Jésus répondit et il lui dit :
« Parce que je t’ai dit : ‘je t’ai vu sous le figuier’, tu crois ?
Tu verras plus grand que cela ! »
Et il lui dit :
« Amen, amen, je vous le dis,
Vous verrez le ciel ayant été ouvert
Et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l’homme. »
Jean 1,50-51
Viens Esprit-Saint,
Ouvre nos yeux, augmente en nous la foi
que nous découvrions en ce fils de l’homme,
le Fils de Dieu.
Parce que je t’ai dit… tu crois ?
C’est bien là la droiture de Nathanaël… un seul signe lui suffit pour donner sa foi, son adhésion à Jésus.
Et Jésus de conclure : tu verras plus grand que cela ! A qui a des yeux pour voir, l’horizon est plein de promesses…
Amen, amen
C’est le premier d’une longue série, dans l’Evangile de Jean, Jésus commence plus d’une déclaration par cette expression. Dans la liturgie, nous avons l’habitude de conclure les oraisons par un amen. Jésus lui débute ses déclarations par un double amen. La racine hébraïque signifie : ferme, stable. On pourrait traduire par : c’est vrai, c’est du solide ! Luc l’a traduit par « en vérité » (4,25…). Cette expression Amen, amen placée dans la bouche de Jésus, marque une autorité de sa parole, donne un aspect solennel à la déclaration qui suit.
Je vous le dis…
J’observe le passage au pluriel. Tout d’un coup l’auditoire s’élargit. Jésus ne s’adresse plus uniquement à Nathanaël. Quel est cet auditoire ? Est-ce seulement Philippe qui vient s’ajouter ? Lui qui a amené Nathanaël à Jésus ? Est-ce élargissement à l’adresse des lecteurs que nous sommes ?
Vous verrez le ciel ayant été ouvert
A nouveau, il est question de voir en ce texte. Le ciel ouvert est expression d’une communication possible entre terre et ciel, entre l’homme et Dieu. Le désir le plus profond de l’homme y est exaucé… et j’ose penser le désir de Dieu lui-même !
Les anges de Dieu montant et descendant
Voici une allusion claire il me semble, à la vision du patriarche Jacob. En Genèse 28 (v. 10-17) on raconte ce songe, où Jacob voit une échelle (ou un escalier) dressé entre ciel et terre, et des anges y monter et descendre.
Sur le fils de l’homme
Ainsi, il n’y a plus ici d’échelle comme dans le songe de Jacob : c’est le fils de l’homme qui en tient lieu ; c’est sur lui que montent et descendent les anges ! C’est lui qui permet cette communion, cette relation entre terre et ciel.
Quant à l’expression le fils de l’homme, elle a déjà fait couler beaucoup d’encre. Ici c’est le premier titre que Jésus se donne à lui-même dans cet évangile. C’est assez étonnant, après toutes les déclarations des uns et des autres (Christ, Fils de Dieu…) lui se dit simplement fils de l’homme, comme pour affirmer la réalité de son incarnation. On est alors dans la ligne d’Ezéchiel, qui utilise régulièrement l’expression fils d’homme (Ez 2,1 par ex.) comme une simple manière de désigner un humain.
L’autre ligne de compréhension de cette expression vient de l’apocalyptique. Daniel en une vision grandiose voit comme un fils d’homme (7,13) s’avancer vers le Trône de l’Ancien, pour recevoir domination, honneur et royauté. Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans ce contexte, l’expression voile autant qu’elle ne dévoile la personne de Jésus.
Jésus m’apparait d’emblée présenté comme celui qui fait le lien entre l’homme et Dieu. En ce temps de Noël, je reçois en ces textes une expression du mystère qu’il nous est donné de célébrer, pour en vivre.
Jésus chemin vers le Père. Je vois alors tout ce mystère de l’incarnation, comme la venue de Dieu à notre rencontre. Comme son désir fou de s’offrir à nos regards, à nos cœurs…
Il se rend visible à nos yeux !!! Il se donne à voir, à rencontrer…
Seigneur, ouvre-moi à cette rencontre !
1 commentaire:
nul ne peut aller au Père s'il ne passe par le Fils
"qui m'a vu voit le Père"
le Fils est vu par l'Esprit qui le donne après avoir reçu l'esprit de jésus,sur la croix
l'Esprit l'enseigne à l'âme qui se laisse séduire , par la Parole de Dieu quand le Père le décide , afin qu'en chaque instant gloire soit rendue à Dieu
Enregistrer un commentaire