De la
terre j’ai fait monter ma supplication, j’ai prié pour être arraché à la mort. J’ai
invoqué le Seigneur, Père de mon Seigneur, pour qu’au jour de détresse il ne
m’abandonne pas, livré sans défense au pouvoir des orgueilleux. Sans me lasser,
je louerai ton nom, je te chanterai dans l’action de grâce. Ma prière a été
exaucée : tu m’as sauvé de la perdition, tu m’as tiré du malheur. C’est
pourquoi je veux te rendre grâce et te louer, je bénirai le nom du Seigneur.
Ben Sira 51, 9-12 (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, viens prier en mon cœur, viens redire le nom du Père.
Viens
Esprit de Jésus, sois en moi un chant d’action de grâce
De la terre j’ai fait monter ma supplication, j’ai
prié pour être arraché à la mort.
Comme le
psalmiste, Ben Sira a fait monter sa supplication vers le Seigneur. Il a prié
depuis le lieu de sa peine, depuis la terre, il a dit son désir de vie, son désir d’être
arraché à la mort.
J’ai invoqué
le Seigneur, Père de mon Seigneur, pour qu’au jour de détresse il ne
m’abandonne pas, livré sans défense au pouvoir des orgueilleux.
L’appellation
sous laquelle il désigne Dieu ici, est intéressante, il parle d’un Seigneur,
Père de son Seigneur. Certains y ont vu une marque chrétienne, introduite dans
le texte. C’est possible, mais rien ne peut le prouver. On devinerait à travers
cette expression une mention de Dieu,
Père de Jésus. C’est vers lui que par Jésus monte notre prière, comme nous le
redisons à chaque conclusion d’oraison : nous te le demandons par Jésus…
Ben Sira a prié pour qu’au jour de détresse il ne soit pas abandonné, il ne
soit pas livré sans défense au pouvoir des orgueilleux. Prière bien légitime.
Qui sont les orgueilleux, n’est-ce pas qui se met à la tête du monde, à la tête
de ses relations, à la tête de sa vie, sans reconnaître une quelconque
seigneurie plus grande que la sienne. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? s’écriera
st Paul.
Sans me lasser, je louerai ton nom, je te chanterai
dans l’action de grâce.
Après
avoir fait mémoire de sa prière passée, Ben Sira, dans l’expérience de la
délivrance qu’il a vécue, annonce que sa prière est devenue et continuera d’être
louange et action de grâce. Il est devenu chant de reconnaissance à la louange
de gloire de son Seigneur.
Ma prière a été exaucée : tu m’as sauvé de la
perdition, tu m’as tiré du malheur. C’est pourquoi je veux te rendre grâce et
te louer, je bénirai le nom du Seigneur.
Louer,
rendre grâce, bénir. Autant d’expressions qui marquent une prière totalement
décentrée de soi, totalement orientée vers l’Autre, auteur de tout bien, de
toute grâce.
Seigneur,
garde en moi la mémoire de tes bienfaits, que ma prière s’élance vers toi en
action de grâce, chant de louange pour tes merveilles, chant de louange pour
toi, pour ton dessein d’amour qui ne passera pas, pour le don de la vie que
sans cesse tu nous refais.
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