mardi 31 janvier 2017

Pas un ne rentre en lui-même



Les hommes le destinent au feu : il en a pris pour se chauffer, il l'a allumé et a cuit du pain. Mais aussi il a fait un dieu pour l'adorer, il a fabriqué une idole pour se prosterner devant elle. Il en avait brûlé la moitié au feu, sur cette moitié il fait rôtir de la viande, la mange et se rassasie ; en même temps il se chauffe et dit : " Ah! je me suis bien chauffé et j'ai vu la flamme. " Avec le reste il fait un dieu, son idole, et il se prosterne devant lui, l'adore et le prie et dit : " Sauve-moi, car tu es mon dieu. " Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux sont incapables de voir, et leur cœur de réfléchir. Pas un ne rentre en lui-même, pas un n'a la connaissance et l'intelligence de se dire : " J'en ai brûlé la moitié au feu et j'ai cuit du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange ; avec le reste je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois! "  Il est attaché à de la cendre, son coeur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas : " Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre ? "
Isaïe 44, 15-20

Viens Esprit de Jésus, viens en nos cœurs, tu y seras force, lumière, douceur et paix.

Les hommes le destinent au feu : il en a pris pour se chauffer, il l'a allumé et a cuit du pain. Mais aussi il a fait un dieu pour l'adorer, il a fabriqué une idole pour se prosterner devant elle.
Le prophète tourne en dérision le fabricant d’idole. Il s’est choisi un arbre, il en a tiré un bout de bois, une part va lui servir de feu pour se réchauffer, pour cuisiner… et de l’autre part il fabrique une idole, c’est le même bois, et voilà qu’il se prosterne devant ce bout de bois, œuvre sculptée de ses mains.

 Il en avait brûlé la moitié au feu, sur cette moitié il fait rôtir de la viande, la mange et se rassasie ; en même temps il se chauffe et dit : " Ah! je me suis bien chauffé et j'ai vu la flamme. " Avec le reste il fait un dieu, son idole, et il se prosterne devant lui, l'adore et le prie et dit : " Sauve-moi, car tu es mon dieu. "
La scène est plutôt cocasse. Et le prophète use de tout son humour pour nous la décrire. On imagine aisément le tableau. Et on se demande comment aller dire « mon dieu » à une idole ? mais vraiment sommes-nous conscients de tout ce que nous risquons d’idolâtrer en notre quotidien ?

Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux sont incapables de voir, et leur cœur de réfléchir.
La prise de conscience est possible, si seulement, nous acceptons d’ouvrir les yeux, et d’user de notre intelligence. Pour l’hébreu le cœur est le siège de la réflexion, de la décision.

 Pas un ne rentre en lui-même,
Savoir s’arrêter et réfléchir. Rentrer en soi, pour penser, prendre un recul salutaire.

 pas un n'a la connaissance et l'intelligence de se dire : " J'en ai brûlé la moitié au feu et j'ai cuit du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange ; avec le reste je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois! "
La simple intelligence semble hors de portée, si on ne s’arrête pas pour prendre le temps de penser. Alors que la description que fait le prophète semble montrer le chemin si simplement. Regardez ce que vous faites, regardez et tirez les conclusions semble-t-il nous dire.

 Il est attaché à de la cendre, son coeur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas : " Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre ? "
L’attachement à l’idole empêche l’attachement au Dieu unique et vrai, seule source de salut. L’attachement à l’idole coupe de la réalité de la vie, détourne l’attention.

Seigneur, tourne nos regards vers toi, résolument. Apprends nous à nous asseoir, à faire silence, et réfléchir. Que ton Esprit nous enseigne, qu’il soit en nous regard nouveau sur toute chose.



lundi 30 janvier 2017

couverts de honte



Voici que tous ses fidèles seront couverts de honte, ainsi que ses artisans qui ne sont que des hommes. Qu'ils se rassemblent tous, qu'ils comparaissent ; qu'ils soient remplis à la fois d'épouvante et de honte ! Le forgeron fabrique une hache sur des braises, il la façonne au marteau, il la travaille à la force de son bras. Et puis il a faim et perd sa force, n'ayant pas bu d'eau il est épuisé. Le sculpteur sur bois tend le cordeau, trace l'image à la craie, l'exécute au ciseau et la dessine au compas, il l'exécute à l'image de l'homme, selon la beauté humaine, pour qu'elle habite une maison. Il a coupé des cèdres, il a choisi un chêne et un térébinthe qu'il a laissés croître pour lui parmi les arbres de la forêt. Il a planté un pin que la pluie a fait grandir.
Isaïe 44, 11-14

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs, viens illuminer nos vies. Viens Esprit de Jésus, que ta vie soit notre vie, que ton amour soit en nous. 

Voici que tous ses fidèles seront couverts de honte, ainsi que ses artisans qui ne sont que des hommes.
Le prophète parle des fabricants d’idoles, il les tourne en dérision. Comment les humains pourraient-ils prendre pour Dieu, une œuvre de leurs mains ? et pourtant dans le quotidien, la tentation d’idolâtrer des objets n’est pas si rare…

Qu'ils se rassemblent tous, qu'ils comparaissent ; qu'ils soient remplis à la fois d'épouvante et de honte !
Le prophète convoque les fabricants d’idoles, il va les interroger. Il veut confondre la supercherie qu’est l’idolâtrie.

 Le forgeron fabrique une hache sur des braises, il la façonne au marteau, il la travaille à la force de son bras.
Le prophète décrit, non sans humour le labeur du fabricant d’idole, il doit travailler dur, façonner…

Et puis il a faim et perd sa force, n'ayant pas bu d'eau il est épuisé.
Et le voilà bien vite épuisé.

 Le sculpteur sur bois tend le cordeau, trace l'image à la craie, l'exécute au ciseau et la dessine au compas, il l'exécute à l'image de l'homme, selon la beauté humaine, pour qu'elle habite une maison.
Le sculpteur à son tour est convoqué à la barre. Il a choisi son bois, il a tracé son dessin, il sculpte ensuite son œuvre, et il prend l’homme pour modèle. Tout cela pour fabriquer une idole qu’il placera ensuite dans la maison.

Il a coupé des cèdres, il a choisi un chêne et un térébinthe qu'il a laissés croître pour lui parmi les arbres de la forêt. Il a planté un pin que la pluie a fait grand.
Avant même qu’il ne travaille, la nature a dû déjà se mettre au labeur, produire l’arbre, le faire grandir, pour offrir au sculpteur le bois qui servira à créer son œuvre.

En montrant ainsi l’artisan à l’œuvre, le prophète le tourne en dérision. Comment ce travail manuel d’un simple artisan deviendrait-il soudain dieu ? c’est une œuvre de main humaine. Et nous aujourd’hui qu’avons-nous tendance à idolâtrer ? Seigneur ouvre nos yeux, révèle nous nos égarements.

dimanche 29 janvier 2017

Ne vous effrayez pas



Ne vous effrayez pas, soyez sans crainte, dès longtemps ne vous l'ai-je pas annoncé et révélé ? Vous êtes mes témoins. Y aurait-il un dieu à part moi ? Il n'y a pas de Rocher, je n'en connais pas ! Néant, tous ceux qui modèlent des idoles, leurs meilleures œuvres ne servent à rien ! Elles sont leurs témoins, qui ne voient ni ne savent rien, en sorte qu'ils seront couverts de honte. Qui a façonné un dieu et fondu une idole qui ne peuvent servir à rien ?
Isaïe 44, 8-10

Viens Esprit Saint créateur, viens façonner en nos cœurs l’image du Père. Viens Esprit Saint, viens faire en nous ta demeure.

Ne vous effrayez pas, soyez sans crainte,
Le Seigneur n’a de cesse de rassurer son peuple, il ne veut pas que nous soyons timorés, écrasés par la peur.

dès longtemps ne vous l'ai-je pas annoncé et révélé ?
Dans le fait que les événements que le peuple voit devant lui avaient été annoncés, le prophète invite le peuple à reconnaître le Dieu unique et vrai, celui qui sait, celui qui leur avait annoncé ces événements.

Vous êtes mes témoins.
Quand un homme est appelé, quand un peuple est appelé, ce n’est jamais pour lui seul, il devient aussi vite témoin, il reçoit mission de partager ce qu’il a vu, entendu.

Y aurait-il un dieu à part moi ?
Le peuple d’Israël déporté a été mélangé dans d’autres peuples, a découvert d’autres cultures, d’autres cultes. Se pose pour lui alors la question de Dieu : y aurait-il d’autres dieux que le sien ? dans les temps anciens, on avait tendance à dire tout simplement, chaque peuple a son ou ses dieux. Peu à peu émerge la conscience de l’unicité de Dieu.

Il n'y a pas de Rocher, je n'en connais pas !
Qui est Rocher sinon notre Dieu ? Rocher, ce nom donné à Dieu dit sa force, sa stabilité, sur lui le peuple peut s’appuyer. Et le seul Rocher qui soit c’est le Dieu d’Israël, d’autre il n’y en a pas.

Néant, tous ceux qui modèlent des idoles, leurs meilleures œuvres ne servent à rien !
Commence alors une diatribe contre les idoles et ceux qui les fabriquent. Une œuvre sortir de leurs mains, pourrait-elle ensuite être considérée comme dieu ? ce n’est qu’une idole. Elle ne sert de rien.

Elles sont leurs témoins, qui ne voient ni ne savent rien, en sorte qu'ils seront couverts de honte.
Qui aurait l’idée de se fier à une idole faite de ses mains, comme on se fie au Dieu Rocher d’Israël ? une idole n’a pas d’yeux, pas d’oreilles, pas d’intelligence, pas de parole… qui se fierait à une idole… et pourtant n’y a-t-il pas beaucoup d’idoles en notre monde, hier comme aujourd’hui encore ?

Qui a façonné un dieu et fondu une idole qui ne peuvent servir à rien ?
Nous voici invités à reconnaître nos œuvres… et si enfin on cessait de les prendre pour des idoles ? si seulement on leur donnait le statut d’œuvre de nos mains, et non point dieu.

Seigneur, aide-nous à reconnaître et dénoncer nos idoles, aide-nous à te reconnaître toi le vrai Dieu, et à te servir par toute notre vie.