lundi 23 novembre 2015

Je vais les sauver



Elle devint encore enceinte et enfanta une fille. Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Lô-Rouhama (c’est-à-dire “Pas-Aimée”), car je n’aime plus la maison d’Israël et ne veux plus lui pardonner. C’est la maison de Juda que j’aime : je vais les sauver, par le Seigneur leur Dieu, et non par l’arc, l’épée ou la guerre, ni par les chevaux ni par les cavaliers. »
Osée 1, 6-7 (traduction liturgique

Viens Esprit de Jésus, viens porter la paix en nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, viens déployer en nous ton message de vie

Elle devint encore enceinte et enfanta une fille.
La vie continue dans le couple d’Osée, après la naissance du fils aîné, voici la naissance d’une fille. On pourrait croire que tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes…

 Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Lô-Rouhama (c’est-à-dire “Pas-Aimée”),
Mais voici un bien triste nom à donner à un enfant. Le fils aîné était déjà porteur d’une mauvaise nouvelle, voici que la fille porte un nom de non amour. Pourra-t-elle subsister sans amour ?

car je n’aime plus la maison d’Israël et ne veux plus lui pardonner.
Ce jugement est sévère. L’amour du Seigneur pourrait-il arrêter ? Le Seigneur pourrait-il abandonner la maison d’Israël, c'est-à-dire à cette époque, le Royaume du Nord formé d’une majorité de tribus des descendants d’Abraham, Isaac et Jacob ? La miséricorde du Seigneur a-t-elle des limites ?

C’est la maison de Juda que j’aime :
Voici l’annonce d’une préférence  pour Juda, c'est-à-dire le Royaume du Sud, formé des tribus de Juda et Benjamin.

je vais les sauver, par le Seigneur leur Dieu, et non par l’arc, l’épée ou la guerre, ni par les chevaux ni par les cavaliers. »
Dans le contexte de guerre où sont écrites ces lignes, cette déclaration ne manque pas de frapper : ce n’est pas en recourant aux armes que le Seigneur sauve.

Nous pouvons nous sentir mal face à ce genre de texte : le Seigneur peut-il renoncer à aimer son peuple ? faut-il mériter son amour ? pouvons-nous épuiser son pardon, sa miséricorde ? Peut-être faut-il lire en ces lignes pour le moins abruptes, l’expression de ce qui se passe : le peuple du Nord a abandonné le Seigneur, il a recourt à des alliances étrangères pour se défendre, il brise l’alliance avec le Seigneur. Il se met lui-même hors d’atteinte du Seigneur. Et le Seigneur respecte cela, il accepte que le peuple s’éloigne de lui. Le principe de l’alliance étant que chaque partie doit y entrer librement. Le Seigneur prend acte du refus du Nord.

Seigneur, je le sais, jamais tu ne nous abandonnes. Jamais tu ne renonces à ton amour pour nous, mais jamais non plus tu ne nous obliges. Tu ne forces pas nos portes, tu ne t’imposes pas. Tu t’offres à nous encore et toujours. Seigneur apprends-moi à t’accueillir, toujours. Apprends-moi à marcher avec toi, chaque jour.

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