Tb 4
14 Ne garde pas jusqu’au lendemain le salaire d’un
travailleur, mais paie-le tout de suite, et si tu sers Dieu, tu seras payé de
retour. Prends garde à toi, mon enfant, dans toutes tes actions et fais preuve
de maturité dans toute ta conduite. 15 Ce que tu n’aimes pas, ne le
fais à personne. Ne bois pas de vin jusqu’à t’enivrer et que l’ivresse ne
t’accompagne pas sur ton chemin. 16 Donne de ton pain à celui qui a
faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais
l’aumône. Que ton regard soit sans regrets quand tu fais l’aumône. 17 Prodigue
ton pain sur le tombeau des justes, mais ne donne pas pour les pécheurs.
Viens Esprit Saint, viens
guider notre conduite selon la « loi » renouvelée de l’évangile.
Ne garde pas jusqu’au
lendemain le salaire d’un travailleur, mais paie-le tout de suite, et si tu
sers Dieu, tu seras payé de retour : nous voilà maintenant avec
quelques recommandations plus disparates, dont celle-ci est quelque peu
inattendue ici : donner son salaire au travailleur le jour même. Le faire
attendre, c’est déjà le léser. Entre certaines prescriptions étranges ou
dépassées, voici une petite perle de précision et de délicatesse.
Ce que tu n’aimes pas,
ne le fais à personne : voici la fameuse règle d’or dont ce texte
semble être le premier témoin, et qui est présente dans les éthiques chinoise
(Confucius), juive, chrétienne, bouddhique, hindoue, islamique car on y a reconnu un
consensus universel. Jésus en a repris la substance (Mt 7,12 et Lc 6,31) en la
renouvelant sur deux points : il ne s’agit pas de faire du bien pour en
recevoir en retour, mais de prendre l’initiative de ce bien, sans compter qu’il
sera rendu. D’autre part l’autre dont il est question n’est plus nécessairement
quelqu’un de son clan, mais tout homme sans exception.
Ne bois pas de vin
jusqu’à t’enivrer et que l’ivresse ne t’accompagne pas sur ton chemin : une
façon de « se garder » !
Donne de ton pain à
celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton
superflu, fais l’aumône. Que ton regard soit sans regrets quand tu fais
l’aumône : reprise du thème du partage
Prodigue ton pain sur
le tombeau des justes, mais ne donne pas pour les pécheurs : phrase un
peu énigmatique car il ne semble pas qu’il ait existé de rites funéraires de ce
type.
Seigneur Jésus, toi qui as accueilli tout homme, tu nous
demandes de ne faire acception de personne, de porter ton regard d’amour sur
tous ceux que tu mets sur notre chemin, sans attendre d’autre retour que la
joie de faire ta volonté. Donne-nous de vivre de ton amour.
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