C’est toi
qui as fait Adam ; tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa
femme. Et de tous deux est né le genre humain. C’est toi qui as dit : “Il
n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui soit
semblable.”
Ce n’est
donc pas pour une union illégitime que je prends ma sœur que voici, mais dans
la vérité de la Loi. Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et nous
mener ensemble à un âge avancé. »
Puis ils
dirent d’une seule voix : « Amen ! Amen ! »
(Tobie 8, 6-8 traduction
liturgique)
Viens Esprit de Jésus, enseigne-nous à lire la Parole pour
en vivre ! Viens Esprit de Jésus, viens prier en nos cœurs, tourne-nous
vers le Père avec amour.
C’est toi qui as fait Adam ; tu lui as fait
une aide et un appui : Ève, sa femme.
Tobie
poursuit la prière avec Sarra. Il médite sur le mariage qu’il vit avec elle, en
reprenant le thème dans la Bible. Sa prière est comme une lectio. Il se
souvient du premier couple dans la Bible : Adam et Eve. Il se souvient que
Adam a reçu aide, comme aide et appui. Que la femme est don de Dieu, création
de Dieu tout comme Adam. Si la science nous a appris le jaillissement
scientifique de la vie, l’évolution qui a mené au genre humain, la foi nous dit
le projet divin qui sous-tend cette évolution. La foi nous dit, combien Dieu, a
porté l’évolution vers l’humanité, et combien il a voulu cette humanité.
Et de tous deux est né le genre humain.
S’il y a
eu un début de vie, que les scientifiques tentent d’expliquer, il y a aussi une
fécondité au sein même de la création, qui fait que les êtres deviennent à leur
tour source de vie pour de nouveaux êtres. Ainsi Tobie reconnaît la
participation des humains à la propagation de l’espèce humaine. Dieu est à la
source, mais il a voulu la collaboration de la création.
C’est toi
qui as dit : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire
une aide qui lui soit semblable.”
Tobie
perçoit dans le mariage un désir de Dieu, que l’humain ne soit pas seul, un
désir d’une humanité en communion, en réciprocité. Il ne nous a pas créés comme
des êtres de solitude, d’isolement. Et Tobie perçoit combien la femme n’est pas
une créature de seconde zone, mais bien une créature semblable à l’homme, une
partenaire pour un échange d’égal à égal.
Ce n’est donc pas pour une union illégitime que je
prends ma sœur que voici, mais dans la vérité de la Loi.
Tobie
reçoit le mariage comme beauté voulue par Dieu, comme beauté correspondant au
désir de Dieu.
Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et
nous mener ensemble à un âge avancé. »
De là la
prière de Tobie et Sarra : qu’ils collaborent au rêve de Dieu, en vivant
longuement ensemble. Il sait combien ce projet, ce rêve sera soutenu par la
miséricorde de Dieu, leur fidélité sera soutenue par la miséricorde.
Puis ils dirent d’une seule voix :
« Amen ! Amen ! »
Amen,
cette racine hébraïque que nous avons reprise en notre liturgie sans la
traduire (il fut un temps où on la traduisait par ainsi soit-il. ) est une
parole de total consentement, de total enracinement. L’Amen est un oui jailli
du cœur profond, un consentement au projet divin sur l’humanité.
Seigneur,
fais de nos vies un Amen à ton désir de vie, une foi en ton projet, une
adhésion à ce projet qui est vie, bonheur pour tous.
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