Il dit à
sa femme de cuire des pains en quantité ; lui, il alla choisir deux bœufs
et quatre béliers de son troupeau, qu’il fit apprêter. Et on commença les
préparatifs.
Alors il
appela Tobie et lui dit : « J’en fais le serment : Pendant
quatorze jours, tu ne bougeras pas d’ici, mais tu resteras chez moi à manger et
à boire, et tu rendras la joie à ma fille, qui a tant souffert.
Reçois
dès aujourd’hui la moitié de mes biens, puis tu retourneras en bonne santé chez
ton père. Quant au reste de ma fortune, elle vous reviendra après ma mort et
celle de ma femme. Confiance, mon enfant ! Je suis ton père et Edna est ta
mère. Nous sommes auprès de toi et de ta sœur, nous le sommes dès maintenant et
pour toujours. Confiance, mon enfant ! »
(Tobie 8, 19-21 traduction
liturgique)
Viens Esprit de Jésus, viens nous apprendre à lire la
Parole, viens nous apprendre à ouvrir nos cœurs, que nos vies soient chant de
louange à la gloire du Père
Il dit à sa femme de cuire des pains en
quantité ; lui, il alla choisir deux bœufs et quatre béliers de son
troupeau, qu’il fit apprêter. Et on commença les préparatifs.
Après l’angoisse
de la nuit, la joie du matin, Ragouël a repris pied, la confiance en la vie l’emporte
en lui. De l’angoisse démesurée, il passe à la joie sans mesure, il prépare la
fête dès l’aurore. Il invite sa femme à faire de même, elle pour le pain, lui
pour le bétail.
Alors il appela Tobie et lui dit : « J’en
fais le serment : Pendant quatorze jours, tu ne bougeras pas d’ici, mais
tu resteras chez moi à manger et à boire, et tu rendras la joie à ma fille, qui
a tant souffert.
La souffrance
du couple de Ragouël, la souffrance de leur vie a tant duré… Ragouël veut faire
durer la fête, il veut célébrer le retour de la vie en leur maisonnée. IL
décide de faire durer la noce pendant 14 jours, et Tobie est convié a
simplement laisser faire, il n’aura qu’à manger et boire, il n’aura surtout qu’à
rendre la joie à son épouse. Il fera son bonheur, en la ramenant par sa vie à
la vie, à la joie.
Reçois dès aujourd’hui la moitié de mes biens, puis
tu retourneras en bonne santé chez ton père.
Ragouël
manifeste sa joie par tous les moyens qui sont en son pouvoir. Il partage ses
biens, en fait don au nouveau couple. Et il prévoit déjà le départ de Tobie qui
doit rejoindre ses parents à son tour, les rejoindre dans leur souffrance,
celle de Tobit devenu aveugle, celle du couple qui guette le retour de leur
unique enfant. Et Ragouël qui a tant tremblé, peut annoncer que Tobie
retournera en bonne santé. Une phrase qui aurait pu être banale dans tant de
situations, ici prend tout son sens. Ragouël avant tant redouté la mort de
Tobie !
Quant au reste de ma fortune, elle vous reviendra
après ma mort et celle de ma femme.
Ragouël donne
aujourd’hui la moitié de ses biens, du reste il se réserve uniquement l’usufruit,
tout reviendra à Tobie au décès des parents.
Confiance, mon enfant !
Qui avait
manqué le plus à la confiance en cette aventure ??? Ragouël qui a retrouvé
confiance, n’a de cesse de la transmettre à Tobie, comme le bien le plus
précieux.
Je suis ton père et Edna est ta mère. Nous sommes
auprès de toi et de ta sœur, nous le sommes dès maintenant et pour toujours.
Confiance, mon enfant ! »
Comme
Dieu est présent aux cotés des hommes, Edna et Ragouël le seront aussi, même s’ils
acceptent déjà la séparation qui se profile avec le proche départ de Tobie et
Sarra. Maintenant que les deux sont en vie, Ragouël peut les laisser partir,
peut envisager une nouvelle relation avec sa fille, une relation qui sera de
présence, même si la distance va s’installer, une relation de communion, de
confiance.
Seigneur,
nous te confions nos chemins de vie. Nos chemins de peine et nos chemins de
joie. Tu marches sur nos routes, garde nous en la confiance, en toi, les uns
dans les autres.
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