samedi 27 février 2016

S'il avait été volé ?

Tb 2
11 En ce moment-là, ma femme Anna avait pris du travail d’ouvrière ; 12 elle livrait à ses maîtres, et ceux-ci lui payaient son dû. Or le sept du mois de Dystros, elle termina une pièce et la livra à ses maîtres, qui lui donnèrent tout son dû et la gratifièrent d’un chevreau pour la table. 13 En approchant de moi, le chevreau se mit à bêler ; j’appelai ma femme et lui dis : « D’où sort ce petit chevreau ? Et s’il avait été volé ? Rends-le à ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit, nous, de manger quoi que ce soit de volé. »

Viens Esprit Saint, sois présent en nos pensées, notre réflexion, notre regard porté sur notre monde. Donne-nous l’intelligence de la foi.

En ce moment-là, ma femme Anna avait pris du travail d’ouvrière ; elle livrait à ses maîtres, et ceux-ci lui payaient son dû : Tobit aveugle, Ahicar au loin, comment subvenir aux besoins de cette famille ? Anna fait alors vivre le ménage : elle file la laine, elle tisse la toile. Elle a reçu des commandes et ces gens sont corrects, ils paient le prix.

Or le sept du mois de Dystros, elle termina une pièce et la livra à ses maîtres, qui lui donnèrent tout son dû et la gratifièrent d’un chevreau pour la table : nous sommes en mars-avril, à l’approche de la Pâque ; Anna est une bonne ouvrière : outre son dû elle reçoit un chevreau pour fêter dignement la Pâque : on imagine sa fierté et sa joie.

En approchant de moi, le chevreau se mit à bêler ; j’appelai ma femme et lui dis : « D’où sort ce petit chevreau ? Et s’il avait été volé ? : plongé dans son aveuglement, voici que Tobit, présenté avec tant d’instance comme un juste, laisse monter en lui le soupçon. Qui l’aurait volé ? Sa propre femme ?

Rends-le à ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit, nous, de manger quoi que ce soit de volé : sans attendre  la moindre réponse, la moindre explication, le voici convaincu de ce vol et il donne l’ordre de le rendre. C’est toujours Tobit qui parle. Après avoir tracé de lui-même un portrait plutôt élogieux, il relate maintenant un événement plus banal mais bien inattendu de sa part. A noter qu’il le raconte avec la même honnêteté.

Seigneur Jésus, écarte de nous toute tentation de juger nos frères, que l’amour seul puisse être le moteur de nos pensées et de nos actes. Donne-nous ta force et ta grâce car, seuls, nous ne pouvons rien.

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