Tb 10
7 Mais elle lui répondit : « Ne me dis plus rien, cesse de
me mentir : mon enfant a péri ! » Et chaque jour, elle sortait au plus vite
pour surveiller le chemin par où son fils était parti, car elle ne se fiait à
personne. Après le coucher du soleil, elle rentrait pour se lamenter et pleurer
toute la nuit sans trouver le sommeil.
Viens Esprit saint,
habite nos rencontres, nos dialogues, rends-nous ouverts les uns ou autres,
sans a priori.
Mais elle lui répondit
: Ne me dis plus rien, cesse de me mentir : mon enfant a péri ! : Tobit
l’a enjointe de se taire, et elle réplique par un « ne dis plus
rien » : si cela ne s’appelle pas rompre le dialogue ! Mais il
est vrai que – en quelque sorte – Tobit ment, en tous cas il parle contre sa
propre pensée. Et devant le spectre des dangers affrontés par son enfant, on
comprend la réaction d’Anna.
Et chaque jour, elle sortait
au plus vite pour surveiller le chemin par où son fils était parti, car elle ne
se fiait à personne : c’est la seule chose possible pour elle, se
porter au plus près de l’endroit où devrait réapparaître son fils, toute tendue
vers ce lieu d’espoir. Mais seule, avec sa peur comme unique compagne.
Après le coucher du
soleil, elle rentrait pour se lamenter et pleurer toute la nuit sans trouver le
sommeil : plus rien d’autre ne compte, les jours et les nuits se
passent dans l’attente qui est déjà désespoir et tristesse. C’est ainsi que
nous laissons ce couple, Tobit aveugle qui attend la mort, et Anna, privée de
son fils et qui, dans sa douleur, rejette même son mari.
Seigneur Jésus, quand la peur et la douleur nous aveuglent,
sois notre lumière, sois notre réconfort, prends-nous à l’ombre de tes ailes.
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