Ils
envoyèrent donc la servante, allumèrent pour elle une lampe et lui ouvrirent la
porte. Elle entra et les trouva couchés qui dormaient ensemble.
La
servante sortit pour annoncer que Tobie était vivant et que rien de mal n’était
arrivé.
Alors
Ragouël bénit le Dieu du ciel en s’écriant : « Béni sois-tu, ô Dieu,
par toute bénédiction pure ! Béni sois-tu dans tous les siècles !
(Tobie 8, 13-15 traduction
liturgique)
Viens Esprit Créateur, viens Souffle de vie, viens Espérance
des pauvres. Illumine nos cœurs, vivifie nos corps, anime nos esprits.
Ils envoyèrent donc la servante, allumèrent pour
elle une lampe et lui ouvrirent la porte.
On entend
battre le cœur des parents, de la servante. Ils ont tant souffert des 7 décès
précédents. Leur espérance, leur confiance, leur foi en Dieu ont besoin de
signes. On voit toute la délicatesse des parents qui envoient la servante :
ils lui allument une lampe. Elle aurait pu le faire elle-même. Mais non, ils
allument une lampe, comme s’ils lui confiaient le petit souffle d’espérance qui
leur reste, comme s’ils lui confiaient la petite flamme de foi qui réchauffe
encore leur cœur. Ils allument pour elle une lampe. Pour l’accompagner en sa
mission. Aussi pour s’assurer qu’elle voit bien ce qui se passe dans la
chambre. Ils lui ouvrent la porte. Une porte d’espérance. Ils lui ouvrent une
voie vers la réalité tout à la fois. Ils se veulent discrets, on imagine
pourtant que cela ne leur déplairait pas d’entendre les jeunes adultes qui sont
leurs enfants se réveiller au grincement de la porte… ils ont tellement besoin
d’être rassurés pour oser croire encore en la vie.
Elle entra
et les trouva couchés qui dormaient ensemble.
La
servante exécute sa mission, elle entre munie de sa lampe. Et voici, elle les
trouve endormis, ensemble. Comment fait-elle pour ne pas bondir de joie et les
réveiller ? non, elle demeure discrète. Elle entre et elle voit.
La servante sortit pour annoncer que Tobie était
vivant et que rien de mal n’était arrivé.
Et puis
elle sort comme elle était entrée. On la devine quand même empressée, et
combien soulagée de ne pas être messagère d’une mauvaise nouvelle. Qui sait si
elle n’avait pas déjà reçu une telle mission pour les précédents prétendants de
la fille de Ragouël… Et la voici, messagère de vie : Tobie est vivant !
et elle confirme : rien de mal n’est arrivé. Oui, il faut bien deux
annonces plutôt qu’une ! Ils ont tant souffert, Ragouël et son épouse, que
pour croire au bonheur, il leur faut double annonce : Tobie est vivant !
rien de mal n’est arrivé !
Alors Ragouël bénit le Dieu du ciel en
s’écriant : « Béni sois-tu, ô Dieu, par toute bénédiction pure !
Béni sois-tu dans tous les siècles !
Alors
jaillit du cœur de Ragouël la bénédiction, la prière de louange qui rend grâce
au Seigneur pour la vie ! Ragouël se trouve exaucé en son désir, et il est
tellement heureux, que sa bénédiction s’envole d’abord à Dieu, toute pure, ce n’est
qu’après qu’il redira le motif de sa joie, il loue d’abord le Seigneur Dieu des
siècles.
Seigneur,
nous savons que tu accompagnes nos routes, nous savons que tu es le Dieu de la
vie, le Dieu de l’amour. Nous savons que tu veux le bonheur de chacun. Et
pourtant parfois, lorsque le malheur frappe, lorsque la ténèbre est là, nous
avons besoin de signe, nous avons besoin de confirmation. Nous avons besoin de
revoir le jour. Béni sois-tu pour toutes les prières exaucées, pour l’espérance
qui renaît de la cendre, pour tous les jaillissements de vie, promesses de
résurrection.
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