Or les
parents de Sarra avaient quitté la chambre et fermé la porte. Tobie sortit du
lit et dit à Sarra : « Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à
notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. »
Elle se
leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut.
Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères ; béni
soit ton nom dans toutes les générations, à jamais. Que les cieux te bénissent
et toute ta création, dans tous les siècles.
(Tob 8, 4-5 traduction
liturgique)
Viens Esprit de Dieu, viens conduire notre lecture de la
Parole, qu’elle illumine nos pas. Viens éclairer nos cœurs, que nous vivions
selon ton amour.
Or les parents de Sarra avaient quitté la chambre
et fermé la porte.
Les
versets précédents, le sujet était non précisé : « on »…
maintenant il est question des parents de Sarra. Ils figuraient donc parmi les « on »
qui ont conduit Tobie à la chambre nuptiale. Ils se retirent maintenant. On
imagine leur angoisse, il leur faut une fameuse confiance, après avoir vécu le
décès des 7 premiers fiancés, pour croire que cette fois, leur fille peut
trouver joie et bonheur en un mariage.
Tobie sortit du lit et dit à Sarra :
« Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler
de sa miséricorde et de son salut. »
Tobie invite
alors Sarra à la prière. Il s’était couché, dès que les parents de Sarra sont
sortis, il se lève, et invite Sarra à faire de même. Il veut l’inviter à la
prière. Si derrière le « on » des versets précédents nous avons
soupconné, la discrète présence divine, nous voici quelque peu confirmés. Les
parents sont sortis de la chambre, l’écrivain n’a pas écrit : on sortit
ensuite de la chambre… « on » est resté… Dieu est resté présent à ces
enfants qui avancent dans la confiance. Dieu est à ce point présent, que Tobie
le perçoit et veut le prier avec Sarra. Ce Dieu n’est pas un étranger dans la
vie de Tobie et Sarra : Tobie invite à prier « notre » Seigneur.
Il demande une plénitude pour leur foyer, il demande d’être comblés de miséricorde
et de salut. Il ne croit pas à la magie de son geste qui a éloigné le démon, il
croit à la présence divine, qui le protège et l’accompagne. Par son obéissance
à Raphaël il a écarté le danger, maintenant il s’abandonne confiant en la
miséricorde divine.
Elle se leva, et ils se mirent à prier et à
demander que leur soit accordé le salut.
Sarra
acquiesce à la demande, elle se lève, et ensemble ils prient. Premier acte de leur
union, ils communient dans la prière. Ils communient dans la demande de salut.
Ils veulent unir leur vie, ils l’unissent d’abord en la demande d’un commun
salut.
Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu,
Dieu de nos pères ;
Tobie
mène la prière. Il aura appris auprès de ses parents, qui étaient profondément
croyants, qui étaient des priants, il aura appris auprès d’eux, à parler
simplement à son Seigneur. C’est une parole de bénédiction qui jaillit de ses
lèvres. La Bénédiction est partage de vie, partage du don de la vie. Quand, au
premier jour de la création, Dieu bénit l’homme c’est en vue d’une fécondité. Le
Dieu que Tobie prie, est le Dieu des pères, celui qui s’est révélé au fil du
temps, comme un Dieu avec l’humain, un Dieu qui partage le chemin, un Dieu qui partage
le quotidien.
béni soit
ton nom dans toutes les générations, à jamais.
Tobie
prie son Seigneur, comme un Dieu fidèle, qui continue de générations en
générations à accompagner les humains. Un Dieu définitivement engagé aux cotés
de l’humain !
Que les cieux te bénissent et toute ta création,
dans tous les siècles.
Tobie
élargit sa bénédiction appelant pour Dieu non seulement sa propre bénédiction
et celle de Sarra, mais celle de toute la création. Et pour tous les temps.
Seigneur,
tu nous as inscrits dans une histoire de salut. Fais-nous grandir dans la
communion, apprends nous à te bénir jour après jour, et que cette bénédiction
nous enracine au cœur de l’humanité, au cœur de la création.
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