lundi 27 décembre 2010

Je t'ai vu sous le figuier

reprise Jn 1, 35-51

Comme mes doigts ouvrent cette Bible posée devant moi, ouvre mon cœur et mon esprit à ta Parole.


André, Jean, Simon, Philippe, Nathanaël : en 2 jours, Jésus attire à lui ses 5 premiers apôtres.

Voir, regarder, fixer son regard : c’est plus de 10 fois que l’évangéliste parle du regard, et l’on peut ajouter André qui trouve (donc a vu) Simon, Jésus qui trouve Philippe, Philippe qui trouve Nathanaël…

Et ces regards, non seulement permettent la rencontre – ce qui est déjà essentiel – mais, en plus, conduisent à l’adhésion : « Viens et vois » « Je t’avais vu sous le figuier » et à la promesse : « Tu verras plus que cela ! »


Je m’attarde encore sur l’appel de Nathanaël : j’aime le voir à l’ombre de son figuier, l’arbre symbole de l’étude, le nez dans ses rouleaux. Il a dû sursauter et bondir sur ses pieds à l’annonce de Philippe, et puis hausser les épaules. « Mais viens donc, tu verras ! » lui promet son ami.

Il suit Philippe… et, surprise, on les attend, on les regarde accourir, surtout cet homme-là au centre, oui, comme il le regarde… « Voilà un véritable Israélite…» C’est flatteur mais… ils ne se sont jamais rencontrés.

« Je t’ai vu sous le figuier » … tout le monde pouvait le voir sous le figuier… mais cette façon qu’il avait de le regarder… « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ! » Jésus a dû sourire : « Parce que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ? Tu en verras bien d’autres ! »

Alors Nathanaël a suivi Jésus, il l’a suivi partout, et toujours Jésus voyait : il voyait le petit enfant coincé entre les grands, il voyait la piécette dans les doigts de la veuve, il voyait le grain caché entre les ronces, il voyait, et il les faisait voir…


Au fil des jours, apprends-moi, Seigneur, à me laisser regarder mais aiguise aussi mon regard. Et lorsqu’il s’émousse, permets-moi de revenir :

M’arrêter au bord du chemin. Retrouver le figuier. M'asseoir à son ombre. Et attendre. Jusqu'à ce que tu repasses.

Je connais si bien le rythme de ton pas, mais parfois j'oublie le feu de ton regard.

Tu me verras sous le figuier. Tu me diras: « Viens, viens encore avec moi. » Et, dans tes yeux, je lirai de nouveaux commencements.

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