jeudi 31 janvier 2019

Il a béni tes enfants

Ps 147
12 Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
13 Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants ;
14 il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.

Viens, Esprit Saint, viens nous rassembler, viens inspirer notre louange.

Notons d’abord que le psautier liturgique (à la suite de la Septante et de la Vulgate) divise en deux ce psaume, le 146 allant jusqu’au verset 11 et le 147 couvrant les versets 12 à 20. Dès lors, nous retrouvons une numérotation unifiée entre les différentes traductions.
L’absence d’Alleluia à la fin du 146 et au début du 147 plaide pour une unité entre eux.

Le verset 12 constituerait dès lors un 3e invitatoire (après ceux des versets 1 et 7).
Les versets de ce jour concerne Jérusalem, associée comme souvent (selon son étymologie) à l’idée de paix. Le psalmiste, comme les prophètes du retour de l’exil, chante la reconstruction des murs, le renforcement des portes, le rassemblement des « fils d’Israël » qui se retrouvent en paix et nourris de la fleur de froment. Il y reconnaît l’action de Dieu.

Le sommet de la relecture par le priant évoque la bénédiction du Seigneur sur « les enfants de Sion » ; outre la paix, outre la nourriture et le bien-être, c’est la bénédiction accordée par Dieu qui est l’objet de cette action de grâce, de cette louange à laquelle tous sont conviés.

Seigneur, notre Dieu, nous voulons te glorifier et te célébrer tous ensemble pour reconnaître tes bienfaits. Que ta bénédiction accompagne tes enfants au long de ce jour et à jamais.

mercredi 30 janvier 2019

Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!

Psaume 146,10-11

10 La force des chevaux n’est pas ce qu’il aime,
ni la vigueur des guerriers, ce qui lui plaît ;
11 mais le Seigneur se plaît avec ceux qui le craignent,
avec ceux qui espèrent son amour.

Viens esprit de confiance et d'amour, viens prier en nous!


 En qui, en quoi, mettons-nous notre assurance, notre confiance? Question d'importance vitale pour notre vie de foi quotidienne. Il ne s'agit pas d'être imprudent, mais un certain lâcher-prise est nécessaire. À vouloir tout prévoir, tout contrôler, tout vérifier, éviter tout risque,  on paralyse la vie!
La vie sans le risque de la confiance est-ce vraiment la vie?
Le Seigneur ne trahit jamais la confiance, même s'il ne force pas les événements pour nous venir en aide: il est là , avec nous pour vivre notre épreuve.
Saint Paul au coeur brûlant d'amour et de confiance le proclame: "Je sais en qui j'ai mis ma foi, et j'ai la conviction qu'il est capable de garder, jusqu'au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu'il m'a confié... Garde le bon dépôt avec l'aide de l'Esprit Saint qui habite en nous." (2 Timothée 1,12.14) Le dépôt de la foi n'est pas un trésor statique, mais un germe vivant qui doit grandir et fructifier. "C'est lui qui vous fera tenir jusqu'au bout... Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. " (1 Corinthiens 1,8-9)
"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons vers lui, et, chez lui, nous nous ferons une demeure." (Jean 14,23)"Comme le Père m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite." (Jean 15,9-11)
"Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume". (Luc 12,32)

N'ayons pas peur de risquer la confiance en notre Dieu fidèle et aimant, lui, le Chemin, la vérité et la Vie! "Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!" (Marc 9,24). Loué sois-tu Seigneur, toi qui te plaît avec ceux qui te craignent, de la crainte faite de confiance filiale et aimante, avec ceux qui espèrent ton amour: que cette espérance nous habite aujourd'hui et chaque jour. Alléluia!

mardi 29 janvier 2019

Vous valez tellement plus que les oiseaux !

Psaume 146,7-9

7 Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !

8 Il couvre le ciel de nuages,
il prépare la pluie pour la terre ;
il fait germer l’herbe sur les montagnes
et les plantes pour l’usage des hommes ;
9 il donne leur pâture aux troupeaux,
aux petits du corbeau qui la réclament.


Viens Esprit de fécondité, viens faire fructifier en nous la Parole!


 Notre coeur, notre voix, la cithare ou l'instrument qui nous convient, expriment notre action de grâce, notre louange. Quelle dilatation pour note coeur que de faire remonter en action de grâce vers Dieu les bienfaits reçus, si minimes soient-ils!

Le Seigneur par la pluie, source de bénédiction, fait fructifier la terre: sans eau, pas de vie! En nos pays tempérés nous pouvons facilement l'oublier. Ces deux étapes, nuages, puis préparation de la pluie, suggère une action progressive, la lente maturation nécessaire à la fécondité.
Nous retrouvons les aspirations d'Isaïe: "Cieux, distillez d'en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s'ouvre, produise le salut, et qu'alors germe aussi la justice" (Isaïe 45,8). "Ah! Si tu déchirais les cieux , si tu descendais..." (Isaïe 63,19)
Le Seigneur procure à tous les êtres vivants leur nourriture, signe de sa sollicitude. Comme à l'origine (Genèse 1,29), l'homme se nourrit de plantes: pas de violence. Un monde réconcilié comme le rêvait Isaïe (Isaïe 11,5-9). Le Seigneur veille aussi sur les troupeaux, dont l'homme a besoin. Il n'oublie pas non plus les petits du corbeau: cet oiseau noir qui se nourrit de cadavres est par le fait même très impur; les petits, incapables de se nourrir seuls, crient leur faim: Dieu les entend! Transposons pour nous, même et surtout si nous nous sentons indignes, le Seigneur entend nos réclamations! N'ayons pas peur de crier vers lui notre faim, quelle qu'elle soit.
"La vie vaut plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux !" (Luc 12,23-24)

Que cette espérance et cette confiance habitent nos coeurs!
Viens Seigneur nous travailler au plus intime de nous, vient nous nourrir et nous transformer pour que nous vivions de plus en plus en enfants confiants et aimants.

lundi 28 janvier 2019

Il donne à chacun un nom!

Psaume 146,4-6

4 Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;
5 il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
6 Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.


Viens Esprit de vérité,viens prier en nous! 
Viens nous faire découvrir le nom nouveau que le Seigneur nous donne. 


 "Le Seigneur fit sortir Abram et lui dit: "regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu peux..." Et il déclara: "Telle sera ta descendance!" (Genèse 15,5). 
"Ainsi parle le Seigneur, lui qui t'a créé, Jacob, et t'a façonné,Israël: Ne crains pas, car je t'ai racheté, je t'ai appelé par ton nom" (Isaïe 43,1)
"Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. " (Jean 10,3-4)
"Il est grand, il est fort, notre Maître: nul n'a mesuré son intelligence"! Tel est notre Seigneur et en même temps il est celui pour qui chaque personne est unique. Il connaît chacun par son nom le plus intime et a le projet de le conduire à lui, source du vrai bonheur, de la vraie vie...tout en ne s'imposant pas. Telle est sa vraie grandeur.
C'est pourquoi il élève les humbles comme le chantera Marie dans son Magnificat (Luc 1,52): ceux-ci sont ouverts à son action en eux, sa vie peut grandir en eux et déborder sur le monde. Tandis que les impies, ceux qui refusent volontairement, s'engluent, se collent eux-mêmes à terre. Le Seigneur constate leur abaissement jusqu'à terre plus qu'il ne l'effectue lui-même. Devant le refus, il est impuissant, car il ne force pas notre liberté!

"Mon Dieu, tu es grand, tu es beau!
Dieu vivant, Dieu Très-haut
tu es le Dieu d'Amour!"
Viens! Viens! Viens!

dimanche 27 janvier 2019

Il est bon de fêter notre Dieu!

Psaume 146,1-3

1 Alléluia !
Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange !

2Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d'Israël ;
3 il guérit les coeurs brisés 
et soigne leurs blessures.


Viens Esprit de guérison, de reconstruction intérieure et de louange. 



Tout d'abord l'invitation à la louange : ALLÉLUIA= Louez le Seigneur !
Et le Psaume insiste : oui c'est bon et c'est beau de le fêter, de le louer. Effectivement cela dilate le coeur et nous sort de nous mêmes : Nous nous tournons vers LUI, nous le reconnaissons comme « notre Dieu », celui de tous ceux qui le reconnaissent et l'accueillent comme leur Dieu. Celui qui établi une relation unique avec moi.
Mais à certains jours nous n'avons guère envie de louer ! Nous pouvons entrer alors dans la louange que propose l'Église dans la liturgie des heures; nous pouvons aussi nous appuyer sur la prière des autres et entrer dans leur louange sans mot dire; nous pouvons enfin et surtout entrer dans la louange du Christ: "Jésus n'a pas honte de les appeler ses frères, quand il dit: je proclamerai ton nom devant mes frères, je te chanterai en pleine assemblée, et encore: Moi, je mettrai ma confiance en lui" (Hébreux 2, 11-13). Il a fait de nous des enfants de Dieu, il a fait de nous ses frères! (voir aussi Jean 1,12 et 1 Jean 3,1).

Le Seigneur rebâtit, rassemble, guérit et soigne! Des verbes de restauration extérieure et intérieure. Comme j'en ai besoin! Comme il m'est bon et aidant de savoir qu'il agit en moi et dans ceux que j'aime, ceux qui me sont confiés et face auxquels je suis impuissante. Il me reste l'immense possibilité de les confier au Seigneur qui habite et "travaille" le fond des coeurs.

Seigneur donne-moi d'entrer dans la louange vraie.
Seigneur vient rebâtir ce qui est détruit, vient rassembler tes enfants dispersés. 
Viens guérir et renouveler les coeurs brisés. Viens soigner les blessures intérieures. Viens nous aider à accepter que notre transformation à ton image et à ta ressemblance prenne du temps...toute notre vie!

vendredi 25 janvier 2019

Le Seigneur aime les justes


Ps 145
8 Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
9 le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
10 D'âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Viens Esprit Saint, viens nous apporter la parole qui éclairera notre route de ce jour, qui guidera notre agir.

Le psalmiste continue à citer toutes les actions du Seigneur.
Il a déjà évoqué combien Dieu défendait la justice, le pain, la liberté.
Il poursuit en montrant combien notre Dieu se soucie en premier lieu des plus « pauvres » : aveugles, accablés, étranger, veuve et orphelin…. Non seulement il vient à leur secours, mais il veut agir à la racine même du mal, de la souffrance qui leur est propre.
Aux aveugles, il donne la vue.
Aux accablés, la dignité.
A l’étranger, la protection.
A la veuve et à l’orphelin, le soutien.
Les trois mentions qui terminent l’énumération (étranger – veuve – orphelin)  sont les catégories sociales qui n’avaient ni défenseur légal ni soutien familial : c’est de ceux-là dont Dieu se fait lui-même le défenseur, ils sont l’objet de sa sollicitude toute spéciale. Cet aspect est d’ailleurs présent depuis Isaïe jusque Jésus !

Remarquons tous ces versets (de 7 à 9) qui commence par « le Seigneur », sans compter les autres désignations de Dieu, y compris tous les pronoms. C’est vraiment Dieu qui est en action dans ce psaume ; à chacune des 9 désignations de « pauvres » correspond un participe (qui souligne la permanence de l’action) qui décrit l’agir de Dieu.

Cependant, il se glisse au verset 8 une affirmation très éclairante : « le Seigneur aime les justes ». Voilà le fondement de toutes ces actions, voilà pourquoi notre Dieu prend soin de nous…

Le psaume se conclut par une adresse à Sion, c’est-à-dire à tout le peuple de Dieu : c’est à lui que sont annoncées les promesses de Dieu, c’est à lui de vivre en accord avec l’Alliance dont il est partie prenante.

Seigneur, ouvre nos yeux, que nous puissions voir les merveilles de ton amour.

jeudi 24 janvier 2019

Le Seigneur délie

Ps 145
5 Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
6 lui qui a fait le ciel et la terre et la mer
et tout ce qu'ils renferment !
Il garde à jamais sa fidélité,
7 il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Viens, Esprit Saint, viens nous faire connaître le bonheur de mettre en Dieu notre espérance.

Nous commençons ce jour en recevant une béatitude : oui, nous sommes heureux, nous qui savons en qui nous mettons notre espérance, qui avons notre Dieu lui-même pour appui.

Il prend soin de nous car il nous a faits, nous sommes son œuvre. Tout lui doit existence. Et pour concrétiser cette affirmation, le psalmiste prend soin d’énumérer : terre, ciel, mer sont faits de sa main, ainsi que tout ce qu’ils contiennent : l’univers tout entier est ainsi désigné.

Nous reconnaissons avec le psalmiste la grandeur et la beauté de cette création.
Mais, ce qui est encore plus sublime, c’est que notre Dieu en prenne soin pour toujours : « il garde sa fidélité à jamais ». Le reste du psaume va nous décrire comment Dieu est fidèle, en quoi consiste son action. Mais cette action, c’est à travers nous qu’il peut l’accomplir. Nous y lisons donc toute l’attitude à laquelle nous sommes appelés, à sa suite.

Le verset 7 aborde cette énumération avec trois « droits », trois aspirations fondamentales qui habitent les êtres humains : justice – nourriture – liberté. Oui, c’est notre Dieu lui-même qui fait justice, comme le chantent tant de psaumes. C’est lui qui nourrit de sa main, c’est lui qui libère.

Seigneur, nous voulons suivre la voie que tu nous traces, te permettre – à travers nous – de venir en aide à tous tes enfants. Donne-nous ton regard attentif et ton cœur aimant. Alors nous pourrons partager ta joie.

mercredi 23 janvier 2019

Chante, ô mon âme !

Ps 145
1 Alléluia !
Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
2 Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.
3 Ne comptez pas sur les puissants,
des fils d'homme qui ne peuvent sauver !
4 Leur souffle s'en va : ils retournent à la terre ;
et ce jour-là, périssent leurs projets.

Viens Esprit Saint, viens inspirer notre chant de louange.

Nous abordons aujourd’hui les 5 derniers psaumes : ce sont 5 « psaumes-alleluia » qui constituent la doxologie du psautier. Plus du tiers des emplois du verbe « louer » dans le psautier s’y retrouve.

Dès le premier verset, sont concentrés les verbes louer, chanter (ou psalmodier). Après l’alleluia d’ouverture, on rencontre un impératif très éloquent : « chante ! ». Le psalmiste se l’adresse à lui-même avec une grande conviction.

Puis il s’exhorte encore : « je veux louer, chanter ! »… jusqu’à la fin de ma vie.

La traduction liturgique ne rend pas le beau « jeu de mots » littéral :
« … un fils d’humain qui n’a à lui nul salut,
son souffle sort, il retourne à son humus ».
Au contraire, à ceux qui sont habités par son Souffle, Dieu donne de réaliser leurs projets, ces projets qui rejoignent les siens. « Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains » répétait déjà le psaume 89.

Louange te soit rendue, Seigneur, par toute ta création ! Qu’à travers nos hymnes, au jour le jour, nous reconnaissions ta grandeur et ta bonté.

lundi 21 janvier 2019

Le Seigneur gardera tous ceux qui l'aiment


Ps 144
20 Le Seigneur gardera tous ceux qui l'aiment,
mais il détruira tous les impies.
21 Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

Viens Esprit Saint, viens mettre sur nos lèvres les paroles de bénédiction.

Pour conclure ce psaume, l’auteur se tourne maintenant vers l’avenir. Il a témoigné de qui est son Dieu, il affirme maintenant qu’il est immuable : oui, c’est sans fin qu’il prendra soin de ses fidèles.
Qui sont-ils ?  Dans les versets précédents, ils étaient « ceux qui le craignent » ou « ceux qui l'invoquent ». Ici ce sont « tous ceux qui l'aiment ».

Voilà trois attitudes que nous pouvons faire nôtres et qui nous définissent dans notre rapport avec notre Dieu : le craindre (reconnaître sa grandeur), l’invoquer (mettre notre confiance en lui), … et l’aimer (répondre à son amour et entrer ainsi en son intimité).

La conclusion va de soi : proclamer ses louanges ! Le psalmiste le formule sous forme de souhait : c’est l’Esprit lui-même qui chante en nous la Louange.
Nous y sommes appelés, chacun et chacune, tous (ceux qui l’aiment) y sont appelés.
Mais le souhait du priant s’étend encore : « que toute chair le bénisse ».

Seigneur notre Dieu, nous te redisons notre amour. Nous portons devant toi la louange de la création tout entière !

dimanche 20 janvier 2019

Le Seigneur est proche


Ps 144
17 Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
18 Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
19 Il répond au désir de ceux qui le craignent ;
il écoute leur cri : il les sauve.

Viens Esprit Saint, avec toi nous pouvons invoquer notre Dieu en vérité.

Le « portrait » du Seigneur se poursuit, soutenant la louange et la « reconnaissance ».
Il est le Dieu juste et fidèle.
Il est le Dieu proche.
Il est le Dieu qui écoute et qui répond.
Quel contraste avec les dieux des autres peuples qui étaient redoutables et qu’il fallait amadouer par des sacrifices !
Le Seigneur entend notre désir : à nous de le lui exprimer en vérité.
Mais ce désir profond n’est-il pas exaucé aussitôt qu’exprimé ?

Car que pouvons-nous souhaiter de plus urgent que d’être sauvés ? Et le dernier mot de ce jour nous rappelle que notre Dieu est Sauveur.

Notre cœur n’est-il pas toute attente de la présence du Seigneur à nos côtés, de le savoir « proche » de nous au point de demeurer en lui comme il demeure en nous ? Oui, le Seigneur est proche de ceux qui se tournent vers lui, il est tellement proche de nous lorsque nous nous mettons en sa présence au cœur de notre prière, moment privilégié de cette proximité.

En ces quelques versets, le psalmiste se fait prophète, transmettant sa propre connaissance de Dieu, fruit manifeste de son expérience.

Seigneur Dieu, notre cœur te contemple et s’émerveille. Tu t’es fait infiniment proche en Jésus, mais depuis toujours tu prends soin de tes créatures que tu as voulues dignes de ton amour. Béni sois-tu.

samedi 19 janvier 2019

Tu ouvres la main


Ps 144
13b Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.
14 Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
15 Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
16 tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Viens, Esprit Saint, viens nous apporter la nourriture, viens nous apporter la parole nourricière qui nous fait vivre.

Ce psaume est le dernier du recueil davidique et consiste en une sorte d’anthologie car il reprend souvent des versets d’autres psaumes, avec quelques variantes.

Le nom de YHWH (« Seigneur ») intervient 10 fois sur les 21 versets du psaume et – dans l’hébreu – toujours en début de verset. En effet, ce psaume n’est que louange et bénédiction, chant à la gloire de Dieu, et donc bel acte de foi de la part du priant qui reconnaît la grandeur de son Dieu.

Le verset 13 souligne la fidélité de Dieu qui, si le mot n’est pas dit, transparaît tout au long des versets qui le précèdent.
Comment Dieu se montre-t-il grand ? Comment exerce-t-il sa royauté ? En soutenant ceux qui tombent ! En redressant les accablés. Dieu est un roi qui se penche sur (devant) la misère de l’être humain. Tomber, être accablé, courbé, sont des situations de dépendance et de sujétion : Dieu en fait sortir ! Et l’homme peut tourner vers lui son regard, dans une attitude de confiance et d’attente sereine, pleine d’espérance.

L’ouverture de la main exprime le don, la générosité. L’offrande est proposée jusqu’à ce que soit atteinte la satiété : Dieu nous comble ! Mais pas selon nos critères qui viseraient le « tout tout-de-suite ». C’est sa bonté qui est la source de son don, une bonté attentive qui donne à chacun - et même "à tout ce qui vit" - et qui le fait "au temps voulu". 

Seigneur Dieu, c’est avec confiance que nous tournons les yeux vers toi, que nous attendons tout de ta main. Rends nos cœurs accueillants à tes dons, à ta vie.

mercredi 16 janvier 2019

Heureux le peuple qui a pour Dieu « Le Seigneur »

Psaume 143,12-15

12 Que nos fils soient pareils à des plants
bien venus dès leur jeune âge ; *
nos filles, pareilles à des colonnes
sculptées pour un palais !
13 Nos greniers, remplis, débordants,
regorgeront de biens ; *
les troupeaux, par milliers, par myriades,
empliront nos campagnes !
14 Nos vassaux nous resteront soumis,
plus de défaites ; *
plus de brèches dans nos murs,
plus d’alertes sur nos places !
15 Heureux le peuple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Dieu « Le Seigneur »


Viens Esprit de vie: viens vivifier notre coeur et notre prière!


Bénédiction dans les enfants, fécondité et paix!
Deux souhaits pour les enfants. Les fils: des plants vigoureux et bien droits, nobles de coeurs et de corps! Les filles, sculptées avec soin et amour, colonnes d'appui, de soutien, pour un palais... ou pour la construction d'une saine famille!
Surabondance des récoltes et des troupeaux: signes extérieurs de l'abondante bénédiction divine qui déborde de générosité et met à l'abri de la famine.
Plus de rébellion, ni de défaite,ni de siège, ni d'attaque: paix extérieure qui devrait conduire à la paix du coeur. Puisse-t-il en être ainsi pour nous!

Le peuple ainsi comblé est heureux; et il le sera d'autant plus qu'il reconnaîtra de QUI lui vient cette abondance gratuite.
Oui heureux d'avoir été choisi, élu, par Dieu gratuitement et sans mérite; heureux de répondre à cette élection en choisissant à son tour le Seigneur, en marchant sur son chemin, en vivant selon son dessein de vie et d'amour.
ce dernier verset du Psaume me fait penser à Luc 11,27-28:" Une femme éleva la voix au milieu de la foule pour dire à Jésus:"Heureuse la mère qui t'a porté en elle, et dont les seins t'ont nourri!" Alors Jésus lui déclara:"Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la garde!". Le vrai bonheur n'est pas d'être comblé de bienfaits ou d'être la mère de Jésus. Non!, le vrai bonheur c'est d'avoir pour Dieu "le Seigneur", d'écouter sa parole et de la garder activement en la mettant en pratique. (Cf. Luc 8,21): ce que Marie a fait au long de sa vie d'une manière éminente.
Et comme nous le dit saint Benoît: " À mesure que l'on avance dans la vie monastique et dans la foi, le coeur se dilate, et dans l'indicible douceur de l'amour on court la voie des enseignements divins." (Règle de saint benoît, Prologue 49). c'est vrai pour la vie de tout chrétien, pas seulement pour les moines et moniales!!!


Qu'à la suite de Marie et de tant de vrai croyant, nous écoutions la Parole de Dieu, la ruminions dans notre coeur et la mettions en pratique. Que nos vies portent du fruit pour la plus grande gloire du Père et le salut du monde!

mardi 15 janvier 2019

Pour QUI?...Pour toi!

Psaume 143,9-11

9 Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
10 pour toi qui donnes aux rois la victoire
et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.
11 Délivre-moi, sauve-moi
de l'emprise d'un peuple étranger :
il dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.
 


Viens Esprit de louange et de salut.
Viens prier en nous !


« Pour toi » 3 fois ! Pour QUI chantons-nous? Pour QUI agissons-nous?
 Le chant c'est la vie ! Chant toujours nouveau, actualisé jour après jour ; même si les mêmes paroles m'habitent et chantent en moi.  C'est toi, Seigneur, par ton action en moi et ton Esprit, qui fais que ce chant est sans cesse nouveau.
Le jeu de harpe amplifie la mélodie,  en fait résonner les harmoniques. Les  instruments de musique peuvent aider à pacifier le coeur : ainsi David jouait de la cithare pour calmer  le roi Saül tourmenté par un esprit mauvais (1 Samuel 17, 14-16 et 23). Écouter de la belle musique calme et pacifie.
Dieu Sauveur:  Sauve de la violence extérieure (l'épée) et verbale (mensonge et parjure). Ces deux violences exercent sur moi une emprise. Elles viennent de l'ennemi, du peuple étranger. Ces forces violentes sont aussi au fond de mon propre coeur et m'asservissent.

Viens Seigneur, viens nous sauver !  Que le chant habite mon coeur et éloigne ces ennemis.
Viens me renouveler par ta présence d'amour et de paix.

lundi 14 janvier 2019

Des hauteurs, tends-moi la main!

Psaume 143, 5-8

5  Seigneur, incline les cieux et descends ;
touche les montagnes : qu'elles brûlent !
6 Décoche des éclairs de tous côtés, 
tire des flèches et répands la terreur.
7 Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux, de l'emprise d'un peuple étranger :
8 il dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.


Viens Esprit de vérité, viens prier en nous.


 « Seigneur, incline les cieux et descends ; » : Que tu te fasses proche, s'il te plaît !
Et cependant tu es un feu brûlant et je souhaite que tu effraies ceux qui me nuisent. Pas très charitable ! Mais efficace ! Car si je le demande au Seigneur, je renonce à exercer moi-même la vengeance. Ce faisant je les remets au Seigneur.Je prends de la distance. Et j'en suis libérée.

"Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi, sauve-moi " Nuance: je demande à Dieu de m'attirer à lui, de m'aspirer hors de ma boue, du gouffre dans lequel je m'enfonce. Comme si j'étais tombée dans une rivière avec des rapides et des cascades. L'emprise d'un peuple ou d'une personne peut nous entraîner dans un torrent périlleux.
Paroles et actions (représentées par la main) sont menteuses. Parjure est encore plus grave, puisqu'il s'agit d'un faux serment. Rien de stable sur lequel se fier, bâtir une vie, une relation.

Seigneur, Dieu d'amour Sauveur, donne-moi la confiance en ta présence fidèle. Quand tout bouillonne en moi; quand je me sens entraînée dans une pente glissante, un torrent impétueux, viens me sauver! Viens pour tous ceux qui sont dans ces situations.

dimanche 13 janvier 2019

Le Seigneur mon allié

Psaume 143,1-4

Béni soit le Seigneur, mon rocher!
Il exerce mes mains pour le combat, *
il m’entraîne à la bataille.
2 Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère;
il est le bouclier qui m’abrite,
il me donne pouvoir sur mon peuple.
3 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui?
4 L’homme est semblable à un souffle,
ses jours sont une ombre qui passe.


Viens  Esprit de lumière et de force:
En la faiblesse de nos corps mets ta force et ta vigueur!
Fais luire ta lumière en nous!


Le Seigneur mon allié!
Ce n’est pas souvent que nous le considérons ainsi! Et pourtant, celui qui s’est fait l’Emmanuel, Dieu-avec-nous,  ne peut qu’être notre allié, notre défenseur, notre forteresse, notre citadelle, notre bouclier…
Nous avons bien besoin de son aide dans le combat intérieur. Contre ce qui nous attire vers le bas et non vers le haut, ce qui nous replie sur nous-mêmes, ce qui nous sclérose etc. Parfois aussi nous crions vers lui dans notre détresse et l'appelons au secours: il nous soutiens, même si nous ne le sentons pas de manière tangible.
« Il me donne pouvoir sur mon peuple.» : Pouvoir ou autorité? L'autorité laisse à l'autre la possibilité de grandir, de devenir lui-même. «Celui qui veut devenir grand parmi vous sera voter serviteur… Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude» (Marc 10,45)
Le Seigneur compte avec nous: « ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.» (Jean 15,8)
« L’homme est semblable à un souffle», il est peu de chose et fragile; il suffit d’une fraction de seconde pour bouleverser une vie! Mais cet être fragile, quel qu’il soit, à du prix aux yeux du Seigneur (cf. Isaïe 43,4 : « Tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et je t’aime»).

Béni sois-tu Seigneur, toi, mon Rocher, le Roc inébranlable sur lequel je peux construire ma vie. Béni sois-tu , toi mon allié.
Que je vive et traverse tout en m'appuyant sur toi, sur ta grâce qui ne me fera jamais défaut.

vendredi 11 janvier 2019

"Je suis ton serviteur"


Ps 142, v. 11-12

À cause de ta justice, tire-moi de la détresse.
Tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur »

Seigneur, je veux m’ouvrir à Ta Parole, celle que tu veux me dire aujourd’hui. Je veux me centrer sur toi, n’être qu’avec Toi en ce moment de prière. Accorde-moi de déposer tout ce qui n’est pas Toi… Alors, je pourrai T'écouter...

(v. 11) « Pour l’honneur de ton nom, Seigneur, fais-moi vivre ;
À cause de ta justice, tire-moi de la détresse »
Le psalmiste poursuit l’appel lancé à son Seigneur. Il utilise deux « arguments » pour le convaincre d’agir : « pour l’honneur de ton nom » et « à cause de ta justice ».
Le « nom » du Seigneur est éminemment respectable. On se rappellera la réserve des Juifs à prononcer le nom de Dieu : ils lui préfèrent une périphrase (« le Seigneur ») ou simplement « Le Nom ». Mais si les ennemis prennent le dessus, ce sera certainement au détriment du Dieu du psalmiste. Lui qui s’est engagé par l’Alliance avec son peuple, ne peut supporter de voir ce dernier humilié, méprisé, massacré… C’est la vie du peuple, la vie du psalmiste, qui rend gloire à Dieu.
Quant à la « justice », on a déjà rencontré ce qualificatif de Dieu au début du psaume (v. 1). Elle réapparaît ici, ce qui suggère son importance. Un autre passage de la Bible confirme cette interprétation : « C'est pourquoi YHWH attend l'heure de vous faire grâce, c'est pourquoi il se lèvera pour vous prendre en pitié, car YHWH est un Dieu de justice ; bienheureux tous ceux qui espèrent en lui » (Is 30, 18).
Le psalmiste prie son Dieu, l’implore : pour « toi » (Ton Nom) et pour « ta justice », « fais-moi vivre… tire-moi de la détresse ». Accorde-moi ce bien dont tu m’as gratifié, la vie, et sauve-moi de ces ennemis…

(v. 12) « A cause de ton amour, tu détruiras mes ennemis ;
Tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur » 
Le dernier verset adopte un autre ton. Ce ne sont plus à présent des impératifs (« délivre-moi… fais-moi vivre… tire-moi de la détresse »), mais la certitude du futur : « tu détruiras… tu feras périr ».
Le psalmiste a ainsi connu un basculement de la détresse à la confiance, de l’impression d’« habiter avec les morts de jadis » (v. 3) à la conviction d’être écouté et exaucé. 
Oui, « tu détruiras mes ennemis », « pour l’honneur de ton nom », parce que tu m’aimes, parce que ton Nom est « Amour ». Le psalmiste fait l’expérience de la présence, de la puissance de son Dieu.
Oui, « tu feras périr mes adversaires », parce que « je suis ton serviteur », parce que Tu es mon Dieu...


Seigneur, accorde-moi cette foi, cette certitude du psalmiste, qui sait que Tu l’entends, que Tu l’écoutes, que Tu l’exauces…
Afin que je découvre combien Tu m’aimes, à quel point je revêts d’importance à tes yeux... Seigneur, mon Dieu, envoie ton Esprit !

jeudi 10 janvier 2019

"Tu es mon Dieu!"


Ps 142, v. 8-10

Seigneur, j’ouvre mes yeux pour découvrir Ta Parole, j’ouvre mes oreilles pour entendre Ta voix intérieure qui veut me parler, j’ouvre mon cœur pour Te rencontrer… Envoie ton Esprit !

« 8 Fais que j’entende au matin ton amour,
Car je compte sur toi.
Montre-moi le chemin que je dois prendre :
Vers toi, j’élève mon âme !
9 Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur :
J’ai un abri auprès de toi.
10 Apprends-moi à faire ta volonté,
Car tu es mon Dieu.
Ton souffle est bienfaisant :
Qu’il me guide en un pays de plaines »


Dans le dernier verset (v. 7), le psalmiste exprimait au négatif « Ne me cache pas ton visage : Je serais de ceux qui tombent dans la fosse ». En ce v. 8, c’est la version positive qui apparaît :
(v. 8) « Fais que j’entende au matin ton amour,
Car je compte sur toi »
Le visage de Dieu, c’est son regard d’amour. Le psalmiste demande à être exaucé car il fait confiance à son Dieu. Il a en effet déjà pu faire l’expérience d’être écouté, rejoint, exaucé. Que dès le matin, ton amour me devance, m’accompagne, me guide… Oui, Seigneur, dit le psalmiste : « je compte sur toi ! ».
Cette expérience de l’amour de Dieu met au large. La menace des ennemis semble ici passer au second plan. Le psalmiste découvre combien Dieu est plus fort, plus puissant, plus important qu’eux. Oui, il pressent que l’essentiel est ailleurs, que sa vie doit se recentrer :
« Montre-moi le chemin que je dois prendre :
Vers toi, j’élève mon âme ! »
« Elever son âme » est l’expression de sa confiance, de son abandon. C’est vers son Dieu que le psalmiste se tourne résolument. C’est à Lui qu’il confie sa vie.

(v. 9) « Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur :
J’ai un abri auprès de toi »
Mais l’ennemi refait surface… Il se fait de nouveau insistant, lui qui « cherche ma perte… foule au sol ma vie… me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis ».
Le psalmiste ne se décourage pas. Il réitère son appel, afin d’être délivré, libéré… Lui qui a son refuge, son abri auprès de son Dieu.

(v. 10) « Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant :
Le psalmiste peut alors prendre distance par rapport à la situation difficile où il s’enlise. Il rechoisit son Dieu et lui demande « Apprends-moi à faire ta volonté ».
Ce qui compte à présent, c’est une vie avec Dieu, dans son sillage, sous sa protection.
Le ton se fait ainsi moins pressant, plus paisible, simplement demandeur. Le psalmiste, dont le souffle « s’épuisait » (v. 4), dont il était presque privé au plus fort du combat (« Je suis à bout de souffle ! » : v. 7), demande à présent à Dieu : « Que (ton souffle) me guide en un pays de plaines ». En un pays où je peux avoir de l’espace, de la liberté…
Le psalmiste nous fait pressentir le va-et-vient entre la situation d’oppression et l’expérience d’une distanciation, de libération.
Ce qui permet cette prise de distance, c’est l’appel… et la confiance.

Seigneur, apprends-moi à me centrer sur Toi, à Te regarder, à Te rechoisir… Tous les ennemis sont relatifs car ils passent. Toi seul, Tu demeures !
Amen