dimanche 31 mars 2019

Cent pour un


Mc 4
7 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.
8 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
9 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Viens Esprit Saint, viens nous donner « une oreille qui entende » afin que nous puissions accueillir la parole.

Troisième situation. Après le grain qui ne germe pas, après celui qui germe et se dessèche à l'aube suivante, voici celui qui germe, qui pousse,… mais ne fructifie pas…
Et notre semeur sème toujours… à tous vents.

Des grains tombent aussi dans (et non pas « sur ») la terre.
« La terre, la bonne » devrions-nous traduire, soulignant ainsi davantage la qualité de cette terre. 

Cette fois aussi le grain a germé, il a poussé mais, en se développant, il a porté du fruit.
Le rendement avancé est extrêmement intéressant. Ou bien Jésus n’a aucune notion agricole, ou bien c’est le moment du « basculement » de l’histoire. Ce moment où, dans le récit, il y a quelque chose qui cloche, qui décolle de la réalité du quotidien. Cette étape où on se demande si on a bien entendu.
Qu’aurait dit un bon cultivateur sur une bonne terre ? Il se serait vanté d’un rendement de l’ordre de 5 ou 6 pour 1… C’était, en temps-là et en ce lieu, une moyenne bien satisfaisante.

Mais Jésus donne des valeurs complètement impossibles : 30, 60, 100 pour un… Pourquoi pas mille tant qu’on y est… ? Il avance ces nombres fabuleux, puis… c’est tout… on en reste là, avec pourtant un dernier avertissement : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! ». Ce proverbe reviendra jusque dans l’Apocalypse.

C’est surtout une recommandation fondamentale, une attitude qui conditionne l’efficacité de la transmission de la parole. Une parole ne peut se propager et donc être entendue si elle ne trouve pas un milieu accueillant. C’est cette attention du cœur que Jésus sollicite avec insistance. 

Il a commencé la parabole par « Ecoutez ! » et il la termine par « qu’il entende ! » On ne peut être plus clair !

Seigneur, toi qui nous promets du « 100 pour 1 », tu nous dispenses tes dons dans la surabondance. Nous t’en rendons grâce. Rends l’oreille de notre cœur attentive et accueillante.

samedi 30 mars 2019

Le semeur est sorti


Mc 4
2 Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :
3 « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
4 Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
5 Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
6 et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.

Semons aujourd’hui au vent de l’Esprit, sortons pour répandre le grain qui fait vivre.
Viens, Esprit Saint, Donne-nous confiance et espérance dans la fructification.

Nous apprenons maintenant comment Jésus enseigne : il raconte des histoires ! Il emploie ce langage parabolique en vogue à son époque, ce langage  qui interroge, qui interpelle, cette façon de présenter les choses qui fait qu’elle ne heurte personne. Une parabole commence toujours comme un récit quelque peu banal : un semeur qui sort pour semer !

Marc prend la peine de nous rapporter les paroles de Jésus.

Et tout commence par une exhortation : Ecoutez ! Un seul mot qui souligne l’importance de ce qui va suivre. Un ordre qui appelle l’attention. Une invitation à la vigilance pour éviter de passer à côté d’une révélation importante pour la vie de chacun des auditeurs.

Puis le récit commence : « Voici que.. » ; on a l’impression d’y être, de voir l’homme franchir son seuil avec son lourd sac de grains… Jésus est un fameux conteur… avouons que nous sommes curieux d’entendre la suite…

Et au verset 4, l’auteur nous rappelle déjà qu’il sème… Oui, c’est bien lui, le semeur, qui est au centre du récit, c’est sur lui que nous devons garder les yeux fixés pendant qu’il sème, jetant son grain avec générosité : au bord du chemin, sur le sol pierreux…

Le grain ne pousse pas ? Le grain se dessèche ? Le semeur poursuit son chemin et sa tâche.

Faisons abstraction de la suite bien connue car toute parabole est ouverte, son interprétation est confiée à celui qui écoute.

Alors, qui est ce semeur ? Peut-être chacun de nous qui sème autour de lui : ne semons-nous pas tout au long de la journée : nous semons des grains de confiance, d’encouragement, nous partageons notre connaissance, notre expérience, … bref, nous sommes éducateurs, témoins…

Et si cette parabole était une invitation à semer sans cesse, sans préjugés sur l’issue des semailles ? En en confiant le résultat à chaque destinataire, et surtout au Seigneur lui-même ?

Seigneur Dieu, tu nous confies les semailles d’aujourd’hui. Prépare les cœurs pour qu’ils puissent accueillir la parole de vie.

vendredi 29 mars 2019

Auprès de lui


Mc 4
1 Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.

Viens Esprit Saint, viens porter jusqu’à nous la parole de Jésus, la parole de vie.

Nouveau chapitre, et nouvelle mise en situation… déjà bien connue et répétée : Jésus enseigne – au bord de la mer – face à une foule nombreuse – qui risque de l’écraser.
Rien de neuf à tout cela.

Sauf que cette fois, il monte dans la barque (celle qui est prête depuis Mc 3, 9 ?). Non pas tant par crainte d’être submergé par la foule, mais pour les enseigner plus efficacement.

Marc dépeint la scène en détail : nous voyons Jésus dans la barque, il est assis.
Sur le rivage, il y a la foule. Non pas vraiment séparée de Jésus. Car Marc insiste : les gens sont sur le rivage, près de la mer… comment pourrait-on à la fois être sur le rivage et loin de la mer… ?  
Cette insistance souligne pourtant bien que Jésus n’a pas fui la foule ; au contraire, il s’est placé de façon à être vu et entendu de tous, laissant à l’eau le soin de conduire le son de sa voix vers chacun.

Ce qu’il dit sera énoncé par Marc. Mais celui-ci consacre d'abord ce long verset à brosser le tableau : c’est qu’il a son importance, soulignant ce grand désir de Jésus de transmettre la parole à tous ceux qui viennent à lui.
Ici, plus de privilégiés assis auprès de lui dans la maison. Non, tous sont égaux, debout sur le rivage, tournés vers celui dont ils attendent tant.

Seigneur Jésus, toi qui as passé tes journées à enseigner tous ceux qui te suivaient – avec leurs intentions multiples, - rends-nous nous aussi avides de t’entendre. Je te rends grâce pour tous ceux qui nous entourent et qui nous aident à accueillir ta parole et à la mettre en pratique. Ouvre nos oreilles, ouvre nos cœurs, pour que cette parole reste porteuse de ta bonne nouvelle.

mercredi 27 mars 2019

Qui sont mes frères ?


Mc 3

31 Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
32 Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
33 Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? »
34 Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
35 Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Viens Esprit Saint, viens nous faire découvrir cette parole qui condense l’attente de Jésus par rapport à tous ses « frères ».

Rappelons-nous : Jésus est revenu « à la maison » - qui désigne vraisemblablement la demeure de Simon et André à Capharnaüm. La foule est si nombreuse qu’il est impossible de manger.

Et voilà qu’arrivent « les gens de chez lui » qui affirmaient « Il a perdu la tête. »
Puis les scribes, venus expressément de Jérusalem (ce n’est pas la porte à côté) qui, eux, affirmaient : « il est possédé ». Jésus les a appelés auprès de lui pour leur répondre, leur expliquer…

Et c’est à ce moment-là qu’arrivent « sa mère et ses frères ». Ce ne sont donc pas les mêmes. « Les gens de chez lui », des gens de Nazareth peut-être, pensaient et affirmaient que Jésus avait perdu la tête et étaient venus pour « se saisir de lui ».

L’autre groupe qui apparaît maintenant est bien différent. Marc est plus précis : ce sont sa mère et ses frères. Les plus proches, la petite famille.

Que pensent-ils, eux ? Mystère ! Marc reste silencieux sur cette question.

Que font-ils ? Juste le faire appeler car – nous le savons déjà depuis le verset 20 et c’est encore répété ici (v. 32) -  la foule empêche d’accéder à Jésus. Ils doivent donc rester dehors et le faire appeler ( de proche en proche). Le message est bien transmis : « ils te cherchent ». Surtout, n’extrapolons pas la raison de cette recherche : rien n’en est dit et nous ne sommes plus au verset 21 : les interlocuteurs ne sont pas les mêmes !

Que disent-ils ? Juste un appel. L’expression d’une quête.

Puis, Jésus s’adresse à ceux qui l’entourent et qui lui transmettent le désir de sa famille.

« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » : voilà une question qui nous concerne, nous, qui pouvons nous reconnaître frères en et avec Jésus. Ecoutons donc attentivement la réponse de Jésus : ce sont ceux qui se laissent enseigner par Jésus et tentent de faire sa volonté tout au long de leur vie. Jésus est clair : « celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ». 

Et quel bel hommage rendu par Jésus à sa maman, elle qui dès le premier instant a consenti : « qu’il me soit fait selon ta parole ». Ainsi, Marie peut se reconnaître mère à double titre : dans sa maternité comme dans son désir de faire sa volonté.

Seigneur Jésus, donne-nous soif de ta parole, réveille chaque jour notre désir de te chercher, de comprendre ta volonté pour la mettre en pratique. Béni sois-tu de nous vouloir tes frères, tes sœurs. Donne-nous de vivre dans la joie cette fraternité.

samedi 23 mars 2019

Être avec lui – Être envoyés


13 Puis, il gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
15 avec le pouvoir d’expulser les démons.
16 Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

Viens Esprit Saint, rends-nous totalement attentifs à l’appel de Dieu, rends-nous totalement disponibles. Que la parole nous tienne vigilants.

Il est au bord de la mer (v. 7), il y fait même préparer une barque (v. 9) , puis… le voilà qui gravit la montagne… alors, mer ou montagne ?
L’ordre des évènements - leur court-circuitage éventuel – n’est pas essentiel ici.

Par contre, il est intéressant de noter qu’il y a d’une part la plage, où il enseigne, il guérit et – note explicitement Marc – il risque d’être écrasé tant la foule est nombreuse.

D’autre part, il y a la montagne. Sur le chemin (ardu) qui y grimpe, ils sont peu nombreux : il appelle à sa suite « ceux qu’il veut ». Il appelle et il institue/établit. Dans quel but ?
Le mouvement est double, et, dans ce texte, les deux composantes sont simultanées :
être avec lui  -  être envoyés
Ils reçoivent un pouvoir, pouvoir que Jésus veut partager avec eux ; il veut les associer à sa mission (ce jour-là et pour toujours). Ils sont envoyés pour porter le Bonne Nouvelle et expulser les démons : libérer tous les hommes.

Puis vient la liste des Douze. Liste qui ne correspond d’ailleurs pas d’un évangéliste à l’autre, ce qui nous permet de ne pas nous fixer sur des figures précises. Cela est aussi bien intéressant d’entrer en connivence avec chacun des apôtres, mais c’est une autre histoire…

Sentons-nous plutôt, nous aussi, appelés par Jésus, entendons l’appel qu’il nous adresse personnellement, tentons de notre mieux d’y répondre, à la suite de tous ceux qui l’ont suivi depuis le jour de cette institution des apôtres sur la montagne.

Seigneur Jésus, je te rends grâce d’avoir besoin de nous, de nous appeler pour partager ta mission. Tu réserves à chacun et chacune un appel particulier, unique. Mais tous nous sommes appelés près de toi pour être envoyés. Permets que nos vies reflètent  ce double mouvement, dans la prière et le cœur-à-cœur, et dans la rencontre des frères à qui nous porterons ta parole.

jeudi 21 mars 2019

Jésus : ni distributeur de bienfaits, ni chef politique !

Marc 3,9-12

9 Jésus dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas. 10 Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. 11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » 12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.


Viens Esprit de lumière et de vérité: viens prier en nous.


Jésus « domestique » la foule : il ne veut pas être écrasé par elle, ni que les gens s'écrasent les uns les autres pour mieux l'approcher : il prend de la distance en montant dans une barque. Ainsi tous seront orienté dans la même direction au lieu de se bousculer dans le désordre. Si Jésus se laisse toucher et touche les malades, il ne se laisse pas saisir ni enfermer.
Jésus distributeur de guérison ??? Oh non, il a compassion des personnes, mais il ne veut pas être considéré comme un thaumaturge qui a un pouvoir plus ou moins magique ! On comprend les malades : si ça marche, dépêchons-nous d'en profiter ! Il est à noter que Marc ne dit pas si ceux qui le touchent sont guéris... tout le laisse à supposer.
Qu'est-ce que sont ces « esprits impurs », ils habitent des personnes qu'ils possèdent, et en conséquence ces personnes ne se possèdent plus elles-mêmes ; elles sont le  jouet de ces forces mauvaises qui les dominent. Ceux-là savent qui est Jésus, ils le crient mais dans le refus et non dans une foi confiante. En criant son nom ils pensent le dominer car connaître le nom est avoir un certain pouvoir sur la personne. Mais Jésus les fait taire, manière pour Marc de montrer que Jésus est plus fort qu'eux !
Pourquoi Jésus ne veut-il pas que sa qualité de Fils de Dieu soit proclamée ?  Cela aurait été bien pratique ! Oui mais combien ambiguë ! Car il ne vient pas en Messie victorieux et fort, mais il vient manifester l'amour et la compassion de Dieu pour tous, spécialement, les faibles, les malades, les exclus, les pécheurs...ceux qui se croient rejetés de Dieu parce qu'ils ne sont pas dignes de lui pour une raison ou une autre.     Ce message est une telle remise en question du système établi, que Jésus pressent jusqu'où cela peut le conduire. De même qu'il  refusera de prendre la tête d'une « révolution » et d'être un roi temporel qui chasserait les Romains !
Ce qu'il annonce est d'un autre ordre ! C'est pourquoi Jésus interdit aux « esprits impurs ...de le faire connaître » comme Fils de Dieu.
Jésus, tu n'es ni un distributeur de bienfaits, ni un chef politique !

Seigneur Jésus attire moi à toi. Donne-moi de voir tous tes bienfaits et de t'en rendre grâce. Donne-moi surtout mieux te connaître et de m'attacher à toi pour toi gratuitement !


mercredi 20 mars 2019

Une grande multitude de gens le suivirent.

Marc 3,7-8

7 Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 8 De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.


Viens Esprit de Dieu : viens m'attirer à Jésus et prier en moi !


Devant l'opposition des pharisiens et des partisans d'Hérode, Jésus ne joue pas à la provocation. Il a posé un signe fort, pour pour sauver un homme (versets 1-6), ensuite il préfère se retirer. Pas n'importe où, mais près de la mer, là où il a appelé les 4 premiers disciples, puis Lévi le publicain. Maintenant il n'est pas seul mais avec ses disciples... « et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. » Ce sont des gens simples, du peuple. Ils viennent de Galilée, la région de grand passage, éloignée de Jérusalem. Le Judaïsme y est moins strict. Mais aussi de Judée et de Jérusalem, lieu du Temple et donc de la présence du Dieu, du l'Idumée, au sud, de Transjordanie, à l'est, de Tyr et de Sidon au nord : ces quatre derniers lieux entourent Israël aux trois points cardinaux (à l'ouest, c'est la Méditerranée) mais ils sont territoires païens. Il y a une convergence vers Jésus : Il attire !
Puisse-t-il en être encore ainsi aujourd'hui !
Ceux qui ont vu et entendu ce que faisait Jésus en sont témoins autour d'eux, et ce témoignage est contagieux. Ce qui frappe ce n'est pas tant les paroles de Jésus que ses actes : il agit comme personne, en homme libre, en homme qui a une relation particulière avec Dieu, qui regarde les personnes et les événements d'une manière toute nouvelle, qui libère intérieurement et extérieurement.

Seigneur Jésus viens m'attirer à toi aujourd'hui et chaque jour. Et donne-moi de persévérer dans cette marche derrière toi sur les chemins de l'Evangile .

mardi 19 mars 2019

Navré de l'endurcissement de leur cœur

Marc 3,5-6

5 Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. 6 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.


Viens Esprit de vie, viens irriguer nos coeurs viens purifier notre regard et viens prier en nous.



La question de Jésus, aux versets précédents, offrait une ouverture. Mais elle n'a pas été saisie, puisque Jésus est «  navré de l’endurcissement de leurs cœurs ». Pourtant il était généralement admis que toutes les lois du sabbat cessent dès lors que la vie d'un homme est en jeu. Jésus est en colère, non contre les personnes, mais contre leur attitude : l'endurcissement de leur cœur. Cette fermeture le contriste au plus profond de lui-même, il est impuissant devant elle.
S'il ne peut forcer ses opposants à modifier leur vision légaliste et étouffante du sabbat, il veut et peut « faire le bien » et « sauver une vie » en ce jour !
Le signe est fort car il n'agit que par la parole, comme le Créateur, au long de Genèse 1 : « Dieu dit : 'Que la lumière soit.' Et la lumière fut. » (Gn 1,3 la première Parole de Dieu dans la Bible!). Si Jésus restaure l'homme dans son intégrité, uniquement par sa parole...Il agit comme Dieu !!! Celui qui a créé l'homme est en train de le restaurer dans sa dignité, de le re-crééer !
C'est tellement fort que nous ne pouvons que nous demander : Qui est-il pour agir ainsi, pour poser un tel signe, justement le jour du Sabbat, le jour du Seigneur, le jour « fait pour l'homme »(Marc 2,27) ?
Comme en écho résonne ce texte qui semble écrit au sujet de Jésus...deux siècles avant sa venue. «Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation. Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur. Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ; car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange. Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira. Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires. » (Sagesse 2,14-17, sauf que Jésus ne pose aucun regard négatif sur les personnes, seulement sur leurs actes, et qu'il ne se vante pas!!!).
Le signe de Jésus n'a pas été accueilli par ses opposants : ils se réunissent « pour voir comment le faire périr. ». Et nous ne sommes qu'au chapitre 3 de l'Evangile !

Jésus, aujourd'hui je veux t'accueillir : viens me restaurer par ta parole.
Aide-moi à ne pas endurcir mon cœur devant ce qui me dérange dans ma manière de voir et de vivre.Purifie mon regard et mon cœur.




lundi 18 mars 2019

Sauver une vie !

Marc 3,1-4

3,1 Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. 2 On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. 3 Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » 4 Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient.


Viens Esprit de discernement, viens nous montrer le bien à faire.
Viens prier en nos cœurs.


La dernière fois que Jésus est entré dans la synagogue il a guéri un homme tourmenté par un esprit impur. Aujourd’hui il y entre et cette fois c'est un homme à la main atrophiée, paralysée. La main permet d'agir, de travailler. L'homme est donc atteint à la fois dans son être et dans son agir.
Jésus est l'objet d'une surveillance attentive et malveillante. On l'épie, on l'observe : que va-t-il faire ? S'il guérit l'homme il enfreint de nouveau le sabbat, et s'il ne le guérit pas...
N'oublions pas que le passage qui précède immédiatement est la controverse sur les épis arrachés par les disciples qui se termine par « le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat ».
Jésus déplace le centre : ce qui est important ce n'est pas lui, mais l'homme handicapé qu'il invite à se placer au milieu : Regardez-le ! Vous êtes, non devant un cas, mais une personne et cela change tout ! Et en même temps il lui dit « Lève-toi », un des mots que le Nouveau Testament utilise pour exprimer la Résurrection de Jésus. Cet homme est ainsi réhabilité avant même sa guérison.
« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? »Jésus en les interrogeant les obligent à se positionner en vérité sur une question fondamentale, vitale, et non sur des commandements extérieurs. En fait il les remet devant le but des commandements qui est de conduire à la vie, de favoriser des relations justes avec Dieu et avec les autres. Il leur est difficile de répondre par « non » ! Ils préfèrent le silence, peut-être par forcément parce que Jésus les a « coincés », mais aussi pour retourner sa question en leur cœur et leur tête. Car Jésus a bien retourné la question.

Seigneur Jésus ouvre mon cœur pour que je regarde chaque personne que tu places sur ma route, quelles que soient ce qui me dérange, comme un frère, une sœur, à aimer. Que je ne m'arrête pas aux apparences, mais regarde la personne.Que mon regard soit une invitation à se mettre debout, à occuper la juste place, à la vie.

samedi 16 mars 2019

Pour l’homme


Mc 2
23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »
25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

Viens Esprit Saint, que cette parole de Jésus soit comme une lampe sur notre route, qu’elle éclaire nos rencontres et nous guide dans nos décisions.

« Un jour de sabbat »… aïe, qu’est-ce que Jésus va encore inventer pour aller à contre-courant du rigorisme… ?

Avec cette balade au milieu des champs de blé mûr, la sortie est plutôt bucolique… Mais les pharisiens veillent… et affronter Jésus leur a déjà coûté cher…

Alors, ce sont les disciples qui vont être accusés, et c’est un peu comme s’ils les dénonçaient à Jésus : « Regarde ce qu’ils font ! » Si Jésus entend clair, il a pourtant aussi le regard aiguisé !
« Cela n’est pas permis ! » : marcher ? Arracher les épis ? Si c’était une façon de spolier le paysan, on pourrait imaginer… mais c’est, pour eux, enfreindre une loi fondamentale, celle de ne pas travailler le jour du sabbat.

Comme d’habitude, Jésus entend l’objection et va leur répondre. Il les renvoie cette fois sur leur propre terrain : la lecture de la Torah : « n’avez-vous jamais lu ? »
Et Marc raconte pour ses lecteurs l’histoire de David et Ahimélek.
Abiatar (fils d’Ahimélek) est moins connu que son père qui vint en aide à David menacé par Saül, en lui remettant des vivres et l'épée de Goliath. On trouve ce récit au premier livre de Samuel, au chapitre 21. A noter que déjà régnait la même intransigeance car Ahimélek fut trahi, condamné par le roi et massacré avec toute sa famille (sauf précisément Abiatar qui lui succéda).
Et voilà les pharisiens renvoyés à leur accusation, sans même riposter que les apôtres n’en étaient pas à mourir de faim… !

Tout cela pour amener l’affirmation bien connue : 
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat ». 
Puissions-nous être attentifs à transposer cette parole dans toutes les circonstances où une loi risque d’écraser au lieu de faire grandir, de conduire à la condamnation plutôt qu’à un vivre-ensemble harmonieux.

Seigneur Dieu, toi qui es le maître du Sabbat, donne-nous ton regard d’amour qui dépasse les règles pour en comprendre l’esprit.

mercredi 13 mars 2019

Appeler des pécheurs

Mc 2
17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

Viens, Esprit saint, viens nous faire entendre l’appel qui nous est adressé.

Ils ne se sont pas gênés ! Ils ont parlé assez fort pour être entendus… plus besoin de lire dans les pensées ! Leur exaspération croît-elle à ce point ? Ou bien se sentent-ils si parfaits, si autorisés à classer les personnes, voire à les juger ?
« Dieu seul peut pardonner » disaient-ils (v. 7). Si le pardon appartient à Dieu, est-ce que le jugement leur appartient ?

Jésus va leur répondre. Cette fois, non pas par une question, mais par un proverbe (le premier d’une belle série).
L’histoire du médecin devait leur être bien connue : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin ». Une évidence ! Reste à savoir qui sont les bien-portants, qui sont les malades. Les scribes savent sûrement où se classer…

Mais, évidemment, Jésus continue, et cela se corse : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ». Ce qui est frappant c’est que, d’un coup, il ne s’agit plus de guérir… mais d’appeler !!

Nous sommes dans des versets décrivant l’appel de disciples, et cet épisode en est aussi. Après Lévi, il y aura d’autres appels, d’autres « pécheurs » comme lui invités à suivre Jésus. Ainsi, Jésus nous rappelle sa mission (je suis venu) mais aussi la relation qu’il établit avec ceux qu’il veut : il appelle « des pécheurs », ceux qu’il choisit.

Seigneur Dieu, toi qui te fais proche de tous, tu appelles à toi ceux que tu veux ; tu ne regardes pas nos péchés mais notre désir de te suivre. Tu nous offres ainsi « des jours heureux » à ton service et à celui de tous nos frères et sœurs.

mardi 12 mars 2019

Ils prennent place avec Jésus


Mc 2
15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Viens Esprit Saint, viens nous rendre avides de la parole, attentifs à l'enseignement de Jésus.

Lévi s’est à peine levé et éloigné de son poste que les revoici tous installés à table dans sa maison.
Jésus a l’art de se faire inviter ! Chez Simon et André, chez Zachée, à Cana… ou ici chez Lévi. Pour ce dernier, c’est d’ailleurs la seule action de sa part que nous connaissions. Il a invité ses semblables : des collecteurs d’impôts, et d’autres « pécheurs » nous dit Marc, comme une évidence.

C’est bien l’avis aussi des « lettrés », des pharisiens, et, parmi eux, plus spécialement des scribes.
Pourtant, Marc nous précise que ces pécheurs ont « pris place avec Jésus », non seulement ils sont entrés dans la maison, mais ils ont trouvé leur place auprès de Jésus.

On peut facilement imaginer que ceux qui, eux, ne sont pas entrés, ce sont précisément ces scribes. Leur cœur n’est pas à l’unisson, ils préfèrent être loin de Jésus plutôt que de devoir fréquenter tous ces « exclus ».

Et ils y vont de leur complainte d’indignation : « Comment ! ». Cette fois ils ne raisonnent plus en eux-mêmes, ils constatent ouvertement ce qu’ils considèrent comme une grave transgression de la loi : manger avec des pécheurs !
Au verset 7, ils s’indignaient en eux-mêmes que Jésus dise pardonner aux pécheurs, ici, ils s’indignent ouvertement qu’il mange avec eux.

Seigneur Jésus, viens nous rassembler à ta table, fais que nous y accueillons tous les hommes nos frères.

lundi 11 mars 2019

Suis-moi


Mc 2
13 Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts.
Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à la parole, aux appels de Jésus qui résonnent chaque jour au plus quotidien de nos vies.

Sortir, partir… Jésus ne s’attarde nulle part. Ville, désert, bord de mer… peu importe, seuls comptent pour lui l’annonce, l’enseignement.
Et, comme toujours aussi, la foule se rassemble autour de lui pour l’écouter.
Sauf un ! Levi, lui, reste assis à son poste de douanier. Il travaille : il récolte le péage, le droit de passage des marchandises. Non pas nécessairement au service des Romains, mais plutôt relevant les taxes indirectes dues au poste de douane, en l’occurrence à la jointure des territoires de Hérode Antipas et de son frère Hérode Philippe (2 des 4 « tétrarques », enfants d’Hérode le Grand qui ont succédé à leur père). Ce poste de douane aurait pu logiquement se trouver le long du lac, sur le passage reliant Damas et la côte palestinienne.

Mais qui est ce Lévi ? Le fils d’Alphée ? Donc le frère de l’apôtre Jacques (le mineur) ? Barthélémy ? A part dans les listes d’apôtres, il n’y a plus trace de Lévi dans les évangiles. 
A part son métier de douanier et sa réponse immédiate à l’appel de Jésus, nous n’en saurons donc pas plus.
Son nom nous le situe comme étant un juif de Galilée, donc une personne respectable, sauf ce métier qui lui permet, comme à tout « publicain » – dit la rumeur – de s’enrichir sur le dos des braves commerçants. Et voilà notre Lévi classé d’office parmi les « pécheurs ».

Jésus donc est en route, éternel « passant », et il « aperçut » Lévi. Il avait « vu » les quatre premiers apôtres dans leurs barques. Ici, pour Lévi, c’est vraiment en passant qu’il l’aperçoit, comme de loin, comme fugitivement. Il le voit « installé » (selon certaines traductions) à son bureau, sa « barque » à lui. Et pourtant Jésus lui adresse l’ordre décisif, deux petits mots - suis-moi - sans aucune explication (comme aux autres).
Lévi répond aussi par le geste. Sans commentaire, sans question, il se lève, il suit Jésus.
On peut s’imaginer que tous pensent : « Pourquoi lui ? ».

Seigneur notre Dieu, tu appelles à toi qui tu veux. Tu as une mission pour chacun. Donne-nous de nous soutenir dans notre réponse personnelle à ton appel.

dimanche 10 mars 2019

Pour que vous sachiez


Mc 2
10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé –
11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

Viens, Esprit Saint, viens nous faire découvrir la parole qui nous révèle la puissance et la bonté de notre Dieu.

Les voilà donc tous déroutés par les questions de Jésus et nul n’ose bien sûr se risquer à y répondre.
Ils ne savent (vraiment) pas ? Et bien, Jésus va le leur enseigner : « pour que vous sachiez ». C’est vrai qu’il s’agit des scribes, des érudits qui sont sensés guider le peuple… Leur « connaissance » devrait aller de soi. Jésus va leur apprendre, non pas en discours, mais en acte.

Petite démonstration donc de son pouvoir au service de son enseignement, au service de la révélation » de qui il est. Il se désigne lui-même par un terme peu significatif « fils de l’homme » (si souvent noté dans le premier testament comme désignant simplement un homme avant de désigner Jésus lui-même), mais il manifeste clairement son pouvoir de pardonner à l’instar de Dieu, donc – s’ils restent logiques avec leurs raisonnements - il manifeste sa divinité à leurs yeux…
Il se tourne vers le paralysé qui est là au milieu du jeu et qui redevient la personne importante, celle qui va bénéficier du « pouvoir » de Jésus, celle qui a foi en lui.

Introduit par une affirmation soulignant précisément ce pouvoir, manifestant la force de la parole de Jésus : « je te le dis ». Puis trois impératifs, une suite d’ordres à exécuter : se lever (se mettre debout, ressusciter), prendre son brancard (montrer la force reçue, sa liberté nouvellement acquise… ) et rentrer chez lui (se mettre en marche, reprendre ses activités là où il est, chez lui).

Marc prend la peine de décrire la suite : « aussitôt », il exécute les trois ordres. Mais il ajoute « devant tout le monde ». Il joue son rôle de témoin. Pourtant, il n’a rien demandé, rien affirmé… il est resté dans un silence total depuis le début. On ignore même ce qu’il pense. S’est-il impatienté des discours entre Jésus et les scribes ? A-t-il douté à ce moment-là ? Peu importe ! C’est bien grâce à lui que tous sont stupéfaits, ce qui les amène (tous !) à rendre gloire à Dieu.

Seigneur Dieu, ouvre nos yeux et nos intelligences à tes merveilles. Donne-nous de voir les « miracles » de chaque jour par lesquels tu continues à te révéler à nous, afin que nous puissions t’en rendre grâce, pleins de « reconnaissance », dans la joie, précisément, de t’y reconnaître.

samedi 9 mars 2019

Le plus facile


Mc 2
8 Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
9 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?

Viens Esprit Saint, apprends-nous à nous laisser sans cesse questionner par la parole.

Dans l’étonnement muet qui suit la parole de pardon, c’est Jésus qui ouvre « aussitôt » le dialogue.
Et, à son habitude, ils posent des questions.
Ils avaient pensé : « pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? ».
Il leur demande : « pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? »
Silence…
Ils avaient pensé : « Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Il leur demande : « Qu’est-ce qui est le plus facile… ? Le pardon, ou bien l’ordre de se lever ? »
Silence…
Cet ordre, c’est ce que tout le monde attend, et, pourtant, vu comme cela, dans cette comparaison avec le pardon… ce n’est vraiment pas évident. Le plus facile ? Ce n’est pas le style de Jésus de prendre le critère de la facilité… On comprend la perplexité des auditeurs… et la nôtre… Pourtant, pardonner et remettre debout, c’est tellement proche !

Jésus nous interroge, ébranle nos certitudes, nous prépare à entendre – à voir – du neuf.
Les chemins du Seigneur ne sont pas les nôtres, ses « raisonnements » ne sont pas les nôtres… son seul but est de nous révéler son Père, sa relation avec son Père.

Seigneur, nos péchés peuvent être des entraves qui nous empêchent de marcher. En nous pardonnant, tu nous remets debout, tu nous remets en marche. Donne-nous d’accueillir avec joie ton pardon et la grâce de la conversion.

vendredi 8 mars 2019

Voyant leur foi


Mc 2
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
6 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
7 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

Viens, Esprit Saint, viens nous faire accueillir la parole, mais aussi tout ce qui se présentera sur notre chemin de ce jour. Renouvelle et rafraîchis notre regard !

Jésus est surprenant ! Sa parole est toujours autre que celle à laquelle nous nous attendions.
Il aurait pu regarder ce paralysé, en avoir pitié, le guérir…

Non, ce qu’il « voit », relève Marc, c’est la foi de ces hommes : en fait, ce qu’il y a de moins visible et de plus secret au cœur de chacun. On pourra objecter que leur démarche est significative à ce propos. Ce qui me frappe, c’est que ce n’est pas seulement la foi du malade qui va pousser Jésus à agir, mais la foi de tout l’équipage ! Ils ont été indispensables pour porter leur ami auprès de Jésus, et leur foi à chacun est aussi nécessaire. « Si tu crois » dira Jésus à d’autre malheureux croisé sur sa route.

Mais quand on a une telle foi en quelqu’un, ne veut-on pas « suivre » l’enseignement de cette personne, et, dans le cas présent, se convertir. Donc recommencer à neuf, ses péchés pardonnés ?
Alors donc, coup de théâtre : « Mon enfant », dit Jésus avec toute sa tendresse… tu es pardonné !
Grand silence… Tous sont abasourdis. Et chacun a ses propres pensées… mais rien n’est exprimé ni manifesté.

Les plus savants, confortablement « assis », ceux-là même qui sont les plus proches physiquement de Jésus, ceux-là voient soudain en « celui-là » un blasphémateur ! Un acte de bonté, la manifestation de la miséricorde de Dieu, voilà que cela devient objet de chute. Eux, Ils sont érudits, ils ont la clé du savoir – pensent-ils - : ils savent que Dieu seul peut pardonner,… et voici Jésus plus que jamais « classé » parmi les imposteurs, pire, les blasphémateurs. Leur esprit, tout comme leur cœur, est fermé à tout ce qui est neuf.

Seigneur Jésus, ouvre nos yeux pour que nous puissions toujours te redécouvrir. Toi, notre Dieu, n’es-tu pas « neuf » chaque matin ? Toi, le visage du Père, tu nous l’as révélé, mais notre cœur ne peut comprendre un si grand mystère. Rends-nous attentifs et disponibles.

jeudi 7 mars 2019

Ils font une ouverture


Mc 2
3 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
4 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

Viens Esprit Saint, montre-nous toutes les « ouvertures » , qu’elles nous conduisent hors de nos étroitesses, loin de nos aveuglements.

Nous connaissons (trop) bien cette histoire… Le défi est donc de la recevoir « à neuf », et la découpe en versets peut aider à s’arrêter sur des détails évocateurs.

Regardons les acteurs de cette scène qui se divisent clairement en deux groupes.

Il y a ceux qui sont tranquillement assis à l’ombre, dans la maison. Ce qui se passe à l’extérieur leur importe peu. Ils ont retrouvé Jésus, et ils écoutent respectueusement le rabbi. Ce qui se passe dans leur cœur est le secret de chacun, rien sans doute ne permet de le supposer, sauf qu’ils demeurent là, alors que Jésus annonce la Parole.

Il y a ceux qui s’activent, qui pensent, non pas à eux, mais à ce pauvre homme qui a besoin d’aide. Peut-être se soucient-ils peu d’écouter Jésus. Pourtant, ils ont déjà compris qu’il pouvait guérir, qu’il pouvait faire marcher un paralysé. Le chemin leur est barré par la foule, personne ne pense à s’écarter pour permettre au malade de s’approcher de Jésus. Il n’y a plus de passage… il faut en créer un !

Leur ingéniosité, leur courage et leur persévérance (cela n’a quand pas dû être si simple de démonter le toit, même s’il y avait déjà une petite ouverture destinée à apporter air et lumière dans la salle de dessous) n’ont d’égale que leur certitude du bon aboutissement de cette démarche.

C’est cette conviction à toutes épreuves qui leur fait trouver la solution : il faut faire une « ouverture ». Quelles que soient les situations, il y a toujours une ouverture en vue. Ce qui est curieux, c’est que ce passage ouvre sur… l’intérieur de la maison. Mais elle ouvre surtout le chemin vers Jésus. On imagine bien les quatre porteurs descendre prudemment le brancard, et rester eux-mêmes là-haut, sur le toit, à observer la suite, pleins d’espoir… Ils ont « porté » le paralytique jusqu’au maître : leur mission s’arrête là.

Seigneur Dieu, rends-nous avides de ta présence, ingénieux pour te trouver. Fais que – selon la parole de Jésus – les fils de la lumière ne soient pas moins avisés que les fils de ce monde !

mercredi 6 mars 2019

Jésus revint

Mc 2
1 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
2 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.

Viens Esprit Saint, viens nous rassembler autour de la parole, permets que nombreux soient ceux qui viennent recevoir l’annonce de cette Parole.

Il a fallu « quelques jours » avant que Jésus ne puisse revenir dans la ville de Capharnaüm, tout cela à cause du lépreux qui n’a pas su tenir sa langue comme Jésus le lui avait pourtant ordonné « avec sévérité ».

Peine perdue ; dès que Jésus est passé le seuil de la maison de Simon, voilà que la rumeur fait de nouveau son office.

Mais cette fois, au départ, ils sont là pour écouter. Ils ne viennent pas d’abord pour que soient guéris les malades ou les possédés. Ils viennent, nous précise Marc, en grand nombre : « Tant de monde s’y rassembla ».

Tant le monde, c’est aussi… tous les types de publics… Nous verrons qu’il y avait des scribes à côté des pêcheurs …

Mais la maison du pêcheur est bien petite pour cette foule, alors, on se presse devant la porte, on tend l’oreille. Et Jésus, de nouveau, accueille et enseigne. Il annonce la Parole.

Seigneur Jésus, tu as rassemblé autour de toi tant de gens avides de ta parole. Donne-nous cette soif d’écouter ton enseignement, de puiser à la source de ta parole de quoi découvrir toujours mieux qui est notre Dieu et de pouvoir répondre à ton attente. Reste avec nous, Seigneur, guide-nous.

lundi 4 mars 2019

Un témoignage.

Marc 1,43-45

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens . » 45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.


Viens Esprit de Jésus, donne-nous un coeur qui écoute.


Pourquoi Jésus parle-t-il avec fermeté au lépreux qu'il vient de purifier? Il y a un enjeu dans son avertissement. Jésus ne veut pas de publicité : celle-ci aurait - et aura effectivement- l'effet de lui compliquer la tâche! Ce n'est pas encore le moment d'annoncer la nouvelle... Ce moment viendra beaucoup plus tard, après la Passion et la Résurrection de Jésus: alors il n'y aura plus l'ambiguïté d'un Messie triomphant!
Pourquoi renvoie t-il l'homme purifié ? Pour que la purification soit complète, elle doit être constatée par les prêtres du Temple (le livre du Lévitique 14,2-26 prévoit à cet effet tout un rituel compliqué et en plusieurs temps).Alors la personne est réhabilitée et peut reprendre place dans sa communauté humaine. Tant que la personne n'a pas fait cette démarche elle reste exclue! Si l'homme obéit à la demande de Jésus, les prêtres du Temple et le peuple auraient eu là un témoignage de la puissance de vie de Jésus.
L'homme, et on le comprend, n'attend pas et il "se mit à proclamer et à répandre la nouvelle". Nous imaginons sans peine que le bouche à oreilles a fonctionné à toute vitesse! Du coup Jésus est assailli: un tel faiseur de miracles, il ne faut pas le rater! C'est cela que l'on cherche, sans voir plus profond, au delà du signe, le sens de la purification.
Il est possible aussi qu'en n'ayant pas obéi à la demande de Jésus d'aller se montrer aux prêtres et d'effectuer les rites de purification, l'homme aie suscité de leur part une hostilité envers Jésus! Et lui aie ainsi fermé des portes!
Jésus, lui, préfère rester "à l’écart, dans des endroits déserts", où il peut se recueillir (voir le verset 35).
"De partout cependant on venait à lui." Malgré les conséquences négatives de l'attitude du lépreux purifié, la Bonne Nouvelle poursuit son chemin dans les coeurs. Jésus attire les hommes au désert, le lieu où Dieu parle au coeur: "Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l'entraîner jusqu'au désert, et je lui parlerai coeur à coeur" (Osée 2,16).

Puisse-t-il nous attirer et nous parler au coeur! Que nous soyons ses témoins par nos actes et notre vie. Et si parfois nous n'avons pas fait ou dit ce qu'il aurait fallu, confions-nous à sa miséricorde qui,même du mal, sait tirer du bien.

dimanche 3 mars 2019

Saisi de compassion, Jésus le toucha.

Marc 1,40-42

40 Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 42 À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.


Viens Esprit de vie, viens purifier nos coeurs.


Qu'est-ce que c'est que cette histoire de purification ? Il ne s'agit pas d'une pureté morale, mais rituelle. La lèpre n'est pas une maladie comme les autres. Perçue comme un châtiment de Dieu, contagieuse et souvent repoussante par ses atteintes cutanées, elle entraîne l'exclusion de la vie sociale et religieuse. Celui qui touche un lépreux devient à son tour exclu ! Les lépreux sont de vrais parias.
Le lépreux a dû entendre parler de Jésus qui proclame son message dans toute la Galilée et chasse les démons (voir verset 39). Il « vient auprès de lui », sa seule chance. Sa supplication se fait intense, il tombe aux genoux de Jésus mais sans le toucher. Sa démarche est très audacieuse. Les lépreux devaient crier « impur, impur » et laisser aux  gens le temps de s'éloigner d'eux ! Et lui, il s'est approché ! Il s'en remet totalement à Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » ! Celui qui chasse les démons, veut-il bien chasser la lèpre ?
«  Saisi de compassion », Jésus est pris aux entrailles par la demande et l'attitude  confiantes du lépreux. Jésus bouleversé par nos misères de toutes sortes !
Jésus transgresse l'interdit, touche l'homme, et reprend les termes même de sa requête. C'est un choix délibéré de Jésus. Il franchit le mur qui les sépare. Mais il n'est pas contaminé. La contagion inverse se produit : c'est sa puissance de vie, sa sainteté, qui « contaminent » la maladie et la font définitivement reculer et disparaître. La Vie commence dès aujourd'hui à vaincre la mort.
L'effet est instantané. La lèpre quitte l'homme comme une chose extérieure nous quitte. Et l'homme est « purifié » (et non « guérit »). Il retrouve son intégrité et peut être réintégré dans la communauté humaine.

Seigneur, je voudrais avoir la confiance si belle de ce lépreux : mais je viens à toi comme je suis, avec ma confiance  et ma foi parfois médiocres.
Seigneur, viens me purifier de tout ce qui me sépare de toi et des autres.
Seigneur je te confie aussi tous les exclus d'aujourd'hui.

samedi 2 mars 2019

Je suis sorti


Mc 1
38 Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
39 Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

Viens Esprit Saint, rends-nous disponibles, prêts à accueillir toutes les sollicitations avec un esprit libre et généreux. Que ces mots de Jésus soit un appel à rester attentifs.

On imagine sans peine le ton de reproche de Simon qui vient de dire à Jésus « Tout le monde te cherche ! »

Qu’aurions-nous pu imaginer comme réponse, comme réaction de la part de Jésus à cette irruption dans sa solitude, dans sa prière… ? Je n’ose pas imaginer ce que nous aurions dit ou au moins ressenti à sa place.

Mais, selon une habitude qui ne fera que se confirmer au long des évangiles, Jésus déplace la question.

Il ne s’agit pas de lui et de son désir de prière, ni des apôtres et de leur tendance à s’approprier Jésus, ni même des malades qui pointent déjà à l’horizon…
S’il rassemble ses apôtres, ce n’est pas pour retourner à Capharnaüm, dans le confort de la maison de Simon.

Non, c’est pour partir, pour aller vers d’autres qui ne le connaissent pas encore, qui ignorent encore la « bonne nouvelle ».

Oui, il est « sorti »… mais finalement, était-ce pour prier ou pour « évangéliser » ? A-t-il changé d’avis ? Ou bien parle-t-il d’autre chose, lui qui est « sorti » du Père… ?

Cette réponse de Jésus nous invite à la réflexion. Est-ce que prier et annoncer, c’est la même chose ? Est-ce que l’un découle de l’autre ? Il faut être Jésus pour faire ainsi l’unité dans sa vie et ne pas la découper en tranches à notre manière.

Seigneur Dieu, nous t’en prions, préserve-nous de faire de notre prière un écran à l’accueil de ceux que tu mets sur notre route. Permets-nous de te rencontrer dans la solitude comme dans la rencontre de nos frères. Toi qui viens sans cesse à nous, donne-nous de ne pas rater ton passage. Béni sois-tu.

vendredi 1 mars 2019

Tout le monde te cherche


Mc 1
35 Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.
36 Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
37 Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »

Viens Esprit Saint, sois notre guide dans notre quête de notre Dieu. Que la parole soit une lampe sur notre route.

Nous comprendrons vite que Jésus a l’habitude de se lever aux aurores (ou bien avant, comme dit Marc).
La foule a dû se disperser dans la nuit, et, après un rien de sommeil, nous suivons à nouveau Jésus.
Il « sort ». On sort beaucoup dans les évangiles, et cela est extrêmement inspirant.

Pour prier, Jésus choisit une heure et un lieu qui ont en commun d’être favorables à la rencontre intime entre le Père et le Fils. Parfois nous entendons dire « on peut prier partout » ou encore « tout est prière. Oui, peut-être, en un certain sens du mot « prière ». Mais contemplons plutôt Jésus qui, au-delà de son union constante avec son père, emploie des moyens d’homme pour  passer du temps en prière, et, en premier lieu, la solitude.

Les apôtres, eux, ont encore bien des choses à apprendre. Où est Jésus ? Ils s’inquiètent, ils sont pris par le « manque » de sa présence à leurs côtés. Ils ne lui font guère confiance…
Et donc, ils se mettent à sa recherche… et ils le trouvent.
Si nous pouvions poursuivre notre quête avec une telle conviction…

La première parole sort de la bouche des apôtres et elle est un peu étonnante. Elle sonne comme un reproche, à lui qui, toute la journée précédente, a été entièrement à la disposition de tous ceux qui le « cherchaient ». Un brin d’exagération renforce le reproche, car qui est-ce « tout le monde » ?

Les apôtres semblent indifférents au fait que Jésus prie, ils ne perçoivent pas cette intimité au secret de la nuit. Sans doute cette prière solitaire leur est-elle quelque peu étrangère. Ils veulent « récupérer » Jésus, peut-être l’avoir enfin pour eux seuls (tout le monde = apôtres ?) ou bien pouvoir répondre à nouveau à l’attente des malades (tout le monde = le peuple ?).

Regardons la scène comme si nous ignorions la suite, comme si nous entendions le récit pour la première fois… Voyons Jésus « dérangé » jusqu’en ce lieu éloigné qu’il s’est choisi.

Seigneur, toute notre vie est le lieu de la quête de Dieu. Nous, chrétiens, pouvons nous définir comme des « chercheurs de Dieu ». Et, comme en cette aube aux environs de Capharnaüm, tu te laisses trouver ! Mieux, tu nous cherches toi aussi… Béni sois-tu.