samedi 6 février 2016

Ô toi !

Ch 14
4 L’Assyrie ne peut nous sauver,
nous ne monterons pas sur un cheval
et nous ne dirons plus “Notre Dieu” à l’ouvrage de nos mains
– ô toi par qui l’orphelin est pris en pitié ! »

Viens Esprit Saint, mets ta parole en nous, viens mettre en nos cœurs les mots de la prière afin que nous osions nous tourner vers le Père.

L’Assyrie ne peut nous sauver : voici, en un seul verset, une profession de foi qui monte enfin des lèvres du peuple. Ou plutôt, ce n’est encore qu’un ordre donné par Osée qui dicte en quelque sorte son texte ! Rappelons-nous le « Dites-lui : » du verset précédent.
Ces paroles dictées prennent le contre-pied de tous les reproches accumulés au long de ce livre, et d’abord ceux concernant les alliances avec l’Assyrie (voir 12,2 et bien d’autres avant). Le peuple reconnaît ainsi que son Dieu est l’unique sauveur, comme Osée a si souvent tenté de lui faire comprendre.

nous ne monterons pas sur un cheval :
réponse à d’autres reproches, ceux de mettre sa confiance dans ses propres forces, dans sa soi-disant puissance (10,13, etc). « La force du cheval n’est pas ce qu’il aime » Ps 147,10.
Comme l’Egypte pratiquait le commerce des chevaux, on peut aussi y voir une allusion à ce pays en parallèle avec l’Assyrie, les deux peuples voisins et ennemis, comme souvent chez Osée.

et nous ne dirons plus “Notre Dieu” à l’ouvrage de nos mains :
le peuple se détournera du  culte des idoles, ces objets faits de mains humaines : Osée le leur a reproché presque à chaque chapitre, et encore en 13,2.

ô toi par qui l’orphelin est pris en pitié : et après toutes ces promesses, voilà (enfin) une reconnaissance de qui est leur Dieu : un Dieu de tendresse et de pitié, un Dieu à qui ils osent revenir en dépit de toutes leurs fautes. Ainsi monte leur prière vers le Seigneur.
"Le Seigneur est justice et pitié, notre Dieu est tendresse", dit le Ps 114, 5.


Seigneur Jésus, fais-nous revenir à toi. Ô toi, notre Dieu plein de bonté.

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