Ct 3
(Choeur) 6 Qu’est-ce là qui monte du désert comme une colonne de
fumée odorante d’encens et de myrrhe, de tous les aromates des marchands ?
7 C’est la litière de
Salomon ! Tout autour, soixante braves d’entre les braves d’Israël, 8
tous armés de glaives, entraînés à la guerre, chacun son épée à la hanche
contre les terreurs de la nuit.
9 Le trône fait pour le roi Salomon est en bois du Liban ; 10
il a fait les colonnes d’argent, le toit en or, le siège de pourpre ;
l’intérieur fut tapissé avec amour par les filles de Jérusalem.
11 Sortez et
regardez, filles de Sion, le roi Salomon avec la couronne dont sa mère le
couronna au jour de ses noces, au jour de la joie de son cœur.
Viens Esprit Saint, viens nous
éclairer par la parole, viens nous aider à entrer dans le mystère de la
révélation.
(Choeur) Qu’est-ce là
qui monte du désert : voilà un assez long intermède chanté par le
chœur entre la plainte de celle qui cherche désespérément et la nouvelle
survenue de son bien-aimé. Par un flot d’images, il va nous aider à percevoir
qui est celui qu’elle désire tellement. Car « lui » n’y est jamais
cité.
« Qu’est-ce là ? » est la question qui ouvre
le paragraphe. La TOB traduit par « Qui est-ce ? » mais c’est
déjà une interprétation car il s’agit bien d’un neutre dans le texte
original : qu’est-ce ? Voilà
qui permet de rester dans une totale symbolique, et nous renvoie d’ailleurs à
des moments d’interrogation du livre de l’Exode : c’est la même question
que se posaient les Israélites devant la manne et surtout celle de Moïse devant
le Buisson en flamme.
comme une colonne de
fumée odorante d’encens et de myrrhe, de tous les aromates des marchands :
la colonne de nuée, la présence de fumée est aussi un indice de théophanie (Ex
3,21…). « Les aromates des marchands » dit la traduction
liturgique, « poudre d’importation »
dit la TOB tout aussi prosaïquement... « parfums
exotiques » est plus poétique et traduit de même la dimension
universelle qui se veut présente ici.
C’est la litière de
Salomon ! Tout autour, soixante braves d’entre les braves d’Israël, tous armés de glaives, entraînés à la guerre,
chacun son épée à la hanche contre les terreurs de la nuit : les héros
qui l’accompagnent disent toute la valeur de celui qu’ils défendent.
Le trône fait pour le roi Salomon est en
bois du Liban ; il a fait les colonnes d’argent, le toit en or, le siège de
pourpre ; l’intérieur fut tapissé avec amour par les filles de Jérusalem :
le mot « trône » traduit ailleurs pas « palanquin » ne
se trouve qu’ici dans la Bible, ce qui nous montre surtout la nature tout à
fait à part de ce trône et confirme que le roi du Cantique n’a rien à envier au
Salomon de l’histoire.
Sortez et regardez, filles de Sion, le
roi Salomon avec la couronne dont sa mère le couronna au jour de ses noces, au
jour de la joie de son cœur : c’est ici seulement que le Bien-Aimé
apparaît dans la plénitude de sa majesté : jusqu’à présent il ne régnait
que dans le cœur de son Amie. Il entre dans la ville, il entre dans Sion… voilà
qui nous propulse à l’entrée de Jésus à Jérusalem : « Fille de Sion, voici ton roi qui vient ! » et, en
référence, à tant de passages des psaumes et des prophètes invitant les
« filles de Sion » à la joie de l’arrivée du roi.
Seigneur Jésus, toute notre marche vers toi, toute notre
attente, est faite d’interrogations. Tu t’approches, mais souvent nous ne
pouvons le discerner. Garde-nous éveillés, vigilants, prêts à t’accueillir et
te chanter lorsque tu entreras chez nous.
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