Confiance, ma fille

Ragouël s’adressa à sa femme Edna : « Va préparer la seconde chambre, ma sœur, et tu y conduiras notre fille. »

Elle s’en alla préparer le lit dans la chambre, comme Ragouël l’avait demandé, y conduisit sa fille et pleura sur elle. Puis, elle essuya ses larmes et lui dit :

« Confiance, ma fille ! Que le Seigneur du ciel change ta douleur en joie ! Confiance, ma fille ! » Puis elle se retira.

(Tobie 7, 15-17  traduction liturgique)

Viens Esprit de lumière, donne-nous de lire la Parole, le cœur ouvert, l’esprit attentif. 

Ragouël s’adressa à sa femme Edna : « Va préparer la seconde chambre, ma sœur, et tu y conduiras notre fille. »

Le repas partagé a célébré la rencontre, l’alliance…

Maintenant Ragouël demande à son épouse de préparer la chambre de noce pour sa fille et Tobie. Il appelle son épouse sa sœur, avec grande tendresse. Et parle de « leur » fille. Ils savent la souffrance que celle-ci a endurée, d’avoir été mariée 7 fois, et avoir perdu les 7 la nuit de noce même.

Elle s’en alla préparer le lit dans la chambre, comme Ragouël l’avait demandé, y conduisit sa fille et pleura sur elle.

La mère partage la souffrance de sa fille. Elle prépare la chambre de tout son cœur, elle y conduit sa fille… en parfaite obéissance à la demande de Ragouël, mais son cœur de mère est déchiré. Elle doit avec Ragouël, et avec sa fille, garder l’espérance, garder la confiance en la vie.

Puis, elle essuya ses larmes et lui dit :

« Confiance, ma fille ! Que le Seigneur du ciel change ta douleur en joie ! Confiance, ma fille ! »

Les larmes sont là, mais aussi l’amour maternel. Passant par-dessus sa douleur personnelle, Edna veut rendre courage à sa fille. Elle est impuissante à faire le bonheur de sa fille, elle s’en remet totalement à Dieu. Elle sait qu’il peut changer la douleur en joie. Elle partage à sa fille cette confiance, seul don qu’elle peut lui faire.

Puis elle se retira.

Edna doit aller au bout de sa confiance, en se retirant, en laissant maintenant Tobie avec sa fille. Elle doit accepter que sa fille fasse son chemin, fasse sa vie. Elle se retire, humblement, simplement.

Mission des parents : éduquer… e-ducere : conduire dehors, mener hors de soi, hors de chez soi l’enfant pour qu’il fasse son chemin, sa vie…

Seigneur, nous te bénissons pour les liens que tu tisses entre nous, qu’ils soient liens au service de la vie, liens de tendresse et d’affection, et non liens d’entraves, d’emprisonnement, de possession.

Seigneur, donne-nous d’accompagner la vie en son éveil, comme en son envol…