(Chœur) 8 Nous avons une petite sœur
qui n’a pas encore de seins. Que ferons-nous pour notre sœur le jour où l’on
parlera d’elle ?
9 Sera-t-elle un rempart ? Nous lui bâtirons un créneau
d’argent. Sera-t-elle une porte ? Nous la munirons d’une barre de cèdre.
(Elle) 10 – « Je suis un rempart, mes seins sont des tours ! Et
je suis devenue à ses yeux celle qui a trouvé la paix. »
(Lui) 11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamone : il remit la
vigne à des gardiens. Chacun devait payer pour son fruit mille pièces d’argent.
12 Ma vigne, à moi, je l’ai sous mes yeux. À toi, Salomon,
les mille pièces, et deux cents aux gardiens de son fruit.
13 Toi, l’habitante des jardins, des compagnons guettent ta
voix. Fais-moi entendre ta voix…
(Elle) 14 Fuis, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la
biche, sur des montagnes embaumées…
Viens Esprit Saint, permets
que les mots du Cantique continuent à résonner en nos cœurs comme la voix de
notre Dieu qui nous murmure son amour.
(Chœur) Nous avons une
petite sœur qui n’a pas encore de seins. Que ferons-nous pour notre sœur le
jour où l’on parlera d’elle ? : qui est le chœur ici ? Le texte de le
dit pas : les frères aînés, dit la TOB ; pourquoi pas les sœurs aînées,
vu que dans le Cantique l’élément féminin est prépondérant (la mère est citée 7
fois et le père jamais) ?
Sera-t-elle un rempart
? Nous lui bâtirons un créneau d’argent. Sera-t-elle une porte ? Nous la
munirons d’une barre de cèdre : en tous cas, ils (ou elles) se sentent
mission de la protéger.
(Elle) Je suis un
rempart, mes seins sont des tours ! Et je suis devenue à ses yeux celle qui a
trouvé la paix : mais elle – avec son bien-aimé – se sont forte et à l’abri,
se comparant elle-même à des fortifications et reprenant l’image des tours. Et à
l’abri de ses murs, elle, la Sulamite, affirme vivre dans la paix.
(Lui) Salomon avait
une vigne à Baal-Hamone : il remit la vigne à des gardiens. Chacun devait payer
pour son fruit mille pièces d’argent : il enchaîne en parlant de
Salomon (dont la racine « paix » est la même) et de son immense vigne
– de son harem bien peuplé ! – trop grande pour qu’il puisse s’en occuper
lui-même : il l’a confie à des gardiens et en retire ainsi profit !
Ma vigne, à moi, je
l’ai sous mes yeux. À toi, Salomon, les mille pièces, et deux cents aux
gardiens de son fruit : combien il préfère son Unique, sa vigne à lui,
qu’il peut admirer tout à loisir (Tu es belle…). Le ton quelque peu railleur
avec lequel il s’adresse à Salomon fait sourire et émeut tout à la fois tant c’est
un beau témoignage d’amour.
Toi, l’habitante des
jardins, des compagnons guettent ta voix. Fais-moi entendre ta voix… :
car tout de suite il se détourne du grand Salomon pour s’adresser à sa bien-aimée
en son jardin, il lui renouvelle sa demande « fais-moi entendre ta voix »
pour son bon plaisir.
(Elle) Fuis, mon
bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche, sur des montagnes embaumées… :
non, elle ne le renvoie pas ! Elle a hâte elle aussi de laisser tous
les compagnons, alors elle l’encourage à fuir leur présence. Mais la comparaison
avec la gazelle et le faon (symboles de l’amour) ainsi que la destination (la
montagne aux parfums, et ici le plus précieux, le baume) ne laissent aucun doute
sur son intention : retrouver l’intimité avec lui dans le plus intense des
bonheurs. L’entente profonde et la liberté vécue par chacun des deux peut ainsi
aboutir à cette béatitude.
Seigneur Dieu, tout notre désir est de demeurer avec toi,
sous ton regard plein d’amour et de tendresse, d’entendre ta voix nous redire
combien chacun est précieux pour toi. Garde-nous tous « sous tes yeux »,
comblés de joie par ta présence.
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