Ct 5
(Lui) 1 J’entre dans mon jardin, ma sœur
fiancée : je recueille ma myrrhe et mon baume, je mange mon miel et mon rayon,
je bois mon vin et mon lait.
Mangez, amis ! Buvez, bien-aimés, enivrez-vous !
Viens Esprit Saint,
viens répandre tes dons au cœur de tous.
(Lui) J’entre dans mon jardin, ma sœur fiancée
: elle a dit « qu’il entre ! » et il répond
« j’entre ! ». Il ne peut résister à son invitation, il
s’empresse auprès d’elle.
je recueille ma myrrhe
et mon baume, je mange mon miel et mon rayon, je bois mon vin et mon
lait : parfums, fruits, elle a voulu tout lui donner et il l’accueille avec son offrande ; il récolte, il mange, il boit, et les redoublements
solennels signifient combien la bien-aimée comble tout son désir : elle
est toute suavité, toute ivresse. Ils sont à deux au banquet de l’amour.
Mangez, amis ! Buvez,
bien-aimés, enivrez-vous ! : et pourtant très vite il agrandit la
table… Cette invitation vient de loin dans l’Ecriture et la parcourt tout
entière : « Venez, disait
par exemple Esaïe (55,2), buvez du vin et
du lait ! » La fête à laquelle elle le conviait devient la fête
de tous, il y invite tous ses amis, qu’ils mangent, qu’ils boivent, jusqu’à
l’ivresse. Même le doux nom de bien-aimé devient un pluriel pour inclure tout
homme au festin de noce. « Il en va
du royaume des cieux comme d’un roi qui fit un festin de noce pour son fils… »
(Mt 22,2) ou encore « Heureux les
invités au banquet des noces » (Ap 19,9)
Sur cette scène de joie et de rassemblement se termine le
troisième poème.
Seigneur Jésus, tu nous invites à ton banquet : donne-nous
de répondre promptement et avec grande joie à cette faveur immense que tu nous
fais. Béni sois-tu de nous rassembler ainsi autour de toi, en ta présence.
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