Esther (grec) 1
14 Puis
s’approchèrent de lui Arkésaïos,
Sarsathaïos et Malèséar, ministres
des Perses et des Mèdes, qui se tenaient près du roi, siégeant en premier aux
côtés du roi. 15 Ils
lui indiquèrent, d’après les
lois, ce qu’il fallait faire à la reine Astîn, attendu qu’elle n’avait pas exécuté les
décisions du roi transmises par
les eunuques. 16 Moukhaïos prit alors la parole en présence du roi et
des ministres : « Ce n’est pas seulement le roi que la reine Astîn a bafoué, mais aussi tous les ministres et tous les gouverneurs royaux. 17 Le roi leur avait en
effet rapporté les paroles de la reine et la manière dont elle lui avait
répliqué. De la même façon qu’elle a répliqué au roi Artaxerxès, 18 c’est ainsi que toutes les
autres dames des ministres perses
et mèdes, dès qu’elles auront appris sa réponse au roi, oseront infliger
un semblable déshonneur à leurs maris. 19 S’il plaît au
roi, qu’il produise une ordonnance
royale qui sera inscrite dans les lois des Mèdes et des Perses. Qu’il
n’y ait pas d’autre procédure ! Et que la reine ne s’approche plus du roi, qui donnera son titre de reine à une femme meilleure qu’elle ! 20 Et que retentisse la loi établie
par le roi, qu’il
fera appliquer dans son royaume.
Ainsi, toutes les femmes
entoureront d’égards leurs maris, du plus pauvre au plus riche. » 21 La chose plut au roi et aux ministres. Aussi le roi agit-il suivant les
propos de Moukhaïos. 22 Il envoya des
lettres dans tout le royaume suivant chaque province selon sa langue, de sorte que les gens avaient
peur dans leurs maisons.
Viens Esprit Saint,
habite nos consciences, nos jugements, éclaire nos décisions afin qu’elles ne
portent aucun préjudice autour de nous.
Puis
s’approchèrent de lui Arkésaïos,
Sarsathaïos et Malèséar, ministres
des Perses et des Mèdes, qui se tenaient près du roi, siégeant en premier aux
côtés du roi. Ils lui
indiquèrent, d’après les lois, ce
qu’il fallait faire à la reine Astîn, attendu qu’elle n’avait pas exécuté les décisions du roi transmises par les eunuques : nous sommes en présence d’un demi-chapitre
assez obscur, où l’auteur nous emmène dans les influences au palais, et où
quantité de choses sont évoquées sans qu’il leur soit donné un contenu. Pour
les besoins du récit, il fallait bien que la reine Astîn déplaise au roi et
soit écartée… mais cela n’est pas dit : on ne connaît pas « ce
qu’il fallait faire à la reine Astîn » !
Moukhaïos prit alors la parole en présence du roi et
des ministres : alors
que la chose semble claire, voici un nouvel intervenant dont on ignore tout et
qui ne réapparaîtra pas. Mais plus de personnages sont nommés - et nous en
avons pas mal dans ce passage – plus le récit a allure véridique.
« Ce n’est pas seulement le roi que la reine Astîn a bafoué, mais aussi tous les ministres et tous les gouverneurs royaux. Le roi
leur avait en effet rapporté les paroles de la reine et la manière dont elle
lui avait répliqué. De la même façon qu’elle a répliqué au roi
Artaxerxès, c’est ainsi que toutes les autres dames des ministres perses et mèdes, dès
qu’elles auront appris sa réponse au roi, oseront infliger un semblable
déshonneur à leurs maris. S’il
plaît au roi, qu’il produise une ordonnance royale qui sera inscrite dans les lois des Mèdes et des
Perses : et l’incident
de palais dégénère soudain en une grande menace pesant sur tous les hommes
haut-placés : que leurs femmes n’en viennent à leur répliquer à l’exemple
de la reine !! Quel déshonneur pour eux ! C’est ainsi que l’intérêt
personnel se fait jour tout d’un coup, plus fort que l’intérêt même du royaume.
Qu’il n’y ait pas
d’autre procédure ! Et que la reine ne s’approche plus du roi, qui donnera son titre de reine à une femme meilleure qu’elle ! Et que retentisse la loi
établie par le roi, qu’il
fera appliquer dans son royaume. Ainsi, toutes les femmes entoureront d’égards leurs maris, du plus pauvre au
plus riche : pour
donner force à son propos, il revient habilement au cas de la reine, pour
l’élargir « généreusement » à tous les maris, quels que soient leur
statut et leur richesse ! Nous percevons ainsi combien le faux-pas d’une
reine assorti de la peur des puissants va se retourner contre le peuple tout
entier.
La chose plut au roi et aux ministres. Aussi le roi
agit-il suivant les propos de Moukhaïos. Il envoya des lettres dans tout
le royaume suivant chaque province
selon sa langue : tous
sont donc d’accord de se préserver du pouvoir des femmes… tout en faisant
exactement le contraire puisque cela prépare la voie à Esther ! Les
chemins du Seigneur….
de sorte que les gens
avaient peur dans leurs maisons : le peuple, lui, est loin d’être rassuré par cet édit encourageant les femmes à « entourer d’égards
leur mari » : au contraire, c’est la peur qui s’installe jusque dans l'intimité des maisons, l'intimité des couples. Mais nous ne savons pas plus le
contenu de ces lettres, nous supposons seulement qu’elles doivent faire peser
sur les gens la menace d’un pouvoir fort. Elles anticipent aussi d’autres
séries de lettres qui seront promulguées par le roi et répandront la peur.
Seigneur Dieu, toi qui aimes tous tes enfants et veut le
bonheur de tous, guide ceux qui ont à prendre des décisions, fais qu’ils le
fassent sans peur ni égoïsme afin que leurs décisions soient justes.
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