Tb 9
5 Raphaël partit avec les quatre serviteurs et les deux
chameaux à Raguès de Médie et ils passèrent la nuit chez Gabaël. Il lui remit
l’acte et lui apprit que Tobias, le fils de Tobit, avait pris femme et
l’invitait aux noces. Gabaël lui compta aussitôt les sacs, munis de leur sceau,
et ils les chargèrent. 6 Puis ils partirent ensemble de bon matin et
allèrent aux noces. Ils entrèrent chez Ragouël et trouvèrent Tobias à table.
Celui-ci se leva d’un bond et salua Gabaël, qui se mit à pleurer et qui le
bénit en ces termes : « Fils excellent d’un homme excellent, juste et
charitable ! Que le Seigneur te donne la bénédiction du Ciel, à toi, à ta
femme, au père et à la mère de ta femme ! Béni soit Dieu, car c’est mon cousin
Tobit en personne que j’ai vu. »
Viens Esprit saint, viens au cœur de nos relations familiales et
amicales, rends-les solides et heureuses.
Raphaël partit avec les quatre
serviteurs et les deux chameaux à Raguès de Médie et ils passèrent la nuit chez
Gabaël : l’ange exécute à la lettre les indications de Tobias ;
Gabaël, à leur arrivée, fait preuve d’hospitalité et accueille toute la petite
caravane en sa demeure.
Il lui remit l’acte et
lui apprit que Tobias, le fils de Tobit, avait pris femme et l’invitait aux
noces : Raphaël a finalement trois raisons de rencontrer Gabaël :
la question de l’argent en dépôt, signalée rapidement (comme dans le
discours/testament de Tobit au chapitre 4), et par la simple remise de l’acte
sans qu’il soit besoin de commentaires à ce propos. Ensuite la nouvelle du
mariage de Tobias, et enfin l’invitation à la noce. Il remplit donc sa tâche en
bon « messager » : on n’est pas ange pour rien…
Gabaël lui compta
aussitôt les sacs, munis de leur sceau, et ils les chargèrent : la
réaction de Gabaël est immédiate : nous retrouvons l’empressement à
exécuter ce qui est demandé. Lui-même a accompli fidèlement sa tâche : les
sacs remplis des quelques 300 kilos d’argent sont bien là, en nombre exact, et les
scellés n’ont pas été touchés.
Puis ils partirent
ensemble de bon matin et allèrent aux noces : on imagine facilement la
joie du départ à l’aube pour aller participer à la fête. D’après les dires de l’ange
(5,6) ils en ont pour deux jours de marche (la géographie nous dit dix fois plus,
mais nous sommes dans un roman !)
Ils entrèrent chez
Ragouël et trouvèrent Tobias à table : petite note pas si anodine que ça : le
fait que Tobias soit à table montre qu’il exécute bien la volonté de son
beau-père (8,20 : tu resteras là à
manger et à boire chez moi) et donc qu’il n’a pas envoyé Azarias à Raguès
sans raison.
Celui-ci se leva d’un
bond et salua Gabaël : en plus, interrompant son repas et se levant
avec empressement, il accueille Gabaël avec toute la révérence possible.
qui se mit à pleurer
et qui le bénit en ces termes : Fils excellent d’un homme excellent, juste et
charitable : nouvelle bénédiction, cette fois dans la bouche de Gabaël.
Il reconnaît d’abord la valeur de Tobias et de son père, soulignant des qualités de l’ordre
de la « justice » et de la « charité ».
Que le Seigneur te
donne la bénédiction du Ciel, à toi, à ta femme, au père et à la mère de ta
femme : après avoir lui-même béni Tobias, il appelle la bénédiction de
Dieu sur Tobias et toute cette famille qui l’accueille.
Béni soit Dieu, car
c’est mon cousin Tobit en personne que j’ai vu : et enfin lui-même
bénit Dieu, il lui rend grâce pour la rencontre de Tobias qui, par sa
ressemblance frappante avec son père (c’était bien aussi l’avis de Ragouël et
Edna (7,2), lui rappelle son cousin Tobit. Voilà qui est d’autant plus émouvant
que nous savons qu’il n’a pas revu Tobit depuis plus de 20 ans (5,3) : ainsi,
de nouveau, distance et durée n’abolissent pas les liens de parenté et d’amitié.
Seigneur Dieu, tu te réjouis de l’amour qui nous unit, de
toute la délicatesse et l’attention de nos relations. Fais chaque jour grandir
en nous la joie de vivre en frères et sœurs d’un même père.
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