dimanche 30 novembre 2014

au sujet d'un certain Jésus



Ils avaient seulement avec lui quelques querelles concernant leur propre religion et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul prétendait toujours en vie. Ne sachant que faire quant au débat sur ces choses, je lui ai alors proposé d’aller à Jérusalem pour que son affaire y soit jugée. Mais Paul en ayant appelé pour être gardé jusqu’à la décision d’Auguste, j’ai donc ordonné qu’il soit gardé jusqu’à son envoi à César.  
Actes 25, 19-21

Viens Esprit de Jésus, apprends-nous à lire l’Ecriture, à nous mettre à son école.
Viens Esprit de Jésus, fais-nous connaître les chemins de l’Evangile.  

Ils avaient seulement avec lui quelques querelles concernant leur propre religion
On comprend la perplexité du gouverneur romain, devant une querelle religieuse. Il ne se reconnait pas compétent pour juger une telle affaire.

et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul prétendait toujours en vie.
La question de la résurrection de Jésus est donc bel et bien au cœur du débat qui oppose Paul aux autorités juives. Le gouverneur atteste avec les Juifs qu’il est mort, et puis parle de l’affirmation de Paul qu’il est vivant. Paul prétend qu’il est vivant…

 Ne sachant que faire quant au débat sur ces choses, je lui ai alors proposé d’aller à Jérusalem pour que son affaire y soit jugée.
On comprend qu’il offre la possibilité d’aller à Jérusalem pour être plutôt jugé en un tribunal religieux. Ce qui aurait arrangé les opposants  de Paul qui souhaitait préparer un guet-apens pour le tuer durant son transfert. Pour Paul être prisonnier à Césarée le protège de la vindicte. Mais cela Festus l’ignore. Sa proposition est cohérente avec ce qu’il perçoit du conflit.

 Mais Paul en ayant appelé pour être gardé jusqu’à la décision d’Auguste [= décision impériale], j’ai donc ordonné qu’il soit gardé jusqu’à son envoi à César.  
Paul lui sait le danger, il a fait appel à l’empereur, comme peut le faire tout citoyen romain. Paul doit alors être transféré à Rome pour y être jugé. On n’organise pas un convoi vers Rome tous les jours, et pour un seul homme. Paul doit donc être gardé en captivité, jusqu’à la prochaine occasion vers Rome.

En tout ceci, Festus fait une description assez neutre de la situation, il ne fait pas part de son opinion. Il présente les faits, cette situation qu’il a trouvée en recevant la charge de gouverneur, il dit son constat qu’il ne s’agit pas d’un quelconque criminel. Il perçoit clairement qu’il s’agit d’une querelle au sein de la religion juive, d’un désaccord profond qu’un parti estime dangereux, mettant en cause la foi présente. Ce qui rend étonnant l’appel de Paul pour que son cas soit jugé devant l’empereur. Mais c’est pour lui la seule manière de sortir de cette situation. Se faire juger au niveau civil, il est assuré d’être déclaré non coupable de troubles, de crimes… alors que sa foi semble irrémédiablement le séparer de ses frères juifs, qui persévèrent à nier la résurrection de Jésus.

Seigneur, je te confie tous les chrétiens persécutés pour leur foi. Je te confie tous ceux qui ont mission de juger leurs frères et sœurs, qu’ils voient les personnes, et veillent à la justice pour tous.
Seigneur garde nos cœurs vigilants dans la foi, que notre témoignage ne faiblisse pas, lorsque l’épreuve, la contradiction sont notre lot.

samedi 29 novembre 2014

Aucune charge grave



 Je leur ai répondu qu’il n’est pas de règle chez les Romains qu’un homme soit livré sans qu’il ait été d’abord confronté à ses accusateurs et lui avoir permis de se défendre contre leurs griefs. Ils sont donc venus ici, et sans délai, le lendemain même j’ai siégé au tribunal et j’ai ordonné que l’homme soit amené. Réunis autour de lui, les accusateurs n’ont avancé aucune charge grave que j’aurais pu supposer.   
Actes 25, 16-18

Viens Esprit de Jésus, fais-nous goûter la Parole que tu nous offres chaque matin.
Viens Esprit de Jésus, illumine nos cœurs. Viens faire en nous ta demeure.

Je leur ai répondu qu’il n’est pas de règle chez les Romains qu’un homme soit livré sans qu’il ait été d’abord confronté à ses accusateurs et lui avoir permis de se défendre contre leurs griefs.
Festus se présente alors comme respectant le droit romain, et rappelant ce droit aux Juifs qui voulaient une condamnation expéditive.

 Ils sont donc venus ici, et sans délai, le lendemain même j’ai siégé au tribunal et j’ai ordonné que l’homme soit amené.
En même temps qu’il a exigé le respect des procédures, Festus a prêté une oreille attentive à la requête des accusateurs. Il ne fera pas pourrir davantage la situation. Dès le lendemain de son retour à Césarée, il entame la procédure. Il convoque Paul au tribunal, en présence des accusateurs.

 Réunis autour de lui, les accusateurs n’ont avancé aucune charge grave que j’aurais pu supposer.   
Festus fait alors part de son étonnement. A voir l’acharnement des  accusateurs  à réclamer sa condamnation, il pouvait imaginer avoir en sa présence un homme coupable de faute grave. Cet homme est depuis deux ans déjà est détenu en prison, cela laisse aisément les imaginations courir. On n’emprisonne pas quelqu’un aussi longtemps pour des peccadilles.

Seigneur, partage-nous ton souci de justice et de paix. Forme en nos cœurs le respect pour tout être.
Seigneur, nous te confions tous ceux qui aujourd’hui encore sont bafoués pour leur foi.  

vendredi 28 novembre 2014

l'affaire de Paul



 Quelques jours s’étaient écoulés, et le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée et rendirent visite à Festus. Comme ils y passaient un certain temps, Festus informa le roi de l’affaire de Paul : « Il y a ici un homme que Félix a laissé en prison. Lors de mon séjour à Jérusalem, les grands prêtres et les Anciens des Juifs, sont venus déposer plainte contre lui, et réclamer sa condamnation. »
Actes 25, 13-15

Viens Esprit de Jésus,  que notre quotidien soit illuminé par ta présence.
Viens en nos cœurs et en nos esprits, que notre vie soit travaillée par l’Evangile.  

Quelques jours s’étaient écoulés, et le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée et rendirent visite à Festus.
Le temps semble s’être quelque peu accéléré depuis que Festus est devenu gouverneur pour Césarée. Voici qu’il reçoit la visite du roi Agrippa (né en 27 et mort vers 110 selon TOB) Bérénice sa sœur, veuve, vit à la cour de son frère (même source). Le but de cette visite n’est pas spécifié. Courtoisie ? Allégeance ?

Comme ils y passaient un certain temps, Festus informa le roi de l’affaire de Paul :
Festus semble vraiment décidé à faire avancer la cause de Paul. Depuis sa nomination comme gouverneur, il multiplie les démarches à son sujet.

« Il y a ici un homme que Félix a laissé en prison.
Il signale d’abord que l’emprisonnement date de l’époque de son prédécesseur. Cadeau embarrassant pour commencer sa mission que d’avoir des prisonniers dont la cause n’est pas claire, pas jugée.

Lors de mon séjour à Jérusalem, les grands prêtres et les Anciens des Juifs, sont venus déposer plainte contre lui, et réclamer sa condamnation. »
Cause d’autant plus embarrassante qu’elle n’est pas tombée dans l’oubli. Dès sa première sortie à Jérusalem, on vient le trouver à ce propos, pour réclamer une condamnation. IL s’agit pour Festus de se laisser interpeller, et de prendre en main une situation qui dépend maintenant de lui. Il lui incombe de ne pas laisser cette situation pourrir davantage. Et ce quoi qu’il en coûte.

jeudi 27 novembre 2014

A César tu iras



 Festus voulant accorder une faveur aux Juifs répondit à Paul : « Veux-tu monter à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire, en ma présence ? » Paul répondit : « Je me tiens devant le tribunal de l’empereur, c’est là que je dois être jugé. Je n’ai rien fait de mal aux Juifs, comme tu le sais parfaitement toi-même. Si vraiment je suis coupable, et si j’ai commis quelque crime qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir. Mais si rien n’est réel de ce dont ils m’accusent, personne ne peut me livrer à leur merci. J’en appelle à César ». Alors Festus, s’étant entretenu avec son conseil, répondit : « A César tu en as fait appel, à César tu iras. »
Actes 25, 9-12

Viens Esprit de Jésus, éclaire nos cœurs et nos esprits tandis que nous ouvrons le Livre pour entendre ta voix.
Viens Esprit de Jésus, enseigne-nous le chemin de la vie.

Festus voulant accorder une faveur aux Juifs répondit à Paul :
Pourquoi vouloir accorder une faveur à l’un des deux partis en présence ? l’équité ne demanderait-elle pas la neutralité ? ou le désir de favoriser les deux partis doit alors émerger.

 « Veux-tu monter à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire, en ma présence ? »
Paul est citoyen romain, il ne peut être livré sans ménagement, le droit romain le protège d’un lynchage sans justice.

Paul répondit : « Je me tiens devant le tribunal de l’empereur, c’est là que je dois être jugé.
Paul sait le guet-apens qu’on a déjà voulu lui dresser précédemment, en réclamant son transfert. (cf 23, 12 sv) IL sait le danger, et joue donc la prudence en usant de son droit. Il est devant un tribunal impérial, il veut y rester, pour que justice lui soit rendue.

Je n’ai rien fait de mal aux Juifs, comme tu le sais parfaitement toi-même.
Paul affirme à nouveau son innocence du mal dont les Juifs l’accusent. Il l’aura cessé de le faire au long de ce chapitre. Il refuse que le mensonge l’emporte. IL redit son innocence, et en même temps interpelle Festus. « tu le sais parfaitement ». Il parle quasi d’égal à égal.

Si vraiment je suis coupable, et si j’ai commis quelque crime qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir.
Il dit son attachement à la justice : s’il a commis le mal, il en accepte les conséquences.

Mais si rien n’est réel de ce dont ils m’accusent, personne ne peut me livrer à leur merci.
Mais en l’absence de faute de sa part, il refuse d’être livré à la vindicte des grands prêtres, du Sanhédrin. Il refuse d’être livré entre leurs mains, il sait que sa vie est en jeu. Il rappelle ses droits à Festus.

 J’en appelle à César ».
Comme tout citoyen romain, il est en droit d’en appeler à César, il est en droit de réclamer d’être jugé devant le tribunal de l’empereur à Rome.

Alors Festus, s’étant entretenu avec son conseil, répondit : « A César tu en as fait appel, à César tu iras. »
Et Festus n’est guère en droit de lui refuser cette demande.  Mais il prend quand même le temps d’un conseil. Il agit de manière posée, mesurée.

Seigneur, vois tous ceux et celles qui aujourd’hui rendent justice. Vois tous ceux et celles qui aujourd’hui ont à rendre compte de leur foi au risque de leur vie, soutiens-les.
Seigneur, tu nous invites à la droiture, à l’honnêteté, à la justice.  Purifie nos cœurs de toute fuite, de tout mensonge. Fais nous trouver le chemin de la vérité, de la sainteté.