Il était dans le monde,
Et le monde fut par lui,
Et le monde ne l’a pas reconnu.
Jean 1,10
Viens, Esprit-Saint, en notre monde
Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs que tu as créés
Viens, fais-nous connaître le Père dans la venue du Fils
Si le monde n’était pas encore nommé dans le texte du prologue de l’évangile de Jean jusqu’au verset précédent (il venait dans le monde), voici que maintenant il revient trois fois dans le même verset.
Il était dans le monde…
Mystère de l’Incarnation, de la venue du Verbe-Parole en notre monde. Mystère de sa présence.
Et le monde fut par lui…
Voilà bien pour empêcher de diaboliser ce monde, de le voir comme le mal. Le monde fut par lui. Voir en toute chose combien sa source est en Dieu. Tout fut par lui, disait le verset 3. Et maintenant spécifié comme partie intégrante de ce tout, le monde nous est découvert, lui aussi, étant par lui. Il me faut laisser renouveler mon regard. Je suis partie prenante de ce monde, œuvre de ses mains. Je suis par lui. Mon existence puise sa source en lui. Et comme il est présent en ce monde, il veut m’être présent, aujourd’hui. Saurai-je t’accueillir, Seigneur ?
Et le monde ne l’a pas reconnu.
Ne l’a pas connu, reconnu…On peut donc ignorer totalement ta présence, Seigneur. C’est vrai que ce n’est pas difficile. Il suffit de vivre à la superficie des choses, de vivre dans la distraction. Et à vrai dire, tu te fais quand même sérieusement discret ! Bien que déjà la Sagesse disait qu’il était fou de ne pas reconnaître le Créateur en la créature. Oui, vains par nature tous les hommes en qui se trouvait l’ignorance de Dieu, qui en parlant des biens visibles, n’ont pas été capables de connaître Celui qui est, et qui en considérant les œuvres, n’ont pas reconnu l’Artisan. (Sag 13,1)
Depuis ce très beau texte, le monde de la science est passé, qui nous a découvert le processus de l’évolution… Il n’empêche le mystère de la vie, de l’être reste total… devant ce mystère, mon cœur peut-il s’éveiller à ta présence ? à ton être ?
Et le monde ne l’a pas reconnu…
Aucun jugement en cette parole, un simple constat. Mais quelle douleur ce doit être en ton cœur, Seigneur, que cette méconnaissance. Et combien souvent cette méconnaissance entraîne la non-reconnaissance, l’ingratitude, en lieu et place de l’action de grâce.
Ma vie en chaque instant dit-elle la reconnaissance ? Voile-t-elle ta présence ? ou la révèle-t-elle ?
Seigneur, fais paraître ton jour en nos jours !
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