Celui qui
se suffit à lui-même ou celui qui travaille a une vie agréable, mais plus
encore celui qui trouve un trésor. Avoir des enfants et fonder une ville, c’est
perpétuer son nom, mais on estime plus encore la femme irréprochable. Le vin et
la musique réjouissent le cœur, mais plus encore l’amour de la sagesse. La
flûte et la harpe donnent du charme à la mélodie, mais plus encore une jolie
voix. Grâce et beauté sont le plaisir des yeux, mais plus encore la verdure des
champs.
Ben Sira 40, 18-22 (traductionliturgique)
Viens
Esprit de Jésus, viens me faire goûter la sagesse de Dieu
Viens
Esprit de Jésus, ouvre mes sens au Royaume de Dieu.
Celui qui se suffit à lui-même ou celui qui
travaille a une vie agréable, mais plus encore celui qui trouve un trésor.
Ben Sira
nous aligne quelques sentences de sagesse, les unes derrière les autres. Il
faudrait les prendre une à une, les ruminer pour percevoir son message,
derrière l’écorce des mots. La satisfaction du travailleur, la satisfaction de
qui parvient à subvenir à ses besoins, voilà qui procure une vie agréable
convient-il. Mais il y a un bien supérieur nous prévient-il. Quel
est ce trésor ? une grande quantité d’argent ? une grande quantité de
bien ? mais dans l’évangile Jésus nous prévient, nous n’emporterons rien !
Et plus proche le pape François non sans humour dit qu’on n’a jamais vu un
camion de déménagement suivre un corbillard. Quel trésor est-ce donc ? n’est-ce
pas celui de l’amour, lui ne passera jamais nous dit st Paul.
Avoir des
enfants et fonder une ville, c’est perpétuer son nom, mais on estime plus
encore la femme irréprochable.
Comme
pour la première partie de ce texte, Ben Sira cite d’abord deux choses qu’il
trouve avantageuses, avant de nommer une troisième qui leur est supérieure.
Cette fois, Ben Sira envisage la manière de perpétuer son nom par de là les ans :
les enfants, une ville (les grands donnaient leur nom aux villes : Alexandrie,
Antioche, Césarée… La chose qui leur est supérieure, arrive quelque peu
inattendue : une femme irréprochable. Plus important que d’essayer de se
bâtir un nom pour le futur, tandis que l’on ne sera plus. Plus important que la
gloire, la qualité de l’aujourd’hui, dans une relation de couple, avec une
femme irréprochable.
Le vin et la musique réjouissent le cœur, mais plus
encore l’amour de la sagesse.
Vin et
musique, voilà des sources de joie, des aides pour la joie ! Mais voilà à
nouveau plus grand : l’amour de la sagesse. Certains manuscrits hébreux
nous disent les notes de nos bibles, ont non point l’amour de la sagesse, mais
l’amour entre époux. Une fois de plus ce qui est le mieux, est dans la
relation, dans l’amour.
La flûte et la harpe donnent du charme à la mélodie,
mais plus encore une jolie voix.
Deux
instruments de musique, deux occasions d’agrémenter la vie… d’agrémenter le
chant. Mais mieux encore une jolie voix, d’autres traduisent une langue
sincère. Beauté de la voix humaine, qui sonne juste, dans tous les sens du
terme.
Grâce et beauté sont le plaisir des yeux, mais plus
encore la verdure des champs.
Ben Sira nous inviterait-il au repos de la
contemplation ? peut-être… Le plaisir des yeux rejoint le cœur. L’harmonie
porte la paix avec elle. Et la verdure des champs ne peut que réjouir dans un
pays où la sécheresse n’est pas un vain mot.
Qu’est-ce qui réjouit mes yeux ?
Seigneur, fais-moi découvrir au long du
quotidien, le chemin de l’Evangile. Donne-moi ton Esprit qui me fera discerner
l’essentiel de l’accessoire, et choisir le chemin de vie que tu me traces.
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