Tb 4
8 Fais l’aumône suivant ce que tu as, selon l’importance de
tes biens. Si tu as peu, ne crains pas de faire l’aumône selon le peu que tu as
: 9 c’est un beau trésor que tu te constitues pour le jour de la
détresse, 10 parce que l’aumône délivre de la mort et empêche
d’aller dans les ténèbres ; 11 en effet, pour tous ceux qui la font,
l’aumône est une belle offrande aux yeux du Très-Haut.
Viens Esprit Saint, ouvre
nos cœurs à cette invitation au partage qui plaît tant à notre Père.
Fais l’aumône suivant
ce que tu as, selon l’importance de tes biens : Tobit ne se contente
pas d’ordonner à son fils de respecter la prescription de l’aumône car c’est
une chose qui lui tient vraiment à cœur. Il continue donc à lui détailler le « comment »
ou plutôt le « combien ». La loi donnait la réponse avec la notion de
dîme. Tobit le dit ici avec d’autres mots : donner en fonction de ce qu’on
possède soi-même…
Si tu as peu, ne
crains pas de faire l’aumône selon le peu que tu as : ne pas chercher d’excuses !
Fut-ce dans la pauvreté dans laquelle on vivrait. Une façon aussi de dire que
le geste lui-même est aussi important que l’épaisseur du don : si l’aumône
est nécessaire et parfois indispensable à la survie, le geste lui-même est créateur
de lien, de solidarité, de fraternité.
c’est un beau trésor
que tu te constitues pour le jour de la détresse : maintenant il passe
au « pourquoi », et il est loin d’une simple observance : en
contrepartie du don, si minime devrait-il être, voilà qu’est offert un trésor !
Qu’est-ce jour de détresse ?
parce que l’aumône
délivre de la mort et empêche d’aller dans les ténèbres : il ne semble
pas que ce soit un jour de famine ou de dénuement car on passe soudain à un
autre registre : il s’agit maintenant de mort et de ténèbres… il s’agit
donc de bien plus profond, de notre chemin vers la lumière, vers la vie.
en effet, pour tous
ceux qui la font, l’aumône est une belle offrande aux yeux du Très-Haut : car
nous revoici sous le regard de Dieu, qui voit ses enfants partager les biens de
la création, qui les reçoit comme s’il en était le premier destinataire :
qui vous accueille, m’accueille… L’aumône à notre frère devient offrande à
notre Dieu.
Seigneur Dieu, fais que notre fraternité se crée, s’affermisse
au long des jours, par le partage de tous nos biens, de tous ces dons que
toi-même nous a remis ; puissions-nous ainsi réjouir ton cœur de Père.
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