Tb 2
11 En ce moment-là, ma femme Anna avait pris du travail d’ouvrière ; 12
elle livrait à ses maîtres, et ceux-ci lui payaient son dû. Or le sept du mois
de Dystros, elle termina une pièce et la livra à ses maîtres, qui lui donnèrent
tout son dû et la gratifièrent d’un chevreau pour la table. 13 En
approchant de moi, le chevreau se mit à bêler ; j’appelai ma femme et lui
dis : « D’où sort ce petit chevreau ? Et s’il avait été
volé ? Rends-le à ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit, nous, de
manger quoi que ce soit de volé. »
Viens Esprit Saint, sois
présent en nos pensées, notre réflexion, notre regard porté sur notre monde.
Donne-nous l’intelligence de la foi.
En ce moment-là, ma
femme Anna avait pris du travail d’ouvrière ; elle livrait à ses
maîtres, et ceux-ci lui payaient son dû : Tobit aveugle, Ahicar au loin,
comment subvenir aux besoins de cette famille ? Anna fait alors vivre le
ménage : elle file la laine, elle tisse la toile. Elle a reçu des
commandes et ces gens sont corrects, ils paient le prix.
Or le sept du mois de
Dystros, elle termina une pièce et la livra à ses maîtres, qui lui donnèrent
tout son dû et la gratifièrent d’un chevreau pour la table : nous
sommes en mars-avril, à l’approche de la Pâque ; Anna est une bonne
ouvrière : outre son dû elle reçoit un chevreau pour fêter dignement la
Pâque : on imagine sa fierté et sa joie.
En approchant de moi,
le chevreau se mit à bêler ; j’appelai ma femme et lui dis :
« D’où sort ce petit chevreau ? Et s’il avait été volé ? : plongé
dans son aveuglement, voici que Tobit, présenté avec tant d’instance comme un
juste, laisse monter en lui le soupçon. Qui l’aurait volé ? Sa propre
femme ?
Rends-le à ses
maîtres ! Nous n’avons pas le droit, nous, de manger quoi que ce soit de volé :
sans attendre la moindre réponse, la
moindre explication, le voici convaincu de ce vol et il donne l’ordre de le
rendre. C’est toujours Tobit qui parle. Après avoir tracé de lui-même un
portrait plutôt élogieux, il relate maintenant un événement plus banal mais
bien inattendu de sa part. A noter qu’il le raconte avec la même honnêteté.
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