mercredi 16 mars 2016

Ce que tu n'aimes pas

Tb 4
14 Ne garde pas jusqu’au lendemain le salaire d’un travailleur, mais paie-le tout de suite, et si tu sers Dieu, tu seras payé de retour. Prends garde à toi, mon enfant, dans toutes tes actions et fais preuve de maturité dans toute ta conduite. 15 Ce que tu n’aimes pas, ne le fais à personne. Ne bois pas de vin jusqu’à t’enivrer et que l’ivresse ne t’accompagne pas sur ton chemin. 16 Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône. Que ton regard soit sans regrets quand tu fais l’aumône. 17 Prodigue ton pain sur le tombeau des justes, mais ne donne pas pour les pécheurs.

Viens Esprit Saint, viens guider notre conduite selon la « loi » renouvelée de l’évangile.

Ne garde pas jusqu’au lendemain le salaire d’un travailleur, mais paie-le tout de suite, et si tu sers Dieu, tu seras payé de retour : nous voilà maintenant avec quelques recommandations plus disparates, dont celle-ci est quelque peu inattendue ici : donner son salaire au travailleur le jour même. Le faire attendre, c’est déjà le léser. Entre certaines prescriptions étranges ou dépassées, voici une petite perle de précision et de délicatesse.

Prends garde à toi, mon enfant, dans toutes tes actions et fais preuve de maturité dans toute ta conduite : Tobit revient sur le fait de « se garder » et cela avec maturité, nous pourrions dire, responsabilité en face d’une circonstance précise où il faut discerner et agir en conséquence.

Ce que tu n’aimes pas, ne le fais à personne : voici la fameuse règle d’or dont ce texte semble être le premier témoin, et qui est présente dans les éthiques chinoise (Confucius), juive, chrétienne, bouddhique,  hindoue, islamique car on y a reconnu un consensus universel. Jésus en a repris la substance (Mt 7,12 et Lc 6,31) en la renouvelant sur deux points : il ne s’agit pas de faire du bien pour en recevoir en retour, mais de prendre l’initiative de ce bien, sans compter qu’il sera rendu. D’autre part l’autre dont il est question n’est plus nécessairement quelqu’un de son clan, mais tout homme sans exception.

Ne bois pas de vin jusqu’à t’enivrer et que l’ivresse ne t’accompagne pas sur ton chemin : une façon de « se garder » !

Donne de ton pain à celui qui a faim et de tes vêtements à ceux qui sont nus. Avec tout ton superflu, fais l’aumône. Que ton regard soit sans regrets quand tu fais l’aumône : reprise du thème du partage

Prodigue ton pain sur le tombeau des justes, mais ne donne pas pour les pécheurs : phrase un peu énigmatique car il ne semble pas qu’il ait existé de rites funéraires de ce type.


Seigneur Jésus, toi qui as accueilli tout homme, tu nous demandes de ne faire acception de personne, de porter ton regard d’amour sur tous ceux que tu mets sur notre chemin, sans attendre d’autre retour que la joie de faire ta volonté. Donne-nous de vivre de ton amour.

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