, il est le recours de son peuple, son assurance et sa force.

Le Seigneur donnera à son peuple la force
Le Seigneur bénira son peuple par la paix.
Ainsi ce Seigneur qui domine les eaux, qui déchaîne le tonnerre, est aussi celui qui fait alliance avec un peuple particulier, qui lui assure la paix.

Seigneur, tu es le maître du monde, le roi de l’univers, mais ta royauté tu ne la déploies pas à l’image des rois de ce monde. Tu es le créateur, maître du monde, mais cette souveraineté, tu ne la vis pas comme pouvoir écrasant, dictateur. La création que tu as lancée dans l’histoire, tu l’as choisie pour partenaire d’une alliance de paix. Béni sois-tu ! fais nous entrer dans ton mystère d’amour, dans ta communion de paix.

mercredi 29 novembre 2017

Voix du Seigneur



La voix du Seigneur domine les eaux,
Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre,
Le Seigneur domine la masse des eaux.
Voix du Seigneur dans sa force
Voix du Seigneur qui éblouit
Voix du Seigneur : elle casse les cèdres.
Le Seigneur fracasse les cèdres du Liban
Il fait bondir comme un poulain le Liban
Le Sirion, comme un jeune taureau.
Voix du Seigneur, elle taille des lames de feu
Voix du Seigneur : elle épouvante le désert
Le Seigneur épouvante le désert de Cadès.
Psaume 28, 3-8

Viens Esprit de Dieu, viens Esprit de feu, viens illuminer nos cœurs, tandis qu’ils accueillent la Parole.

En lisant une première fois ce passage de psaume, je laisse les images me parler. Nous sommes devant une grande fresque poétique, nous parlant d’un orage qui se déchaine sur la terre sainte, qui la parcourt, depuis le Liban au Nord jusqu’au sud, dans le désert de Cadès. Les cèdres du Liban, réputés pour leur solidité, sont fracassés par la foudre.
La répétition des mots, nous fait comme entendre l’orage lui-même, nous le fait voir. On entend le tonnerre, on voit les éclairs strier le ciel.

Relisant ce passage, j’y découvre une description par le poète d’une manifestation divine, semblable à un orage. Les théophanies dans le premier Testament sont souvent présentées avec force images tirées de la nature. Comment parler de Dieu ? sinon en utilisant les images qui viennent témoigner, de grandeur, de force, de lumière… sur le Sinaï on a avec le don de la loi à Moïse, le même type de manifestation. Le poète utilise ce qu’il perçoit comme une puissance extrême de la nature, pour dire ce qu’il perçoit du Seigneur. Nous ne sommes pas dans l’expérience d’Elie qui à l’Horeb découvre la présence divine non point dans l’ouragan, mais dans le murmure d’un silence ténu.

Quelle est cette puissance divine qui impressionne tant l’humanité ? le Nouveau Testament nous parlera d’un Dieu qui déploie sa force dans la faiblesse. Comme Isaïe avait découvert le Seigneur ne brisant pas le roseau froissé, n’éteignant pas la mèche qui faiblit, Jésus, nous présente un Dieu qui s’abaisse aux pieds des siens pour leur laver les pieds, un Dieu qui se laisse clouer en croix. La toute puissance divine est manifestée dans son refus d’utiliser la force pour abattre les ennemis.    
Mais aujourd’hui, je laisse les images du psalmiste résonner en moi. La nature ne peut-elle aujourd’hui encore nous parler de Dieu ?

Seigneur à travers tes œuvres, je découvre ta force, ta beauté. Aujourd’hui je m’arrête devant ta nature, et je l’écoute ma parler de toi.   

mardi 28 novembre 2017

Rendez au Seigneur



Rendez au Seigneur, fils des dieux,
Rendez au Seigneur gloire et puissance.
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
                                               Psaume 28, 1-2

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer mon cœur par la parole.
Viens Esprit de Jésus, viens me révéler le visage de notre Dieu et Père.

Rendez au Seigneur, fils des dieux,
On s’interroge sur le sens de « fils des dieux ». Ce peut-être une manière de parler des anges, puissances célestes, invitées à louer le Seigneur… ou une manière de parler des divinités païennes, invitées à reconnaître l’unique Seigneur. C’est bien, YHWH, le nom de Dieu révélé à Moïse qui figure ici sous la traduction « Seigneur ».

Rendez au Seigneur gloire et puissance.
Que faut-il rendre au Seigneur : la gloire et la puissance. Les divinités étrangères les auraient-elles usurpées ? le peuple est invité à reconnaitre le seul et unique vrai Dieu, et à lui rendre ses attributs. La gloire, c’est le poids de la personne, sa valeur !

Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
Rendre du poids à son nom, c’est rendre du poids à sa personne.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Le Seigneur quand il parait, est éblouissant. On se souvient de la scène de la transfiguration, où Jésus parait vêtu de lumière. En feuillant le premier Testament, on retrouve des scènes de théophanie, de manifestation divine, qui font appel à sa splendeur (voir par exemple la vision inaugurale d’Isaïe 6)
Certains comprennent « revêtus de sainteté », et pensent que tous sont invités à une liturgie d’adoration du Seigneur, et pour cela invités à revêtir un habit de sainteté.
L’adoration est une reconnaissance de la grandeur du Seigneur, de son amour, elle dit l’amour, à travers l’humble inclination.

Seigneur, c’est à toi que nous devons la vie, c’est à toi que nous devons notre terre. C’est à toi que nous devons le salut. Fais nous vivre dans la reconnaissance.