Ce fut un fameux vacarme !
Quelques scribes du groupe des pharisiens intervinrent et protestèrent
vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si
un esprit lui avait parlé, ou un ange ? » Comme le conflit s’aggravait,
le tribun, craignant que Paul ne se fasse écharper, donna l’ordre à la troupe
de descendre le tirer du milieu d’eux et de le ramener dans la forteresse.
Actes 23, 9-10
Viens
Esprit de Jésus, donne-nous de chercher en la Parole la lumière pour conduire
notre vie au quotidien.
Viens
Esprit de Jésus, fortifie notre foi, notre espérance et notre charité.
Ce fut un fameux vacarme !
L’actualité de notre humanité se retrouve en ces récits. Aujourd’hui
encore des conflits éclatent, aujourd’hui encore des vies sont menacées. Luc a
l’art de nous dépeindre la scène.
Quelques scribes du groupe
des pharisiens intervinrent et protestèrent vigoureusement : « Nous
ne trouvons rien de mal chez cet homme.
Paul s’est clairement présenté comme pharisien, et a reporté sur sa foi
de pharisien le nœud du problème, de l’accusation qui pèse sur lui. Les
pharisiens se sentent alors attaqués eux aussi dans leur foi. Ils se rallient
alors à Paul, non en ce qu’il est chrétien, mais en ce qu’il proclame sa foi en
la résurrection, foi qui leur est commune. Et voilà que plusieurs prennent
alors sa défense. Ils déclarent ne trouver aucun mal en Paul. On se souvient
que Pilate tint le même genre de discours face à ceux qui réclamaient la mort
de Jésus.
Et si un esprit lui avait parlé, ou un ange ? »
Là, pour le coup, ces scribes jouent avec Paul le jeu de la
provocation. Ils en rajoutent. Paul avait témoigné de sa foi en la
résurrection, ceux-ci ajoutent les esprits et les anges : réalités
rejetées par les sadducéens. De l’art de mettre de l’huile sur le feu.
Comme le conflit s’aggravait,
On pouvait s’y attendre avec cette intervention des scribes.
le tribun, craignant que Paul
ne se fasse écharper,
Le tribun ne semble pas du tout entrer dans le débat théologique des
pharisiens et sadducéens. Lui, il est là pour faire régner l’ordre d’une part,
et d’autre part, il sait que Paul est citoyen romain, il se doit d’assurer sa
protection, et de le faire juger de manière juste. La mêlée actuelle ne s’avère
pas être de grande sécurité pour Paul, ni présenter les conditions d’un
jugement équitable.
donna l’ordre à la troupe de
descendre le tirer du milieu d’eux et de le ramener dans la forteresse.
C’en est donc fini de la confrontation, le
tribun y met un terme. Il n’aura pas été éclairé celle-ci. IL capitule en
veillant à la sécurité de Paul.
Seigneur, déracine la violence de nos cœurs.
Apprends-nous la douceur et la patience. Que nos relations soient empreintes de
respect à l’égard de tout être.