Tb 1
10 Après la déportation en Assyrie, alors que j’étais
moi-même déporté, je vins à Ninive. Tous mes frères et les gens de ma race
mangeaient de la nourriture des païens, 11 mais moi, je me
gardai de manger de la nourriture des païens. 12 Et puisque je
me souvenais de mon Dieu de tout mon être, 13 le Très-Haut me donna de
plaire à Salmanasar et j’achetais pour lui tout ce dont il avait besoin ;
Viens Esprit Saint,
que cette parole que nous recevons chaque jour garde vif en nous le souvenir de
notre Dieu.
Après la déportation
en Assyrie, alors que j’étais moi-même déporté, je vins à Ninive : Tobit
continue à nous retracer sa biographie ; nous sommes bien dans un roman !
L’auteur commence par situer l’action, tracer le cadre où vont bientôt évoluer
ses personnages.
Tous mes frères et les
gens de ma race mangeaient de la nourriture des païens, mais moi, je me
gardai de manger de la nourriture des païens : nous savons déjà qu’en
terre d’Israël, les tribus s’étaient détournées du temple, avaient renié le
vrai Dieu. Maintenant, en terre d’exil, au milieu des peuples « païens »,
il est sans doute assez évident de suivre les pratiques alimentaires locales et
donc de manger de toutes viandes en dépit des prescriptions de ce fameux
chapitre 14 du Deutéronome. Mais Tobit reste fidèle aussi par rapport à ces
pratiques alimentaires.
Et puisque je me
souvenais de mon Dieu de tout mon être, le Très-Haut me donna de plaire à
Salmanasar et j’achetais pour lui tout ce dont il avait besoin : ce
qui est beau ici est cette profession de foi de Tobit : « se souvenir de son Dieu de tout son être ».
Voilà ce qui habite le cœur de Tobit, voilà le pourquoi de son agir. Si l’observance
légale de ces prescriptions ne nous concerne plus, si la récompense (plaire au
roi !) nous semble peu en adéquation avec notre foi… regardons seulement
ce qui inspire Tobit, et, comme lui, tournons-nous de tout notre être vers
notre Dieu.
Seigneur Jésus, toi-même nous as recommandé de nous souvenir
de toi, de tes paroles, de tes gestes. Et nous savons que tu veilles sur nous,
que tu nous donnes à chaque moment « notre pain quotidien », que tu
nous combles de tout ce qui nous fait vivre. Bénis sois-tu.
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