Ct 8
1 Que n’es-tu pour moi un frère, nourri aux seins de ma mère
? Je te rencontrerais au dehors et je t’embrasserais sans paraître méprisable !
2 Je t’emmènerai, je t’introduirai dans la maison de ma mère
: tu m’enseigneras… Je t’abreuverai de vin parfumé, de ma liqueur de grenade.
3 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint.
LUI
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas,
ne réveillez pas l’Amour, avant son bon plaisir.
Viens Esprit Saint, viens
nous rendre attentif à ton enseignement, viens nous faire goûter notre bonheur,
viens mettre sur nos lèvres les mots de l’émerveillement.
Que n’es-tu pour moi
un frère, nourri aux seins de ma mère ? Je te rencontrerais au dehors et je
t’embrasserais sans paraître méprisable ! On peut s’en tenir aux
contraintes sociales, mais elle ne semblait jusqu’à présent guère soucieuse du
« qu’en dira-t-on » ! A 5 reprises (ch. 4 et 5), lui l’a déjà
appelée sa « sœur » mais elle n’a jamais osé ce nom. Leur union étant parvenue à ce point, presque à la fin du Cantique, elle ose exprimer ce
désir que son Epoux soit en même temps un frère, quelqu’un qui partage
totalement sa condition, enfants d’une même mère, enfant d’un même père : « Va
trouver mes frères » dira Jésus ressuscité.
Je t’emmènerai, je
t’introduirai dans la maison de ma mère : tu m’enseigneras… Je t’abreuverai de
vin parfumé, de ma liqueur de grenade : elle avait déjà exprimé ce
souhait et le redit avec plus de certitude. C’est elle cette fois qui prend l’initiative,
qui l’emmène dans la maison de sa mère, au sein d’Israël, au sein de l’Eglise,
au sein de l’humanité… mais c’est lui qui est la Parole, c’est lui qui
enseigne.
Sa main gauche est
sous ma tête, et sa droite m’étreint : enlacée d’une infinie
tendresse, elle murmure sa béatitude, elle répète inlassablement son
émerveillement.
Je vous en conjure,
filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas l’Amour, avant son bon
plaisir : pour la 3e fois, elle conjure les jeunes filles
de ne pas forcer le réveil du bien-aimé, mais, cette fois, plus besoin de
biches ou de gazelles. Leur repos est celui d’une parfaite quiétude qu’elle
leur supplie de respecter.
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