Tb 5
21 Mais il lui dit : « Ne te tracasse pas :
tout se passera bien pour notre enfant à son départ comme à son retour vers
nous, et tes yeux verront le jour où il reviendra vers toi sain et sauf. 22
Ne te tracasse pas, cesse de craindre pour eux, ma sœur : un bon ange
l’accompagnera, son voyage réussira et il reviendra sain et sauf. » 23
Et elle s’arrêta de pleurer.
Viens Esprit Saint, viens
Esprit de patience, que cette parole alimente notre confiance dans les desseins
bienveillants de notre Dieu.
Mais il lui dit : Ne
te tracasse pas : tout se passera bien pour notre enfant à son départ
comme à son retour vers nous : nous trouverons à de nombreuses
reprises dans le livre de Tobit cette expression « ne te tracasse pas », autrement dit « fais confiance ». Courage (v.10) et confiance (v.17):
voilà de quoi avancer sur le chemin, voilà ce dont nous avons besoin chaque
jour, voilà ce qui nous est donné à
tout instant… à nous de l’accueillir.
et tes yeux verront le
jour où il reviendra vers toi sain et sauf : ainsi parle Tobit
aveugle. Convaincu lui-même par la parole de l’ange, le voilà devenu capable de
rassurer sa femme : oui, Tobias reviendra en bonne santé.
Ne te tracasse pas,
cesse de craindre pour eux, ma sœur : répétition de l’appel à la
confiance, façon de souligner son importance capitale.
un bon ange
l’accompagnera : Tobit ignore totalement quelle est la personnalité d’Azarias…
et ce n’est pas lui qu’il vise par cette affirmation : c’est la présence
même de Dieu aux côtés des voyageurs qu’il évoque.
son voyage réussira et
il reviendra sain et sauf : répétition aussi de sa confiance dans la
bonne issue du voyage. Remarquons au passage qu’il n’est nullement question de
la récupération de la somme d’argent à Raguès ; ce motif n’aurait-il été
dès le début qu’un prétexte ?
Et elle s’arrêta de
pleurer : comme Tobit a été convaincu par Azarias, ainsi Anne est
convaincue par son mari : belle est cette chaîne de confiance. Puissions-nous
à notre tour nous glisser dans ce genre de transmission, être un maillon qui en
encourage d’autres.
Nous le savons, Seigneur Jésus, tes chemins ne sont pas nos
chemins, mais nous savons aussi que tu es notre compagnon de route, et qu’avec
toi « tout se passera bien ». Béni sois-tu.
2 commentaires:
Une autre traduction !
La nouvelle traduction liturgique de la bible nous dit au verset 23 :
" Mais elle continua de pleurer en silence."
Merci pour cet apport. Le livre de Tobit a été composé en hébreu ou araméen, mais il ne nous est parvenu qu’en traduction sous deux formes, toutes deux en grec : un texte « long » et un texte « court ». Le texte long que nous suivons est pittoresque et reflète sans doute mieux l’original disparu. Le texte court est moins spontané et semble retouché pour être plus édifiant. Dans la TOB il vient compléter le premier lorsque celui-ci présente des lacunes. Une troisième forme du texte de Tobit est celle de la Vulgate (5e s), d’après un original araméen par ailleurs disparu. C’est cette dernière forme du texte qui fut utilisée dans la liturgie.
Le texte grec de la Septante comme le texte latin de la Vulgate signalent qu’elle « s’arrêta de pleurer ». Il serait intéressant de savoir sur quel texte s’est basée cette nouvelle traduction : avis aux connaisseurs !
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