Tb 2
14 Elle me dit : « Mais c’est un cadeau qu’on m’a
fait en plus de ce qu’on me devait ! » Pourtant je continuais à ne
pas la croire et à lui dire de le rendre à ses maîtres. Et à cause de lui je
m’indignais contre elle. Alors elle me répliqua : « Où sont-elles tes
aumônes ? Où sont-elles tes bonnes œuvres ? Tout ce qui t’arrive est
bien clair. »
Viens, Esprit Saint, que
cette parole suscite la paix et la bienveillance en nos cœurs.
Elle me dit : Mais
c’est un cadeau qu’on m’a fait en plus de ce qu’on me devait ! : difficile
pour Tobit de croire à une telle générosité : le gratuit, cela n’existe
plus de nos jours, n’est-ce pas… un tel don doit avoir une origine douteuse… Nous savons pourtant que tous leurs frères
sont désolés de ce qui lui est arrivé, sans doute veulent-ils tout simplement les
aider ?
Pourtant je continuais
à ne pas la croire et à lui dire de le rendre à ses maîtres. Et à cause de lui
je m’indignais contre elle : Tobit l’accuse en quelque sorte de s’être
fait acheter ! Le voilà devenu soupçonneux et incapable d’accueillir l’inattendu
! C’est comme si le malheur l’avait rendu mauvais…
Alors elle me
répliqua : « Où sont-elles tes aumônes ? Où sont-elles tes
bonnes œuvres ? Tout ce qui t’arrive est bien clair : tout le
monde sait ce que cela t’a rapporté ! Ainsi Anna se met du côté des accusateurs
de Tobit (comme la femme de Job) : nous sommes en pleine crise conjugale…
Combien ils nous sont proches, ces deux-là qui s’emportent pour un cabri !
Combien nos discordes viennent souvent d’un détail insupportable à nos yeux. Et
combien d’excuses n’ont-ils pas ? Lui, du fond de sa cécité, elle, au
milieu de ses angoisses face à un mari qui n’arrête pas de risquer sa vie…
Chacun souffre de l’accusation de l’autre…
Et c’est sur cette note de désespoir que s’achève ce
deuxième chapitre…
Seigneur Jésus, tu connais nos faiblesses, toutes ces
limites qui font que nous n’agissons pas comme nous le voudrions… Donne-nous, à
la suite de Benoît, de nous supporter les uns les autres, aide-nous à
rechercher ce qui est utile à autrui et à nous témoigner un véritable amour
fraternel.
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