Face à
mes adversaires, tu as été mon soutien. Par la grandeur de ta miséricorde et de
ton nom, tu m’as délivré des mâchoires qui allaient me dévorer, des mains qui
menaçaient ma vie, de tourments innombrables, du bûcher qui me suffoquait de
toutes parts ; tu m’as délivré d’un feu que je n’avais pas allumé, du
gouffre profond de la Mort, de la langue impure et de la parole mensongère, lorsqu’une
langue injuste me calomniait auprès du roi. J’étais arrivé tout près de la
mort, ma vie était descendue au seuil du séjour des morts.
Ben Sira 51, 2b-6 (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, fais descendre sur nous ta miséricorde
Viens
Esprit de Jésus, sois notre guide, notre lumière, notre chemin.
Face à mes adversaires, tu as été mon soutien.
Dans l’adversité,
le Seigneur n’est pas le vengeur qui écrase l’ennemi comme par miracle, il est
d’abord le soutien qui se tient aux côtés. Il est le soutien qui traverse l’épreuve
avec nous.
Par la
grandeur de ta miséricorde et de ton nom, tu m’as délivré des mâchoires qui
allaient me dévorer, des mains qui menaçaient ma vie, de tourments
innombrables, du bûcher qui me suffoquait de toutes parts ;
Reconnaissant
la présence du Seigneur à ses côtés, Ben Sira a découvert son action discrète,
et attribue à Dieu la délivrance dont il a été l’objet. Sans prendre les armes,
sans tuer son adversaire, il a été délivré de son étreinte meurtrière. Et ses « armes »
furent la miséricorde divine, le nom divin (autrement dit sa personne). Prendre
les armes de la miséricorde, de la présence divine, voilà le chemin que Ben
Sira nous propose ainsi discrètement. Prendre le chemin du Christ en marche
vers le calvaire, lui qui n’a pas élevé la voix pour confondre ses adversaires,
qui a refusé que ses disciples prennent l’épée pour le défendre, qui n’a pas
répondu aux calomnies mais a imploré le pardon pour ceux qui le crucifiaient, lui
qui a entendu la prière du larron à ses côtés.
tu m’as délivré d’un feu que je n’avais pas allumé,
du gouffre profond de la Mort, de la langue impure et de la parole mensongère, lorsqu’une
langue injuste me calomniait auprès du roi. J’étais arrivé tout près de la
mort, ma vie était descendue au seuil du séjour des morts.
Nous
pouvons relire ces mots en les plaçant sur les lèvres de Jésus. Le feu qu’il a
voulu apporter sur la terre était le feu de l’amour, et non le feu de la haine
et de la violence qui dévore tout sur son chemin. Le gouffre de la mort il l’a
connu pour nous, il l’a connu de par la violence humaine qui l’a conduit au
calvaire. Mais il est aujourd’hui vivant. Ainsi Ben Sira célèbre l’expérience
qu’il a vécue, et nous y voyons un chant qui peut ensuite s’élever des lèvres
de Jésus, que le Père a ressuscité.
Seigneur,
au matin de ce jour, je veux chanter le salut que tu nous offres. Je veux
chanter ta présence à nos côtés au quotidien, ta présence aimante, qui nous
sauve de la mort, non point en écrasant nos adversaires, mais en aimant jusqu’au
bout, en relevant de la mort, en donnant la vie éternelle.
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