Ct 7
(Choeur) 1 Reviens, reviens, ô Sulamite ! Reviens, reviens : que nous
t’admirions !
Qu’admirez-vous
de la Sulamite tandis qu’elle danse comme en un double chœur ?
2
Comme ils sont beaux, tes pieds, dans tes sandales, fille de prince ! Les
courbes de tes hanches dessinent des colliers, œuvre de mains artistes.
3
Ton nombril : une coupe ronde où le vin ne tarit pas. Ton ventre : un monceau
de blé dans un enclos de lis.
4
Tes deux seins : deux faons, jumeaux d’une gazelle.
5
Ton cou : une tour d’ivoire. Tes yeux : les vasques de Heshbone à la porte de
Bath-Rabbim, et ton nez, comme la Tour du Liban, sentinelle tournée vers Damas.
6
Ta tête se dresse comme le Carmel. Sa parure est de pourpre ; un roi s’est pris
dans ces tresses. (Lui) 7 Ah ! Que tu es belle ! Que tu es douce,
amour, en tes caresses !
8
Tu es élancée comme le palmier, tes seins en sont les grappes.
9
J’ai dit : je monterai au palmier, j’en saisirai les fruits. Tes seins, qu’ils
soient comme des grappes de raisins, ton haleine, comme une odeur de pomme,
10
ta bouche, un vin exquis…
(Elle)
Il s’écoule vers mon bien-aimé, abreuvant des lèvres endormies.
Viens Esprit Saint, donne-nous les mots du
dialogue avec notre Dieu, la reconnaissance que tout vient de lui et retourne à
lui.
(Choeur) Reviens, reviens, ô Sulamite !
Reviens, reviens : que nous t’admirions ! Dans son élan, elle a été en quelque sorte
emportée, et voici que le chœur la rappelle en lui donnant un nom
magnifique : la Sulamite (de la racine « paix »). Après la
vingtaine de noms qu’elle a reçus dans le Cantique, et qui visaient
essentiellement sa beauté, la voilà figure de paix, porteuse de paix.
Ce « reviens »
proclamé quatre fois, peut résonner comme l’appel au retour à Dieu, à la
perpétuelle « conversion » qu’il nous faut accomplir.
Qu’admirez-vous de la Sulamite tandis
qu’elle danse comme en un double chœur ? : deux camps, deux chœurs,
une contredanse... etc ! Multitude des traductions qui hésitent dans l’interprétation…
On peut en tous cas y voir une danse qui réunit dans un même mouvement, thème
de l’union dans le mouvement même…
Comme ils sont beaux, tes pieds, dans tes
sandales, fille de prince ! : …et ce mouvement de tout le corps suscite
l’admiration du chœur qui va la décrire dans toute sa grâce, en partant cette
fois depuis les pieds qui portent le rythme…
Ta tête se dresse comme le Carmel. Sa parure
est de pourpre ; un roi s’est pris dans ces tresses : oui, le roi se
laisse prendre dans ses tresses ! (ses boucles, ses flots), oui, son amour
va jusque là ! Thérèse d'Avila disait : « cette toute divine
prison de l’amour avec qui je vis a fait de Dieu mon captif. »
(Lui) Ah ! Que tu es belle ! Que tu es
douce, amour, en tes caresses ! (…) Ta bouche, un vin exquis… : et le
roi est alors toute allégresse,
(Elle) Il s’écoule vers mon bien-aimé,
abreuvant des lèvres endormies : les mots passent de l’un à l’autre,
ce qu’ils donnent et reçoivent ne fait plus qu’un, le cœur à cœur se poursuit
jusque dans le sommeil.
Seigneur
Jésus, fais que nous entendions ton appel et que nous y répondions avec
empressement : fais-nous revenir à toi ! Fais-nous entrer dans l’éternelle
danse de ton amour !
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