jeudi 3 mars 2016

Ne détourne pas ta face

Tb 3
5 Oui, tous tes jugements sont véridiques,
quand tu me traites selon mes péchés et ceux de mes pères,
car nous n’avons pas observé tes commandements
ni marché dans la vérité devant toi.
6 Et maintenant, traite-moi comme il te plaira,
ordonne que me soit repris mon souffle,
que je sois délivré de la face de la terre pour redevenir terre.
Mieux vaut pour moi mourir que vivre,
car je me suis entendu insulter à tort
et j’ai en moi une immense tristesse.
Ordonne, Seigneur, que je sois délivré de cette détresse,
laisse-moi partir au séjour éternel
et ne détourne pas ta face de moi, Seigneur.
Oui, mieux vaut pour moi mourir
que de connaître une telle détresse toute ma vie
et que de m’entendre insulter. »

Viens Esprit Saint, viens Esprit de sagesse et de force : que cette parole nous trouve désireux de suivre les voies qu’elle nous montre.

Oui, tous tes jugements sont véridiques quand tu me traites selon mes péchés et ceux de mes pères : nouvelle insistance sur la justice de Dieu et la reconnaissance de ses fautes : à noter que Tobit assimile son attitude à celle de ses pères : tous ont péché.

car nous n’avons pas observé tes commandements ni marché dans la vérité devant toi :
elle est belle cette expression : marcher dans la vérité. Voilà qui nous tourne vers l’essentiel de ce que Dieu attend de nous, au-delà de toutes les prescriptions légalistes ou autres tentations de veau d’or.

Et maintenant, traite-moi comme il te plaira : après cette évocation de l’histoire des pères, Tobit revient à sa propre situation : « Et maintenant » (retenons cette expression). Il exprime simplement ici sa volonté de s’accorder à celle de Dieu. Il souhaite que se réalise le désir de Dieu : « comme il te plaira »…

ordonne que me soit repris mon souffle, que je sois délivré de la face de la terre pour redevenir terre : … le problème, c’est qu’il croit connaître cette volonté, ou, au moins, tente-t-il en quelque sorte de la dicter, puisqu’il dit à Dieu ce qu’il doit ordonner…

Mieux vaut pour moi mourir que vivre, car je me suis entendu insulter à tort :
et ce qu’il veut, c’est la mort ; il en donne  la raison : c’est le fait d’avoir insulté (et d’avoir été insulté)

et j’ai en moi une immense tristesse :
il nous a déjà dit combien cela provoquait en lui une profonde tristesse  (v. 1)

Ordonne, Seigneur, que je sois délivré de cette détresse, laisse-moi partir au séjour éternel :
étonnamment, il ne voit que la mort comme issue à sa tristesse et supplie donc son Dieu de la lui accorder.

et ne détourne pas ta face de moi, Seigneur 
: il a déjà dit, « souviens-toi,... regarde… » ; le pire serait que Dieu se détourne, l’abandonne.

Oui, mieux vaut pour moi mourir que de connaître une telle détresse toute ma vie :
nouvelle insistance sur son désarroi, lui qui a déjà tant affronté dans sa vie, qui a fait preuve de tant de courage, le voilà « au bout du rouleau »

et que de m’entendre insulter :
voilà donc vraiment la goutte d’eau qui a mis un comble à sa détresse.
Ainsi s’achève la grande prière de Tobit. Ainsi se termine aussi la partie du livre où Tobit est le narrateur. Nous allons maintenant changer de narrateur, de lieu, de héros …

Seigneur Jésus, entends nos prières, entends notre désir derrière nos demandes. Tourne vers nous ta face, et accorde-nous ta paix.

2 commentaires:

Philippe a dit…

Ce vendredi 4 mars, nous faisons carême de Lectio... ?
Philippe

Rosy a dit…

Bonjour Philippe,
en fait, les jours où nous sommes invités à une "reprise" de tout un passage, il n'y a pas de nouvelle lectio sur ces versets.