samedi 31 janvier 2015

il ne sait où il va



 Celui qui haït son frère est dans la ténèbre, et il marche dans la ténèbre, et il ne sait pas où il va, parce que la ténèbre a aveuglé ses yeux.
1 Jn 2, 11

Viens Esprit de Jésus, éclaire nos cœurs par ta Parole
Viens Esprit de lumière, Esprit de vie, Esprit d’amour
Dépose en nos cœurs ton amour.  

Celui qui haït son frère est dans la ténèbre,
Jean reprend à nouveau l’idée déjà développée au v 9. Haïr entraine la ténèbre. Haïr son frère, non point son frère de sang, mais son frère d’humanité. IL n’y a point de frontière à l’amour. Comme Dieu enveloppe de son amour chacun des humains qu’il a créé, ainsi le chrétien est-il appelé à envelopper de son amour chacun. Refuser ce chemin c’est s’enfoncer dans la ténèbre. Si l’on relie ténèbre et mort, résurrection et lumière. Choisir la haine, c’est choisir la mort. L’actualité avec ses attentats, ses terrorismes, ses actes meurtriers, nous montre le chemin de ténèbre qu’emprunte la haine.

et il marche dans la ténèbre,
Non seulement il est dans la ténèbre, mais sa marche elle-même est dans la ténèbre, la ténèbre accompagne chacun de ses pas. Ce n’est pas la marche qui va le sortir de la ténèbre… mais l’abandon de la raison de la ténèbre, l’abandon de la haine…

et il ne sait pas où il va,
La haine se nourrit d’elle-même, elle n’a d’autre objectif que de s’auto-alimenter… la haine ne sait où elle va, elle tourne sur elle-même, elle ne donne aucune lumière…

parce que la ténèbre a aveuglé ses yeux.
Souvent on dit que la lumière ébouissante aveugle, Jean retourne le concept. C’est la ténèbre qui aveugle, c’est la ténèbre qui ferme, enferme. La haine qui provoque la ténèbre empêche de voir le chemin, empêche de prendre un itinéraire de vie et de lumière. Il faut déposer les armes, faire retour en son cœur, choisir la vie, choisir d’aimer, alors revient la lumière… On ne quitte pas la ténèbre en faisant quelque pas comme on sort d’une tâche d’ombre un jour de soleil. On la quitte en choisissant de quitter l’univers de mort, de ténèbre.

Seigneur, donne-nous la force de choisir l’amour, la vie. Seigneur, viens par ton amour éclairer nos vies, viens nous dévoiler ce qui ne peut qu’enténébrer nos existences. Délivre-nous de toute haine, de toute rancœur. Seigneur, avec toi je veux choisir d’aimer tous mes frères et sœurs en humanité.

vendredi 30 janvier 2015

Celui qui aime



 Celui qui aime son frère, demeure dans la lumière ; en lui il n’est pas d’occasion de trébucher.
1 Jn 2, 10

Viens Esprit de Jésus, viens lumière des cœurs
Viens inspirer notre lecture de la Parole de vie.
  
Celui qui aime son frère,
C’est l’amour qui donne vie, à l’aimé, et à celui qui aime. Celui qui aime son frère : le modèle par excellence de cet amour c’est Jésus, qui par son incarnation a voulu se faire frère de chacun de nous. De son amour il a entouré tous ceux qu’il a rencontrés. Celui qui aime son frère : voilà le chemin qu’il nous a tracé, à nous de le suivre.

demeure dans la lumière ;
Il ne s’agit pas de chercher la lumière pour elle-même, la lumière est celle de l’amour. Qui aime l’a trouvée. Et tout en marchant il demeure en elle. Demeurer est un verbe clé chez saint Jean : il faut demeurer en l’amour de Jésus, demeurer en sa vigne, demeurer en lui comme lui demeure en son Père. Et si nous gardons ses commandements, lui vient demeurer en nous, avec le Père. Si nous empruntons le chemin de l’amour fraternel, nous demeurons dans la lumière. La lumière divine, la lumière du regard de Dieu, la lumière de la vie.

en lui il n’est pas d’occasion de trébucher.
Et cette lumière donne de marcher, sans trébucher. En choisissant la lumière de l’amour, je peux découvrir le chemin, en voir les obstacles, les écueils, et les éviter.

Seigneur, mets en mon cœur l’amour dont je pourrai t’aimer et aimer mes frères et sœurs. Seigneur, clarifie mon regard par ton amour, purifie mon cœur, que je marche sur le chemin de ta vie.  

jeudi 29 janvier 2015

qui hait son frère



 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans la ténèbre jusque maintenant.
1 Jn 2, 9

Viens Esprit de Jésus, grave en mon cœur, la parole qui sauve,
Viens Esprit de Jésus, fais-moi vivre selon l’Evangile.   

Celui qui dit être dans la lumière
Jean revient avec une nouvelle hypothèse : quelqu’un peut se dire être dans la lumière. Par comparaison au v 6, cette déclaration témoigne de quelque chose de statique, être dans la lumière, au lieu du marcher qui témoigne d’une vie en quête, en construction, en route vers le Royaume. « Celui qui dit être dans la lumière » semble témoigner de son « arrivée », et non plus de sa route.

et qui hait son frère,
Et voilà qu’en même temps qu’il dit être dans la lumière, il porte de la haine en son cœur. Il hait son frère. Non pas n’importe quel être mais un frère. Mais ne sommes-nous pas tous frères ? une trace de haine dans nos cœurs, témoigne d’une zone d’ombre, d’obscurité en nos vies. Une trace de haine, témoigne d’une part non réconciliée en nous, d’une part morte, ou mourante en nous.

est dans la ténèbre jusque maintenant.
S’il y a haine, il y a ténèbre. Mais Jean demeure optimiste, cet homme est dans la ténèbre jusqu’à maintenant. La ténèbre peut faire place à la lumière, peu à peu en cette vie. Si la haine fait place à l’amour.

Seigneur, tu connais mon cœur. Tu connais les zones d’ombre, et les zones de lumière. Viens clarifier mon regard, que je découvre ces zones d’ombre, que je travaille à les illuminer par ta présence. Seigneur, si tu habites nos cœurs, la haine ne pourra que disparaître. Viens déposer en nous ton pardon, ta paix.

mercredi 28 janvier 2015

Un commandement ancien... un commandement nouveau



 Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. Ce commandement ancien c’est la parole que vous avez entendue.  Pourtant c’est un commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous, puisque la ténèbre passe et que déjà brille la vraie lumière.
1 Jn 2, 7-8

Viens Esprit de Jésus, éclaire mon cœur, qu’il accueille avec amour cette parole.
Viens Esprit de Jésus, éclaire mon esprit, qu’il découvre le sens de cette parole.
Viens Esprit de Jésus, que cette parole conduise ma vie, aujourd’hui.

Bien-aimés,
C’est dans un climat de communion que Jean écrit. Ses destinataires sont ses bien-aimés, ils sont aussi les bien-aimés de Dieu.

ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement.
On peut avoir l’impression que Jean joue quelque peu avec ces affirmations. Il nous faut les reprendre de plus près, avec la lumière de l’évangile, où déjà il était question de commandement ancien et de commandement nouveau.  Le commandement nouveau est celui de l’amour, aimer comme Jésus a aimé, comme Jésus aime. Le commandement de l’amour se trouve déjà dans le premier Testament : tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur (dans le décalogue Dt 6) et tu aimeras ton prochain comme toi-même (dans le Lévitique 19).  Ainsi il est aussi un commandement ancien,  présent dès le commencement de l’histoire du peuple d’Israël, en sa naissance au désert. Le commencement, nous fait aussi penser à la création, et dans les deux récits de création (Gen 1 et 2) Dieu donne des ordres à l’humanité créée. Il y a dès l’origine de la relation de Dieu et de l’homme, au sein de cette relation, un commandement. Celui qui va protéger la vie, la faire fructifier, surabonder. Un commandement qui va la protéger de la mort.

Ce commandement ancien c’est la parole que vous avez entendue.
Le commandement ancien, nous le trouvons en cette parole de l’Ecriture, qui pour les premières communautés était d’abord une parole entendue. Car l’Ecriture était lue à la synagogue. Chacun ne disposait pas d’une Bible, comme aujourd’hui il nous est loisible d’en avoir une. La parole annoncée inlassablement s’est peu à peu inscrite dans tous les cœurs, et au creux de cette parole, l’homme à l’écoute, peut entendre les appels de Dieu, ses ordres qui sont des chemins de vie, des appels à la vie, à la fécondité.

Pourtant c’est un commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous,
Où est la nouveauté de ce commandement pourtant ancien ? dans l’irruption de Jésus en notre humanité. Oui, le commandement ancien nous appelle à aimer. Le commandement nouveau, nous demande d’aimer de l’amour même de Jésus, comme il a aimé. C’est un seul et même commandement, celui qui a été donné à l’origine de l’homme, à l’origine du peuple de Dieu, et celui que Jésus est venu expliciter en partageant notre vie, en donnant sa vie. Ce commandement est nouveau,  en lui et en nous, par la parfaite adhésion de Jésus à cet amour. Et par notre adhésion à Jésus, nous entrons pleinement dans l’univers de notre création et de notre salut. En nous, par l’Esprit, ce commandement prend vie, donne vie.  

puisque la ténèbre passe et que déjà brille la vraie lumière.
Et Jean est témoin de cette vie en la communauté, la ténèbre de la mort, est vaincue par la lumière. La vraie lumière, n’est-elle pas Jésus surgi du tombeau ? la vraie lumière n’est-elle pas en cette victoire définitive de l’amour ?

Seigneur, viens aimer en moi, viens me donner d’aimer en toi, par toi. Apprends-moi à aimer vraiment de tout mon être, que ma vie soit nourrie de ta vie, et partage ta vie.

mardi 27 janvier 2015

Marcher comme lui a marché



 Celui qui dit demeurer en lui, doit lui aussi marcher, comme celui-là a marché.
1 Jn 2, 6

Viens Esprit de Jésus, enseigne-nous le chemin de Jésus.
Viens Esprit de Jésus, grave en mon cœur, cette parole de lumière  

Celui qui dit demeurer en lui,
Demeurer en Dieu. Tel est bien le désir du cœur épris de lui. Demeurer, non point seulement le rencontrer. Mais demeurer aussi longtemps que dure le temps, demeurer pour l’éternité. Et Jean ne nous dit pas que c’est impossible… il nous dit seulement ne prétend pas demeurer en lui, si tu n’en prends pas le chemin… et quel est-il ?

doit lui aussi marcher, comme celui-là a marché.
Pour demeurer en Dieu, il nous faut vivre comme lui vit. Et comme Jésus a marché sur le chemin de la vie, marcher nous aussi. Regarder, relire tout l’Evangile comme un long chemin sur lequel Jésus nous invite. Marcher avec lui, en sa présence, en son amour, alors avec lui nous demeurerons auprès du Père, nous serons pris dans cet amour infini qu’il nous prodigue, si seulement nous l’accueillons.

Seigneur, je veux mettre mes pas dans les tiens, tiens moi en ta présence tout au long de ce jour.