samedi 28 novembre 2015

Elle ne trouvera plus ses sentiers



Pour ses fils je n’aurai pas de tendresse, car ils sont des fils de prostitution. Oui, leur mère s’est prostituée, celle qui les conçut s’est déshonorée quand elle disait : « Je veux courir après mes amants qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. » C’est pourquoi je vais obstruer son chemin avec des ronces, le barrer d’une barrière : elle ne trouvera plus ses sentiers.
Osée 2, 6-8 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin de l’Evangile
Viens Esprit de Jésus, conduis-nous vers le Père

Pour ses fils je n’aurai pas de tendresse, car ils sont des fils de prostitution.
On a envie de dire, mais les fils n’y peuvent rien si leur mère s’est prostituée. On voit bien que dans ce genre de texte, il nous faut être vigilant. IL ne faut pas vouloir appliquer ce texte à toute situation, mais en dégager le sens visé par l’auteur pour le peuple de son époque. Et ensuite seulement chercher comment nous pouvons le recevoir aujourd’hui.

Oui, leur mère s’est prostituée, celle qui les conçut s’est déshonorée quand elle disait : « Je veux courir après mes amants qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. »
Une des caractéristiques de l’idolâtrie, c’est d’attribuer à de faux dieux les bienfaits du vrai Dieu, comme le verset 10 viendra le confirmer. Le peuple a couru après d’autres dieux, des faux dieux, a espéré d’eux des biens qu’ils ne pouvaient lui accorder. Enfin on peut se poser la question de la raison des relations entretenues… aimer Dieu pour ses dons ou pour lui-même ?

C’est pourquoi je vais obstruer son chemin avec des ronces, le barrer d’une barrière : elle ne trouvera plus ses sentiers.
Par la voix du prophète, Dieu annonce qu’il va tenter de faire revenir son peuple. Comme un homme essaierait de ramener son épouse à lui. Il va barrer les chemins par lesquels le peuple s’égarait dans l’idolâtrie. On entend le cri d’un amant blessé par la conduite de son aimée. En même temps, on devine que l’image demeure quelque peu imparfaite pour dire la relation de Dieu à son peuple. Autant Dieu espère un répondant, autant il espère la fidélité de son peuple, autant il le veut libre, et ne peut le contraindre à l’aimer. Oui, il va tenter de montrer que prenant ces chemins, le peuple se fourvoie, autant il va cependant le laisser libre.

Seigneur, quand je m’égare sur des chemins perdus, fais-moi revenir à toi.

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