Tb 2
5 Rentré chez moi, je pris un bain et je mangeai mon pain
dans le deuil, 6 en me souvenant de la parole du prophète Amos
proférée contre Béthel : Vos fêtes tourneront en deuil et tous
vos chemins en lamentation. Et je me mis à pleurer.
Viens Esprit Saint, fais
vivre en nous cette parole, que ce récit fasse image pour nous, qu’il nous
rejoigne en nos existences
Rentré chez moi, je
pris un bain: toujours rigoureux quant aux prescriptions de la loi, Tobit
prend un bain de purification après avoir été en contact avec un cadavre.
et je mangeai mon pain
dans le deuil : il ne s’agit plus de mets raffinés, mais du pain du
deuil, qui est aussi en soi un rite. Tobit se sent touché, concerné, par cette
mort.
en me souvenant de la parole du prophète Amos
proférée contre Béthel : Vos fêtes tourneront en deuil et tous
vos chemins en lamentation : l’auteur souligne le
« tournant » dans son récit : c’est à l’instant même où Tobit
est assis joyeusement à la table de la fête que tout bascule, que le malheur va
refaire son apparition dans sa maison. Amos parlait de « chants » et
certains manuscrits indiquent « festins » à la place de
« chemins », ce qui plus à-propos ici.
Et je me mis à
pleurer : au-delà du héros que pourrait paraître Tobit, nous voyons
déjà qu’il est sensible, profondément humain. Contrairement à une première
impression possible, Il n’accomplit pas
les prescriptions de la loi par simple souci d’être en ordre, ou même de
fidélité. Que pleure-t-il ? La mort
tragique d’un coreligionnaire ? La cruauté de ceux qui ont
abandonné le cadavre ? Les risques et dangers auxquels il va devoir à
nouveau se confronter ? La célébration de la fête de Pentecôte qui a été
entachée par cet évènement ? En tous cas, la tristesse l’envahit à cet
instant.
Seigneur Jésus, nous te savons présent à nos côtés dans les
joies comme dans les peines. Que notre compassion s’enracine en ton amour.
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