Ct 3
3 Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la
ville : « Celui que mon cœur aime, l’auriez-vous vu ? »
4 À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur
aime : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas que je l’aie fait entrer dans la
maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue.
5 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles,
par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon Amour avant son
bon vouloir.
Viens Esprit Saint, donne-nous
de faire nôtres les mots du Cantique dans notre quête de notre Dieu.
Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la ville : le verbe hébreu est traduit soit par « trouver »
(traduction liturgique...) soit par « rencontrer » (TOB…) ce qui
convient sans doute mieux pour les gardes qui ne la cherchaient pas, mais moins
bien pour la quête de l’aimé.
Celui que mon cœur aime,
l’auriez-vous vu ? : ici aussi on peut lire « aimer » ou « désirer ».
Son désir est tel qu’elle interroge des gardes qui n’y ont rien à voir et qui
ne lui répondent d’ailleurs pas.
À peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon cœur aime : elle les a dépassés, elle a tout
dépassé, et alors elle le rencontre. Où cela ? Au fond d’elle-même ?
je l’ai saisi et ne le lâcherai
pas que je l’aie fait entrer dans la maison de ma mère, dans la chambre de
celle qui m’a conçue : expression de joie,… quelque peu possessive !
Comme s’il était possible de le retenir. Est-elle si sûre de sa « prise » ?
Est-ce par sa propre force qu’elle s’est emparée de lui ?
Je vous en conjure, filles de
Jérusalem, par les gazelles, par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez
mon Amour avant son bon vouloir : nous retrouvons ce beau refrain qui
concluait le premier poème (2,7), on pourrait donc situer ici aussi la fin du
deuxième poème.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire