À son
ordre, tout s’accomplit selon son bon plaisir, et nul ne peut freiner sa force
de salut. Les œuvres de tous les mortels
sont devant lui, rien ne peut rester caché à ses yeux. Son regard porte du début à la fin des
temps ; il n’est rien qui puisse l’étonner. Il n’y a pas à demander :
« Qu’est-ce que ceci ? Pourquoi cela ? », car toute chose
créée a son utilité.
Ben Sira 39, 18-21 (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, éclaire mon cœur
Viens
Esprit de Jésus, ouvre mes yeux
À son ordre, tout s’accomplit selon son bon
plaisir,
On
repense au récit de création en Genèse 1, qui présente Dieu créant le ciel et
la terre rien que par sa parole. Car sa parole est active, elle accomplit ce qu’elle
dit. En Dieu nulle distorsion entre le dire et le faire. Et le bon plaisir de
Dieu n’est pas une complaisance capricieuse, elle est sa volonté éternellement
bonne.
et nul ne
peut freiner sa force de salut.
Nous
pouvons refuser son salut, nous ne pouvons l’empêcher d’offrir encore et
toujours son salut à tous les hommes. Si nous sommes capables de refuser un
pardon, lui pas. Nous ne pouvons nous trouver en une perdition telle qu’il ne
puisse sauver. Aucun salut n’est au-dessus de ses forces.
Les œuvres
de tous les mortels sont devant lui, rien ne peut rester caché à ses yeux.
Benoît en
sa Règle nous invite à vivre sous le regard de Dieu délibérément. Plutôt que de
vivre son regard sur nous comme celui d’un inquisiteur, l’accueillir, lui
demander de poser sur nous son regard de Père aimant. Dieu ne viole pas notre
vie privée, mais s’offre comme un compagnon de route à qui l’accueille.
Son regard
porte du début à la fin des temps ; il n’est rien qui puisse l’étonner.
Dieu
serait-il blasé ? non je ne peux le croire. Mais rien de ce qui arrive ne
saura désarçonner sa bonté, sa miséricorde. Comme dit A Geshé, le mal l’a
surpris au jardin de la création. Mais Dieu n’en est pas resté là, il a
continué l’aventure avec l’humanité.
Il n’y a pas à demander : « Qu’est-ce que
ceci ? Pourquoi cela ? », car toute chose créée a son utilité.
A nouveau Ben Sira reprend ces questions (il
les avait déjà prononcées au v 17). Ici Ben Sira nous invite à la confiance :
l’œuvre de Dieu est bonne, elle est utile. Il ne s’est pas moqué de nous, il n’a
pas joué l’arbitraire, le hasard.
Seigneur, pose sur moi ton regard, et
conduis moi en cet univers. Que ma vie te soit agréable, que ma vie réponde à
ton désir.
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